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LE MYTHE DANGEREUX DU « QUÉBEC LIBRE »


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Posté(e)

On entend souvent au Québec des discours accusant les immigrants de « menacer la société », de « ne pas s’intégrer » ou de « prendre trop de place ».
Mais cette indignation collective repose sur un oubli majeur.

Le Québec est lui-même né de l’immigration. Les Québécois sont les véritables immigrants.

 

Les ancêtres des Québécois étaient des colons européens arrivés en Amérique du Nord sur des terres déjà habitées. Ils se sont installés sans consentement des peuples autochtones, ont participé à leur dépossession, à leur marginalisation et, dans bien des cas, à leur destruction culturelle et physique. C’est un fait historique, pas une opinion.

 

Aujourd’hui, certains Québécois dénoncent le traitement que leur ont fait subir les anglophones: domination économique, mépris culturel, assimilation forcée... tout en reproduisant exactement les mêmes mécanismes envers les nouveaux arrivants : stigmatisation, soupçon, peur de l’autre, discours de menace identitaire.

L’histoire se répète.

 

On ne peut pas réclamer la reconnaissance de ses propres blessures historiques tout en refusant l’humanité et la légitimité de celles et ceux qui arrivent après nous.

 

« Je me souviens » ne devrait pas être un slogan vide ni un réflexe identitaire défensif.
Se souvenir, c’est reconnaître d’où l’on vient et ce que cela implique.


Si nous nous souvenions réellement, nous ne traiterions pas les immigrants comme des envahisseurs, alors que la société québécoise s’est elle-même construite par la colonisation.

 

Le Québec peut choisir :
répéter l’histoire…
ou enfin en tirer des leçons.

Posté(e)

Le slogan « Québec libre » est devenu un mot d’ordre creux, et parfois un prétexte.
Sous couvert de défendre la liberté, certains l’utilisent pour justifier la haine, l’exclusion et la suspension des droits fondamentaux d’autrui.

 

Un Québec qui se dit « libre » mais qui veut empêcher des immigrants d’exercer des droits garantis par la Constitution (liberté de religion, liberté linguistique, liberté culturelle) n’est pas libre. Il est autoritaire.

 

La liberté ne consiste pas à imposer une norme unique, une identité figée, une culture officielle sous surveillance.
La liberté consiste à tolérer ce qui dérange, à protéger ce qui est minoritaire, à garantir des droits même, et surtout, quand on n’aime pas la manière dont ils sont exercés.

 

Or, que voit-on aujourd’hui derrière le slogan « Québec libre » ?

  • Des discours racistes présentés comme du courage politique

  • Des propos haineux recyclés en « défense identitaire »

  • Une obsession pour le contrôle des corps, des vêtements, des langues, des croyances

Ce n’est pas de la liberté.
C’est de la peur.

C’est quoi, au juste, un Québec libre ?

Les Québécois sont-ils réellement libres ?

Libres quand ils paient plus d’impôts et de taxes que la majorité des Canadiens ?
Libres quand ils dépendent entièrement d’un employeur, d’un État rigide, d’une bureaucratie lourde ?
Libres quand leur quotidien se résume à travailler, obéir, survivre, se déplacer dans des transports saturés, pendant que la pauvreté et l’itinérance explosent dans l’indifférence politique ?
Libres quand des décisions majeures sont imposées par décret, sous surveillance policière, au nom de la sécurité ou de la santé publique ?

Est-ce cela, la liberté ?

Si cette vie est une liberté, alors pourquoi tant de colère ?
Pourquoi tant de besoin de désigner un bouc émissaire ?

Le voile comme faux symbole

Comment peut-on reprocher à une immigrante de porter un voile au nom d’un choix religieux, alors que la majorité se soumet quotidiennement à un système politique, économique et policier qu’elle ne contrôle pas ?

Un voile n’est pas plus un signe de soumission qu’un tatouage, un uniforme ou un code vestimentaire imposé socialement.
La différence, c’est que le voile dérange parce qu’il est visible, minoritaire, et féminin.

Ce n’est pas la liberté qui est défendue ici. C’est la conformité.

La liberté ne se divise pas

Quand des personnes ont été assassinées dans une mosquée simplement parce qu’elles exerçaient leur liberté de prier, ce n’était pas un accident. C’était le produit d’un climat où certaines libertés sont jugées illégitimes, dangereuses, « pas d’ici ».

La liberté ne fonctionne pas à géométrie variable. Soit elle est universelle, soit elle est un mensonge.

La séparation est une illusion

Il n’y a pas de « nous » pur et de « eux » menaçant.
Il n’y a que des êtres humains, pris dans des systèmes qui les dépassent, cherchant dignité, sécurité et reconnaissance.

 

Un Québec réellement libre ne serait pas obsédé par ce que portent les femmes, par la langue parlée à la maison, ou par la foi de ses citoyens.
Il serait obsédé par la justice sociale, la redistribution, la dignité humaine, et la fin de la misère.

