Habitués chachawa Posté(e) 25 décembre 2012 Habitués Posté(e) 25 décembre 2012 Cinq premiers mois de Québec quand on est français, c’est cinq mois intenses ! Ce sont des habitudes qui commencent déjà à s’installer : boire son café bien léger dans d’immenses mugs thermos, dire « Allo » à la caissière, manger du fromage qui fait scrouik scrouik sous la dent, compter le montant de ses courses et rajouter mentalement les taxes pour prévoir le passage en caisse. Ce sont des inquiétudes sur la météo à n’en plus finir : regarder la météo trois fois par jour, dire « mais euh, je veux dire, les piquets au bord de la route là, c’est parce que la neige elle monte JUSQUE-LA ????? » Ce sont des découvertes amusantes : les enfants déguisés pour Halloween, le vocabulaire québécois, les bus jaunes d’écoliers. C’est s’émerveiller : devant un orignal qui traverse une rivière, devant les devantures décorées des magasins en période d’Halloween ou de Noël, devant les rapports à la hiérarchie au travail et l’emploi du temps à l’université, devant les petites maisons sans clôtures, devant le Saint Laurent qui gèle. C’est s’étonner : « la levure chimique, elle s’appelle vraiment poudre à pâte ? », « et les volets, c’est normal qu’il n’y en ait pas ? », en regardant les gens qui se lèvent spontanément dans le bus pour laisser la place à une vieille dame. C’est avoir honte parfois : quand la vendeuse demande quelle pointure on veut, et qu’on lui répond « Euh… 39 ? » C’est sursauter : au passage d’une ambulance, au klaxon d’une voiture que l’on verrouille, face aux gens qui engagent la conversation à l’arrêt de bus. C’est s’inquiéter : de savoir si les bottes que l’on achète suffiront pour passer l’hiver, de l’heure à laquelle la nuit tombe, du nombre de calories dans un bagel avec fromage ou dans le sirop d’érable. Cinq mois de Québec, c’est aussi reconsidérer les amitiés, c’est parfois passer Noël loin des siens, c’est se rendre compte que loin des yeux est parfois loin du cœur, mais que parfois c’est aussi près du cœur. C’est chercher en vain les éponges à l’épicerie, c’est boire du « cola diète », c’est se baffrer de muffins. C’est avoir le sentiment, enfin, de cette liberté infinie que seul procure le fait de pouvoir dire « j’ai osé, je l’ai fait ». C’est la fierté d’avoir su tout quitter pour reconstruire, de parvenir à mêler la culture que l’on porte en soi et celle que l’on découvre. C’est se sentir un peu entre ces deux côtés de l’Atlantique, c’est s’enrichir de chacun. C’est avoir fait un choix. C’est une belle aventure. fabriced, Hellendorff, fifi13 et 18 autres ont réagi à ceci 21 Citer
SMJ Posté(e) 25 décembre 2012 Posté(e) 25 décembre 2012 Slt; moi je viens juste de m'nscrire sur le site; je prévois mon départ pour aout 2013 mais j'ai quelques inqiétudes du fait ke je ne connais personne là ba et je dois débarquer avec toute ma famille( ma femme et mes deux petits enfants).Pouviez vous me donner kelke astuces pour m'en sortir? Citer
Habitués berla Posté(e) 26 décembre 2012 Habitués Posté(e) 26 décembre 2012 Slt; moi je viens juste de m'nscrire sur le site; je prévois mon départ pour aout 2013 mais j'ai quelques inqiétudes du fait ke je ne connais personne là ba et je dois débarquer avec toute ma famille( ma femme et mes deux petits enfants).Pouviez vous me donner kelke astuces pour m'en sortir? Salut, tu vas demeurer dans quelle ville? Citer
Kev&Sev Posté(e) 26 décembre 2012 Posté(e) 26 décembre 2012 Très beau résumé de tes premiers mois !! Nous partons dans six mois pour Québec, et nous avons hâtes !! Certes nous sommes un peu effrayés devant toute la préparation du départ et les inconnues qui nous attendent mais je suis sûr que ce ne sera que du bonheur ! En tout cas merci Citer
Pat immigré dans sa tête Posté(e) 26 décembre 2012 Posté(e) 26 décembre 2012 merci pour ces jolis moments si bien décrits. Citer
