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Nous sommes venus il y a quatre cents ans et nous sommes restés


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« Nous sommes venus il y a quatre cents ans et nous sommes restés (…) S’il est vrai que nous n’ayons guère appris, assurément nous n’avons rien oublié. (…) Nous avons marqué un plan du continent nouveau, de Gaspé à Montréal, de Saint-Jean-d’Iberville à l’Ungava, en disant : Ici, toutes les choses que nous avons apportées avec nous, notre culture, notre langue et jusqu’à nos faiblesses deviennent des choses sacrées, intangibles et qui devront demeurer jusqu’à la fin. (…) De nous-mêmes et de nos destinées, nous n’avons compris que ce devoir-là : persister… nous maintenir… Et nous nous sommes maintenus, peut-être afin que dans plusieurs siècles encore le monde se tourne vers nous et dise : Ces gens sont d’une race qui ne sait pas mourir. »

HÉMON, Louis. Maria Chapdelaine, Fides, 1914.

 

 

 

 

 

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