Utiliser « Québec libre » pour justifier le racisme, ce n’est pas aimer le Québec.
C’est trahir l’idée même de liberté.

  • Habitués
Posté(e)

Sinon es tu obligé de faire 4 posts différents pour dire la même chose ?

Posté(e)
2 hours ago, crazy_marty said:

Sinon es tu obligé de faire 4 posts différents pour dire la même chose ?

J’en avais gros sur le coeur, frère 😂 

moi aussi je t’aime ❤️

  • Habitués
Posté(e)
il y a 9 minutes, SuperTrooper a dit :

J’en avais gros sur le coeur, frère 😂 

moi aussi je t’aime ❤️

On dit «j'avais une crotte su'l'coeur».  Une grosse dans ton cas.

  • Habitués
Posté(e)
il y a 4 minutes, SuperTrooper a dit :

Je viens de voir que t'es une femme, sorry. Merci pour la correction! haha j'ai essayé de supprimer un des topics mais je ne sais pas comment.

Euh, tu me confonds avec crazy_marty, là.  Qui lui est un «frère».

  • Habitués
Posté(e)
Il y a 22 heures, SuperTrooper a dit :

 

On entend souvent au Québec des discours accusant les immigrants de « menacer la société », de « ne pas s’intégrer » ou de « prendre trop de place ».
Mais cette indignation collective repose sur un oubli majeur.

Le Québec est lui-même né de l’immigration. Les Québécois sont les véritables immigrants.

 

Les ancêtres des Québécois étaient des colons européens arrivés en Amérique du Nord sur des terres déjà habitées. Ils se sont installés sans consentement des peuples autochtones, ont participé à leur dépossession, à leur marginalisation et, dans bien des cas, à leur destruction culturelle et physique. C’est un fait historique, pas une opinion.

 

Aujourd’hui, certains Québécois dénoncent le traitement que leur ont fait subir les anglophones: domination économique, mépris culturel, assimilation forcée... tout en reproduisant exactement les mêmes mécanismes envers les nouveaux arrivants : stigmatisation, soupçon, peur de l’autre, discours de menace identitaire.

L’histoire se répète.

 

On ne peut pas réclamer la reconnaissance de ses propres blessures historiques tout en refusant l’humanité et la légitimité de celles et ceux qui arrivent après nous.

 

« Je me souviens » ne devrait pas être un slogan vide ni un réflexe identitaire défensif.
Se souvenir, c’est reconnaître d’où l’on vient et ce que cela implique.


Si nous nous souvenions réellement, nous ne traiterions pas les immigrants comme des envahisseurs, alors que la société québécoise s’est elle-même construite par la colonisation.

 

Le Québec peut choisir :
répéter l’histoire…
ou enfin en tirer des leçons.

Ouf ! Quel ramassis de conneries et de fausses informations historique.

 

"Nous sommes tous des immigrants" est un grossier bobard lancé par PET et le Parti libéral du Canada dans les années 70 qui n'a absolument aucun fondement. Je m'occupe d'immigration à divers titres depuis l’arrivée des réfugiés hongrois à Québec en 1956, notamment pour le Gouvernement du Canada et pour la Commission de l'immigration et du statut de réfugié du Canada, et je n'ai jamais rencontré un historien ou un avocat sérieux qui maintenait cette affirmation. Mettons que je serais bien curieux de connaître ses sources à ce sujet.

Ce qui est reconnu et admis, et bien documenté, c'est qu'en fondant Québec, à l'invitation des Indiens et sans guerre d'invasion ou de conquête, fait unique dans l'histoire des colonisations on ne le répétera jamais assez, Champlain a établi une colonie française et que, comme dans toutes les autres colonies, les Français qui sont venus s'y établir et, ensuite, ceux qui y sont nés, sont restés ou sont devenus par la naissance des citoyens français relevant de l'administration française, tous sujets du roi de France. Il existe encore plus de 150 ans de documents administratifs confirmant ce fait, tant en France qu’au Québec et au Canada. C'est pour cela que, 150 ans plus tard, des 70 000 colons et administrateurs français sur place à la défaite de la Nouvelle-France ceux qui le voulaient, et qui le pouvaient, ont pu retourner en France.  Les autres sont passés de sujets français à sujets britanniques sans avoir jamais immigré où que ce soit.

Depuis au moins 500 ans, les Canadiens français n’ont jamais été "immigrants" ni en Nouvelle-France, ni au Canada. Et ils jouissent de titres parfaitement légitimes qui ne sont pas nécessairement les mêmes que ceux des "immigrants".


 

André Sirois

Ex-conseiller juridique de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié

  • Habitués
Posté(e)

 

Ce que fait Super Trooper ici avec ses textes c'est exactement ce dont parlait Kundera

 

Pour liquider les peuples, on commence par les priver de la mémoire. Ils détruisent tes livres, ta culture, ton histoire. Quelqu'un écrit d'autres livres, leur donne une autre culture, invente une autre histoire ; plus tard, les gens commencent à oublier lentement ce qu'ils sont et ce qu'ils étaient.

Milan Kundera

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