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De la mort


Orphée

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  • Habitués

Plusieurs d'entre nous perdent quelqu'un de cher aujourd'hui, hier ou ... demain.

Ici pas de condoléances: je ne suis pas doué pour cela et j'ai appris très tôt à me taire quand il s'agissait du coeur (être un Homme) même s'il n'est pas si facile de transformer une éponge en parapluie...

C'est donc ici à la fois un conseil et qu'on terminera par une question et j'espère qu'on y verra pas de publicité déguisée ou de provocation.

La religion est un moyen de projeter une vie autrement, une vie avec un avenir que l'on corrige à volonté, un chemin dont chacun crie qu'il est LE chemin afin de se rassurer lui-même sur son propre écho. Certains ne peuvent faire autrement soit parce qu'ils en ont pris l'habitude, soit parce qu'ils n'ont pas d'autre moyen pour combler le vide qui s'installe. En réalité nous utilisons bien plus que la religion pour nous éviter de supporter le vide: un forum ou l'athéisme peut très bien convenir au même rôle et la « foi » (ou le nombre) que nous y mettons ne justifie en rien la réalité de nos « convictions ».

Il existe donc un autre chemin: ne pas être.

Je ne rentrerai pas dans les détails mais vous expliquerai une façon de réagir qui fut mienne il y a peu. Certains considéreront que ça n'a rien çà voir avec la perte des proches, « humains ». En réalité cela n'a rien à voir avec « l'objet » de la souffrance mais se penche uniquement le processus.

Voici donc l'histoire.

Un jour ma chienne se trouvait sur le parking, juste devant ma pièce qui est un atelier.

Un client démarre et l'écrase. J'entends le cri, le client fait semblant de ne rien avoir vu/entendu et part (ici, les chiens ça se bouffe ou ça s'ignore mais ça ne se pleure pas).

Je cours ramasser ma chienne couchée et le visage à moitié écrasé. Elle agonisait.

Et puis arrivent à moi les images, les souvenirs, les émotions ... et les larmes.

Et tout à coup je me suis dit  « à quoi joues-tu  ?», « Qui souffre » ? « Quel est ton but ? » et j'ai compris que ce n'était pas elle que je pleurais mais moi-même. Elle était en train de mourir et moi je ne pensais qu'à moi. J'ai arrêté mon « cinéma », je l'ai câliné et lui ai parlé jusqu'à ce qu'elle n'ait plus de souffle, c'était la seule chose intelligente que je pouvais faire et, en plus que d'éviter qu'elle ne souffre davantage, j'ai arrêté ma propre souffrance. Depuis j'ai saisi qu'il fallait ARRETER le plus tôt possible l'attachement, accepter le fait (ce qui n'est pas ignorer ou ne pas respecter) mais comme un fait passé, pas comme un conditionnement futur.

Je ne suis pas un héros (j'ai le coeur trop fragile pour ça) mais je SAIS que notre seule voie de sortie véritable, hors des illusions religieuses, c'est de ne plus être en tant qu'identité, accepter « ce qui est » non pas comme un fardeau, un passé identitaire mais un être de l'instant qui n'oublie pas mais ne s'attache pas.

Pour ceux qui voudraient comprendre -et qui auraient assez de capacité à suivre car ce n'est pas forcément toujous facile- je leur conseille de chercher « Krishnamurti » (PS non, il n'y a pas de secte là dessous, K étant le gourou anti-gourou).

Quant à la question la voilà: le bouddhisme a t-il touché le Québec ? (note: je ne suis PAS bouddhiste)

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  • Habitués

Je trouve ça atroce d'avoir aussi peu de considération pour les animaux. Je méprise ce genre d'individu (pour ne pas dire plus) et j'espère qu'il le paiera un jour ou l'autre!!!

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  • Habitués

Savais-tu que certains indiens d'Amérique, à la mort d'un des leurs n'avaient (j'emploi le passé parce que je ne sais pas s'ils le font toujours) pas le droit de parler ou penser à ces morts même très proches, parce que cela empêche l'âme du défunt de partir vers un monde meilleur !

