anatole Posté(e) 20 juillet 2005 Posté(e) 20 juillet 2005 nous avons décidé de partir en 2007 et pour bien préparer notre départ, j'ai lu des témoignages sur ce site comme sur d'autres et certains m'ont frappé par la négativité qu'ils faisaient ressortir.en effet, sur une dizaine de témoignages, pres de la moitié font état de difficultés de travail, d'intégration, de discrimination, de qualité de vie, de niveau de vie....... j'ai même lu qu'une personne pensait qu'elle s'était fait avoir de 15000 ? (montant dépensé pour tout le voyage et l'installation au canada)sur le coup, j'ai pris peur et me suis dit "mon dieu, ou est ce que je mets les pieds ??? cela vaut il la peine de partir si loin et de recommencer si c'est perdu d'avance ?"d'autant plus que mon époux est francais d'origine marocaine et en lisant les articles sur la discrimination pernicieuse canadienne, j'ai vraiment pensé que notre projet était fou !cependant, apres mure réflexion, j'ai besoin de clarifier certains points :je suis étonnée de lire que les gens qui décident de partir ne prennent pas la peine de se renseigner sur la véritable culture du pays dans lequel ils se rendent. les gens arrivent avec leur diplomes, leurs expériences (je parle en ma qualité de française) et sont persuadés de détenir une science presque infuse qui obligerait le pays d'accueil à les considérer comme des etres mieux formés, plus intelligents que les habitants eux mm (sentiment dégagé de mes lectures).comme peut on se montrer si prétentieux alors mm que tout immigrant doit savoir qu'une nouvelle vie inclut de facto de changer des habitudes, des repères et que ces changements s'opèrent dans tant la vie professionnelle que dans la vie familiale et amicale.j'ai aussi lu que certains ou certaines se plaignaient de ne pas avoir trouvé de job dans leur branche, en l'occurence le secteur médical, juridique .... bref des branches tres spécialisées ... mais à aucun moment, je n'ai lu que ces mêmes personnes ont entamé une réflexion sur leur formation pensant que celle ci serait largement suffisante pour le pays d'accueil.... à aucun moment, je n'ai lu que ces mm personnes pouvaient se dire "est ce que ma formation correspond exactement à ce que l'on attend de moi dans ce pays d'accueil ?""est ce que je ne dois pas reprendre quelques cours pour pouvoir m'intégrer plus rapidement à un nouveau système de fonctionnement ?"non, je n'ai rien lu de cela.pour ma part, je dois entamer des études de droit au canada pour me voir reconnaitre le statut d'avocat canadien, je sais d'ores et déjà que je suis partie pour trois années d'études supplémentaires ce qui est NORMAL car je sais pertinnemment que le droit canadien n'est pas le mm que le droit francais. comment pourrais je prétendre à exercer un droit que je ne connais pas et comment pourrais aussi prétendre à défendre une personne par une plaidoirie que je ne maitrise pas ?de surcroit, les habitudes professionnelles sont completement différentes des habitudes francaises et en qualité d'immigrant, avant d'imposer mes propres habitudes, je suis dans l'obligation d'appliquer et de vivre selon les habitudes du pays d'accueil sinon comment pourrais je m'intégrer si je refuse les repères des autres ?je ne sais pas si c'est propre aux francais mais nous avons l'outrecuidance de croire que nous sommes mieux que... que nous avons avons inventé les droits de l'homme, que nous sommes à l'origine de la sécurité dans le travail, que nous maitrisons la notion de service médical.... mais ou va t-on ?nous sommes si prétentieux que nous n'arrivons pas à remettre en cause notre propre système sclérosé.comment pouvoir s'expatrier alors avec de telles croyances ????s'expatrier, c'est accepter de revivre autrement, de changer ses habitudes, de regarder l'autre comme une personne qui vous nourrit et pas comme une personne étrangèreil y a lieu de rappeler à l'immigrant qu'il arrive dans un pays qui n'est pas le sien, un pays qu'il n'a pas fondé, un pays dont il ne connait pas l'histoire, un pays qu'il doit découvrir et aimer auquel cas, il ne pourra JAMAIS s'y intégrerqui a dit que l'expatriation était facile ?qui a dit que changer ses habitudes étaient simplistes ? demander à un fumeur ......c'est mon coup de gueule que j'ai envie de pousser car à coté de personnes qui ont loupé leur intégration, il y en a d'autres qui l'ont réussi et je ne lis pas assez de témoignages qui m'en parlent.peut être que ceux qui ont raté leur intégration devraient se poser certaines questions comme : - pourquoi je suis parti ?- qu'est ce que j'attendais de mon départ ?- pourquoi est ce cela a loupé ?- qu'est ce que je n'ai pas fait ou fait pour m'intégrer ?bref , tant de questions qui sont essentielles pour préparer un départ vers un autre mode de vie, une nouvelle naissance comme certains philosophes qualifient l'immigration et nouvelle naissance veut bien dire qu'il faut tout réapprendre.....tous les témoignages sont des nourritures qui permettent à ceux qui veulent partir de bénéficier de conseils prodigues et judicieux !certains hélas mettent plus en avant les points négatifs que les points positifs et j'aimerai dire à ces gens que tout évènement négatif permet de dégager une expérience positive, en conclusion, que ces mm personnes donnent à ceux qui veulent renaitre des conseils car leur expérience est riche et pas du tout dénuée de bon sens... Citer
Kass et kam Posté(e) 20 juillet 2005 Posté(e) 20 juillet 2005 Nous sommes un peu dans le même cas que toi, on est en couple et on aimerait partir en 2007-2008, en commençant d'abord par un pvt.je suis aussi surprise de voir que certains partent sans se renseigner sur leur profession là bas.Je pense que vu qu'on est dans un pays riche et développé, qu'on s'imagine que tout nous est accessible automatiquement. Ceux qui viennent des pays en voie de développement ou sous-développés s'attendent peut être à moins de reconnaissance en migrant.moi je suis en psycho, en pleine candidature pour la dernière année. Je connais un algérien qui était déja psychologue dans son pays, et qui ne pouvait pas travailler ici, en tant que psychologue, il a du refaire la 5ème année en France.Alors je me suis dis que si en France on accepte pas tous les diplomes des autres pays comme équivalents, c'est normal que nous aussi on se retrouve dans cette situation certaines fois.Ce qui est le cas au Québec, où il faut s'inscrire à l'ordre des psychologues et faire une équivalence de diplome.Avant de partir je pense qu'il faut s'informer sur tout afin que celà se passe du mieux possible.kass Citer
