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Blueberry

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  1. J'aime
    Blueberry a reçu une réaction de Happymusher pour un billet, Dans ma bulle à Vancouver   
    On entend beaucoup de choses sur Vancouver, qui sont parfois très négatives ou carrément fausses. Alors oui, c’est vrai que la vie est chère, qu’il n’est pas évident pour tout le monde d’acheter, qu’il y a le Downtown Eastside et tous ses problèmes, que les Jeux Olympiques ont coûté des milliards, que la pluie tape sur les nerfs, surtout quand on arrive au mois de Juillet, et qu’il y a un gros risque de tremblement de terre.

    Aujourd’hui, j’ai décidé de me glisser dans ma bulle - rose bonbon pour certains - et écrire que Vancouver c’est aussi :

    - Là où l’océan et la montagne se côtoient. Eh oui, ce n’est pas un mythe. Ici, vous pouvez parfaitement aller skier le matin et vous promenez sur la plage l’après-midi. Ou, en Été, vous pouvez tenter la Grouse Grind et vous rafraîchir dans le Pacifique ensuite, ou vous faire bronzer.
    - Se perdre dans Stanley Park, à pied ou à bicyclette. Véritable bouffée d’oxygène en plein centre-ville avec vue imprenable sur les montagnes et sur la North Shore. J’adore y aller en Automne, car non seulement il y a moins de touristes, mais c’est un festival de couleurs sur les arbres.
    - Faire du kayak à Deep Cove (North Vancouver), mon petit paradis personnel.
    - Se promener sur les rues pavées de Gastown et se croire revenu dans une autre époque.
    - L’expérience culinaire. Une des belles choses de l’immigration est que les immigrants amènent avec eux leurs recettes de cuisine. En plus des traditionnels plats Mexicains-Japonais-Chinois-Indiens, on peut aussi manger Ethiopien, Bulgare, Jamaïcain, Grecque, Serbe, Thaïlandais, Coréen, Malaysien, Italien, Cubain, Afghan, Népalais, Libanais, Iranien…. De quoi en prendre plein les papilles gustatives. On peut aussi boire bières et vins locaux, sans compter les multiples cafés.
    - Le multiculturalisme. Ici, on célèbre Noël, Le Nouvel An Chinois, la Saint Patrick et Diwali, entre autres, sans que cela ne dérange grand monde. 40% de la population vient d’ailleurs. Plus de 130 pays sont représentés dans l’agglomération, sans oublier les Premières Nations. Il y a toujours une exposition, une conférence ou un concert consacré à un pays ou à un autre. Cela me fait bien rire quand j’entends dire qu’à Vancouver, il n’y a pas de culture.
    - Davie Street où les couples homosexuels vivent et s’affichent sans que cela ne dérange grand monde non plus. Les homosexuels ont vraiment des droits au Canada, n’en déplaise à beaucoup!
    - Le style de vie West Coast. On vit quelque peu sur un fuseau horaire différent ici. On n’est pas pressé et pas trop stressé en général.
    - La verdure. Toute cette pluie sert à quelque chose. Ici pas mal d’arbres ont des feuilles toute l’année et le gazon est luxuriant. Combiné aux températures douces, le Printemps peut faire son apparition dès mi-Février. Il n’est pas rare de voir pousses et bourgeons à cette période.
    - Écouter la pluie qui tombe quand j’essaye de m’endormir….dans ma bulle, à Vancouver.
  2. J'aime
    Blueberry a reçu une réaction de Hicham2012 pour un billet, 10 ans à Vancouver   
    15 Mai 2006 : atterrissage à l’aéroport de Vancouver. Je me revois encore traverser le hall d’arrivées avec mes 2 valises et mon visa RP validé, direction la sortie et l’inconnu. Tout était à écrire, à refaire, à reconstruire. En effet, je n’avais jamais mis les pieds à Vancouver et n’y connaissais personne ou presque. Une belle page blanche comme je les aime!
     
    10 plus tard, je suis toujours là, donc c’est que quelque part cela a marché ! Néanmoins, tout n’a pas été facile, surtout les 3 premières années. J’ai dû faire preuve de beaucoup de détermination, de flexibilité, de patience et travailler d’arrache-pied. J’ai aussi fait pas mal de compromis au départ, notamment sur le plan professionnel.
     
    Avec le recul, ces compromis m’ont permis d’arriver là où je suis aujourd’hui, même si sur le moment, ils n’ont pas toujours été facile à faire. Mon emploi actuel, ainsi que le précédent, sont des emplois que malheureusement, je n’aurais pas pu avoir en France. Idem pour le salaire, ou peut-être en fin de carrière.
     
    Ce que j’apprécie le plus ici, c’est le certain côté « tout est possible » ainsi que la flexibilité. Les gens ne sont pas enfermés dans un carcan professionnel basé sur un diplôme obtenu dans leur vingtaine. Il n’est pas mal vu de vouloir changer d’emploi, de carrière ou de reprendre des études. Ici, on apprend tout au long de sa vie.  On ne reste pas figé sur des acquis, qui, au bout d’un moment, deviennent obsolètes. On fait aussi plus confiance à la personne, et ce, sur bien des plans.
     
    C’est là une grande différence avec la France. La société Canadienne s’adapte plus facilement aux changements, et du coup, est un peu plus en phase avec son époque. Par exemple, je ne me suis pas du tout reconnue dans le déchaînement sur le « mariage pour tous ».
     
    Il y a pas mal d’autres aspects sur lesquels je ne me reconnais pas non plus. Comme cette manie d’être dans le conflit permanent et la défiance. Cela ne résout pas forcément les problèmes. Ici, c’est le politiquement correct et le consensus qui priment. Parfois, cela m’agace au plus haut point, mais au quotidien, cela rend la vie plus facile et permet d’avancer.
     
    Toutefois, la France est la Mère-Patrie. Comme toute relation Mère-Enfant, cela peut être parfois compliqué. Malgré tout, je reste attachée à mon pays d’origine, qui restera toujours mon pays. D’ailleurs, il n’est pas dit que j’aurais pu immigrer au Canada aussi facilement si j’étais née dans un autre pays.
     
    Alors, qu’ai-je trouvé au Canada que je ne trouvais pas en France? Quelque part, je me suis trouvée moi-même.
     
    Immigrer m’a fait sortir de ma zone de confort relatif et briser les nombreuses limites que je m’étais créées.  J’ai découvert que j’étais capable de beaucoup plus que je ne le pensais, que je pouvais faire preuve de créativité et de débrouillardise, plus que je ne le pensais aussi.
     
    Je me suis beaucoup enrichie sur le plan humain, et cela n’a pas de prix. Je ne suis aussi quelque peu enrichie sur les plans financier et matériel, mais cela ne fut pas difficile étant donné qu’en France je n’avais « rien » ou presque.
     
    Tout au long de ces dix années, je n’ai jamais regretté ma décision de venir au Canada, et ce, malgré l’éloignement familial et les occasionnels moments de grande solitude. Ce que j’ai accompli ici est à mille lieues de tout ce que je pouvais espérer. Nul doute qu’il en reste encore plus à venir.
     
    Rendez-vous dans dix ans?
     
  3. J'aime
    Blueberry a reçu une réaction de Bouboule de neige pour un billet, 10 ans à Vancouver   
    15 Mai 2006 : atterrissage à l’aéroport de Vancouver. Je me revois encore traverser le hall d’arrivées avec mes 2 valises et mon visa RP validé, direction la sortie et l’inconnu. Tout était à écrire, à refaire, à reconstruire. En effet, je n’avais jamais mis les pieds à Vancouver et n’y connaissais personne ou presque. Une belle page blanche comme je les aime!
     
    10 plus tard, je suis toujours là, donc c’est que quelque part cela a marché ! Néanmoins, tout n’a pas été facile, surtout les 3 premières années. J’ai dû faire preuve de beaucoup de détermination, de flexibilité, de patience et travailler d’arrache-pied. J’ai aussi fait pas mal de compromis au départ, notamment sur le plan professionnel.
     
    Avec le recul, ces compromis m’ont permis d’arriver là où je suis aujourd’hui, même si sur le moment, ils n’ont pas toujours été facile à faire. Mon emploi actuel, ainsi que le précédent, sont des emplois que malheureusement, je n’aurais pas pu avoir en France. Idem pour le salaire, ou peut-être en fin de carrière.
     
    Ce que j’apprécie le plus ici, c’est le certain côté « tout est possible » ainsi que la flexibilité. Les gens ne sont pas enfermés dans un carcan professionnel basé sur un diplôme obtenu dans leur vingtaine. Il n’est pas mal vu de vouloir changer d’emploi, de carrière ou de reprendre des études. Ici, on apprend tout au long de sa vie.  On ne reste pas figé sur des acquis, qui, au bout d’un moment, deviennent obsolètes. On fait aussi plus confiance à la personne, et ce, sur bien des plans.
     
    C’est là une grande différence avec la France. La société Canadienne s’adapte plus facilement aux changements, et du coup, est un peu plus en phase avec son époque. Par exemple, je ne me suis pas du tout reconnue dans le déchaînement sur le « mariage pour tous ».
     
    Il y a pas mal d’autres aspects sur lesquels je ne me reconnais pas non plus. Comme cette manie d’être dans le conflit permanent et la défiance. Cela ne résout pas forcément les problèmes. Ici, c’est le politiquement correct et le consensus qui priment. Parfois, cela m’agace au plus haut point, mais au quotidien, cela rend la vie plus facile et permet d’avancer.
     
    Toutefois, la France est la Mère-Patrie. Comme toute relation Mère-Enfant, cela peut être parfois compliqué. Malgré tout, je reste attachée à mon pays d’origine, qui restera toujours mon pays. D’ailleurs, il n’est pas dit que j’aurais pu immigrer au Canada aussi facilement si j’étais née dans un autre pays.
     
    Alors, qu’ai-je trouvé au Canada que je ne trouvais pas en France? Quelque part, je me suis trouvée moi-même.
     
    Immigrer m’a fait sortir de ma zone de confort relatif et briser les nombreuses limites que je m’étais créées.  J’ai découvert que j’étais capable de beaucoup plus que je ne le pensais, que je pouvais faire preuve de créativité et de débrouillardise, plus que je ne le pensais aussi.
     
    Je me suis beaucoup enrichie sur le plan humain, et cela n’a pas de prix. Je ne suis aussi quelque peu enrichie sur les plans financier et matériel, mais cela ne fut pas difficile étant donné qu’en France je n’avais « rien » ou presque.
     