J'ai appris ça en lisant l'histoire d'une jeune indienne qui a vécu avec un blanc. Bref, je l'ai lu il y a 15 ou 16 (oh ouawou ça date blink.gif ). Peu de temps après j'ai perdu mon chat (12 ans à dormir avec lui dans mon lit, à lui raconter ma vie...), ce fut très dur. J'avais tellement mal que j'ai décidé d'appliquer la "recette" indienne, j'ai refusé d'y penser pendant un certain temps, le temps de m'habituer à son absence. Ensuite quand ça a été moins douloureux, j'ai repris ses photos, j'ai repensé à lui, j'ai pleuré mais au moins je n'avais pas l'impression qu'un camion me passait sur le coeur blush.gif

Peu de temps après, j'ai passé mon bac (j'avais pas révisé), j'ai demandé à mon chat de me faire réussir et je l'ai eu !!! J'ai toujours été sûre qu'il y était pour quelque chose wub.gif

Depuis peu je me renseigne sur le boudhisme (qui est un enseignement, un philosophie mais pas une religion) et j'ai lu des articles ou livre du Dalai Lama. Effectivement le Boudhisme parle de savoir prendre une certaine distance par rapport aux évènements ou choses de façon à ne pas souffrir tout en ayant de la compassion et de l'empathie envers les autres. J'ai trouvé ça très bien.

Vanessa

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  • Habitués

Bonjour!

Je trouve cela bien triste ce qui est arrivé à ta chienne. Il y a de la cruauté, du manque de considération, de l'égoïsme dans notre monde. Je comprends ta tristesse et je la partage même, pour avoir perdu plusieurs être chers au courant de ma vie.

Je crois que chacun porte en soi la vie et le respect; donc, nous portons aussi la capacité de souffrir pour l'autre, de souffrir avec l'autre, nous portons une formidable force morale qui se nomme empathie. Ce souffle de vie qui nous anime, cette flamme vacille lorsque nous perdons une personne que nous aimons (ou un animal domestique). Comme tu l'as fait à ce moment critique, il faut utiliser cette empathie comme force de vie; comme une manière de hurler au monde "la dignité existe toujours; nous ne sommes pas seuls; personne n'est vraiment seul, même face à la mort".

Chaque religion enseigne la notion de détachement, le don de soi. Que ce soit le Bouddhisme, le Christianisme ou les autres. Au-delà de la souffrance initiale et de la révolte que la mort engendre, il faut trouver une paix intérieure; la manière d'atteindre cette paix, c'est d'accepter ce qui n'est plus... et de respecter d'autant plus ce qui est encore. La souffrance qui s'étire trop ou qui se mue en violence cache souvent un égoïsme profond: on se sert de la mort de l'autre pour exorciser ses propres peurs, pour canaliser ses pensées noires. Ce n'est pas sain. Il faut donc souffrir pour et avec l'autre, puis faire la paix avec soi-même et avec cette souffrance.

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bon finalement je reponds aussi en direct....

le boudhisme est une religion...avec des idoles , des prieres , mantras et autres

clerge. comme base il est commun que le but est l amelioration de l ame comme

d autres " eglise ".......certaines branches du bhoudisme sont des modes de vie , un mode de vie....

ce que tu fais passer orphee est genial !

le chagrin pour l etre disparu ne doit pas en etre un car pour un boudhiste cette ame accede a un etat meilleur que sa condition physique et il est d usage de penser que notre peine , notre chagrin empeche cette elevation. nous pleurons bien des fois pour ce que nous aurons plus , ne connaitrons plus ( les jeux , les calins avec ta chienne , sa presence...) .

pour un boudhiste , c est une rejouissance car elle est en fait liberee...

mais bon j ai bien lu que tu n etais pas boudhiste...

berni

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Jiddu Krishnamurti c'est bien, c'est très bien même ... Mais cela demande une capacité de conscientisation de soi extraordinaire à mon sens.

Le détachement qu'il prône dans ses réflexions est aussi difficile que nécessaire pour effectivement se détacher de la souffrance et atteindre sa vérité.

O'Hana

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En Inde (dans l'hindouisme plutot) on a 4 vies n'est ce pas? smile.gif J'aime cete conception. La reincarnation apres la mort, je trouve ca cool (je veux etre reincarnee en cocotier). Shiva, Dieu de la creation et de la mort, il combat les mauvais esprits. Est-ce bien ca?

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Le détachement qu'il prône dans ses réflexions est aussi difficile que nécessaire pour effectivement se détacher de la souffrance et atteindre sa vérité.

O'Hana

Le détachement qu'il prône ne risque-t-il pas d'anihiler toute forme de sentiment ? huh.gif

A trop vouloir se détacher de la souffrance, on passe souvent à deux doigts de l'insensibilité... Méfiance donc...

