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Immigration: les «oubliés de Buffalo» se mobilisent


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Publié le 12 décembre 2012 à 05h00 | Mis à jour à 05h00

Immigration: les «oubliés de Buffalo» se mobilisent
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Anaïs Morel, 25 ans et détentrice d'une maîtrise, se voit forcée de travailler dans une entreprise en deçà de ses compétences en raison de son statut qui la lie à son emploi.

LE SOLEIL, ERICK LABBÉ

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ANNIE MATHIEU

Le Soleil

(Québec) Une dizaine d'immigrants de Québec se sont réunis mardi au Café Babylone sur la rue Saint-Vallier pour échanger sur les difficultés qu'ils vivent en tant «qu'oubliés de Buffalo».

À la suite de la fermeture du bureau de Consulat canadien dans cette ville américaine, des milliers de dossiers ont été transférés à Ottawa, occasionnant d'importants retards dans leur traitement et une bonne dose de stress pour les personnes concernées. Certains envisagent même la possibilité de retourner dans leur pays d'origine.

Ce serait près de 10 000 dossiers qui seraient en plan depuis la fermeture du consulat de Buffalo en juillet, à la suite de la décision d'Ottawa d'effectuer des compressions à Citoyenneté et Immigration Canada (CIC). Cet à cet endroit que les demandes des immigrants «temporaires» vivant déjà au nord de la frontière étaient traitées. Une page Facebook a été créée et des membres ont décidé d'organiser une rencontre pour les «oubliés» de Québec.

Un étudiant au doctorat en informatique de l'Université Laval originaire d'Égypte, qui préfère taire son nom, a répondu à l'appel. «Si je ne reçois pas ma résidence permanente d'ici le moment où j'aurai complété mes études dans six mois, je songe sérieusement à quitter», laisse-t-il tomber.

Celui qui a posé ses valises à Québec en 2008 grâce à un visa d'étudiant a transmis sa demande officielle en mars 2011. Cinq mois plus tard, il recevait les formulaires pour compléter son dossier médical, une étape qui arrive à la toute fin du processus d'immigration. Mais depuis cette date, plus rien. «J'ai envoyé plusieurs courriels, mais je n'ai eu aucune réponse», déplore l'Égyptien de 36 ans.

Et même s'il a pu prolonger son visa d'étudiant et qu'il pourrait en obtenir un lui permettant de travailler temporairement, ce père de famille soutient que les immigrants qui n'ont pas de statut permanent ne sont pas les bienvenus dans les entreprises de Québec. De plus, dit-il, sa femme ne peut pas bénéficier des programmes de francisation pour les mêmes raisons, ce qui l'empêche aussi de se trouver un boulot. «Et si je veux envoyer ma fille à la garderie, je vais devoir payer 30 $ plutôt que 7 $», argue celui qui envisage de choisir entre un climat politique instable en Égypte et une situation financière difficile au Québec.

Nadine Cambefort, qui travaille à l'École Nationale d'Administration publique (ENAP), craint ne pas voir son visa renouvelé au 13 avril, date où celui-ci expirera. Et si elle et son mari n'obtiennent pas leur statut permanent d'ici là, elle croit devoir retourner en France. «J'ai acheté une maison ici, je me suis fait des amis, un boulot. Tout cela va partir en fumée à cause d'un tampon?» questionne-t-elle.

Franck, originaire du Congo, estime aussi être victime des coupes du fédéral puisqu'il devait recevoir sa résidence permanente en juillet. Depuis, l'homme de 36 ans estime payer en trop les assurances nécessaires pour sa femme et son enfant, en plus des droits de scolarité plus dispendieux pour les étrangers.

Anaïs Morel, 25 ans et détentrice d'une maîtrise, se voit forcée de travailler dans une entreprise en deçà de ses compétences en raison de son statut qui la lie à son emploi.

Comme elle, son compatriote, Adrien, a reçu un message automatisé d'Ottawa ne donnant aucune information personnalisée. «J'en suis à 15 mois d'attente. Ça fait des situations difficiles à gérer au niveau émotionnel», explique celui qui a eu un pépin au travail au cours des derniers mois, ajoutant à son anxiété. «Je suis totalement à la merci de mon employeur», souligne celui qui se dit forcé de mettre sa vie en veilleuse.

source : http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/societe/201212/12/01-4603045-immigration-les-oublies-de-buffalo-se-mobilisent.php

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