    Tout au long de ces dix années, je n’ai jamais regretté ma décision de venir au Canada, et ce, malgré l’éloignement familial et les occasionnels moments de grande solitude. Ce que j’ai accompli ici est à mille lieues de tout ce que je pouvais espérer. Nul doute qu’il en reste encore plus à venir.
     
    Rendez-vous dans dix ans?
     
  4. J'aime
    Blueberry a reçu une réaction de lorelai pour un billet, 10 ans à Vancouver   
    15 Mai 2006 : atterrissage à l’aéroport de Vancouver. Je me revois encore traverser le hall d’arrivées avec mes 2 valises et mon visa RP validé, direction la sortie et l’inconnu. Tout était à écrire, à refaire, à reconstruire. En effet, je n’avais jamais mis les pieds à Vancouver et n’y connaissais personne ou presque. Une belle page blanche comme je les aime!
     
    10 plus tard, je suis toujours là, donc c’est que quelque part cela a marché ! Néanmoins, tout n’a pas été facile, surtout les 3 premières années. J’ai dû faire preuve de beaucoup de détermination, de flexibilité, de patience et travailler d’arrache-pied. J’ai aussi fait pas mal de compromis au départ, notamment sur le plan professionnel.
     
    Avec le recul, ces compromis m’ont permis d’arriver là où je suis aujourd’hui, même si sur le moment, ils n’ont pas toujours été facile à faire. Mon emploi actuel, ainsi que le précédent, sont des emplois que malheureusement, je n’aurais pas pu avoir en France. Idem pour le salaire, ou peut-être en fin de carrière.
     
    Ce que j’apprécie le plus ici, c’est le certain côté « tout est possible » ainsi que la flexibilité. Les gens ne sont pas enfermés dans un carcan professionnel basé sur un diplôme obtenu dans leur vingtaine. Il n’est pas mal vu de vouloir changer d’emploi, de carrière ou de reprendre des études. Ici, on apprend tout au long de sa vie.  On ne reste pas figé sur des acquis, qui, au bout d’un moment, deviennent obsolètes. On fait aussi plus confiance à la personne, et ce, sur bien des plans.
     
    C’est là une grande différence avec la France. La société Canadienne s’adapte plus facilement aux changements, et du coup, est un peu plus en phase avec son époque. Par exemple, je ne me suis pas du tout reconnue dans le déchaînement sur le « mariage pour tous ».
     
    Il y a pas mal d’autres aspects sur lesquels je ne me reconnais pas non plus. Comme cette manie d’être dans le conflit permanent et la défiance. Cela ne résout pas forcément les problèmes. Ici, c’est le politiquement correct et le consensus qui priment. Parfois, cela m’agace au plus haut point, mais au quotidien, cela rend la vie plus facile et permet d’avancer.
     
    Toutefois, la France est la Mère-Patrie. Comme toute relation Mère-Enfant, cela peut être parfois compliqué. Malgré tout, je reste attachée à mon pays d’origine, qui restera toujours mon pays. D’ailleurs, il n’est pas dit que j’aurais pu immigrer au Canada aussi facilement si j’étais née dans un autre pays.
     
    Alors, qu’ai-je trouvé au Canada que je ne trouvais pas en France? Quelque part, je me suis trouvée moi-même.
     
    Immigrer m’a fait sortir de ma zone de confort relatif et briser les nombreuses limites que je m’étais créées.  J’ai découvert que j’étais capable de beaucoup plus que je ne le pensais, que je pouvais faire preuve de créativité et de débrouillardise, plus que je ne le pensais aussi.
     
    Je me suis beaucoup enrichie sur le plan humain, et cela n’a pas de prix. Je ne suis aussi quelque peu enrichie sur les plans financier et matériel, mais cela ne fut pas difficile étant donné qu’en France je n’avais « rien » ou presque.
     
    Tout au long de ces dix années, je n’ai jamais regretté ma décision de venir au Canada, et ce, malgré l’éloignement familial et les occasionnels moments de grande solitude. Ce que j’ai accompli ici est à mille lieues de tout ce que je pouvais espérer. Nul doute qu’il en reste encore plus à venir.
     
    Rendez-vous dans dix ans?
     
  5. J'aime
    Blueberry a reçu une réaction de Zazza pour un billet, 10 ans à Vancouver   
    15 Mai 2006 : atterrissage à l’aéroport de Vancouver. Je me revois encore traverser le hall d’arrivées avec mes 2 valises et mon visa RP validé, direction la sortie et l’inconnu. Tout était à écrire, à refaire, à reconstruire. En effet, je n’avais jamais mis les pieds à Vancouver et n’y connaissais personne ou presque. Une belle page blanche comme je les aime!
     
    10 plus tard, je suis toujours là, donc c’est que quelque part cela a marché ! Néanmoins, tout n’a pas été facile, surtout les 3 premières années. J’ai dû faire preuve de beaucoup de détermination, de flexibilité, de patience et travailler d’arrache-pied. J’ai aussi fait pas mal de compromis au départ, notamment sur le plan professionnel.
     
    Avec le recul, ces compromis m’ont permis d’arriver là où je suis aujourd’hui, même si sur le moment, ils n’ont pas toujours été facile à faire. Mon emploi actuel, ainsi que le précédent, sont des emplois que malheureusement, je n’aurais pas pu avoir en France. Idem pour le salaire, ou peut-être en fin de carrière.
     
    Ce que j’apprécie le plus ici, c’est le certain côté « tout est possible » ainsi que la flexibilité. Les gens ne sont pas enfermés dans un carcan professionnel basé sur un diplôme obtenu dans leur vingtaine. Il n’est pas mal vu de vouloir changer d’emploi, de carrière ou de reprendre des études. Ici, on apprend tout au long de sa vie.  On ne reste pas figé sur des acquis, qui, au bout d’un moment, deviennent obsolètes. On fait aussi plus confiance à la personne, et ce, sur bien des plans.
     
    C’est là une grande différence avec la France. La société Canadienne s’adapte plus facilement aux changements, et du coup, est un peu plus en phase avec son époque. Par exemple, je ne me suis pas du tout reconnue dans le déchaînement sur le « mariage pour tous ».
     
    Il y a pas mal d’autres aspects sur lesquels je ne me reconnais pas non plus. Comme cette manie d’être dans le conflit permanent et la défiance. Cela ne résout pas forcément les problèmes. Ici, c’est le politiquement correct et le consensus qui priment. Parfois, cela m’agace au plus haut point, mais au quotidien, cela rend la vie plus facile et permet d’avancer.
     
    Toutefois, la France est la Mère-Patrie. Comme toute relation Mère-Enfant, cela peut être parfois compliqué. Malgré tout, je reste attachée à mon pays d’origine, qui restera toujours mon pays. D’ailleurs, il n’est pas dit que j’aurais pu immigrer au Canada aussi facilement si j’étais née dans un autre pays.
     
    Alors, qu’ai-je trouvé au Canada que je ne trouvais pas en France? Quelque part, je me suis trouvée moi-même.
     
    Immigrer m’a fait sortir de ma zone de confort relatif et briser les nombreuses limites que je m’étais créées.  J’ai découvert que j’étais capable de beaucoup plus que je ne le pensais, que je pouvais faire preuve de créativité et de débrouillardise, plus que je ne le pensais aussi.
     
    Je me suis beaucoup enrichie sur le plan humain, et cela n’a pas de prix. Je ne suis aussi quelque peu enrichie sur les plans financier et matériel, mais cela ne fut pas difficile étant donné qu’en France je n’avais « rien » ou presque.
     
    Tout au long de ces dix années, je n’ai jamais regretté ma décision de venir au Canada, et ce, malgré l’éloignement familial et les occasionnels moments de grande solitude. Ce que j’ai accompli ici est à mille lieues de tout ce que je pouvais espérer. Nul doute qu’il en reste encore plus à venir.
     
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  6. J'aime
    Blueberry a reçu une réaction de LaBlondinette pour un billet, 10 ans à Vancouver   
    15 Mai 2006 : atterrissage à l’aéroport de Vancouver. Je me revois encore traverser le hall d’arrivées avec mes 2 valises et mon visa RP validé, direction la sortie et l’inconnu. Tout était à écrire, à refaire, à reconstruire. En effet, je n’avais jamais mis les pieds à Vancouver et n’y connaissais personne ou presque. Une belle page blanche comme je les aime!
     
    10 plus tard, je suis toujours là, donc c’est que quelque part cela a marché ! Néanmoins, tout n’a pas été facile, surtout les 3 premières années. J’ai dû faire preuve de beaucoup de détermination, de flexibilité, de patience et travailler d’arrache-pied. J’ai aussi fait pas mal de compromis au départ, notamment sur le plan professionnel.
     
    Avec le recul, ces compromis m’ont permis d’arriver là où je suis aujourd’hui, même si sur le moment, ils n’ont pas toujours été facile à faire. Mon emploi actuel, ainsi que le précédent, sont des emplois que malheureusement, je n’aurais pas pu avoir en France. Idem pour le salaire, ou peut-être en fin de carrière.
     
    Ce que j’apprécie le plus ici, c’est le certain côté « tout est possible » ainsi que la flexibilité. Les gens ne sont pas enfermés dans un carcan professionnel basé sur un diplôme obtenu dans leur vingtaine. Il n’est pas mal vu de vouloir changer d’emploi, de carrière ou de reprendre des études. Ici, on apprend tout au long de sa vie.  On ne reste pas figé sur des acquis, qui, au bout d’un moment, deviennent obsolètes. On fait aussi plus confiance à la personne, et ce, sur bien des plans.
     
    C’est là une grande différence avec la France. La société Canadienne s’adapte plus facilement aux changements, et du coup, est un peu plus en phase avec son époque. Par exemple, je ne me suis pas du tout reconnue dans le déchaînement sur le « mariage pour tous ».
     
    Il y a pas mal d’autres aspects sur lesquels je ne me reconnais pas non plus. Comme cette manie d’être dans le conflit permanent et la défiance. Cela ne résout pas forcément les problèmes. Ici, c’est le politiquement correct et le consensus qui priment. Parfois, cela m’agace au plus haut point, mais au quotidien, cela rend la vie plus facile et permet d’avancer.
     
