Le Québec : un pionnier en économie sociale

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Le Québec : un pionnier en économie sociale

Par Nardjes Rouighi le 18 Avril, 2013 - 15:59

Comme vous le savez, Atypic est très engagée socialement, alors lorsque nous avons entendu parler de la création de la Social Economy Initiative (Initiative en économie sociale) lancée par l'Institut Marcel Desautels de gestion intégrée de l’Université McGill, nous avons tout de suite été interpelés.

Atypic est donc devenue partenaire de l’Initiative en aidant à remettre des certificats d’impact social à huit organisations de l’économie sociale de la région de Montréal.

C’est ainsi que, mardi soir dernier, Pascal et moi étions présents au lancement de ce projet. Nous avons assisté à une discussion passionnante sur le rôle pionnier du Québec en économie sociale, les tendances en finance sociale, la place de la politique publique dans le développement de ce type d’économie et le type de leaders nécessaires à son succès.

Le panel d’experts réunis pour l’occasion était composé du Très Honorable Paul Martin, ancien premier ministre du Canada et cofondateur de Fonds CAPE, du Dr Henry Mintzberg, professeur titulaire de la chaire J. E. Cleghorn de la Faculté de gestion Desautels de l’Université McGill, qui nous a inspiré notre positionnement spécialisé envers le secteur pluriel, et de Nancy Neamtan, présidente et directrice du Chantier de l’économie sociale.

Un grand nombre d’entreprises privées et d’organismes à vocation sociale fleurissent au Québec justement parce que nous avons la chance de vivre dans une société basée sur la collaboration et le réseautage, comme le notait très justement Nancy Neamtan.

Le Québec a aussi une longue tradition d’engagement qui passe entre autres par la création d’un nouveau type d’entreprise comme la coopérative. Alphonse et Dorimène Desjardins en ont d'ailleurs créé une très importante il y a plus d’un siècle.

On peut également penser aux « travailleurs forestiers démarrant une coopérative de sciage ou de bardeaux en Abitibi ou en Gaspésie pendant la crise, [aux] parents qui se battaient dans les années 70 pour ouvrir des garderies de quartier, [aux] gens qui ont lancé les dynamiques de développement économique communautaire dans les années 80. Tous faisaient de l’économie sociale, mais n’utilisaient pas ce terme. »¹

La réelle ferveur à faire de notre société un endroit où il fait bon vivre et où le rôle du citoyen est basé sur la conscience d’une responsabilité collective ne date donc pas d’hier et cette ferveur s’exprime notamment par l’économie sociale. Il devient ainsi essentiel de sortir des clivages qui diabolisent le secteur privé car celui-ci peut être porteur d’un réel changement bénéfique pour la société.

En outre, étant donnée l’effervescence et le dynamisme de ces créateurs de richesse, il est de plus en plus important de viser l’équilibre entre les différentes forces en place dans notre société et, nous dit le Dr Mintzberg, il faut espérer que c’est le secteur pluriel qui arrivera à établir cet équilibre social avec les secteurs privé et public.

Il ne reste plus qu’à espérer que ce « Québec équi-libre » prendra la place qui lui revient pour faire avancer notre société et que nous continuerons à voir émerger de plus en plus d’entreprises et de projets à vocation sociale.

^[1] Chantier de l’économie sociale. 2004. Une économie à valeurs ajoutées. Outil de sensibilisation à l'économie sociale. (p.8).

source : http://blogue.atypic.ca/blog/le-quebec-un-pionnier-en-economie-sociale