Habitués Nicolas Posté(e) 20 juillet 2005 Habitués Posté(e) 20 juillet 2005 C'est une plaidoirie Anatole ? Bon courage pour la reprise des études ici en tout cas Je pense que si des personnes se plaignent, ce n'est pas forcément parce qu'elles ne se sont pas bien renseigné, mais en pratique ça peut être différent de la théorie... même toi qui sais que tu dois reprendre des études tu auras peut-être à faire face à des obstacles inattendus... et si au bout de 3 ans tu as du mal à être avocat ou à t'intégrer dans le milieu des avocats tu seras peut-être un peu rancunier Citer
Habitués geniort Posté(e) 20 juillet 2005 Habitués Posté(e) 20 juillet 2005 Bonjour,Je viens non pas défendre le point de vue des personnes qui se plaignent de leur intégration ratée au Québec, mais plutôt défendre celles qui ressortent grandies de cette expérience même si elle a été beaucoup plus brève que prévue. Je suis partie en septembre 2003 pour une aventure qui me tenait à coeur depuis bien longtemps. Je suis revenue fin décembre 2003 alors que j'avais le statut de résidente permanente.Je ne regrette surtout pas mon expérience, ne critique pas non plus les us et coutumes des Québecois. Je savais où j'allais et de ce côté, je n'ai pas été déçue, bien loin de là!!! J'aime davantage encore le Québec!J'avais retrouvé un job me correspondant, j'avais (je les ai toujours d'ailleurs) des amis que je considère comme ma deuxième famille, je me trouvais des activités sociales... Bref, quasi l'Eldorado!! Mon retour est strictement dû à la révélation de ma dépendance vis-à-vis de ma famille et de mes amis. Quelle surprise quand on se croit (et que tout le monde nous pense) indépendante!!! J'en suis tombée de haut!!Du coup, j'en ai oublié ma fierté, je suis revenue la bouche en coeur, le sourire constant aux lèvres. J'étais heureuse de partir, mais encore plus de revenir...Comme je le disais il y a peu à cedaso, ma vie est en France mais mon pays, c'est le Canada!!! (Bon, allez soyons précis, c'est le Québec!! )Je souhaite à tous qui ont le même rêve que j'avais, de le vivre intensément, de le concrétiser et d'y trouver le bonheur!Bonne route à tous!Géraldine Citer
Invité Posté(e) 20 juillet 2005 Posté(e) 20 juillet 2005 Chère anatoleTu reflète parfaitement les étapes de l?état d?esprit de tous les nouveaux immigrants. Il ne faut pas nous en vouloir. Nous n?avons que de témoignages partiels et d?informations incomplètes. Rien qui puisse remplacer le vrai vécue une fois au Canada.Et si tu trouve plus de témoignages des gens qui se plaignent, dit toi que s?est parce que ils ont plus besoin d?en parler que les autres.Moi, j?ai commencé à croire au tout début du processus d?immigration que j?était choisi parce que mon emploi était en demande au Québec. Mais petit à petit, je me suis vite adapté à d?autres constats. Mes prétentions ont descendu peu à peu. Mais, j?insiste, rien ne remplace la vrais expérience sur place. L?immigration est une aventure calculé à 50%.Bonne chance à vous deux. Citer
O'Hana Posté(e) 20 juillet 2005 Posté(e) 20 juillet 2005 Sympa ta réflexion Anatole je suis étonnée de lire que les gens qui décident de partir ne prennent pas la peine de se renseigner sur la véritable culture du pays dans lequel ils se rendent.La responsabilité est partagée selon moi : autant il appartient en effet à l'immigrant de défricher rigoureusement des infos sur son futur pays d'accueil, autant il appartient aux services officiels d'immigration de tenir un discours réaliste de manière générale. Je ne compte plus les immigrants que je rencontre dans mon travail désillusionnés entre ce que le MMCI leur a dit et ce qu'ils constatent une fois arrivé ici. CIC et MCCI ont un pays à vendre ...pour ma part, je dois entamer des études de droit au canada pour me voir reconnaitre le statut d'avocat canadien, je sais d'ores et déjà que je suis partie pour trois années d'études supplémentaires ce qui est NORMAL car je sais pertinnemment que le droit canadien n'est pas le mm que le droit francais.La portée de ton exemple est limitée à mon sens : il est vrai pour le droit qui est domaine, par nature, particulier à pratiquement chaque état. Pareil pour l'enseignement de l'histoire par exemple. Mais qu'en est-il de l'administration des affaires, du génie ou encore de la mécanique automobile ? Dans le fond, ces domaines sont, selon moi, pratiquement similaires quel que soit le pays. Après, il y a évidemment des spécificités mais qui ne justifient pas une obligation de faire un retour aux études.je ne sais pas si c'est propre aux francais mais nous avons l'outrecuidance de croire que nous sommes mieux que... que nous avons avons inventé les droits de l'homme, que nous sommes à l'origine de la sécurité dans le travail, que nous maitrisons la notion de service médical.... mais ou va t-on ?Va lire ma chronique sur le maudit français Si un français peut arriver ici avec des préjugés, il ne faut pas oublier que le canadien ou le québécois a probablement lui aussi des préjugés sur le français. Ça joue dans les deux sens.O'Hana Citer
anatole Posté(e) 20 juillet 2005 Auteur Posté(e) 20 juillet 2005 l'ensemble de vos témoignages ont été réconfortants et je vais de ce pas me rendre sur la rubrique "maudis francais" pour lire ce que pensent les autres de notre beau pays, patrie des droits de l'homme qui oublie régulièrement qu'elle est condamnée plusieurs fois par année par la cour européenne de justice pour violation desdits droits de l'homme (c'est le jour des francais aujourd'hui, ils en prennent pour leur grade).j'ai retenu la notion de préjugés dans vos témoignages et de mot m'a marqué tout particulièrement car c'est une notion tres qu'importante voire capitale.la question que je me pose est : pourquoi les immigrés sont ils si souvent désillusionnés ?que s'est il passé pour que du réve, ils soient passés au cauchemar ?heureusement que j'ai eu le plaisir de tomber par hasard, un hasard bien décidé, sur le site d'un avocat francais exercant au canada.il est parti avec une maitrise de droit et a recommencé les cours de droit en passant un LLB et un LLM, soit 4 années d'études alors qu'en france, avec la maitrise, il était bon pour le CAPA (examen d'avocat ) et hop le tour est joué, il exercait un an après.ce monsieur compte aujour'hui parmi les avocat francais exercant au canada et est enseignant dans une université de droit + directeur d'une formation de droit, bref un beau parcours.quelle