Pleurer, ça fait parfois du bien. Ca nous débarrasse de nos tensions intérieures.

Si pour cela il faut pleurer sur soi... Quelle importance ?

Mais de toute façon, je ne suis pas sure que nous pleurons forcément égoïstement sur notre sort...

Dans le cas de la mort de mon père, j'ai pleuré pour lui, à sa place, pour tous les projets qu'il n'avait pas eu le temps de réaliser avant de partir.

Dans le cas de la mort de mon chien, j'ai pleuré de le voir souffrir, car lui sourire à ce moment là m'aurait été odieux.

Tout cela ne m'a pas empêché de sourire par la suite.

Dans le cas de mon père, parce qu'il est parti vite et sans souffrance.

Dans le cas de mon chien parce que de merveilleux souvenirs lui sont attachés.

Et parce que dans les deux cas, je sens souvent leur présence à mes côtés.

Katy

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  • Habitués

Vous m'avez tenté, voici donc la suite ... merci d'avance de bien vouloir pardonner ma franchise et mes bafouillages

Quelques points

1)j'ai écrit ce post non pas pour me faire plaindre mais en « réponse » à celle qui a perdu son papa. Inquiet à l'idée de ce qu'il pouvait être mal perçu (les personnes blessées ont tendance à être encore plus fragiles) j'ai préféré créer un autre titre. Dans le genre j'aurais pu écrire « la mort de ma mère après 20 ans d'alcoolisme » ou autres mais l'objet était de montrer une porte de sortie à la souffrance.

2)les religions égales dans leurs notions ? NON, je ne suis absolument pas d'accord. S'il est vrai que l'on peut trouver des points d'accrochage la caractéristique principale d'une religion est l'APPARTENANCE. On doit savoir tout sacrifier pour suivre LE chemin. Et, contrairement à ce que croient certains chrétiens « modernes », ça ne se limite pas à laisser tomber « le mal » mais à se sacrifier corps et âme. C'est la TRES grosse différence avec le bouddhisme: on peut très bien être moine bouddhiste puis laisser tomber puis revenir puis quitter... il n'y a aucune condamnation. Par contre, tout changement de cap dans une religion est dramatique ... au regard de ceux qui appartiennent au groupe « élu » de référence. Maintenant il est vrai que, systématiquement, l'être humain veut du concret et va transformer un état d'esprit en état matériel. Cela peut donner l'impression que la religion bouddhiste est rituelle avant tout. On oublie ainsi que le bouddha n'a pas rencontré dieu ou un sage pour devenir illuminé: il était alors seul et sous un arbre. C'est une très grosse différence d'autant plus que lui même demandait que l'on apprenne par soi-même, que l'on remette en question les certitudes ou les paroles des sages. Après, ce que l'on en a fait c'est autre chose...

3)Krisnamurti n'est pas bouddhiste. « Pire » même il ne veut pas qu'on le suive ou qu'on suive une religion quelconque, c'est « le gourou anti- gourou ». S'il est vrai que certains textes demandent une concentration et pas mal d'efforts pour être « saisis », le fonctionnement est, lui, beaucoup plus simple: il faut S'OBSERVER soi même et rayer les certiudes. Avant de le découvrir « par hasard » et après avoir mis en doute tous mes apprentissages dans les différentes tentatives de branches chrétiennes (Jésus n'a probablement pas existé et, sans aucun doute, JAMAIS existé comme il est décrit dans les textes sacrés) j'ai pris comme référence la nature, l'homme étant pour moi une erreur plus qu'un succès. On apprend beaucoup en observant mais on se perd beaucoup en apprenant. Tout se tient d'une logique implacable mais tout se trouve en dehors de notre petit monde de certitudes.

4)Et pour les envieux des réincarnations voici mon avis: vous mourrez et vos rêves avec vous. Si vous voulez vivre apprenez à mourir, il n'y aura aucun jugement divin si ce n'est celui que vous formulerez vous-même sauf que ce « vous » là vous ne le connaissez pas puisque vous l'avez enterré quelque part, tout au fond...

Au fait, pour ceux qui seraient choqués, je crois que sur internet les majuscules sont des insultes ou des cris. Ici je les utilise pour souligner, rien de plus.

Et je n'ai toujours pas la réponse: le bouddhisme au Québec ?

