Habitués JayJay Posté(e) 18 septembre 2004 Habitués Posté(e) 18 septembre 2004 Y aurait-il un parallèle à faire...?Je pense que... oui. t'es-tu la seule Québécoise qui a de l'allure à GatineauJe pense que... oui! Mais j'suis pas de Gatineau, je vis juste là! Les gens de l'Outaouais ont une mentalité très différente du reste du Québec; les aspirations nationalistes sont très peu prisées ou très peu avouées; les expressions régionales sont teintées d'anglais ("faire sûr", "j'assume", "en autant que je suis concerné"...). C'est très difficile de concilier fonction publique fédérale (principal employeur de la région) et vélléités nationalistes ou francophiles. Quand j'ai envoyé mon c.v. à mon présent boss, étant donné que la date limite était dépassée et que je n'avais pas encore de c.v. français, je lui ai envoyé mon c.v. en anglais. L'entrevue s'est super bien passée... mais à un moment donné, il m'a demandé plutôt agressivement pourquoi j'avais fait ça. Il m'a avoué qu'il était passé à 2 doigts de jeter mon c.v. aux poubelles, même si j'étais de loin la meilleure candidate. Je viens de passer les examens d'anglais de la fonction publique : zéro faute. Pas une seule. Ils m'ont donc classée comme "exemptée à vie" de tout examen d'anglais. Je suis bilingue, je suis bien contente de l'être mais jamais je ne m'aplatirai devant des anglophones. Dans mon ancienne job à Gloucester, ça gênait visiblement lorsqu'un de mes collègues (franco-ontarien) et moi parlions français. Les autres collègues faisaient des blagues ou alors quittaient carrément la pièce. Le grand boss, dans un moment de colère contre un de nos sous-traitants montréalais, a crié que tous les francophones étaient des idiots. Parler français, c'est un geste politique dans la majorité du Canada. Je ne vis plus à Montréal, mais ceux qui y vivent, ne me dites pas que ça ne vous est jamais arrivé d'être "gêné" de parler français - dans l'Ouest, à NDG... L'anglais, c'est pas qu'une langue, c'est une épidémie. Citer
Habitués schumarette Posté(e) 18 septembre 2004 Habitués Posté(e) 18 septembre 2004 Et bien ton avis n'est pas le bon... La réunion en question se déroulait dans une multinationale avec plus de 10 000 employés à travers le monde. Et le "Chef d'entreprise", que je n'ai jamais vu en dehors de sa photo à la une du journal interne de l'entreprise, était à l'époque espagnol me semble-t-il... Je ne dis pas que mon avis est le bon, je le donne, c'est tout !!Et je trouve ridicule de parler anglais lorsqu'il n'y a que des français dans la pièce. Que ta boîte est 10 000 employés à travers le monde n'est pas une excuse. Les 10 000 employés n'étaient pas en vidéo-conférence non ?? Je connais pleins de gens qui travaillent pour une multi-nationale, avec des milliers d'employés à travers le monde et eux n'emploient pas ce procédé. Je reste donc convaincue que c'est une forme de snobisme. Alors tant mieux pour toi si ça t'a appris à parler l'anglais, mais ne me dis pas que mon avis n'est pas bon ! Pour toi, peut être, mais pour les défenseurs de la langue française, je pense que mon avis tient la route. Entre francophone, pourquoi parler une autre langue ??? Citer
Habitués tof Posté(e) 18 septembre 2004 Habitués Posté(e) 18 septembre 2004 Et s'il y a des Francophones dans une assemblée anglophone.....est-ce que par égard pour eux on utilisera le Français????????Oh que c'est bien dit !!! Pas aussi beau que la merveilleuse métaphore sur les chefs d'orchestre et les partitions de Stadak certes, mais c'est rempli de vérités, parce que tout le monde croit bien connaitre la réponse !! Allez pour la peine je recite aussi la citation de stadak "(...) La société francophone est passée du statut de Second Violon à celui de Chef d'orchestre.Un orchestre dans lequel il y a plusieurs "sections linguistiques", mais un orchestre où la partition est en français."Et bien ton avis n'est pas le bon... Totof06... je veux pas faire le défenseur de l'opprimée, mais dire qu'un avis n'est pas le bon alors qu'il s'agit justement d'un avis, c'est un peu abusé, je pèse mes mots et je comprends le désarroi de Shumarette face à ta réponse Débat en tous cas très intéressant !En ce qui me concerne, voici très rapidement mon avis sur le sujet.Je viens de trouver une job à Montréal, quartier Atwater connu pour être pas mal