différence existe t il entre ce jeune homme qui a accepté de refaire tout un parcours en travaillant a coté et une autre personne qui arrive avec un reve en tête et qui repart bredouille ?je ne sais pas et je chercher des réponses je ne peux pas répondre à la place des gens, je ne peux qu'hypothéquer des réponses.vous savez, je suis morte de trouille à l'idée de tout plaquer, de tout refaire, de tout recommencer alors qu'ici tout est la, famille, travail, stabilité financière, bref tout ce qui plait à l'etre humain, la sécurité !et pourtant, l'appel du large se ait de plus en fort et par nature, j'aime oser, tout raser pour tout refaire, bref entreprendre pour donner le meilleur dans une belle aventure.aucun pays n'est mieux qu'un autre, certains offrent plus de sécurité ou d'avantages sociaux, d'autres sont plus ouvert au développement humain.nous avons choisi le canada car nous sommes profondément libéraux, nous avons l'ambition de faire prospérer nos entreprises ce qui n'est plus possible en france, nous avons soif de nouvelles rencontres, de nouveaux esprits moins étriqués, plus dynamiques, moins axés sur la sécurité, sur les droits sociaux (arret maladie, 35h, congés payés, retraite....., indemntié chomage, indemnité licenciement.......)dernièrement, une personne dont la famille vient du canada m'a dit : "le canada c'est un groupe de personnes qui parlent et expriment haut et fort ses opinions, qui n'aiment pas la demi mesure, qui aiment les opinions tranchées, qui apprécient les caractères forts et débrouillards, bref les grandes gueules intelligentes et intelligibles, pas les grandes gueules revenchardes et pleurnichardes !!!!a t-elle raison ?? une sorte d'intuition m'a dit OUI, elle a raison !merci pour vos réponses et ce partage Citer
Habitués aline.ro Posté(e) 20 juillet 2005 Habitués Posté(e) 20 juillet 2005 j'ai aussi lu que certains ou certaines se plaignaient de ne pas avoir trouvé de job dans leur branche, en l'occurence le secteur médical, juridique .... bref des branches tres spécialisées ... mais à aucun moment, je n'ai lu que ces mêmes personnes ont entamé une réflexion sur leur formation pensant que celle ci serait largement suffisante pour le pays d'accueil.... à aucun moment, je n'ai lu que ces mm personnes pouvaient se dire "est ce que ma formation correspond exactement à ce que l'on attend de moi dans ce pays d'accueil ?""est ce que je ne dois pas reprendre quelques cours pour pouvoir m'intégrer plus rapidement à un nouveau système de fonctionnement ?"non, je n'ai rien lu de cela.pour ma part, je dois entamer des études de droit au canada pour me voir reconnaitre le statut d'avocat canadien, je sais d'ores et déjà que je suis partie pour trois années d'études supplémentaires ce qui est NORMAL car je sais pertinnemment que le droit canadien n'est pas le mm que le droit francais. ←Je ne suis pas du tout d'accord avec ce que tu dis! Certes, il semble normal de reprendre des etudes dans certains domaines comme le droit (puisque ce droit est different du droit francais) mais tous les metiers regis par des ordres professionnels ne necessitent pas a mon avis encore 3 ans supplementaires. Tu dis que les Francais ne songent meme pas a faire des cours en plus pour s'adapter au Quebec: c'est faux! S'il n'y avait que quelques cours a faire, pour quelques mois ou un an maximum, ca irait, mais quand tu dois te retaper 3 ans d'etudes pour etre dans le secteur medical, c'est un peu fort non! On sait soigner les gens aussi bien en France qu'au Quebec! Bref, il me semble que tu fais des amalgames: refaire son droit ou refaire sa medecine ce n'est pas la meme chose, suivre une poignee de cours ou tout reprendre a zero, ce n'est pas la meme chose. Citer
Invité Posté(e) 20 juillet 2005 Posté(e) 20 juillet 2005 Tu vois qu?il y a plus de choses à mettre sur la balance.A titre d?exemple : la deuxième partie de la délicieuse chronique de Bouh devrait faire pencher la balance un petit peu plus. Citer
Habitués Nicolas Posté(e) 20 juillet 2005 Habitués Posté(e) 20 juillet 2005 dernièrement, une personne dont la famille vient du canada m'a dit : "le canada c'est un groupe de personnes qui parlent et expriment haut et fort ses opinions, qui n'aiment pas la demi mesure, qui aiment les opinions tranchées, qui apprécient les caractères forts et débrouillards, bref les grandes gueules intelligentes et intelligibles, pas les grandes gueules revenchardes et pleurnichardes !!!!C'est drôle que tu dises ça... moi j'ai plus l'impression que les Québécois et les Canadiens se laissent piler sur les pieds, comme on dit... globalement hein, sinon là je vais pas me faire des copains (encore que les Québécois de ce forum sont bien le contraire de ça mais je les entends souvent parler comme ça de leurs compatriotes). Citer
anatole Posté(e) 20 juillet 2005 Auteur Posté(e) 20 juillet 2005 j'ai aussi lu que certains ou certaines se plaignaient de ne pas avoir trouvé de job dans leur branche, en l'occurence le secteur médical, juridique .... bref des branches tres spécialisées ... mais à aucun moment, je n'ai lu que ces mêmes personnes ont entamé une réflexion sur leur formation pensant que celle ci serait largement suffisante pour le pays d'accueil.... à aucun moment, je n'ai lu que ces mm personnes pouvaient se dire "est ce que ma formation correspond exactement à ce que l'on attend de moi dans ce pays d'accueil ?""est ce que je ne dois pas reprendre quelques cours pour pouvoir m'intégrer plus rapidement à un nouveau système de fonctionnement ?"non, je n'ai rien lu de cela.pour ma part, je dois entamer des études de droit au canada pour me voir reconnaitre le statut d'avocat canadien, je sais d'ores et déjà que je suis partie pour trois années d'études supplémentaires ce qui est NORMAL car je sais pertinnemment que le droit canadien n'est pas le mm que le droit francais. ←Je ne suis pas du tout d'accord avec ce que tu dis! Certes, il semble normal de reprendre des etudes dans certains domaines comme le droit (puisque ce droit est different du droit francais) mais tous les metiers regis par des ordres professionnels ne necessitent pas a mon avis encore 3 ans supplementaires. Tu dis que les Francais ne songent meme pas a faire des cours en plus pour s'adapter au Quebec: c'est faux! S'il n'y avait que quelques cours a faire, pour quelques mois ou un an maximum, ca irait, mais quand tu dois te retaper 3 ans d'etudes pour etre dans le secteur medical, c'est un peu fort non! On sait soigner les gens aussi bien en France qu'au Quebec! Bref, il me semble que tu fais des amalgames: refaire son droit ou refaire sa medecine ce n'est pas la meme chose, suivre une poignee de cours ou tout reprendre a zero, ce n'est pas la meme chose.