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  • Habitués

Bouh je t'aime !

Le détachement ne détruit pas les sentiments mais stoppe leur potentiel destructif.

Et pourquoi que je t'aime ? Parce que c'est vrai en partie ce que tu dis.

Pleurer ça fait du bien mais souffrir AUSSI ! Même si nous nous en plaignons notre vie nous plaît parce qu'elle est une succession de plaisirs et de souffrances. Se détacher c'est MOURIR quelque part mais, d'un autre coté, c'est découvrir un autre univers, un univers à part et paisible.

C'est vrai que cet univers ne donne plus place aux grands artistes, aux grands inventeurs... eux courent sans arrêt et n'atteindront jamais aucun but car dès qu'il l'approcheront ils en seront déçus.

C'est le véritable problème du choix. Ce problème est soulevé dans la « parabole » (qui n'en serait pas) du riche de la bible: il vient et dit à Jésus qu'il a tout fait ce qu'il fallait. Jésus lui répond que s'il veut faire mieux il abandonne tout pour le suivre. Certains croient là qu'il est radin, qu'il tient trop à son argent. C'est FAUX. Il s'agit d'abandonner ce qu'il EST, son identité.

Si tu veux savoir ce qu'on ressent je pense qu'à peu près tout le monde a eu cette expérience: se retrouver SANS penser, sans besoin, en spectateur sans nom. Ca peut arriver quand on est en pleine nature comme au milieu d'une réunion.

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  • Habitués

A trop vouloir se détacher de la souffrance, on passe souvent à deux doigts de l'insensibilité... Méfiance donc...

Pleurer, ça fait parfois du bien. Ca nous débarrasse de nos tensions intérieures.

Si pour cela il faut pleurer sur soi... Quelle importance ?

Mais de toute façon, je ne suis pas sure que nous pleurons forcément égoïstement sur notre sort...

Dans le cas de la mort de mon père, j'ai pleuré pour lui, à sa place, pour tous les projets qu'il n'avait pas eu le temps de réaliser avant de partir.

Dans le cas de la mort de mon chien, j'ai pleuré de le voir souffrir, car lui sourire à ce moment là m'aurait été odieux.

Tout cela ne m'a pas empêché de sourire par la suite.

Dans le cas de mon père, parce qu'il est parti vite et sans souffrance.

Dans le cas de mon chien parce que de merveilleux souvenirs lui sont attachés.

Et parce que dans les deux cas, je sens souvent leur présence à mes côtés.

Katy

c'est tellement bien dit que j'en ai du mal a formuler ma réponse.

il ne faut pas avoir honte de ses sentiments, cela prouve qu'on est humain non?

christophe

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  • Habitués

Quelque soit la mort, celui qu'elle touche et toute la signification qu'on lui donne, le plus dur est toujours pour celui qui reste.

La vie continue et il n'est pas permis à tous, de pouvoir passer facilement à autre chose, en gardant juste les souvenirs qui réchauffent le coeur.

Je souhaite tout le courage possible à ceux qui sont dans ce moment, quelque soit "l'artifice" qu'ils utilisent pour dépasser cette épreuve.

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  • Habitués

La mort est la fin de la souffrance.

Je crois profondement que toute notre vie est destiné à préparer correctement le moment ou nous mourrons. je ne sais pas comment l'expliquer... mais je vais faire de mon mieux...

Ce moment ou la vie nous quitte, 1/il faut qu'on soit en paix avec soi même d'abord, satisfait de ce qu'on a fait, ne laissant aucun regret ou chose pas accomplie, ...

2/il faut qu'on soit assez serein pour accepter de quitter ce monde... Etre assez modeste pour accepter que nous se sommes qu'une partie de la nature... et que nous lui retournons... nous faisons partie d'un tout... Etre capable de faire abstraction de sa propre petite personne et de son individualisme, n'avoir aucune tristesse a quitter ce monde, car au fond, on s'approprie la vie comme si elle était notre, le "je" fait loi en ce monde.

Ici une petite pause pour dire que je suis loin d'avoir cette sagesse.... et le "je" est ma raison d'être, comme tout le monde... Même les gestes désinteressés et altruistes reviennent au "je", car on peut être heureux du bonheur des autres... ca revient au "je"....

3/ Partir en paix pour résumer....

Cette question me tourmente tellement....