anglophone, et ça s'entend de toute façon !C'était il y a un peu plus de 2 semaines, quand le téléphone sonne chez moi et qu'une voix en anglais se dit très intéressée par mon CV sur Monster... La personne me demande de lui envoyer mon CV en anglais, ce que je fis expréssement bien entendu ! Enfin pour l'histoire je lui ai envoyé un vieux CV en anglais qui datait de mon arrivée ici et qui n'était franchement pas fameux; je lui ai envoyé celui-là en disant qu'elle recevrait dans les 2 prochaines heures mon CV en anglais actualisé... Voila qu'elle me rappelle, toujours en anglais of course, pour une entrevue le lendemain jeudi.L'entrevue en question s'est déroulée entièrement en anglais, je me suis fait "cuisiner" par quatre personnes, mais l'ambiance s'est rapidement détendue, c'est limite si je n'étais pas déjà en train de commencer... moi qui attendait avec impatience depuis 4 mois mon "Vous commencez lundi", je n'ai eu droit qu'à un triste "What do you think about beginning next Tuesday ?" Et oui le lundi en question, c'était la Fête du Travail au Québec.Et depuis ce fameux mardi, cela fait donc deux semaines que je travaille dans un milieu entièrement et presque exclusivement anglophone: conférences téléphoniques en anglais, ("conf-call haaannn" ), réunions de travail en anglais, et simples discussions de travail en anglais... les premiers jours : c'est chaud ! Et c'est crevant. Mais on s'habitue.J'ai par contre remarqué, qu'à part la présidente de la boite, une anglaise pur souche qui, en bonne anglaise, ne parle pas un mot de français , les autres employés anglophones font l'effort de me parler en français lors de petites discussions en seul à seul sur un projet ou sur un problème quelconque. Dès lors qu'on est plus de deux, l'anglais reprend le dessus automatiquement sauf quand je me fais chicaner ou que mes collègues me parlent volontairement français pour s'exercer... dur de cacher qu'on est français de France et tout ce que ça peut impliquer au québec, ou plutôt qu'on a peur que cela puisse impliquer, parfois Tout ça pour dire... que je n'aurais jamais eu cette opportunité de travail là si je ne parlais pas un mot d'anglais. Ils n'attendent pas de moi que je sois bilingue, ils avaient bien compris pendant l'entrevue que je ne l'étais pas, mais ma foi, je me débrouille, je sais suivre ce qui se dit et participer lors d'une conférence téléphonique ou d'une réunion de travail, et ça ils l'ont compris. Mais ils m'auraient fait faire un 180° direct si ils avaient senti que je ne pourrais pas suivre les conversations, ciao bye bye.Moi qui m'attendais à travailler dans une entreprise francophone au québec, me voilà en plein centre-ville de Montréal dans une entreprise anglophone. Même si c'est sûrement plus "fatiguant", surtout au début (je pense et j'espère que d'ici quelques semaines ou quelques mois je rentrerai moins fatigué d'avoir eu à me concentrer pour ne pas louper un mot qui souvent, est le mot clé à ne pas rater), je trouve que pour une première expérience québecoise, c'est très enrichissant personnellement. Et forcément, l'aplat-ventrisme a encore bien fonctionné, mais c'était pour la bonne cause on va dire... D'autant plus qu'en tant qu'immigrant depuis 4 mois ici à Montréal, je ne vais pas commencer à l'ouvrir ou à refuser une job parce que l'environnement linguistique de celle-ci est en anglais et que je peux me le permettre.Certains d'entre-vous ont dit à juste titre, c'est mon opinion en tous cas, que le québec ne pouvait pas ignorer ou systématiquement refuser l'anglais, surtout si on considère sa position géographique et son principal partenaire économique qu'il n'est nul besoin de nommer bien entendu. Evidemment, les 400 d'histoire du Québec et son combat contre l'envahisseur anglais et américain vont complètement à l'encontre de cette réalité économique aujourd'hui... mais je crois malgré tout, quand je me balade sur le plateau en rentrant du travail (quel contraste linguistique dans le métro, dans les rues !) ou encore à Québec même si c'est plus rare (j'y vais demain !), que le français du Québec a encore de beaux jours devant lui ++TofPS : excusez pour le roman... à chaque fois que je dis "très rapidement" c'est un roman , imaginez quand je le dis pas !!! Citer