    Toutefois, la France est la Mère-Patrie. Comme toute relation Mère-Enfant, cela peut être parfois compliqué. Malgré tout, je reste attachée à mon pays d’origine, qui restera toujours mon pays. D’ailleurs, il n’est pas dit que j’aurais pu immigrer au Canada aussi facilement si j’étais née dans un autre pays.
     
    Alors, qu’ai-je trouvé au Canada que je ne trouvais pas en France? Quelque part, je me suis trouvée moi-même.
     
    Immigrer m’a fait sortir de ma zone de confort relatif et briser les nombreuses limites que je m’étais créées.  J’ai découvert que j’étais capable de beaucoup plus que je ne le pensais, que je pouvais faire preuve de créativité et de débrouillardise, plus que je ne le pensais aussi.
     
    Je me suis beaucoup enrichie sur le plan humain, et cela n’a pas de prix. Je ne suis aussi quelque peu enrichie sur les plans financier et matériel, mais cela ne fut pas difficile étant donné qu’en France je n’avais « rien » ou presque.
     
    Tout au long de ces dix années, je n’ai jamais regretté ma décision de venir au Canada, et ce, malgré l’éloignement familial et les occasionnels moments de grande solitude. Ce que j’ai accompli ici est à mille lieues de tout ce que je pouvais espérer. Nul doute qu’il en reste encore plus à venir.
     
    Rendez-vous dans dix ans?
     
  7. J'aime
    Blueberry a reçu une réaction de Jonas Soenutse pour un billet, Les montagnes Russes de l'immigration   
    Je lis toujours avec intérêt les bilans des uns et des autres, ici ou ailleurs. A travers tous ces bilans, il est évident que l’immigration n’est pas un long fleuve tranquille. Par delà les démarches administratives et d’installation une fois le visa obtenu, il existe aussi cinq étapes bien distinctes du cycle de l’immigration, étapes qui sont parfois insidieuses, sournoises, lentes ou fulgurantes. Ces cinq stades n’arrivent pas forcément dans un ordre automatique et n’ont pas de durée précise. En revanche, pas mal d’études faites sur le sujet tendant à dire que la boucle prend en moyenne 7 ans pour se boucler.

    Tel au parc d’attractions, embarquons sur les montagnes Russes.

    1ère étape, montée : lune de miel. A ce stade, tout est merveilleux et parfait dans notre futur pays d’accueil. L’herbe y est plus verte, l’air plus pur, les oiseaux chantent plus juste et l’avenir s’annonce radieux. On ne pense plus qu’à cela au point de saouler notre entourage, qui lui reste derrière, et qui parfois ne comprend pas notre décision. Les délais de plus en longs d’obtention de visa semblent accentuer cette étape. Certains en viennent même à détester leur pays d’origine et se demandent comment ils ont fait pour survivre si longtemps dans cette galère.
    Une fois sur place, un rien suffit pour nous enchanter et toutes les comparaisons sont favorables au nouveau pays.

    2ème étape, descente : choc culturel. Eh oui, si l’on pouvait rester en ascension éternellement, nous serions tous sur la Lune. Contrairement à son nom, le choc culturel n’est pas un choc fulgurant qui apparait du jour au lendemain….du moins la plupart du temps. Après l’étape de découverte, les premières difficultés apparaissent. Elles sont de nature très variée et propres à chacun : difficultés pour trouver un emploi, perte de repères socioculturels, incompréhension des comportements ou du mode de vie etc.… Pour ceux qui ont trop idéalisé ou qui ont eu des attentes complètement irréalistes pendant la lune de miel, la descente est trop vertigineuse et le crash, inévitable. On peut assister à certains retours vers le pays d’origine.

    3ème étape, montée : adaptation. On pose un regard plus réaliste sur notre nouveau pays. On comprend mieux notre environnement et l’on veut en savoir encore plus. On réévalue nos objectifs et nos attentes. Il ne faut pas crier victoire trop vite, car cette adaptation est superficielle. Notre culture d’origine commence à laisser place à une nouvelle culture.

    4ème étape, descente : bataille des cultures, littéralement. La culture du pays d’origine est constamment en conflit avec celle du pays d’accueil. Pour certains, c’est là où le mal du pays sera le plus fort. Plusieurs cas de figure :
    - acculturation : l’immigrant trouve un équilibre entre sa culture d’origine et celle du pays d’accueil. Voie vers l’intégration.
    - rejet : l’immigrant rejette en bloc la culture du pays d’accueil et refuse de s’intégrer.
    - déculturation : l’immigrant rejette en bloc la culture de son pays d’origine.
    - perte identitaire : l’immigrant ne sait plus qui il est.

    5ème étape, montée et arrivée : intégration. L’immigrant devient un citoyen à part entière de son pays, sans pour autant oublier ou renier ses origines. Il donne à sa nouvelle société et en reçoit autant. Il évolue et progresse en tant qu’individu, mais fait aussi progresser et évoluer son pays.

    Et vous, savez-vous à quel stade vous vous trouvez dans votre parcours d’immigration?
  8. J'aime
    Blueberry a reçu une réaction de Kris1213 pour un billet, Décalage horaire…et autres   
    Récemment, une ancienne camarade de classe m’a demandé quand est-ce qu’on allait se revoir. Ma pensée initiale fut : « probablement jamais ». Ne voulant pas la vexer, j’ai gardé cette pensée peu charitable pour moi et lui ai répondu que je ne savais pas.

    C’est un sujet sensible, presque tabou, mais force est de constater qu’une immigration change les rapports familiaux et amicaux. C’est inéluctable quand on est séparé par plusieurs fuseaux horaires et un océan, autrement dit quand on vit dans un autre pays et sur un autre continent depuis un certain temps.

    Il y a d’abord l’éloignement géographique. Vu le prix des billets d’avion, je ne peux pas me permettre de rentrer tous les mois, sans compter qu’avec 2 semaines de vacances par an, c’est un peu juste. La réciproque semble être vraie aussi. En presque 8 ans, je compte le nombre de gens qui sont venus me voir sur les doigts….d’une seule main. A cela s’ajoute le décalage horaire. Quand je commence ma journée, les Français la finissent. Bien sûr, il y a Facebook et Skype, mais cela ne remplace pas le face-à-face.

    Puis, vient un décalage « socio-culturel » qui peut générer pas mal d’incompréhensions de part et d’autre. On n’a plus la même vie, et surtout, les mêmes préoccupations. J’écoute les informations Françaises d’une oreille de plus en plus distraite, et ma famille et mes amis ont tendance à penser que je vis des aventures extraordinaires tous les jours, tel James Bond. Ben non, il faut bien que je travaille pour payer mon prêt immobilier et manger! Ils me répètent aussi souvent combien j’ai de la chance d’être au Canada. Oui peut-être, mais s’ils avaient lu mon blog, ils sauraient que tout n’a pas été facile non plus.

    Une immigration met les choses en perspective, niveau relationnel. Cela fait aussi un tri, souvent malgré soi. J’ai accepté le fait qu’il y a certaines personnes que je ne reverrais probablement jamais, et que les contacts avec d’autres sont plus sporadiques. Je me suis aussi aperçue que les personnes qui me manquaient le plus étaient mes parents. Pourtant, j’ai de bonnes relations avec le reste de ma famille.

    Avant d’émigrer, je n’avais pas vraiment réfléchi à la question, en grande partie parce que c’est une décision très personnelle et que j’estimais faire ce qu’il y avait de mieux pour ma vie. Cela peut sembler égoïste. Ça l’est dans une certaine mesure. Si j’avais trop pensé sur ce sujet, je ne serais probablement pas partie.

    Dans les moments de moral à zéro, je me demande si le prix à payer n’a pas été un peu lourd pour cette vie que j’ai ici et à laquelle j’aspirais tant en France. J’en ai raté des mariages, naissances, enterrements et réunions de famille et d’amis. Nul doute que je vais encore en manquer pas mal! Le reste du temps, je ne tergiverse pas trop. J’ai choisi de vivre ailleurs et j’assume mon choix et ses implications.
  9. J'aime
    Blueberry a reçu une réaction de Addicttotravel pour un billet, Histoires de citoyennetés   
    Je suis devenue Franco-Canadienne l’après-midi du Vendredi 6 Mai 2011, après 22 mois de procédure, celle-ci constituée pour la plupart d’attente et de « silence-radio ». Prendre la citoyenneté Canadienne ce jour symbolisait d’abord pour moi la fin des procédures administratives, puis un cadeau d’anniversaire, anniversaire qui tombait la même semaine.

    En tant que Française, absolument rien ne m’obligeait à prendre une nationalité supplémentaire. J’avais d’ailleurs quelque peu hésité 2 ans auparavant, quand j’étais devenue éligible pour faire une demande. Puis, finalement je me suis dit que devenir Canadienne pourrait peut-être m’aider à me sentir un peu moins en décalage avec ma société d’accueil et à estomper ce statut d’immigrant un peu trop collant à mon goût. Cela pourrait aussi me permettre de m’impliquer plus dans la vie politique, avec le droit de vote. Et puis, aussi, le fait de ne pas avoir parcouru tout ce chemin « pour rien ».

    2 ans plus tard, je peux dire que devenir citoyenne Canadienne m’a aidé avec ce que j’ai décrit plus haut. Toutefois cela ne s’est pas fait du jour au lendemain, mais plutôt graduellement. Le 6 Mai 2011, j’avais presque hâte que la cérémonie se termine, afin de retourner à « ma petite vie » et au week-end en perspective. Il y a un moment où j’avais d’ailleurs « décroché », nul doute quand le juge insistait lourdement sur le fait qu’il fallait travailler et faire du bénévolat. Définitivement pas de larme à l’œil ou d’émotion intense ce jour. Au sortir de la cérémonie, je me sentais surtout Canadienne « sur le papier ».

    Il faut dire que lorsque l’on émigre à l’âge adulte, on ne peut pas devenir « le parfait Canadien ». Il faudrait d’ailleurs s’entendre sur ce qu’est « le parfait Canadien » pour commencer. Sujet sur lequel je ne me lancerai pas! Nous ne sommes pas des « produits » de la société Canadienne, nous n’en sommes pas « issus ». Notre culture d’origine sera toujours présente et occupera aussi toujours beaucoup de place, quoi que l’on en dise. Et c’est bien normal. Pour ma part, la France est le pays qui m’a vu naître et grandir et où j’ai passé le plus clair de ma vie jusqu’à présent. Forcément, ma culture d’origine ne va pas disparaître d’un claquement de doigts. Et, en fait, je ne veux pas qu’elle disparaisse.