←je prends note de ta réflexion et rappelle que pour ma part, je dois repasser trois années d'études avec en sus l'examen du barreau.pourquoi devrais je arriver prétentieuse et dire "moi je sais", "moi je veux".on ne demande pas de refaire toutes les 10 années de médecine au canada, on demande d'adapter une formation à celle d'un pays, peut etre devrait on se demander si ce n'est pas un système qui permet de voir jusqu'ou l'immigrant est il capable d'aller pour s'intégrer.est ce que l'immigrant arrive le bec en fleur en disant : je suis, je pense, donc je peux avoir ce que tout autre canadien a déjà ?ou est ce que l'immigrant arrive le bec moins haut et dit : voila, je suis un sou neuf qui doit apprendre quelque chose de nouveau ?désolée, je ne pense pas qu'arriver la tete trop haute soit une attitude positiveje pense qu'il faut savoir mettre de l'eau dans son vin quand il s'agit d'adaptation et d'intégration.certains diront que le gouvenement canadien n'a pas pris les bonnes mesures pour intégrer ses immigrants, d'autres encore affirment que ledit gouvernement est en décalage avec la réalité. la bonne blague, c'est l'etre humain qui fait de sa vie ce qu'il entend en faire, pas le gouvernement. le gouvernement pose les régles d'une société et établit des normes à respecter. l'etre humain décide ses choix : travailler/ ne pas travailler, faire des études / ne pas en faire, vivre décemment / accepter l'intolérablemes choix sont tranchés ? désolée de décevoir ! le libre arbitre, c'est le maitre mot de l'homme, c'est le mienil y a des conditions à une intégration réussie, je les accepte, ce d'autant plus que c'est mon choix et qu'en m'acceptant au canada, le gouvernement canadien attend des résultats de moi, c'est une logique économique implacableles mesures canadiennes ne plaisent pas, ok, pourquoi y aller alors ?les canadiens demandent de repasser des diplomes ? ok pourquoi y aller alors ?il me semble qu'il ne faut pas oublier que l'immigrant est en demande, il apporte quelque chose : son expérience, ses habitudes, sa vie humaine .... et en contrepartie, le pays d'accueil demande de l'adaptation... c'est un mot qui s'adapte à chacun ! Citer
anatole Posté(e) 20 juillet 2005 Auteur Posté(e) 20 juillet 2005 dernièrement, une personne dont la famille vient du canada m'a dit : "le canada c'est un groupe de personnes qui parlent et expriment haut et fort ses opinions, qui n'aiment pas la demi mesure, qui aiment les opinions tranchées, qui apprécient les caractères forts et débrouillards, bref les grandes gueules intelligentes et intelligibles, pas les grandes gueules revenchardes et pleurnichardes !!!!C'est drôle que tu dises ça... moi j'ai plus l'impression que les Québécois et les Canadiens se laissent piler sur les pieds, comme on dit... globalement hein, sinon là je vais pas me faire des copains (encore que les Québécois de ce forum sont bien le contraire de ça mais je les entends souvent parler comme ça de leurs compatriotes).←com koi, les opinions varient en fonction des expériences et des perceptions personnelles Citer
Habitués may_line Posté(e) 20 juillet 2005 Habitués Posté(e) 20 juillet 2005 quelle différence existe t il entre ce jeune homme qui a accepté de refaire tout un parcours en travaillant a coté et une autre personne qui arrive avec un reve en tête et qui repart bredouille ?Le compte en banque de Papa/Maman?Sur ce forum, tu verras beaucoup de personnes qui ne sont plus à la charge de leurs parents... et peut-être est-il plus facile d'aller reprendre des cours de droit (ou autre) quand on n'a pas trop à se préoccuper de payer le loyer ou de remplir son frigo...Beaucoup ici laissent tout tomber dans leur pays d'origine, partent avec tout ce qu'ils peuvent en matière financière (vente de maison, de voiture, etc...) et n'ont pas de quoi se laisser vivre pendant 1, 2 ou 3 ans, le temps que durera leurs études.Du coup, s'il leur faut refaire 1 ou 2 années d'études pour avoir le boulot de leur rêve, ben c'est pas trop possible... d'où un certain nombre de désillusions (car ils savent que le boulot qu'ils ne peuvent avoir, ils l'avaient dans leur pays d'origine).Alors oui, je pense que des désillusions, il y en a parmi beaucoup d'immigrants, mais tous ne sont pas des inconscients qui ont tout laissé tombé sans réfléchir...Enfin, c'est juste mon avis!!May_line Citer
anatole Posté(e) 20 juillet 2005 Auteur Posté(e) 20 juillet 2005 quelle différence existe t il entre ce jeune homme qui a accepté de refaire tout un parcours en travaillant a coté et une autre personne qui arrive avec un reve en tête et qui repart bredouille ?Le compte en banque de Papa/Maman?Sur ce forum, tu verras beaucoup de personnes qui ne sont plus à la charge de leurs parents... et peut-être est-il plus facile d'aller reprendre des cours de droit (ou autre) quand on n'a pas trop à se préoccuper de payer le loyer ou de remplir son frigo...Beaucoup ici laissent tout tomber dans leur pays d'origine, partent avec tout ce qu'ils peuvent en matière financière (vente de maison, de voiture, etc...) et n'ont pas de quoi se laisser vivre pendant 1, 2 ou 3 ans, le temps que durera leurs études.Du coup, s'il leur faut refaire 1 ou 2 années d'études pour avoir le boulot de leur rêve, ben c'est pas trop possible... d'où un certain nombre de désillusions (car ils savent que le boulot qu'ils ne peuvent avoir, ils l'avaient dans leur pays d'origine).Alors oui, je pense que des désillusions, il y en a parmi beaucoup d'immigrants, mais tous ne sont pas des inconscients qui ont tout laissé tombé sans réfléchir...Enfin, c'est juste mon avis!!May_line←je veux juste préciser quelques points : - j'ai 34 ans- je travaille es qualité de collaboratrice juridique - je suis soumise à la loi économique : payer mon loyer / remplir mon grigo / payer l'école de ma fille.... bref le quotidien de tout le monde- cela fait deux ans que j'ai repris des cours de droit et chaque soir et week-end je bosse mes cours en sus de 12 heures de travail intense dans un cabinet d'avocat- je rame, tu ne peux mm pas imaginer combien et comment mais mon reve est si cher à mes yeux qu'il dépasse mes désillusions, mes angoisses et mes doutes quand ils surviennent et crois moi ils surviennent chaque fois que je connais des fins de mois délicates car mon époux n'a pas rentré une affaire assez juteuse (si je puis m'exprimer ainsi)- les vacances, je ne les connais plus depuis bientot 10 ans, 10 ans que j'ai ramé pour sortir la tete de l'eau et pourtant, je suis aujourd'hui encore plus forte qu'avant car j'ai dépassé bien plus que des problèmes- je ne bénéficie pas du compte de papa/maman, - peut être ma fille en bénéficiera plus tard mais je ne crois pas l'aider en faisant cela,- je me bat comme tout le monde pour faire de ma vie un reve, le mien !bien a toi Citer