Invité Posté(e) 18 septembre 2004 Posté(e) 18 septembre 2004 I don't undurstand your debate. Can you write it in english please ? Citer
Habitués peanut Posté(e) 18 septembre 2004 Habitués Posté(e) 18 septembre 2004 juste pour ça, je préfère la ville de québec! Je parle en français 99.99% du temps dans mon travail et dans la vie de tous les jours...je suis peut-être trop exigeante, mais ça m'insulterait quasiment d'avoir à fonctionner presque exclusivement en anglais au québec... enfin, ça dépend des professions il faut dire... mais quand même...peanut Citer
Invité Posté(e) 18 septembre 2004 Posté(e) 18 septembre 2004 Totof06... je veux pas faire le défenseur de l'opprimée, mais dire qu'un avis n'est pas le bon alors qu'il s'agit justement d'un avis, c'est un peu abusé, je pèse mes mots et je comprends le désarroi de Shumarette face à ta réponse J'ai écrit cela uniquement car, dans ce cas là, le Chef d'entreprise n'etait pas francais mais Espagnol. Peut-être cela serait-il mieux passé avec un smileys ? J'ai par contre remarqué, qu'à part la présidente de la boite, une anglaise pur souche qui, en bonne anglaise, ne parle pas un mot de français Et elle vit parfaitement bien à Montréal. Pourquoi elle ne fait-elle pas l'effort d'apprendre le francais ?Tout ça pour dire... que je n'aurais jamais eu cette opportunité de travail là si je ne parlais pas un mot d'anglais.C'est le but de ce message : en temps que francophone à Montréal, il faut avoir conscience qu'il vaut mieux avoir un certain niveau d'anglische sous peine de voir les opportunités d'emploi se réduire.Christophe Citer
Habitués tof Posté(e) 19 septembre 2004 Habitués Posté(e) 19 septembre 2004 C'est le but de ce message : en temps que francophone à Montréal, il faut avoir conscience qu'il vaut mieux avoir un certain niveau d'anglische sous peine de voir les opportunités d'emploi se réduire.Tout à fait d'accord Et elle vit parfaitement bien à Montréal. Pourquoi elle ne fait-elle pas l'effort d'apprendre le francais ?Encore une fois pleinement d'accord ! C'est plus souvent aux francophones d'avoir à faire l'effort de parler anglais que l'inverse, c'est chiant ++Tof Citer
Habitués Seila Posté(e) 19 septembre 2004 Habitués Posté(e) 19 septembre 2004 Hello la gang,J'ajouterai qu'il est souvent précisé que l'anglais est quasiment obligatoire dans les annonces en France (en tout cas dans mon domaine). Moi, ca ne me dérange absolument pas, ca m'arrange beaucoup plus car je maîtrise bien l'anglais (et je veux également pratiquer cette langue pour ne pas la perdre ) . Je pense que c'est un critère de sélection comme un autre. Par là, je veux dire qu'à compétences égales, à personnalité égale, l'employeur préfèrera un candidat bilingue, voire trilingue à un autre ne parlant que français. Donc c'est toujours mieux de parler anglais et également une autre langue. Comme le fait de maitriser un ou plusieurs languages informatiques (même si ce n'est pas pour être informaticien). Plus la compétition est rude, plus cela va faire la différence. Mais bien sur la personnalité compte pour beaucoup. Un employeur hésitant entre deux candidats prendra celui qui sait parler anglais si l'un ne maitrîse pas cette langue. Et si les deux parlent anglais, il choisira celui qui est trilingue!!! Vous voyez le raisonnement.Donc avec les Etats-Unis et le Canada à côté, je pense concevoir la pression exercée à parler anglais. Le candidat qui ne maîtrise pas l'anglais a sérieusement intérêt à compenser avec d'autres compétences et sa personnalité.Sinon, je pense que la domination de l'anglais vient de la domination économique des Etats-Unis. Car si la France était dynamique économiquement, ca se saurait J'attend toujours de voir l'Union Européenne comme moteur économique mondial D'ailleurs, pourquoi les analystes européens attendent toujours un signe de reprise des Etats-Unis?? Bon, je m'écarte.Joey Citer
Habitués cam&leon Posté(e) 20 septembre 2004 Habitués Posté(e) 20 septembre 2004 pour rejoindre totof... pensez à bosser votre anglais... Je viens de tester mon premier entretien téléphonique en anglais, ben je crois que j'ai des progrès à faire D'autant plus qu'au téléphone, c le plus délicat : tu ne peux t'aider de rien pour comprendre puisque tu n'as pas la personne en face!Bon ze retourne dans mon bouquin ;o) Citer
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