    D’ailleurs, cela me fait bien rire quand j’entends certains compatriotes Français, qui, soit ne sont encore pas ici, ou qui viennent juste d’arriver, clamer haut et fort qu’ils ne sont plus Français et qu’ils vont renoncer à leur nationalité. Ceux-là semblent confondre intégration et assimilation. J’ai un scoop pour eux : le gouvernement du Canada et les Canadiens « de souche » n’attendent pas de vous que vous deveniez plus Canadiens qu’eux. Ils ne vous le demandent pas non plus d’ailleurs. Il n’y a donc pas besoin d’en faire des tonnes!

    Alors, 2 ans plus tard, est-ce que ma vie a radicalement changé avec la nationalité Canadienne? Non. Bien sûr, il m’est plus facile de me rendre aux États-Unis, et quand je reviens au Canada, les douanes ne me posent plus autant de questions. Je me sens aussi beaucoup plus impliquée dans la vie locale. Mais, est-ce que je me sens Canadienne? J’admets être un peu coincée quant à la réponse à cette question. Et je suis aussi un peu coincée quand on me demande si je me sens toujours Française.

    La réponse à ces deux questions serait « oui, mais pas complètement ». Pas complètement Canadienne, mais plus complètement Française non plus. Je me sens surtout hybride. Ce mot résume bien ma situation : Franco-Canadienne vivant dans 2 cultures, 2 langues et presque dans 2 pays. Et cela me convient parfaitement!

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    Blueberry a reçu une réaction de Addicttotravel pour un billet, Vivre en Anglais à Vancouver   
    On me pose assez souvent la question de savoir s’il est difficile de parler Anglais tout le temps et de vivre dans un milieu Anglophone. Personnellement, cela ne m’a jamais posé problème, car en arrivant à Vancouver, je parlais déjà couramment cette langue, de par mes études initiales et ayant vécu un certain temps en Grande-Bretagne.
    J’ai juste dû passer de l’Anglais Britannique à l’Anglais Américain. Car oui, même si la province est définitivement celle qui est restée la plus British de toutes
    les provinces anglophones, l’Anglais parlé est similaire à celui des États-Unis.

    Alors, comment faire pour améliorer son niveau si celui-ci est moyen voire débutant? Il n’y a pas vraiment de recette-miracle, il faut s’immerger dans la langue le plus possible. Pour cela, il faut écouter et parler, écouter et parler encore et encore. Si vous êtes résident permanent et que votre niveau est débutant ou très moyen, vous pouvez bénéficier de cours gratuits « ELSA » délivrés par le gouvernement provincial http://www.welcomebc.ca/Live/learn-english/elsa.aspx. Si votre niveau est trop élevé pour ELSA, vous pouvez vous inscrire dans une école privée, il y en a à profusion ici, mais cela coûte cher.

    Il y a également d’autres moyens qui sont aussi gratuits et peut-être plus efficaces que les cours. Il faut créer le plus d’occasions possibles pour parler et écouter. Pour cela, l’excellent site Meetup :http://www.meetup.com/find/ keywords=ESL&x=7&y=16&country=ca&zip=V5K+0A1&userFreeform=Vancouver%2C+BC%2C+Canada&searchfrom=topnav&jsCountry=us&op=search&sort=default,mais également ToastMasters http://www.toastmasters.org/. Cette organisation, en plus de vous aider avec votre niveau d’Anglais, vous aidera également à surmonter votre timidité pour parler en public ou avec un accent.

    L’accent, parlons-en justement. Beaucoup de gens sont complexés par leur accent. Vancouver est une ville très cosmopolite et presque tout le monde a un accent. Pas d’inquiétudes à avoir sur ce point! Apprendre une langue étrangère est avant tout une affaire….d’oreille. Cela prend quelques temps à l’oreille pour s’habituer aux sonorités d’une autre langue. Vous ne deviendrez pas donc bilingue en 3 mois, ceci prend des années. Il faut être patient dans l’apprentissage et la progression, et ne pas se décourager lors des moments inévitables de frustration. Évitez aussi de trop passer de temps avec des francophones, cela ralentira vos progrès.
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    Blueberry a reçu une réaction de dounet pour un billet, Histoires de citoyennetés   
    Je suis devenue Franco-Canadienne l’après-midi du Vendredi 6 Mai 2011, après 22 mois de procédure, celle-ci constituée pour la plupart d’attente et de « silence-radio ». Prendre la citoyenneté Canadienne ce jour symbolisait d’abord pour moi la fin des procédures administratives, puis un cadeau d’anniversaire, anniversaire qui tombait la même semaine.

    En tant que Française, absolument rien ne m’obligeait à prendre une nationalité supplémentaire. J’avais d’ailleurs quelque peu hésité 2 ans auparavant, quand j’étais devenue éligible pour faire une demande. Puis, finalement je me suis dit que devenir Canadienne pourrait peut-être m’aider à me sentir un peu moins en décalage avec ma société d’accueil et à estomper ce statut d’immigrant un peu trop collant à mon goût. Cela pourrait aussi me permettre de m’impliquer plus dans la vie politique, avec le droit de vote. Et puis, aussi, le fait de ne pas avoir parcouru tout ce chemin « pour rien ».

    2 ans plus tard, je peux dire que devenir citoyenne Canadienne m’a aidé avec ce que j’ai décrit plus haut. Toutefois cela ne s’est pas fait du jour au lendemain, mais plutôt graduellement. Le 6 Mai 2011, j’avais presque hâte que la cérémonie se termine, afin de retourner à « ma petite vie » et au week-end en perspective. Il y a un moment où j’avais d’ailleurs « décroché », nul doute quand le juge insistait lourdement sur le fait qu’il fallait travailler et faire du bénévolat. Définitivement pas de larme à l’œil ou d’émotion intense ce jour. Au sortir de la cérémonie, je me sentais surtout Canadienne « sur le papier ».

    Il faut dire que lorsque l’on émigre à l’âge adulte, on ne peut pas devenir « le parfait Canadien ». Il faudrait d’ailleurs s’entendre sur ce qu’est « le parfait Canadien » pour commencer. Sujet sur lequel je ne me lancerai pas! Nous ne sommes pas des « produits » de la société Canadienne, nous n’en sommes pas « issus ». Notre culture d’origine sera toujours présente et occupera aussi toujours beaucoup de place, quoi que l’on en dise. Et c’est bien normal. Pour ma part, la France est le pays qui m’a vu naître et grandir et où j’ai passé le plus clair de ma vie jusqu’à présent. Forcément, ma culture d’origine ne va pas disparaître d’un claquement de doigts. Et, en fait, je ne veux pas qu’elle disparaisse.

    D’ailleurs, cela me fait bien rire quand j’entends certains compatriotes Français, qui, soit ne sont encore pas ici, ou qui viennent juste d’arriver, clamer haut et fort qu’ils ne sont plus Français et qu’ils vont renoncer à leur nationalité. Ceux-là semblent confondre intégration et assimilation. J’ai un scoop pour eux : le gouvernement du Canada et les Canadiens « de souche » n’attendent pas de vous que vous deveniez plus Canadiens qu’eux. Ils ne vous le demandent pas non plus d’ailleurs. Il n’y a donc pas besoin d’en faire des tonnes!

    Alors, 2 ans plus tard, est-ce que ma vie a radicalement changé avec la nationalité Canadienne? Non. Bien sûr, il m’est plus facile de me rendre aux États-Unis, et quand je reviens au Canada, les douanes ne me posent plus autant de questions. Je me sens aussi beaucoup plus impliquée dans la vie locale. Mais, est-ce que je me sens Canadienne? J’admets être un peu coincée quant à la réponse à cette question. Et je suis aussi un peu coincée quand on me demande si je me sens toujours Française.

    La réponse à ces deux questions serait « oui, mais pas complètement ». Pas complètement Canadienne, mais plus complètement Française non plus. Je me sens surtout hybride. Ce mot résume bien ma situation : Franco-Canadienne vivant dans 2 cultures, 2 langues et presque dans 2 pays. Et cela me convient parfaitement!

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    Blueberry a reçu une réaction de futurquébecois pour un billet, Acheter un bien immobilier à Vancouver   
    Oui, vous avez bien lu, acheter sur Vancouver, la ville la plus chère du Canada en la matière. Si vous voulez une maison individuelle avec jardin sur Vancouver même, il faut compter un minimum de 1.1 million $. A ce tarif, si vos revenus combinés n’ont pas 6 chiffres, vous pouvez faire une croix dessus. Les prix prohibitifs de la ville de Vancouver s’expliquent en grande partie par un manque de terrains constructibles. Le peu disponible est vendu au prix de l’or. D’ailleurs, la plupart des nouvelles constructions dans la ville sont en hauteur.

    Si acheter fait partie de vos projets, mais que vous ne pouvez pas vous permettre la ville de Vancouver, eh bien sortez-en, tout simplement ! En ce moment, il y a de bonnes affaires dans l’agglomération Vancouveroise, et notamment dans des villes comme New Westminster, Surrey et Coquitlam. Il faut dire que les prix se sont un peu calmés, après des années d’augmentation effrénée, y compris pendant la crise de 2008-2009 et avec un point culminant aux Jeux Olympiques de 2010.

    Mais, avant de rêver à votre future maison, il faut commencer par le début, à savoir obtenir un prêt immobilier ou hypothèque, mortgage en Anglais. Cela ne sert à rien de visiter une propriété à 600 000$ si vous ne vous qualifiez pas pour l’acheter. Ici, vous n’êtes pas obligé de faire affaire avec votre banque habituelle. Il est très commun d’aller voir un courtier en hypothèques, mortgage broker. Ces personnes ont pour métier de vous trouver le meilleur prêt possible, selon votre situation, et ce, sans frais pour vous.

    Le montant pour lequel vous vous qualifierez dépendra de plusieurs facteurs : salaire, apport et historique de crédit. Beaucoup de nouveaux immigrants pensent naïvement que sans fiche de paye et sans apport, ils pourront emprunter facilement et beaucoup. Il est temps de revenir sur Terre ! Ces deux facteurs sont ceux qui ont le plus d‘influence sur le montant final. Si vous avez un gros apport, le prêteur sera un peu moins regardant, mais vous ne couperez pas aux démarches administratives.