Habitués aline.ro Posté(e) 20 juillet 2005 Habitués Posté(e) 20 juillet 2005 j'ai aussi lu que certains ou certaines se plaignaient de ne pas avoir trouvé de job dans leur branche, en l'occurence le secteur médical, juridique .... bref des branches tres spécialisées ... mais à aucun moment, je n'ai lu que ces mêmes personnes ont entamé une réflexion sur leur formation pensant que celle ci serait largement suffisante pour le pays d'accueil.... à aucun moment, je n'ai lu que ces mm personnes pouvaient se dire "est ce que ma formation correspond exactement à ce que l'on attend de moi dans ce pays d'accueil ?""est ce que je ne dois pas reprendre quelques cours pour pouvoir m'intégrer plus rapidement à un nouveau système de fonctionnement ?"non, je n'ai rien lu de cela.pour ma part, je dois entamer des études de droit au canada pour me voir reconnaitre le statut d'avocat canadien, je sais d'ores et déjà que je suis partie pour trois années d'études supplémentaires ce qui est NORMAL car je sais pertinnemment que le droit canadien n'est pas le mm que le droit francais. ←Je ne suis pas du tout d'accord avec ce que tu dis! Certes, il semble normal de reprendre des etudes dans certains domaines comme le droit (puisque ce droit est different du droit francais) mais tous les metiers regis par des ordres professionnels ne necessitent pas a mon avis encore 3 ans supplementaires. Tu dis que les Francais ne songent meme pas a faire des cours en plus pour s'adapter au Quebec: c'est faux! S'il n'y avait que quelques cours a faire, pour quelques mois ou un an maximum, ca irait, mais quand tu dois te retaper 3 ans d'etudes pour etre dans le secteur medical, c'est un peu fort non! On sait soigner les gens aussi bien en France qu'au Quebec! Bref, il me semble que tu fais des amalgames: refaire son droit ou refaire sa medecine ce n'est pas la meme chose, suivre une poignee de cours ou tout reprendre a zero, ce n'est pas la meme chose.←je prends note de ta réflexion et rappelle que pour ma part, je dois repasser trois années d'études avec en sus l'examen du barreau.pourquoi devrais je arriver prétentieuse et dire "moi je sais", "moi je veux".on ne demande pas de refaire toutes les 10 années de médecine au canada, on demande d'adapter une formation à celle d'un pays, peut etre devrait on se demander si ce n'est pas un système qui permet de voir jusqu'ou l'immigrant est il capable d'aller pour s'intégrer.est ce que l'immigrant arrive le bec en fleur en disant : je suis, je pense, donc je peux avoir ce que tout autre canadien a déjà ?ou est ce que l'immigrant arrive le bec moins haut et dit : voila, je suis un sou neuf qui doit apprendre quelque chose de nouveau ?désolée, je ne pense pas qu'arriver la tete trop haute soit une attitude positiveje pense qu'il faut savoir mettre de l'eau dans son vin quand il s'agit d'adaptation et d'intégration.certains diront que le gouvenement canadien n'a pas pris les bonnes mesures pour intégrer ses immigrants, d'autres encore affirment que ledit gouvernement est en décalage avec la réalité. la bonne blague, c'est l'etre humain qui fait de sa vie ce qu'il entend en faire, pas le gouvernement. le gouvernement pose les régles d'une société et établit des normes à respecter. l'etre humain décide ses choix : travailler/ ne pas travailler, faire des études / ne pas en faire, vivre décemment / accepter l'intolérablemes choix sont tranchés ? désolée de décevoir ! le libre arbitre, c'est le maitre mot de l'homme, c'est le mienil y a des conditions à une intégration réussie, je les accepte, ce d'autant plus que c'est mon choix et qu'en m'acceptant au canada, le gouvernement canadien attend des résultats de moi, c'est une logique économique implacableles mesures canadiennes ne plaisent pas, ok, pourquoi y aller alors ?les canadiens demandent de repasser des diplomes ? ok pourquoi y aller alors ?il me semble qu'il ne faut pas oublier que l'immigrant est en demande, il apporte quelque chose : son expérience, ses habitudes, sa vie humaine .... et en contrepartie, le pays d'accueil demande de l'adaptation... c'est un mot qui s'adapte à chacun !←Arriver au Quebec en se disant qu'il faudra faire des cours supplementaires, quelques stages, passer des examens n'est pas il me semble "arriver la tete trop haute". C'est du realisme.Arriver au Quebec en voulant tout de suite trouver un bon boulot dans sa branche ca c'est utopique surtout quand ta profession est regie par un ordre professionnel.Arriver au Quebec en pensant "je m'ecraser, j'accepte joyeusement toutes leurs exigences meme si elles sont aberrantes", ca...je n'arrive pas a le qualifier, mais je ne trouve pas cela tres malin non plus.Je dis JUSTE qu'il faut un juste milieu. Car si l'immigrant est capable d'arriver humblement au Quebec, pret a refaire des etudes, il ne faut pas non plus que les ordres professionnels se moquent du monde en demandant beaucoup beaucoup plus que quelques cours supplementaires, ce qui est loin d'etre toujours justifie!Si on te demande tout compte fait de refaire en plus de tes 3 ans de droit des cours que tu as DEJA fait en France, que ces cours la representent encore une annee entiere et qu'ils te coutent beaucoup d'argent (et pour la bouffe le loyer et tout le reste les dollars ne tombent pas du ciel, hein) , pourras tu encore te poser en moraliste envers les stupides immigrants "qui viennent la tete trop haute" en pensant en toute bonne foi que ce qu'ils ont appris jusque la ne devrait pas etre balaye d'un revers de main par un ordre professionnel??? Et puis, immigrer vers un pays, cela ne signifie pas forcement tout accepter, tout admirer et accepter sourire aux levres certaines aberrations du systeme. Immigrer ne devrait pas detruire tout sens critique non? Alors oui, moi, j'ai envie d'immigrer au Quebec, mais non je ne trouve pas le systeme des ordres toujours tres juste. Serait ce que je viens alors "la tete trop haute". Il me semble que j'essaie seulement de faire la part des choses.Et pour info, la profession que je veux exercer (journaliste) n'est pas regie par un ordre. Citer