Habitués berla Posté(e) 26 décembre 2012 Habitués Posté(e) 26 décembre 2012 Cinq premiers mois de Québec quand on est français, c’est cinq e!mois intenses ! Très beau texte Ce sont des habitudes qui commencent déjà à s’installer : boire son café bien léger dans d’immenses mugs thermos, dire « Allo » à la caissière, manger du fromage qui fait scrouik scrouik sous la dent, compter le montant de ses courses et rajouter mentalement les taxes pour prévoir le passage en caisse. C'est quoi ce fromage? As-tu pensé d'enlever le papier d'emballage Ce sont des inquiétudes sur la météo à n’en plus finir : regarder la météo trois fois par jour, dire « mais euh, je veux dire, les piquets au bord de la route là, c’est parce que la neige elle monte JUSQUE-LA ????? » Ce sont des découvertes amusantes : les enfants déguisés pour Halloween, le vocabulaire québécois, les bus jaunes d’écoliers. C’est s’émerveiller : devant un orignal qui traverse une rivière, devant les devantures décorées des magasins en période d’Halloween ou de Noël, devant les rapports à la hiérarchie au travail et l’emploi du temps à l’université, devant les petites maisons sans clôtures, devant le Saint Laurent qui gèle. C’est s’étonner : « la levure chimique, elle s’appelle vraiment poudre à pâte ? », « et les volets, c’est normal qu’il n’y en ait pas ? », en regardant les gens qui se lèvent spontanément dans le bus pour laisser la place à une vieille dame. C’est avoir honte parfois : quand la vendeuse demande quelle pointure on veut, et qu’on lui répond « Euh… 39 ? » C’est sursauter : au passage d’une ambulance, au klaxon d’une voiture que l’on verrouille, face aux gens qui engagent la conversation à l’arrêt de bus. C’est s’inquiéter : de savoir si les bottes que l’on achète suffiront pour passer l’hiver, de l’heure à laquelle la nuit tombe, du nombre de calories dans un bagel avec fromage ou dans le sirop d’érable. Cinq mois de Québec, c’est aussi reconsidérer les amitiés, c’est parfois passer Noël loin des siens, c’est se rendre compte que loin des yeux est parfois loin du cœur, mais que parfois c’est aussi près du cœur. C’est chercher en vain les éponges à l’épicerie, c’est boire du « cola diète », c’est se baffrer de muffins. C’est avoir le sentiment, enfin, de cette liberté infinie que seul procure le fait de pouvoir dire « j’ai osé, je l’ai fait ». C’est la fierté d’avoir su tout quitter pour reconstruire, de parvenir à mêler la culture que l’on porte en soi et celle que l’on découvre. C’est se sentir un peu entre ces deux côtés de l’Atlantique, c’est s’enrichir de chacun. C’est avoir fait un choix. C’est une belle aventure. Citer
nafekh Posté(e) 26 décembre 2012 Posté(e) 26 décembre 2012 Très beau texte chachawa, vraiment merci!! Citer
Habitués anelo Posté(e) 26 décembre 2012 Habitués Posté(e) 26 décembre 2012 Très beau témoignage qui ne fait que me conforter dans mon choix Merci ! Citer
Habitués laetimathis Posté(e) 26 décembre 2012 Habitués Posté(e) 26 décembre 2012 Bonjour à tous!!!! Tout d abord merci pour ce récit ca fait vraiment rêver de lire ces qques lignes!!!! Pour ce qui est de ceux qui partent, nous aussi nous partons avec nos 2 enfants cet été... Si vous avez besoin de soutien n hésitez pas faut qu' on se serre les coudes!!!! Vous voulez aller ou? Vous partez en PVT ou en RP? Citer
Kev&Sev Posté(e) 26 décembre 2012 Posté(e) 26 décembre 2012 Bonjour à tous!!!! Tout d abord merci pour ce récit ca fait vraiment rêver de lire ces qques lignes!!!! Pour ce qui est de ceux qui partent, nous aussi nous partons avec nos 2 enfants cet été... Si vous avez besoin de soutien n hésitez pas faut qu' on se serre les coudes!!!! Vous voulez aller ou? Vous partez en PVT ou en RP? Départ prévu cet été également Si vous souhaitez échanger... Citer
fifi13 Posté(e) 26 décembre 2012 Posté(e) 26 décembre 2012 moi aussi , je pense que j'aurai le visa cet été. également un famille avec 2 enfants. on a prévue d'installer dans la ville de laval. Citer
Habitués laetimathis Posté(e) 26 décembre 2012 Habitués Posté(e) 26 décembre 2012 Nous partons sur Granby en monteregie à 45 min au sud de Montréal... nous partons en PVT cet ete et nous faisons partir notre CSQ dans qques jours pour avoir notre RP en août 2014... Nous avons 2 enfants de 2 et 12 ans... Nous habitons le sud de la France Citer