    Pour l’apport, si vous mettez moins de 20%, Il faudra payer une assurance supplémentaire contre défaut de payement. Le montant de la prime est en général ajouté à votre hypothèque, et vous payerez des intérêts dessus. La plupart des prêteurs vous demanderont aussi de justifier de la provenance de votre apport. Ils veulent que l’apport soit votre propre argent, et non emprunté sur une marge ou une carte de crédit. Certains prêteurs acceptent un apport « emprunté » mais ils sont peu nombreux.

    Les règles sur les hypothèques se sont pas mal resserrées ces dernières années, et il n’est plus forcément aussi simple d’emprunter que par le passé. Mais cela reste parfaitement possible. Ici, on ne vous fera également pas un prêt au même taux d’intérêt pendant 25 ans. Dans la plupart des cas, vous devrez renégocier votre prêt tous les 5 ans, sauf si vous prenez une hypothèque sur 10 ans....logique.

    Une fois le montant pour lequel vous vous qualifiez connu, vous pouvez commencer vos recherches. Avoir un agent immobilier est gratuit pour l’acheteur et est une bonne chose, surtout si vous n’êtes pas familier avec le marché immobilier local et la réglementation en vigueur.

    Une fois la promesse de vente et les documents de votre prêt signés, vous n’êtes encore pas au bout de vos périples financiers. Il reste les frais de clôture, qui peuvent être conséquents. En général, en tant qu’acheteur, vous aurez des frais de notaire ou d’avocat et vous devrez rembourser au vendeur votre part des taxes foncières et municipales. Il y a également, dans la province, une taxe de transfert de propriété, dont le montant dépend de la valeur de votre bien. Si vous n’avez jamais été propriétaire, vous êtes exempté de cette taxe. Si vous achetez dans une copropriété, appelée strata ici, vous pourriez avoir des frais supplémentaires.

    Pour ma part, après hésité et calculé pendant 2 ans, j’ai décidé de me lancer il y a 3 mois de cela. Cela n’a pas été de tout repos, mais j’ai trouvé l’appartement qui me convenait à Surrey. Tout au long du processus d’achat, j’ai été entourée par de bons professionnels, ce qui m’a permis de négocier mon prêt immobilier et le prix de mon appartement en ma faveur.

    Après avoir emménagé, je sais que j’ai pris la bonne décision. Il y a une expression courante qui dit qu’à Vancouver, soit vous payez votre propre hypothèque, soit vous payez celle de quelqu’un d’autre. C’est très vrai. Si je devais louer un appartement similaire au mien dans un quartier similaire, cela me coûterait autant ou à peine moins que ce que je paye en étant propriétaire. Je préfère donc investir dans moi-même, plutôt que pour quelqu'un d'autre.
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    Blueberry a reçu une réaction de dounet pour un billet, Vancouver, 7 ans plus tard   
    Je ne suis pas sûre que l’on puisse encore parler de bilan après 7 ans. Si c’était le cas, le mien s’intitulerait « à l’Ouest, rien de nouveau. » Juste la vie quotidienne que je pourrais vivre n’importe où…ou presque.

    7 ans déjà que j’atterrissais à Vancouver, où je n’avais jamais mis les pieds auparavant, avec mes 2 valises, mon visa de résident permanent et ma détermination à rester. Tantôt j’ai l’impression que c’était hier, tantôt je me sens à des années-lumière de ce moment. Il faut dire que j’ai parcouru beaucoup de chemin depuis.

    La réflexion qui suit se base sur ma seule expérience et représente uniquement ma réalité et mon ressenti. Difficile de résumer sept années en quelques lignes!

    Emploi: Le nerf de la guerre, sans lequel rien n’est possible. J’ai toujours travaillé dans mes domaines de compétences -j’en ai quelques-uns-, en relative demande ici. J’ai trouvé mon premier emploi en 6 semaines et globalement, je n’ai pas eu de problèmes pour en changer, sauf au plus fort de la crise début 2009, où je me suis retrouvée en difficulté. J’ai eu l’opportunité de travailler dans des domaines variés où j’ai beaucoup appris. Écris comme cela, c’est prometteur. Mais, si je n’élaborais pas un peu, je ne serai pas très honnête.
    Les trois premières années, j’ai pas mal galéré professionnellement, ce qui a résulté en 5 employeurs et du travail en freelance. Les emplois que j’ai occupés étaient bien en dessous de mes capacités et j’ai eu beaucoup de mal à évoluer. Mon activité en freelance n’a pas marché comme je le voulais non plus. Début 2009, je me suis retrouvée « sans rien » et l’avenir s’annonçait incertain.
    La bouée de sauvetage est arrivée avec un retour aux études grâce à un appui financier de la Colombie-Britannique. Associé avec l’expérience locale acquise, cela m’a ouvert la voie vers des opportunités bien plus intéressantes. Pourquoi n’ai-je pas fait cela plus tôt, me demanderez-vous? Parce que je n’en avais pas les moyens. Ce qui m’amène au point suivant.

    Finances, niveau et coût de la vie : « Il n’y a pas photo », pour moi, c’est au Canada que cela se passe. J’ai toujours gagné plus qu’en France, et ce, dès mon deuxième emploi. Écris comme cela, c’est prometteur aussi. Mais si je n’élaborais pas un peu, je ne serais pas très honnête non plus. En France, je ne partais pas de très haut d’une part, et il faut comparer ce qui est comparable, d’une autre.
    Les salaires de mes premiers emplois étaient bien inférieurs aux salaires moyens de Vancouver. Cela m’a pris 4 ans pour obtenir un salaire et des avantages dignes de ce nom. Revers de la médaille, je paye plus d’impôts, car je ne vis pas dans un paradis fiscal!
    Pour le niveau de vie, pareil, c’est au Canada que cela se passe, surtout depuis 3 ans que j’ai un salaire en rapport. Je peux me permettre de faire bien plus que de payer les factures….donc je fais bien plus!
    Pour le coût de la vie, il ne faut pas se leurrer, tout est cher ici. A bon entendeur….

    Amis et social : Je compte autant de Canadiens de souche que d’immigrants parmi mes amis. Oui, des Canadiens de souche, vous avez bien lu. Mais, évidemment, tout ne s’est pas fait en un jour et j’ai dû sortir de ma zone de confort. Les relations ne sont pas les mêmes ici, ce qui a aussi nécessité une grosse adaptation de ma part.

    Mentalité : Difficile de résumer en quelques lignes aussi. 2 traits à noter : un individualisme très développé et un certain côté « tout est possible ». Je préfère m’attarder sur le « tout est possible » que j’apprécie énormément. J’aime le fait de ne pas être obligée de rentrer dans un moule quelconque et de ne pas avoir à rester dedans non plus.

    Famille et France : En 7 ans, j’en ai manqué des réunions de famille, des mariages, des naissances et des enterrements. C’est ce qui arrive quand on choisit d’aller vivre dans un autre pays, sur un autre continent. Ce n’est pas toujours facile à gérer, surtout lors de périodes de moral à zéro, qui sont très rares maintenant. Quand à la France elle-même, elle ne me manque pas plus que cela, mais pas au point de renoncer à ma nationalité Française.

    Conclusion : 7 ans plus tard, je ne regrette absolument pas ma décision d’être venue à Vancouver et, par extension, d’avoir quitté la France. Tout n’a pas été facile, mais j’aime beaucoup ma vie ici. J’aime le fait d’avoir des possibilités, même si cela n’est pas automatiquement synonyme de réussite. D’ailleurs, j’aime bien ce mot, possibilité.
    Alors non, Le Canada n’est pas la corne d’abondance que l’on vend à tous les coins de rue depuis quelques temps. Énormément de gens idéalisent beaucoup trop le pays. Mais, les opportunités sont réelles, pour peu que l’on arrive à les saisir et que l’on sache faire preuve de patience, parfois quasi infinie. J’aime bien le mot opportunité aussi, tiens.
    Et puis, surtout, j’aime beaucoup le Canada. C’est un pays qui me convient. J’y ai trouvé mon compte. J’espère prolonger cette aventure Canadienne le plus longtemps possible…..rendez-vous dans 7 ans?
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    Blueberry a reçu une réaction de Addicttotravel pour un billet, Dans ma bulle à Vancouver   
    On entend beaucoup de choses sur Vancouver, qui sont parfois très négatives ou carrément fausses. Alors oui, c’est vrai que la vie est chère, qu’il n’est pas évident pour tout le monde d’acheter, qu’il y a le Downtown Eastside et tous ses problèmes, que les Jeux Olympiques ont coûté des milliards, que la pluie tape sur les nerfs, surtout quand on arrive au mois de Juillet, et qu’il y a un gros risque de tremblement de terre.

    Aujourd’hui, j’ai décidé de me glisser dans ma bulle - rose bonbon pour certains - et écrire que Vancouver c’est aussi :

    - Là où l’océan et la montagne se côtoient. Eh oui, ce n’est pas un mythe. Ici, vous pouvez parfaitement aller skier le matin et vous promenez sur la plage l’après-midi. Ou, en Été, vous pouvez tenter la Grouse Grind et vous rafraîchir dans le Pacifique ensuite, ou vous faire bronzer.
    - Se perdre dans Stanley Park, à pied ou à bicyclette. Véritable bouffée d’oxygène en plein centre-ville avec vue imprenable sur les montagnes et sur la North Shore. J’adore y aller en Automne, car non seulement il y a moins de touristes, mais c’est un festival de couleurs sur les arbres.
    - Faire du kayak à Deep Cove (North Vancouver), mon petit paradis personnel.
    - Se promener sur les rues pavées de Gastown et se croire revenu dans une autre époque.
    - L’expérience culinaire. Une des belles choses de l’immigration est que les immigrants amènent avec eux leurs recettes de cuisine. En plus des traditionnels plats Mexicains-Japonais-Chinois-Indiens, on peut aussi manger Ethiopien, Bulgare, Jamaïcain, Grecque, Serbe, Thaïlandais, Coréen, Malaysien, Italien, Cubain, Afghan, Népalais, Libanais, Iranien…. De quoi en prendre plein les papilles gustatives. On peut aussi boire bières et vins locaux, sans compter les multiples cafés.
    - Le multiculturalisme. Ici, on célèbre Noël, Le Nouvel An Chinois, la Saint Patrick et Diwali, entre autres, sans que cela ne dérange grand monde. 40% de la population vient d’ailleurs. Plus de 130 pays sont représentés dans l’agglomération, sans oublier les Premières Nations. Il y a toujours une exposition, une conférence ou un concert consacré à un pays ou à un autre. Cela me fait bien rire quand j’entends dire qu’à Vancouver, il n’y a pas de culture.
    - Davie Street où les couples homosexuels vivent et s’affichent sans que cela ne dérange grand monde non plus. Les homosexuels ont vraiment des droits au Canada, n’en déplaise à beaucoup!
    - Le style de vie West Coast. On vit quelque peu sur un fuseau horaire différent ici. On n’est pas pressé et pas trop stressé en général.
    - La verdure. Toute cette pluie sert à quelque chose. Ici pas mal d’arbres ont des feuilles toute l’année et le gazon est luxuriant. Combiné aux températures douces, le Printemps peut faire son apparition dès mi-Février. Il n’est pas rare de voir pousses et bourgeons à cette période.
    - Écouter la pluie qui tombe quand j’essaye de m’endormir….dans ma bulle, à Vancouver.
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    Blueberry a reçu une réaction de Kweli pour un billet, Les montagnes Russes de l'immigration   
    Je lis toujours avec intérêt les bilans des uns et des autres, ici ou ailleurs. A travers tous ces bilans, il est évident que l’immigration n’est pas un long fleuve tranquille. Par delà les démarches administratives et d’installation une fois le visa obtenu, il existe aussi cinq étapes bien distinctes du cycle de l’immigration, étapes qui sont parfois insidieuses, sournoises, lentes ou fulgurantes. Ces cinq stades n’arrivent pas forcément dans un ordre automatique et n’ont pas de durée précise. En revanche, pas mal d’études faites sur le sujet tendant à dire que la boucle prend en moyenne 7 ans pour se boucler.