En tous cas Orphée, indépendement de sa propre mort, que je viens d'aborder plus haut, comment aborder celle des autres?? je suis absoluement d'accord avec toi, il ne faut surtout pas pleurer au moment d'une agonie, surtout pas ! Pour les raisons décrites plus haut, il faut au contraire aider la personne ou l'animal, l'ami je préfère dire, à partir sereinement, entouré d'amour, de paix, de sérénité.... car qui sait ce qui se passe dans la tête à ce moment là? Personne n'en est jamais revenu pour le raconter !

J'ai perdu quelqu'un de très cher il y a peu de temps ( peu c'est relatif.... enfin vous comprenez, je ne donne pas de dates; ni le lien de parenté; certaines blessures sont plus longues a refermer que d'autres) ; au terme d'une très très longue maladie ou cette personne était devenu un légume. incapable de parler et de bouger pendant très très très trop longtemps.

Au moment de quitter la vie, au moment précis de son dernier souffle, des larmes ont coulé de ses yeux.

Toute ma vie, je crois que cette question m'obsèdera : est ce que c'était des larmes de plénitude, de soulagement, ou de tristesse de quitter ce monde?

Vous pouvez imaginer comme je suis moi même émue en écrivant ces lignes....

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  • Habitués

Queenie « je crois que toute notre vie est destinée à préparer le moment où nous mourrons »

En partie vrai. En partie parce que je ne crois pas que nous ayons tous les mêmes objectifs. Mais, dans mon cas par exemple, ma NATURE est de m'intéresser à la mort. Je me suis aperçu il n'y a pas si longtemps que j'étais encore l'enfant d'hier. Cet enfant avait une conscience que vérité, compréhension du monde et mort étaient liés. Cela ne m'a pas été appris, en tout cas pas humainement parlant, et je n'avais alors pas de raison particulière dans mon trajet de vie pour avoir cette façon de penser.

Cela peut porter à sourire mais je me suis baptisé « Orphée » sans savoir de quelle histoire il s'agissait. Je pensais d'ailleurs que c'était le nom d'une fille et que ça devait avoir un rapport avec le rêve. J'ai donc appris plus tard que J'ETAIS Orphée. La vie n'est ni matérielle, ni spirituelle. Nos rêves nous dépassent largement et conditionnent notre futur mais nous ne pouvons ni les maîtriser, ni les définir. C'est notre esprit qui est bien trop petit pour percevoir ce que certains appellent le plan et c'est là que la foi semble quelquefois si puissante.

La mort des autres. Nous sommes impuissants et nous ne pouvons RIEN faire pour changer le monde dans sa vie ou dans sa fin de vie si ce n'est en montrant notre vision des choses ou notre façon de vivre (et de mourir au besoin). Comme référence nous pouvons prendre l'exemple suivant: j'ai des oiseaux apprivoisés (pas bien !). Quant un bébé naît, les parents passent leur temps à le nourrir, le réchauffer ... c'est beau à voir n'est-ce pas, ce dévouement.

Quant un bébé va mal il y a très peu de chances pour qu'il s'en sorte. Les parents si dévoués d'hier se transforment soit en indifférents, soit en criminels et assistent sans broncher à la mort de leur progéniture. Pour nous c'est cruel, pour eux cela n'a pas d'importance: l'araignée qui se sacrifie pour nourrir ses petits avec sa propre chair, le premier vol raté d'un oisillon ... nous y attribuons une fin ? Elle n'existe PAS et considérer que l'animal est un idiot ou inconscient est humain, certes, mais probablement pas génial. L'acceptation n'est pas une faiblesse mais un pas en avant vers « autre chose », le refus, lui, nous amène à cacher des pans de murs en mauvais état au risque qu'un jour tout l'édifice s'écroule.

Pour savoir d'où viennent les larmes ? Elles viennent de là où elles venaient avant, l'attachement, la peur. Que vont-ils devenir ? vers quoi je vais ? Dans les conseils du bouddhisme on enseigne je crois qu'il faut tenter de libérer celui qui va mourir des attaches de compassion de son entourage.

Ma façon de voir: tout est permanent et change de forme mais rien ne nous appartient: ni famille, ni biens. Si l'on voit ainsi alors nous faisons effectivement partie d'un tout qui est INDESTRUCTIBLE. Mieux même, ce tout n'a PAS de temps (nous avons été notre père, notre frère, notre oncle ET la fourmi que nous avons écrasé tout à l'heure) et nous ne pouvons pas nous différencier à lui. C'est en cela que les religions sont fausses MAIS que cela ne veut pas dire que les pratiquants n'ont pas accès à cette perception car elle ne dépend pas du milieu qui la porte.