anatole Posté(e) 20 juillet 2005 Auteur Posté(e) 20 juillet 2005 j'ai aussi lu que certains ou certaines se plaignaient de ne pas avoir trouvé de job dans leur branche, en l'occurence le secteur médical, juridique .... bref des branches tres spécialisées ... mais à aucun moment, je n'ai lu que ces mêmes personnes ont entamé une réflexion sur leur formation pensant que celle ci serait largement suffisante pour le pays d'accueil.... à aucun moment, je n'ai lu que ces mm personnes pouvaient se dire "est ce que ma formation correspond exactement à ce que l'on attend de moi dans ce pays d'accueil ?""est ce que je ne dois pas reprendre quelques cours pour pouvoir m'intégrer plus rapidement à un nouveau système de fonctionnement ?"non, je n'ai rien lu de cela.pour ma part, je dois entamer des études de droit au canada pour me voir reconnaitre le statut d'avocat canadien, je sais d'ores et déjà que je suis partie pour trois années d'études supplémentaires ce qui est NORMAL car je sais pertinnemment que le droit canadien n'est pas le mm que le droit francais. ←Je ne suis pas du tout d'accord avec ce que tu dis! Certes, il semble normal de reprendre des etudes dans certains domaines comme le droit (puisque ce droit est different du droit francais) mais tous les metiers regis par des ordres professionnels ne necessitent pas a mon avis encore 3 ans supplementaires. Tu dis que les Francais ne songent meme pas a faire des cours en plus pour s'adapter au Quebec: c'est faux! S'il n'y avait que quelques cours a faire, pour quelques mois ou un an maximum, ca irait, mais quand tu dois te retaper 3 ans d'etudes pour etre dans le secteur medical, c'est un peu fort non! On sait soigner les gens aussi bien en France qu'au Quebec! Bref, il me semble que tu fais des amalgames: refaire son droit ou refaire sa medecine ce n'est pas la meme chose, suivre une poignee de cours ou tout reprendre a zero, ce n'est pas la meme chose.←je prends note de ta réflexion et rappelle que pour ma part, je dois repasser trois années d'études avec en sus l'examen du barreau.pourquoi devrais je arriver prétentieuse et dire "moi je sais", "moi je veux".on ne demande pas de refaire toutes les 10 années de médecine au canada, on demande d'adapter une formation à celle d'un pays, peut etre devrait on se demander si ce n'est pas un système qui permet de voir jusqu'ou l'immigrant est il capable d'aller pour s'intégrer.est ce que l'immigrant arrive le bec en fleur en disant : je suis, je pense, donc je peux avoir ce que tout autre canadien a déjà ?ou est ce que l'immigrant arrive le bec moins haut et dit : voila, je suis un sou neuf qui doit apprendre quelque chose de nouveau ?désolée, je ne pense pas qu'arriver la tete trop haute soit une attitude positiveje pense qu'il faut savoir mettre de l'eau dans son vin quand il s'agit d'adaptation et d'intégration.certains diront que le gouvenement canadien n'a pas pris les bonnes mesures pour intégrer ses immigrants, d'autres encore affirment que ledit gouvernement est en décalage avec la réalité. la bonne blague, c'est l'etre humain qui fait de sa vie ce qu'il entend en faire, pas le gouvernement. le gouvernement pose les régles d'une société et établit des normes à respecter. l'etre humain décide ses choix : travailler/ ne pas travailler, faire des études / ne pas en faire, vivre décemment / accepter l'intolérablemes choix sont tranchés ? désolée de décevoir ! le libre arbitre, c'est le maitre mot de l'homme, c'est le mienil y a des conditions à une intégration réussie, je les accepte, ce d'autant plus que c'est mon choix et qu'en m'acceptant au canada, le gouvernement canadien attend des résultats de moi, c'est une logique économique implacableles mesures canadiennes ne plaisent pas, ok, pourquoi y aller alors ?les canadiens demandent de repasser des diplomes ? ok pourquoi y aller alors ?il me semble qu'il ne faut pas oublier que l'immigrant est en demande, il apporte quelque chose : son expérience, ses habitudes, sa vie humaine .... et en contrepartie, le pays d'accueil demande de l'adaptation... c'est un mot qui s'adapte à chacun !←tant mieux pour toi aline si ta profession n'est pas régie par un ordre, la mienne si, c'est ce qui me rend si tranchée dans mes choix peut être.......Arriver au Quebec en se disant qu'il faudra faire des cours supplementaires, quelques stages, passer des examens n'est pas il me semble "arriver la tete trop haute". C'est du realisme.Arriver au Quebec en voulant tout de suite trouver un bon boulot dans sa branche ca c'est utopique surtout quand ta profession est regie par un ordre professionnel.Arriver au Quebec en pensant "je m'ecraser, j'accepte joyeusement toutes leurs exigences meme si elles sont aberrantes", ca...je n'arrive pas a le qualifier, mais je ne trouve pas cela tres malin non plus.Je dis JUSTE qu'il faut un juste milieu. Car si l'immigrant est capable d'arriver humblement au Quebec, pret a refaire des etudes, il ne faut pas non plus que les ordres professionnels se moquent du monde en demandant beaucoup beaucoup plus que quelques cours supplementaires, ce qui est loin d'etre toujours justifie!Si on te demande tout compte fait de refaire en plus de tes 3 ans de droit des cours que tu as DEJA fait en France, que ces cours la representent encore une annee entiere et qu'ils te coutent beaucoup d'argent (et pour la bouffe le loyer et tout le reste les dollars ne tombent pas du ciel, hein) , pourras tu encore te poser en moraliste envers les stupides immigrants "qui viennent la tete trop haute" en pensant en toute bonne foi que ce qu'ils ont appris jusque la ne devrait pas etre balaye d'un revers de main par un ordre professionnel??? Et puis, immigrer vers un pays, cela ne signifie pas forcement tout accepter, tout admirer et accepter sourire aux levres certaines aberrations du systeme. Immigrer ne devrait pas detruire tout sens critique non? Alors oui, moi, j'ai envie d'immigrer au Quebec, mais non je ne trouve pas le systeme des ordres toujours tres juste. Serait ce que je viens alors "la tete trop haute". Il me semble que j'essaie seulement de faire la part des choses.Et pour info, la profession que je veux exercer (journaliste) n'est pas regie par un ordre.← Citer