    Tel au parc d’attractions, embarquons sur les montagnes Russes.

    1ère étape, montée : lune de miel. A ce stade, tout est merveilleux et parfait dans notre futur pays d’accueil. L’herbe y est plus verte, l’air plus pur, les oiseaux chantent plus juste et l’avenir s’annonce radieux. On ne pense plus qu’à cela au point de saouler notre entourage, qui lui reste derrière, et qui parfois ne comprend pas notre décision. Les délais de plus en longs d’obtention de visa semblent accentuer cette étape. Certains en viennent même à détester leur pays d’origine et se demandent comment ils ont fait pour survivre si longtemps dans cette galère.
    Une fois sur place, un rien suffit pour nous enchanter et toutes les comparaisons sont favorables au nouveau pays.

    2ème étape, descente : choc culturel. Eh oui, si l’on pouvait rester en ascension éternellement, nous serions tous sur la Lune. Contrairement à son nom, le choc culturel n’est pas un choc fulgurant qui apparait du jour au lendemain….du moins la plupart du temps. Après l’étape de découverte, les premières difficultés apparaissent. Elles sont de nature très variée et propres à chacun : difficultés pour trouver un emploi, perte de repères socioculturels, incompréhension des comportements ou du mode de vie etc.… Pour ceux qui ont trop idéalisé ou qui ont eu des attentes complètement irréalistes pendant la lune de miel, la descente est trop vertigineuse et le crash, inévitable. On peut assister à certains retours vers le pays d’origine.

    3ème étape, montée : adaptation. On pose un regard plus réaliste sur notre nouveau pays. On comprend mieux notre environnement et l’on veut en savoir encore plus. On réévalue nos objectifs et nos attentes. Il ne faut pas crier victoire trop vite, car cette adaptation est superficielle. Notre culture d’origine commence à laisser place à une nouvelle culture.

    4ème étape, descente : bataille des cultures, littéralement. La culture du pays d’origine est constamment en conflit avec celle du pays d’accueil. Pour certains, c’est là où le mal du pays sera le plus fort. Plusieurs cas de figure :
    - acculturation : l’immigrant trouve un équilibre entre sa culture d’origine et celle du pays d’accueil. Voie vers l’intégration.
    - rejet : l’immigrant rejette en bloc la culture du pays d’accueil et refuse de s’intégrer.
    - déculturation : l’immigrant rejette en bloc la culture de son pays d’origine.
    - perte identitaire : l’immigrant ne sait plus qui il est.

    5ème étape, montée et arrivée : intégration. L’immigrant devient un citoyen à part entière de son pays, sans pour autant oublier ou renier ses origines. Il donne à sa nouvelle société et en reçoit autant. Il évolue et progresse en tant qu’individu, mais fait aussi progresser et évoluer son pays.

    Et vous, savez-vous à quel stade vous vous trouvez dans votre parcours d’immigration?
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    Blueberry a reçu une réaction de pcaius pour un billet, Les montagnes Russes de l'immigration   
    Je lis toujours avec intérêt les bilans des uns et des autres, ici ou ailleurs. A travers tous ces bilans, il est évident que l’immigration n’est pas un long fleuve tranquille. Par delà les démarches administratives et d’installation une fois le visa obtenu, il existe aussi cinq étapes bien distinctes du cycle de l’immigration, étapes qui sont parfois insidieuses, sournoises, lentes ou fulgurantes. Ces cinq stades n’arrivent pas forcément dans un ordre automatique et n’ont pas de durée précise. En revanche, pas mal d’études faites sur le sujet tendant à dire que la boucle prend en moyenne 7 ans pour se boucler.

    Tel au parc d’attractions, embarquons sur les montagnes Russes.

    1ère étape, montée : lune de miel. A ce stade, tout est merveilleux et parfait dans notre futur pays d’accueil. L’herbe y est plus verte, l’air plus pur, les oiseaux chantent plus juste et l’avenir s’annonce radieux. On ne pense plus qu’à cela au point de saouler notre entourage, qui lui reste derrière, et qui parfois ne comprend pas notre décision. Les délais de plus en longs d’obtention de visa semblent accentuer cette étape. Certains en viennent même à détester leur pays d’origine et se demandent comment ils ont fait pour survivre si longtemps dans cette galère.
    Une fois sur place, un rien suffit pour nous enchanter et toutes les comparaisons sont favorables au nouveau pays.

    2ème étape, descente : choc culturel. Eh oui, si l’on pouvait rester en ascension éternellement, nous serions tous sur la Lune. Contrairement à son nom, le choc culturel n’est pas un choc fulgurant qui apparait du jour au lendemain….du moins la plupart du temps. Après l’étape de découverte, les premières difficultés apparaissent. Elles sont de nature très variée et propres à chacun : difficultés pour trouver un emploi, perte de repères socioculturels, incompréhension des comportements ou du mode de vie etc.… Pour ceux qui ont trop idéalisé ou qui ont eu des attentes complètement irréalistes pendant la lune de miel, la descente est trop vertigineuse et le crash, inévitable. On peut assister à certains retours vers le pays d’origine.

    3ème étape, montée : adaptation. On pose un regard plus réaliste sur notre nouveau pays. On comprend mieux notre environnement et l’on veut en savoir encore plus. On réévalue nos objectifs et nos attentes. Il ne faut pas crier victoire trop vite, car cette adaptation est superficielle. Notre culture d’origine commence à laisser place à une nouvelle culture.

    4ème étape, descente : bataille des cultures, littéralement. La culture du pays d’origine est constamment en conflit avec celle du pays d’accueil. Pour certains, c’est là où le mal du pays sera le plus fort. Plusieurs cas de figure :
    - acculturation : l’immigrant trouve un équilibre entre sa culture d’origine et celle du pays d’accueil. Voie vers l’intégration.
    - rejet : l’immigrant rejette en bloc la culture du pays d’accueil et refuse de s’intégrer.
    - déculturation : l’immigrant rejette en bloc la culture de son pays d’origine.
    - perte identitaire : l’immigrant ne sait plus qui il est.

    5ème étape, montée et arrivée : intégration. L’immigrant devient un citoyen à part entière de son pays, sans pour autant oublier ou renier ses origines. Il donne à sa nouvelle société et en reçoit autant. Il évolue et progresse en tant qu’individu, mais fait aussi progresser et évoluer son pays.

    Et vous, savez-vous à quel stade vous vous trouvez dans votre parcours d’immigration?
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    Blueberry a reçu une réaction de CELINEMAELLE pour un billet, Les montagnes Russes de l'immigration   
    Je lis toujours avec intérêt les bilans des uns et des autres, ici ou ailleurs. A travers tous ces bilans, il est évident que l’immigration n’est pas un long fleuve tranquille. Par delà les démarches administratives et d’installation une fois le visa obtenu, il existe aussi cinq étapes bien distinctes du cycle de l’immigration, étapes qui sont parfois insidieuses, sournoises, lentes ou fulgurantes. Ces cinq stades n’arrivent pas forcément dans un ordre automatique et n’ont pas de durée précise. En revanche, pas mal d’études faites sur le sujet tendant à dire que la boucle prend en moyenne 7 ans pour se boucler.

    Tel au parc d’attractions, embarquons sur les montagnes Russes.

    1ère étape, montée : lune de miel. A ce stade, tout est merveilleux et parfait dans notre futur pays d’accueil. L’herbe y est plus verte, l’air plus pur, les oiseaux chantent plus juste et l’avenir s’annonce radieux. On ne pense plus qu’à cela au point de saouler notre entourage, qui lui reste derrière, et qui parfois ne comprend pas notre décision. Les délais de plus en longs d’obtention de visa semblent accentuer cette étape. Certains en viennent même à détester leur pays d’origine et se demandent comment ils ont fait pour survivre si longtemps dans cette galère.
    Une fois sur place, un rien suffit pour nous enchanter et toutes les comparaisons sont favorables au nouveau pays.

    2ème étape, descente : choc culturel. Eh oui, si l’on pouvait rester en ascension éternellement, nous serions tous sur la Lune. Contrairement à son nom, le choc culturel n’est pas un choc fulgurant qui apparait du jour au lendemain….du moins la plupart du temps. Après l’étape de découverte, les premières difficultés apparaissent. Elles sont de nature très variée et propres à chacun : difficultés pour trouver un emploi, perte de repères socioculturels, incompréhension des comportements ou du mode de vie etc.… Pour ceux qui ont trop idéalisé ou qui ont eu des attentes complètement irréalistes pendant la lune de miel, la descente est trop vertigineuse et le crash, inévitable. On peut assister à certains retours vers le pays d’origine.

    3ème étape, montée : adaptation. On pose un regard plus réaliste sur notre nouveau pays. On comprend mieux notre environnement et l’on veut en savoir encore plus. On réévalue nos objectifs et nos attentes. Il ne faut pas crier victoire trop vite, car cette adaptation est superficielle. Notre culture d’origine commence à laisser place à une nouvelle culture.