Habitués chachawa Posté(e) 26 décembre 2012 Auteur Habitués Posté(e) 26 décembre 2012 Ce sont des habitudes qui commencent déjà à s’installer : boire son café bien léger dans d’immenses mugs thermos, dire « Allo » à la caissière, manger du fromage qui fait scrouik scrouik sous la dent, compter le montant de ses courses et rajouter mentalement les taxes pour prévoir le passage en caisse. C'est quoi ce fromage? As-tu pensé d'enlever le papier d'emballage Mais oui mais oui, tu sais, le fromage qui fait scrouik scrouik, je ne sais pas comment il s'appelle, mais il y a marqué scrouik scouik dessus ! Citer
Habitués kjaerlighet Posté(e) 26 décembre 2012 Habitués Posté(e) 26 décembre 2012 C'est du cheddar en grain. Pour l'épicerie tu te tracasse pour rien à calculer les taxes, rajouter un gros 2 $ à la fin et encore je suis large ... J'ai jamais calculer les taxes en faisant mon épicerie, d'autant plus que presque rien n'est taxé et à date j'ai jamais eu pour plus de 2 $ de taxe sur 70 $ d'épicerie. Citer
Habitués wilitause Posté(e) 26 décembre 2012 Habitués Posté(e) 26 décembre 2012 beau récit merci d'avoir partagé ton expérience Citer
Habitués ericboig Posté(e) 26 décembre 2012 Habitués Posté(e) 26 décembre 2012 magnifique témoignage sa donne encore plus l'envie de venir j'ai vraiment hâte de vivre cela . Citer
MALAESTI Posté(e) 26 décembre 2012 Posté(e) 26 décembre 2012 Ça réchauffe de lire un si beau récit. Merci beaucoup Bonne chance à tous et bonnes fêtes de fin d'année. Citer
immigrer.com Posté(e) 26 décembre 2012 Posté(e) 26 décembre 2012 Merci pour votre beau témoignage, il est en page d'accueil. Joyeuses fêtes ! Citer
yacine Posté(e) 27 décembre 2012 Posté(e) 27 décembre 2012 <blockquote class='ipsBlockquote'data-author="chachawa" data-cid="1264260398" data-time="1356472585"><p> Cinq premiers mois de Québec quand on est français, cest cinq mois intenses !<br /> <br /> Ce sont des habitudes qui commencent déjà à sinstaller : boire son café bien léger dans dimmenses mugs thermos, dire « Allo » à la caissière, manger du fromage qui fait scrouik scrouik sous la dent, compter le montant de ses courses et rajouter mentalement les taxes pour prévoir le passage en caisse.<br /> <br /> Ce sont des inquiétudes sur la météo à nen plus finir : regarder la météo trois fois par jour, dire « mais euh, je veux dire, les piquets au bord de la route là, cest parce que la neige elle monte JUSQUE-LA ????? »<br /> <br /> Ce sont des découvertes amusantes : les enfants déguisés pour Halloween, le vocabulaire québécois, les bus jaunes décoliers.<br /> <br /> Cest sémerveiller : devant un orignal qui traverse une rivière, devant les devantures décorées des magasins en période dHalloween ou de Noël, devant les rapports à la hiérarchie au travail et lemploi du temps à luniversité, devant les petites maisons sans clôtures, devant le Saint Laurent qui gèle.<br /> <br /> Cest sétonner : « la levure chimique, elle sappelle vraiment poudre à pâte ? », « et les volets, cest normal quil ny en ait pas ? », en regardant les gens qui se lèvent spontanément dans le bus pour laisser la place à une vieille dame.<br /> <br /> Cest avoir honte parfois : quand la vendeuse demande quelle pointure on veut, et quon lui répond « Euh 39 ? »<br /> <br /> Cest sursauter : au passage dune ambulance, au klaxon dune voiture que lon verrouille, face aux gens qui engagent la conversation à larrêt de bus.<br /> <br /> Cest sinquiéter : de savoir si les bottes que lon achète suffiront pour passer lhiver, de lheure à laquelle la nuit tombe, du nombre de calories dans un bagel avec fromage ou dans le sirop dérable.<br /> <br /> Cinq mois de Québec, cest aussi reconsidérer les amitiés, cest parfois passer Noël loin des siens, cest se rendre compte que loin des yeux est parfois loin du cur, mais que parfois cest aussi près du cur. Cest chercher en vain les éponges à lépicerie, cest boire du « cola diète », cest se baffrer de muffins.<br /> <br /> Cest avoir le sentiment, enfin, de cette liberté infinie que seul procure le fait de pouvoir dire « jai osé, je lai fait ». Cest la fierté davoir su tout quitter pour reconstruire, de parvenir à mêler la culture que lon porte en soi et celle que lon découvre. Cest se sentir un peu entre ces deux côtés de lAtlantique, cest senrichir de chacun. Cest avoir fait un choix.<br /> <br /> Cest une belle aventure.</p></blockquote> Citer
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