Habitués may_line Posté(e) 20 juillet 2005 Habitués Posté(e) 20 juillet 2005 quelle différence existe t il entre ce jeune homme qui a accepté de refaire tout un parcours en travaillant a coté et une autre personne qui arrive avec un reve en tête et qui repart bredouille ?Le compte en banque de Papa/Maman?Sur ce forum, tu verras beaucoup de personnes qui ne sont plus à la charge de leurs parents... et peut-être est-il plus facile d'aller reprendre des cours de droit (ou autre) quand on n'a pas trop à se préoccuper de payer le loyer ou de remplir son frigo...Beaucoup ici laissent tout tomber dans leur pays d'origine, partent avec tout ce qu'ils peuvent en matière financière (vente de maison, de voiture, etc...) et n'ont pas de quoi se laisser vivre pendant 1, 2 ou 3 ans, le temps que durera leurs études.Du coup, s'il leur faut refaire 1 ou 2 années d'études pour avoir le boulot de leur rêve, ben c'est pas trop possible... d'où un certain nombre de désillusions (car ils savent que le boulot qu'ils ne peuvent avoir, ils l'avaient dans leur pays d'origine).Alors oui, je pense que des désillusions, il y en a parmi beaucoup d'immigrants, mais tous ne sont pas des inconscients qui ont tout laissé tombé sans réfléchir...Enfin, c'est juste mon avis!!May_line←je veux juste préciser quelques points : - j'ai 34 ans- je travaille es qualité de collaboratrice juridique - je suis soumise à la loi économique : payer mon loyer / remplir mon grigo / payer l'école de ma fille.... bref le quotidien de tout le monde- cela fait deux ans que j'ai repris des cours de droit et chaque soir et week-end je bosse mes cours en sus de 12 heures de travail intense dans un cabinet d'avocat- je rame, tu ne peux mm pas imaginer combien et comment mais mon reve est si cher à mes yeux qu'il dépasse mes désillusions, mes angoisses et mes doutes quand ils surviennent et crois moi ils surviennent chaque fois que je connais des fins de mois délicates car mon époux n'a pas rentré une affaire assez juteuse (si je puis m'exprimer ainsi)- les vacances, je ne les connais plus depuis bientot 10 ans, 10 ans que j'ai ramé pour sortir la tete de l'eau et pourtant, je suis aujourd'hui encore plus forte qu'avant car j'ai dépassé bien plus que des problèmes- je ne bénéficie pas du compte de papa/maman, - peut être ma fille en bénéficiera plus tard mais je ne crois pas l'aider en faisant cela,- je me bat comme tout le monde pour faire de ma vie un reve, le mien !bien a toi←Je ne répondais pas en te visant particulièrement!! Et si tu l'as pris ainsi, je te prie de m'en excuser!Mais dis toi quand même une chose : tout le monde ne peux pas avoir le courage que tu as, c'est à dire bosser la journée, bosser le soir, bosser la nuit, bosser le week-end, les jours fériés et les vacances!Ce n'est pas pour cela qu'il faut prendre les gens qui ne sont pas prèts à faire tous les sacrifices que tu fais pour des demeurés!!Bien à toi également Citer
anatole Posté(e) 20 juillet 2005 Auteur Posté(e) 20 juillet 2005 quelle différence existe t il entre ce jeune homme qui a accepté de refaire tout un parcours en travaillant a coté et une autre personne qui arrive avec un reve en tête et qui repart bredouille ?Le compte en banque de Papa/Maman?Sur ce forum, tu verras beaucoup de personnes qui ne sont plus à la charge de leurs parents... et peut-être est-il plus facile d'aller reprendre des cours de droit (ou autre) quand on n'a pas trop à se préoccuper de payer le loyer ou de remplir son frigo...Beaucoup ici laissent tout tomber dans leur pays d'origine, partent avec tout ce qu'ils peuvent en matière financière (vente de maison, de voiture, etc...) et n'ont pas de quoi se laisser vivre pendant 1, 2 ou 3 ans, le temps que durera leurs études.Du coup, s'il leur faut refaire 1 ou 2 années d'études pour avoir le boulot de leur rêve, ben c'est pas trop possible... d'où un certain nombre de désillusions (car ils savent que le boulot qu'ils ne peuvent avoir, ils l'avaient dans leur pays d'origine).Alors oui, je pense que des désillusions, il y en a parmi beaucoup d'immigrants, mais tous ne sont pas des inconscients qui ont tout laissé tombé sans réfléchir...Enfin, c'est juste mon avis!!May_line←je veux juste préciser quelques points : - j'ai 34 ans- je travaille es qualité de collaboratrice juridique - je suis soumise à la loi économique : payer mon loyer / remplir mon grigo / payer l'école de ma fille.... bref le quotidien de tout le monde- cela fait deux ans que j'ai repris des cours de droit et chaque soir et week-end je bosse mes cours en sus de 12 heures de travail intense dans un cabinet d'avocat- je rame, tu ne peux mm pas imaginer combien et comment mais mon reve est si cher à mes yeux qu'il dépasse mes désillusions, mes angoisses et mes doutes quand ils surviennent et crois moi ils surviennent chaque fois que je connais des fins de mois délicates car mon époux n'a pas rentré une affaire assez juteuse (si je puis m'exprimer ainsi)- les vacances, je ne les connais plus depuis bientot 10 ans, 10 ans que j'ai ramé pour sortir la tete de l'eau et pourtant, je suis aujourd'hui encore plus forte qu'avant car j'ai dépassé bien plus que des problèmes- je ne bénéficie pas du compte de papa/maman, - peut être ma fille en bénéficiera plus tard mais je ne crois pas l'aider en faisant cela,- je me bat comme tout le monde pour faire de ma vie un reve, le mien !bien a toi←Je ne répondais pas en te visant particulièrement!! Et si tu l'as pris ainsi, je te prie de m'en excuser!Mais dis toi quand même une chose : tout le monde ne peux pas avoir le courage que tu as, c'est à dire bosser la journée, bosser le soir, bosser la nuit, bosser le week-end, les jours fériés et les vacances!Ce n'est pas pour cela qu'il faut prendre les gens qui ne sont pas prèts à faire tous les sacrifices que tu fais pour des demeurés!!Bien à toi également←je ne me permettrai jamais de prendre les gens qui ne sont pas prets à faire ....pour des démeurés, chacun a une expérience personnelle propre qui le conduit à agir d'une manière plutot que d'une autre. le respect de l'autre en ce qu'il est et non en ce qu'il devrait être est la base de toute défense d'un etre humain devant un juge !je cherchais a comprendre et a avoir des réponses.... pas à présenter les personnes comme des demeurés !opinions trop tranchées que les miennes surement ou pas compréhensibles pour tous assurément ! Citer