    4ème étape, descente : bataille des cultures, littéralement. La culture du pays d’origine est constamment en conflit avec celle du pays d’accueil. Pour certains, c’est là où le mal du pays sera le plus fort. Plusieurs cas de figure :
    - acculturation : l’immigrant trouve un équilibre entre sa culture d’origine et celle du pays d’accueil. Voie vers l’intégration.
    - rejet : l’immigrant rejette en bloc la culture du pays d’accueil et refuse de s’intégrer.
    - déculturation : l’immigrant rejette en bloc la culture de son pays d’origine.
    - perte identitaire : l’immigrant ne sait plus qui il est.

    5ème étape, montée et arrivée : intégration. L’immigrant devient un citoyen à part entière de son pays, sans pour autant oublier ou renier ses origines. Il donne à sa nouvelle société et en reçoit autant. Il évolue et progresse en tant qu’individu, mais fait aussi progresser et évoluer son pays.

    Et vous, savez-vous à quel stade vous vous trouvez dans votre parcours d’immigration?
  18. J'aime
    Blueberry a reçu une réaction de Joe Zorro pour un billet, Les montagnes Russes de l'immigration   
    Je lis toujours avec intérêt les bilans des uns et des autres, ici ou ailleurs. A travers tous ces bilans, il est évident que l’immigration n’est pas un long fleuve tranquille. Par delà les démarches administratives et d’installation une fois le visa obtenu, il existe aussi cinq étapes bien distinctes du cycle de l’immigration, étapes qui sont parfois insidieuses, sournoises, lentes ou fulgurantes. Ces cinq stades n’arrivent pas forcément dans un ordre automatique et n’ont pas de durée précise. En revanche, pas mal d’études faites sur le sujet tendant à dire que la boucle prend en moyenne 7 ans pour se boucler.

    Tel au parc d’attractions, embarquons sur les montagnes Russes.

    1ère étape, montée : lune de miel. A ce stade, tout est merveilleux et parfait dans notre futur pays d’accueil. L’herbe y est plus verte, l’air plus pur, les oiseaux chantent plus juste et l’avenir s’annonce radieux. On ne pense plus qu’à cela au point de saouler notre entourage, qui lui reste derrière, et qui parfois ne comprend pas notre décision. Les délais de plus en longs d’obtention de visa semblent accentuer cette étape. Certains en viennent même à détester leur pays d’origine et se demandent comment ils ont fait pour survivre si longtemps dans cette galère.
    Une fois sur place, un rien suffit pour nous enchanter et toutes les comparaisons sont favorables au nouveau pays.

    2ème étape, descente : choc culturel. Eh oui, si l’on pouvait rester en ascension éternellement, nous serions tous sur la Lune. Contrairement à son nom, le choc culturel n’est pas un choc fulgurant qui apparait du jour au lendemain….du moins la plupart du temps. Après l’étape de découverte, les premières difficultés apparaissent. Elles sont de nature très variée et propres à chacun : difficultés pour trouver un emploi, perte de repères socioculturels, incompréhension des comportements ou du mode de vie etc.… Pour ceux qui ont trop idéalisé ou qui ont eu des attentes complètement irréalistes pendant la lune de miel, la descente est trop vertigineuse et le crash, inévitable. On peut assister à certains retours vers le pays d’origine.

    3ème étape, montée : adaptation. On pose un regard plus réaliste sur notre nouveau pays. On comprend mieux notre environnement et l’on veut en savoir encore plus. On réévalue nos objectifs et nos attentes. Il ne faut pas crier victoire trop vite, car cette adaptation est superficielle. Notre culture d’origine commence à laisser place à une nouvelle culture.

    4ème étape, descente : bataille des cultures, littéralement. La culture du pays d’origine est constamment en conflit avec celle du pays d’accueil. Pour certains, c’est là où le mal du pays sera le plus fort. Plusieurs cas de figure :
    - acculturation : l’immigrant trouve un équilibre entre sa culture d’origine et celle du pays d’accueil. Voie vers l’intégration.
    - rejet : l’immigrant rejette en bloc la culture du pays d’accueil et refuse de s’intégrer.
    - déculturation : l’immigrant rejette en bloc la culture de son pays d’origine.
    - perte identitaire : l’immigrant ne sait plus qui il est.

    5ème étape, montée et arrivée : intégration. L’immigrant devient un citoyen à part entière de son pays, sans pour autant oublier ou renier ses origines. Il donne à sa nouvelle société et en reçoit autant. Il évolue et progresse en tant qu’individu, mais fait aussi progresser et évoluer son pays.

    Et vous, savez-vous à quel stade vous vous trouvez dans votre parcours d’immigration?
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    Blueberry a reçu une réaction de Fuschiagirl pour un billet, Les montagnes Russes de l'immigration   
    Je lis toujours avec intérêt les bilans des uns et des autres, ici ou ailleurs. A travers tous ces bilans, il est évident que l’immigration n’est pas un long fleuve tranquille. Par delà les démarches administratives et d’installation une fois le visa obtenu, il existe aussi cinq étapes bien distinctes du cycle de l’immigration, étapes qui sont parfois insidieuses, sournoises, lentes ou fulgurantes. Ces cinq stades n’arrivent pas forcément dans un ordre automatique et n’ont pas de durée précise. En revanche, pas mal d’études faites sur le sujet tendant à dire que la boucle prend en moyenne 7 ans pour se boucler.

    Tel au parc d’attractions, embarquons sur les montagnes Russes.

    1ère étape, montée : lune de miel. A ce stade, tout est merveilleux et parfait dans notre futur pays d’accueil. L’herbe y est plus verte, l’air plus pur, les oiseaux chantent plus juste et l’avenir s’annonce radieux. On ne pense plus qu’à cela au point de saouler notre entourage, qui lui reste derrière, et qui parfois ne comprend pas notre décision. Les délais de plus en longs d’obtention de visa semblent accentuer cette étape. Certains en viennent même à détester leur pays d’origine et se demandent comment ils ont fait pour survivre si longtemps dans cette galère.
    Une fois sur place, un rien suffit pour nous enchanter et toutes les comparaisons sont favorables au nouveau pays.

    2ème étape, descente : choc culturel. Eh oui, si l’on pouvait rester en ascension éternellement, nous serions tous sur la Lune. Contrairement à son nom, le choc culturel n’est pas un choc fulgurant qui apparait du jour au lendemain….du moins la plupart du temps. Après l’étape de découverte, les premières difficultés apparaissent. Elles sont de nature très variée et propres à chacun : difficultés pour trouver un emploi, perte de repères socioculturels, incompréhension des comportements ou du mode de vie etc.… Pour ceux qui ont trop idéalisé ou qui ont eu des attentes complètement irréalistes pendant la lune de miel, la descente est trop vertigineuse et le crash, inévitable. On peut assister à certains retours vers le pays d’origine.

    3ème étape, montée : adaptation. On pose un regard plus réaliste sur notre nouveau pays. On comprend mieux notre environnement et l’on veut en savoir encore plus. On réévalue nos objectifs et nos attentes. Il ne faut pas crier victoire trop vite, car cette adaptation est superficielle. Notre culture d’origine commence à laisser place à une nouvelle culture.

    4ème étape, descente : bataille des cultures, littéralement. La culture du pays d’origine est constamment en conflit avec celle du pays d’accueil. Pour certains, c’est là où le mal du pays sera le plus fort. Plusieurs cas de figure :
    - acculturation : l’immigrant trouve un équilibre entre sa culture d’origine et celle du pays d’accueil. Voie vers l’intégration.
    - rejet : l’immigrant rejette en bloc la culture du pays d’accueil et refuse de s’intégrer.
    - déculturation : l’immigrant rejette en bloc la culture de son pays d’origine.
    - perte identitaire : l’immigrant ne sait plus qui il est.

    5ème étape, montée et arrivée : intégration. L’immigrant devient un citoyen à part entière de son pays, sans pour autant oublier ou renier ses origines. Il donne à sa nouvelle société et en reçoit autant. Il évolue et progresse en tant qu’individu, mais fait aussi progresser et évoluer son pays.

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    Blueberry a reçu une réaction de futurquébecois pour un billet, Les montagnes Russes de l'immigration   
    Je lis toujours avec intérêt les bilans des uns et des autres, ici ou ailleurs. A travers tous ces bilans, il est évident que l’immigration n’est pas un long fleuve tranquille. Par delà les démarches administratives et d’installation une fois le visa obtenu, il existe aussi cinq étapes bien distinctes du cycle de l’immigration, étapes qui sont parfois insidieuses, sournoises, lentes ou fulgurantes. Ces cinq stades n’arrivent pas forcément dans un ordre automatique et n’ont pas de durée précise. En revanche, pas mal d’études faites sur le sujet tendant à dire que la boucle prend en moyenne 7 ans pour se boucler.

    Tel au parc d’attractions, embarquons sur les montagnes Russes.

    1ère étape, montée : lune de miel. A ce stade, tout est merveilleux et parfait dans notre futur pays d’accueil. L’herbe y est plus verte, l’air plus pur, les oiseaux chantent plus juste et l’avenir s’annonce radieux. On ne pense plus qu’à cela au point de saouler notre entourage, qui lui reste derrière, et qui parfois ne comprend pas notre décision. Les délais de plus en longs d’obtention de visa semblent accentuer cette étape. Certains en viennent même à détester leur pays d’origine et se demandent comment ils ont fait pour survivre si longtemps dans cette galère.
    Une fois sur place, un rien suffit pour nous enchanter et toutes les comparaisons sont favorables au nouveau pays.

    2ème étape, descente : choc culturel. Eh oui, si l’on pouvait rester en ascension éternellement, nous serions tous sur la Lune. Contrairement à son nom, le choc culturel n’est pas un choc fulgurant qui apparait du jour au lendemain….du moins la plupart du temps. Après l’étape de découverte, les premières difficultés apparaissent. Elles sont de nature très variée et propres à chacun : difficultés pour trouver un emploi, perte de repères socioculturels, incompréhension des comportements ou du mode de vie etc.… Pour ceux qui ont trop idéalisé ou qui ont eu des attentes complètement irréalistes pendant la lune de miel, la descente est trop vertigineuse et le crash, inévitable. On peut assister à certains retours vers le pays d’origine.

