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Internet: les québécois naviguent en Français


Zogu

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Au Québec, le français s'affirme sur Internet

François Berger

La Presse

Réf: http://www.cyberpresse.ca/technosciences/a...005,1004230.php

Le règne absolu de la langue anglaise tire à sa fin dans le réseau Internet.

La dernière enquête sur l'utilisation d'Internet au Québec montre que la navigation en anglais sur le Web perd du terrain au profit du français. Désormais, les deux tiers des quelque quatre millions d'internautes québécois consultent d'abord des sites en français.

En 2001, moins de la moitié des Québécois visitaient d'abord des sites en français, 37 % en anglais surtout et 14 %, dans les deux langues de manière égale. L'anglais ne représente plus maintenant que 25 % de la navigation, tandis que 10 % des internautes utilisent autant le français que l'anglais.

Il y a « une transition de l'anglais au français », note le Centre francophone d'informatisation des organisations (CEFRIO), un organisme du gouvernement québécois. Le phénomène s'explique par l'augmentation du contenu en français sur Internet et par l'arrivée de nouveaux internautes moins scolarisés qui sont plus souvent unilingues francophones.

La publicité sur le Web québécois semble suivre le courant puisqu'on observe une hausse annuelle de 33 % des dépenses publicitaires en langue française consacrées à ce média.

L'anglais en perte de vitesse dans le monde

La perte d'influence de l'anglais sur la Toile est manifeste partout dans le monde, même si cette langue y demeure dominante. Encore le tiers des quelque 800 millions de personnes qui fréquentent aujourd'hui le Web sont anglophones, selon les firmes spécialisées dans la mesure des auditoires. Mais celles qui parlent chinois (un internaute sur sept), espagnol ou français (au sixième rang avec 38 millions d'internautes) sont en progression rapide, de même que les internautes de langues slaves, comme le russe.

En fait, l'expansion rapide d'Internet dans le monde s'accompagne de l'affirmation des langues dites nationales.

Le nombre de sites Web dans des langues autres que l'anglais a littéralement explosé depuis l'an 2000. Le nombre de sites francophones a été multiplié par 12 en seulement deux ans, tandis que le nombre de sites de langue anglaise, qui accaparent encore plus de la moitié du Web, n'a que quintuplé. Outre les sites en français, ceux en langue polonaise se sont multipliés par 16, ceux en tchèque et en néerlandais par 12, ceux en espagnol et en italien par huit...

Le contenu en français est le troisième en importance sur le Web (plus de 113 millions de pages Web), après l'allemand et l'anglais. Le contenu en anglais demeure cependant 10 fois plus volumineux que celui en français.

Le moteur de recherche le plus utilisé sur Internet, Google, qui offre des services en 105 langues, a vu doubler les recherches en français et en italien entre 2001 et 2003. Les recherches en langue chinoise y ont quadruplé, tandis que celles en espagnol ont augmenté de 50 %. En même temps, les recherches en anglais sont passées de 64 % à 52 % de toutes celles effectuées sur Google, une tendance à la baisse qui se poursuit.

En ce qui concerne les blogues (sortes de journaux personnels), ceux rédigés en français se trouvent au cinquième rang, juste devant ceux en espagnol. Après l'anglais, la principale langue des blogues est le portugais.

Une étude publiée en février dernier par l'UNESCO, l'organisme des Nations unies consacré à l'éducation, à la science et à la culture, a démontré que les étudiants de huit pays non anglophones utilisent surtout, et de loin, leur langue nationale pour effectuer des recherches de nature scolaire dans Internet. Les étudiants français font 29 % de leurs recherches en anglais, les japonais 15 %, les italiens 17 % et les arabes, 25 %.

« La question linguistique est devenue l'une des plus importantes pour l'avenir d'Internet », constate Ian Peter, spécialiste australien de l'histoire du réseau. Plusieurs nouveaux outils linguistiques émergent, tel le système Unicode, qui permet d'écrire dans la barre d'adresse du navigateur Internet des caractères propres à une quarantaine de langues autres que l'anglais.

L'évolution d'Internet pourrait dégénérer en tour de Babel, craignent certains experts, mais d'autres estiment que l'anglais y demeurera la lingua franca. En tout cas, le Web permet à des langues menacées, comme le quechua ou le yiddish, de se maintenir en vie.

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Pour que je surfe sur des sites anglais il faut vraiment que je trouve l'info nulle part ailleurs. C'est le développement de ces infos qui permettent de surfer dans sa langue. smile.gif

En tout cas depuis que je suis au québec j'estime avoir pu bien m'informer et magasiner sur les sites québécois.

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Article très intéressant Hugo ! smile.gif

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  • Habitués

Merci pour cet article Zogu

Je le trouve plutôt encourageant. Mais peut on considérer réellement une perte de vitesse de l'anglais ou plutôt, comme je le pense, à un développement de proximité d'internet, développement ne nécessitant pas l'utilisation d'une langue internationale.

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  • Habitués

Salut Phil!

En effet, le développement de services Internet locaux fait partie de la réponse. Par exemple, au Québec, la majorité des journaux de quartier et municipaux ont leur site web aujourd'hui. Il y a juste 5 ans, cela aurait été impensable.

Mais il y a d'autres facteurs, à savoir:

- La disponibilité de logiciels-client avec un véritable support multilingue, en particulier pour les langues non ISO-8859-1 (Europe de l'ouest) Cela inclut les langues basées sur l'alphabet cyrillique, les langues arabes s'écrivant de droite à gauche, etc.

- L'évolution des standards multilingues (Unicode, UTF-8) et le support généralisé pour les transactions HTTP et SMTP en vrai 8-bit. Il y a 5 ans, il n'était pas rare de voir des formulaires web charcuter les caractères accentués. Et il y a 10 ans, le suppot multilingue pour le courriel n'était même pas assuré (il y avait souvent des erreurs de conversion).

- L'accès grandissant à Internet pour les gens moins éduqués ou moins fortunés, qui sont rarement bilingues. Une communauté est vraiment vivante quand l'élite intellectuelle n'est pas la seule à avoir droit de parole.

- Une infrastructure pour Internet haute vitesse véritablement accessible à tous.

- Le développement des outils Internet grand public, comme les outils de publication automatique, les blogues, les forums, les outils d'édition et de publication de photos digitales.

- La transposition sur Internet des structures communautaires (services gouvernementaux, journaux locaux, commerces de quartier, bottins et références). Cela attire les gens sur Internet, pour des raisons pratiques et pas seulement ludiques.

- La diminution importante des coûts de développement, de déploiement et de gestion des sites web.

- Enfin, le développement de logiciels, sites et solutions locales. En particulier, chez les Inuit qui ont désormais des sites web en langue Inuktitut.

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  • Habitués

Merci pour cette analyse Zogu (mais où y va chercher tout ça ?! blink.gif )

En tout cas, la facilité d'accés à de l'info en Français pour les québecois, ne peut que favoriser le développement de la langue.

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  • Habitués

In Tcho portal pour chti lal qui kerchent après in wepe in patois picard (Traduction : un petit portail pour ceux qui cherchent un site en patois picard)

http://www.picard.free.fr

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