Invité Posté(e) 20 juillet 2005 Posté(e) 20 juillet 2005 Voici un aute témoignage parue au SOLEIL: C'est presque l'histoire typique de l'immigrant instruit qui devient plongeur au Québec, malgré qu'il soit francophone en plus. Mais presque seulement. Parce que celui-là est plongeur au Château Frontenac. Il est syndiqué. Et il gagne le double du salaire minimum, sous l'autorité d'un autre immigrant beaucoup moins anonyme celui-là, le grand chef Jean Soulard.Ce n'est pas le rêve américain auquel aspirait Brahim Batouil, chez lui au Maroc, dans la ville de Fes ; surtout au bout de 7000 $ de frais d'immigration - il a engagé un conseiller privé, en Afrique. Mais l'homme de 36 ans a gagné en trois ans ce qu'il aurait gagné en 30 là-bas, il a une femme et une petite fille de deux ans, et il coule des jours plutôt heureux dans son quartier de Limoilou. Malgré tout. "Le plus dur, au Québec, confie Brahim au SOLEIL, c'est l'individualisme des gens. Le chacun pour soi. C'est très difficile d'entrer en contact avec le voisin. Tandis qu'en Afrique, tout le monde parle à tout le monde."Ce qu'il apprécie le plus, à l'opposé, c'est la grande liberté des individus. "La télé d'ici nous renferme trop sur nous, en parlant surtout de ce qui se passe ici, dit-il. Alors que celle du Maroc nous montre constamment le monde entier. On a même RDI là-bas. Mais elle nous cache le quotidien du pays. Quand on n'est pas informé de ce qui se passe chez soi, on n'est pas libre."Brahim Batouil voulait d'abord s'installer à Montréal, comme le font 85 % des immigrants du Québec. Mais il avait un précieux contact à Québec, une jeune femme marocaine immigrée avant lui et devenue femme de chambre à l'hôtel Le Concorde. Quand il est arrivé, le 2 avril 2002, la jeune femme l'a hébergé et aidé à se faire une vie à Québec. Elle a si bien réussi qu'ils se sont mariés et ont fait un bébé.À contrecoeurMembre d'une modeste famille de six enfants, Brahim a arraché le coeur des siens quand il a décidé de partir. Mais ceux-ci l'ont quand même aidé à émi- grer, parce qu'ils appuyaient ses aspirations à une vie plus facile. Son baccalauréat en bureautique et sa formation d'ingénieur ne l'aidaient pas plus au Maroc qu'ils ne l'aident ici."Sauf qu'ici, nuance-t-il, je ne m'attendais pas à ça. La promotion d'Immigration Canada nous dit que de bonnes qualifications vont nous permettre de dénicher un bon emploi. Et quand on arrive au pays, ces qualifications ne sont pas reconnues. Il aurait fallu que je refasse mes études, pour obtenir cette reconnaissance. Je n'avais pas les moyens." Il est néanmoins resté. Contrairement, par exemple, à un ami architecte, qui est retourné au Maroc.Brahim est content de vivre au Québec. Mais il dit ne pas comprendre que le Canada choisisse l'élite du Maroc, affaiblisse donc ce pays, mais sans trouver le moyen d'en tirer parti lui-même. Une récente étude nationale lui donne fortement raison. Elle démontre que l'instruction acquise à l'étranger ne vaut que les deux tiers de la scolarité complétée au Canada, en termes de revenus, tandis qu'une année d'expérience acquise ailleurs ne vaut que le tiers d'une année d'expérience acquise au Canada.Il affirme n'avoir rien trouvé de potable au Centre local d'emploi (CLE). Il a donc trouvé des petits boulots par lui-même ici et là : chaîne de production de pizzas congelées, fabrication de gâteaux dans un restaurant. Puis il est allé déposer son curriculum vitae à la Foire annuelle de l'emploi. Le Château Frontenac l'a embauché.Brahim Batouil a gentiment accepté de raconter son histoire au SOLEIL. Mais il a refusé d'être photographié. Pourquoi ne pas profiter de cette liberté si chère à sa nouvelle vie ? Citer
O'Hana Posté(e) 20 juillet 2005 Posté(e) 20 juillet 2005 Re-salut Anatole la question que je me pose est : pourquoi les immigrés sont ils si souvent désillusionnés ?que s'est il passé pour que du réve, ils soient passés au cauchemar ?Trop d'éléments entrent en jeu pour pouvoir te donner une réponse satisfaisante selon moi. Éléments relevant autant de l'individu (formation, expérience, ressources financières, etc) que de l'environnement (marché du travail, pratiques professionnelles, etc). Et rajoute à cela l'élément purement subjectif à chacun : tempérament, détermination, capacité de résilience, estime de soi ... Il y a de quoi faire une thèse Et si ce n'était pas déjà compliqué, souvent il arrive qu'une expérience d'immigration considérée comme ratée se révèle finalement la meilleure chose qui nous soit arrivé. Si on est prêt à prendre le temps de s'arrêter un peu pour regarder cela.vous savez, je suis morte de trouille à l'idée de tout plaquer, de tout refaire, de tout recommencer alors qu'ici tout est la, famille, travail, stabilité financière, bref tout ce qui plait à l'etre humain, la sécurité ! Et pourtant, l'appel du large se ait de plus en fort et par nature, j'aime oser, tout raser pour tout refaire, bref entreprendre pour donner le meilleur dans une belle aventure.En quelques lignes, tu as résumé la belle dynamique de l'être humain. Le changement n'est qu'un instant entre deux instants de calme (et vice-versa). Et les deux sont indissociables car complémentaires : on n'apprécie réellement le calme qu'après avoir vécu beaucoup de changement et inversement.nous avons choisi le canada car nous sommes profondément libéraux, nous avons l'ambition de faire prospérer nos entreprises ce qui n'est plus possible en france, nous avons soif de nouvelles rencontres, de nouveaux esprits moins étriqués, plus dynamiques, moins axés sur la sécurité, sur les droits sociaux (arret maladie, 35h, congés payés, retraite....., indemntié chomage, indemnité licenciement.......)Je suis en partie d'accord avec toi. Je nuance mon propos en disant que si vous choisissez le Québec, attendez-vous quand même à évoluer dans un environnement professionnel où les avancées sociales sont parmi les plus importantes en Amérique du Nord. Rien à voir certes avec le système français. Peut-être serait-il judicieux de faire un tour sur le site de la Commmission des Normes du Travail du Québec."le canada c'est un groupe de personnes qui parlent et expriment haut et fort ses opinions, qui n'aiment pas la demi mesure, qui aiment les opinions tranchées, qui apprécient les caractères forts et débrouillards, bref les grandes gueules intelligentes et intelligibles, pas les grandes gueules revenchardes et pleurnichardes !!!!Comme Nicolas, je serai plutôt tenté de dire le contraire de manière générale bien entendu. Il est vrai qu'au travail, on ne perd pas de temps : on se concentre sur les solutions et non sur les coupables, efficacité anglo-saxonne. Les canadiens recherchent surtout le consensus et le compromis à mon sens.O'Hana Citer
Messages recommandés
Rejoindre la conversation
Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.