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  • Habitués

Bonjour,

SVP restez dans un sujet sur le Québec, ce n'est pas un forum sur les religions.

Merci de votre compréhension.

Laurence

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  • Habitués
Bonjour,

SVP restez dans un sujet sur le Québec,  ce n'est pas un forum sur les religions.

Merci de votre compréhension.

Laurence

Tout à fait. J'avais l'intention d'arreter d'ailleurs... reste que le pape m'a largement battu sur ce terrain il me semble smile.gif

Sur ce ...

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  • Habitués

Bonjour!

Pour répondre à la question initiale, à savoir qu'en est-il du bouddhisme au Québec, je dirais qu'il rejoint de plus en plus d'adeptes mais que que peu d'entre-eux sont des praticants purs et durs. Selon les stats, il y a 300 000 bouddhistes au Canada et 42 000 bouddhistes au Québec. Parmi eux, beaucoup sont d'origine asiatique. Une vingtaine de temples ont pignon sur rue au Québec.

Le bouddhisme a bonne presse ici, c'est presque IN de dire qu'on l'est, mais peu connaissent vraiment en quoi le bouddhisme consiste. On est attiré par le côté zen, par la réincarnation (conception fausse du bouddhisme d'ailleurs, car le bouddhisme dit qu'on n'a PAS d'âme, nous ne sommes que karma, que mouvement), par l'humanisme et la non-violence émanant de la religion, par l'absence de Dieu tout-puissant. Notre rejet de la religion catholique a été si violent et si libérateur que les Québécois sont frileux face à la religion en général, ils se cherchent. Mais le bouddhisme gagne tranquillement du terrain.

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attiré par le côté zen, par la réincarnation (conception fausse du bouddhisme d'ailleurs, car le bouddhisme dit qu'on n'a PAS d'âme, nous ne sommes que karma, que mouvement
blink.gif ????

salut

cherry je ne vois pas se que tu as voulu ecrire ?

le karma est une dette , bonne ou mauvaise , que l on est suppose subir lors

de notre vie terrestre...et c est bien de l ame qu il s agit ( humain ou animal ) lorsque l on parle de dette karmique...

il n y a qu une chose qui ne se transforme pas pour un boudhiste mais qui evolue

c est l ame , appeler aussi par certains le corps astral !

berni

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  • Habitués
attiré par le côté zen, par la réincarnation (conception fausse du bouddhisme d'ailleurs, car le bouddhisme dit qu'on n'a PAS d'âme, nous ne sommes que karma, que mouvement
blink.gif ????

salut

cherry je ne vois pas se que tu as voulu ecrire ?

le karma est une dette , bonne ou mauvaise , que l on est suppose subir lors

de notre vie terrestre...et c est bien de l ame qu il s agit ( humain ou animal ) lorsque l on parle de dette karmique...

il n y a qu une chose qui ne se transforme pas pour un boudhiste mais qui evolue

c est l ame , appeler aussi par certains le corps astral !

berni

Il y a plusieurs écoles de pensée. Or à l'origine, Sidharta Gotama (Bouddha) cherchait un moyen d'échapper à la souffrance, au cycle infernal des naissances. Il comprit dans sa quête que tout était impermanent, action-réaction, mouvement, karma. La souffrance vient entre autre de la fausse idée de l'existence d'un Moi, d'une âme, et du désir qui vient avec. Il faut se détacher de tout, prendre le sentier du milieu (entre l'ascétisme et l'hédonisme), s'éloigner de cette conception. La mort n'est que le passage d'un état à un autre, qu'action-réaction, elle n'est ni une fin ni le début de quelque chose. Il n'y a pas d'âme immuable et permanente, elle change au fur et à mesure, et donc n'est pas une âme par définition.

Désolée Laurence, mais il fallait que je réponde.

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  • Habitués

Euh, je voulais ajouter un petit bémol pour finir. Le but de Bouddha était, je le rappelle, de se libérer du cercle infernal des naissances car la vie est souffrance. Alors quand des gens se disent bouddhistes parce qu'ils trippent sur la réincarnation... Et le nirvana est l'état ultime qui te libère définitivement de ce cercle vicieux.

OK Laurence, j'arrête. Promis. wink.gif

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