    3ème étape, montée : adaptation. On pose un regard plus réaliste sur notre nouveau pays. On comprend mieux notre environnement et l’on veut en savoir encore plus. On réévalue nos objectifs et nos attentes. Il ne faut pas crier victoire trop vite, car cette adaptation est superficielle. Notre culture d’origine commence à laisser place à une nouvelle culture.

    4ème étape, descente : bataille des cultures, littéralement. La culture du pays d’origine est constamment en conflit avec celle du pays d’accueil. Pour certains, c’est là où le mal du pays sera le plus fort. Plusieurs cas de figure :
    - acculturation : l’immigrant trouve un équilibre entre sa culture d’origine et celle du pays d’accueil. Voie vers l’intégration.
    - rejet : l’immigrant rejette en bloc la culture du pays d’accueil et refuse de s’intégrer.
    - déculturation : l’immigrant rejette en bloc la culture de son pays d’origine.
    - perte identitaire : l’immigrant ne sait plus qui il est.

    5ème étape, montée et arrivée : intégration. L’immigrant devient un citoyen à part entière de son pays, sans pour autant oublier ou renier ses origines. Il donne à sa nouvelle société et en reçoit autant. Il évolue et progresse en tant qu’individu, mais fait aussi progresser et évoluer son pays.

    Et vous, savez-vous à quel stade vous vous trouvez dans votre parcours d’immigration?
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    Blueberry a reçu une réaction de adel_83 pour un billet, Les montagnes Russes de l'immigration   
    Je lis toujours avec intérêt les bilans des uns et des autres, ici ou ailleurs. A travers tous ces bilans, il est évident que l’immigration n’est pas un long fleuve tranquille. Par delà les démarches administratives et d’installation une fois le visa obtenu, il existe aussi cinq étapes bien distinctes du cycle de l’immigration, étapes qui sont parfois insidieuses, sournoises, lentes ou fulgurantes. Ces cinq stades n’arrivent pas forcément dans un ordre automatique et n’ont pas de durée précise. En revanche, pas mal d’études faites sur le sujet tendant à dire que la boucle prend en moyenne 7 ans pour se boucler.

    Tel au parc d’attractions, embarquons sur les montagnes Russes.

    1ère étape, montée : lune de miel. A ce stade, tout est merveilleux et parfait dans notre futur pays d’accueil. L’herbe y est plus verte, l’air plus pur, les oiseaux chantent plus juste et l’avenir s’annonce radieux. On ne pense plus qu’à cela au point de saouler notre entourage, qui lui reste derrière, et qui parfois ne comprend pas notre décision. Les délais de plus en longs d’obtention de visa semblent accentuer cette étape. Certains en viennent même à détester leur pays d’origine et se demandent comment ils ont fait pour survivre si longtemps dans cette galère.
    Une fois sur place, un rien suffit pour nous enchanter et toutes les comparaisons sont favorables au nouveau pays.

    2ème étape, descente : choc culturel. Eh oui, si l’on pouvait rester en ascension éternellement, nous serions tous sur la Lune. Contrairement à son nom, le choc culturel n’est pas un choc fulgurant qui apparait du jour au lendemain….du moins la plupart du temps. Après l’étape de découverte, les premières difficultés apparaissent. Elles sont de nature très variée et propres à chacun : difficultés pour trouver un emploi, perte de repères socioculturels, incompréhension des comportements ou du mode de vie etc.… Pour ceux qui ont trop idéalisé ou qui ont eu des attentes complètement irréalistes pendant la lune de miel, la descente est trop vertigineuse et le crash, inévitable. On peut assister à certains retours vers le pays d’origine.

    3ème étape, montée : adaptation. On pose un regard plus réaliste sur notre nouveau pays. On comprend mieux notre environnement et l’on veut en savoir encore plus. On réévalue nos objectifs et nos attentes. Il ne faut pas crier victoire trop vite, car cette adaptation est superficielle. Notre culture d’origine commence à laisser place à une nouvelle culture.

    4ème étape, descente : bataille des cultures, littéralement. La culture du pays d’origine est constamment en conflit avec celle du pays d’accueil. Pour certains, c’est là où le mal du pays sera le plus fort. Plusieurs cas de figure :
    - acculturation : l’immigrant trouve un équilibre entre sa culture d’origine et celle du pays d’accueil. Voie vers l’intégration.
    - rejet : l’immigrant rejette en bloc la culture du pays d’accueil et refuse de s’intégrer.
    - déculturation : l’immigrant rejette en bloc la culture de son pays d’origine.
    - perte identitaire : l’immigrant ne sait plus qui il est.

    5ème étape, montée et arrivée : intégration. L’immigrant devient un citoyen à part entière de son pays, sans pour autant oublier ou renier ses origines. Il donne à sa nouvelle société et en reçoit autant. Il évolue et progresse en tant qu’individu, mais fait aussi progresser et évoluer son pays.

    Et vous, savez-vous à quel stade vous vous trouvez dans votre parcours d’immigration?
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    Blueberry a reçu une réaction de adel_83 pour un billet, Recherche d’un premier emploi à Vancouver (1ere partie)   
    Vaste et important sujet qu’est la recherche d’emploi pour tout nouvel arrivant, où qu’il se trouve. Le nerf de la guerre pour faire court. Il faudra un peu plus qu’un CV et une lettre de motivations mises aux normes locales, certes un bon début. Il faut toujours commencer par le commencement, n’est-ce pas? Je commencerai d’abord par quelques considérations d’ordre général.

    L’erreur première que font beaucoup de nouveaux émigrants est de penser qu’ils vont rapidement trouver un travail au même niveau et au même salaire que ce qu’ils avaient dans leur pays d’origine. La courte réponse à cela est : probablement pas. Bien sûr, il y aura toujours quelqu’un qui aura trouvé l’emploi parfait du premier coup, mais ce n’est pas légion. Ce qui ne signifie pas qu’il va falloir forcément passer par la case « livreur de pizzas » non plus. Je reviens sur ce point plus tard.

    Le deuxième piège est de sous-estimer son niveau d’Anglais. Dois-je rappeler que l’Anglais est la seule langue officielle de la province, et que tout se fait dans cette langue? A en croire certains –qui n’ont probablement jamais mis les pieds à Vancouver- il vaut mieux parler Mandarin ou Cantonnais pour trouver un emploi et vivre ici. Parler le Chinois vous sera aussi utile ici qu’à Tombouctou, tout simplement parce qu’il y a déjà toute la main d’œuvre native sur place.

    Pour en revenir à l’Anglais, votre niveau dictera le type d’emploi auquel vous pourrez prétendre. Plus il sera bas et moins vous pourrez trouver quelque chose d’intéressant. Donc, évaluez honnêtement votre niveau d’Anglais et partez de là, bien avant de regarder votre expérience et vos diplômes étrangers! Et en passant, un employeur potentiel n’aura aucune difficulté à déterminer votre niveau en entretien d’embauche.

    Si votre niveau est vraiment trop bas, faîtes tout ce qui est possible pour parler tout le temps Anglais. Prenez des cours au besoin. Côté travail, vous devrez prendre ce qui se présente, en général de « l’alimentaire » payé au salaire minimum ou à peine mieux : plongeur, livreur de pizzas, caissier de supermarché….Dure réalité, mais ici il faut vraiment parler Anglais si vous voulez faire quelque chose d’intéressant professionnellement!

    Pour ceux ayant un meilleur niveau, ce n’est pas pour autant que vous pourrez faire la fine bouche. Pour en revenir au premier point, avant de retrouver votre ancien niveau, il faudra faire vos preuves. Tout ce qui n’est pas Canadien n’est globalement pas reconnu ici. Visez dans votre domaine, mais un ou deux échelons plus bas que ce que vous faisiez dans votre pays d’origine. Par exemple, en France j’étais sur des emplois type assistante de direction, ici j’ai commencé comme réceptionniste. Si cela ne marche pas dans votre domaine premier, voyez si vos compétences sont transférables dans un autre domaine. Ayez un plan A et un plan B, voire un plan C.

    Le but est de rentrer sur le marché du travail dans un délai raisonnable et de mettre la fameuse expérience locale sur votre CV. Par-delà le début de l’intégration, il y a aussi une autre raison limpide pour laquelle il faut travailler: le coût de la vie très élevé ici. Il y a souvent de la désinformation à ce sujet, notamment pour les compatriotes Français. A Vancouver, presque tout est plus cher, et encore plus quand on vit sur des économies.

    Si l’on vous propose un premier emploi dans votre domaine, mais à un niveau et salaire inférieurs à ce que vous espériez, acceptez! Vous n’êtes nullement obligé d’y rester toute votre vie. Vous cherchez et ne trouvez pas pour diverses raisons? Revoyez vos options. Soit vous tapez dans « l’alimentaire » tout en cherchant mieux, ou vous tentez votre chance ailleurs. Mais n’attendez pas d’être au bord du précipice financièrement!

    Ce qui m’amène à la troisième erreur. Beaucoup s’entêtent à ne chercher que sur Vancouver et notamment au centre-ville. Ici, tout le monde veut travailler -et vivre- au centre-ville. En tant que nouvel arrivant, vous allez être en concurrence avec tous les citoyens Canadiens, les autres résidents permanents, les étudiants et les PVT de toute l’agglomération. Autant dire que cela fait beaucoup de monde pour un petit centre-ville!
    Il ne faut pas hésiter à sortir de Vancouver et regarder dans des villes comme Burnaby, New Westminster, Surrey, Delta, Langley….etc. Parfois, il faudra même sortir de la région Vancouveroise et aller sur une ville différente. Rien ne vous empêche de revenir sur Vancouver plus tard.

    Dans la recherche du premier emploi, il faudra souvent faire des concessions, ce qui n’est pas toujours facile, j’en conviens. Mais si vous ne prenez pas un peu sur vous les premiers temps, le « retour aux sources » risque d’être rapide. La suite au prochain billet…..
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    Blueberry a reçu une réaction de Amirouche de belcourt pour un billet, Recherche d’un premier emploi à Vancouver (2ème partie)   
    Maintenant que vous êtes armés de CV aux normes locales et de cartes de contact, il est temps de commencer la recherche à proprement dite. On dit souvent que la recherche d’emploi est en soi un travail à temps plein. C’est vrai. Le marché de l’emploi sur Vancouver est très compétitif. Beaucoup de gens sont très qualifiés et expérimentés et la concurrence peut être rude sur certains postes. Ce qui ne signifie pas qu’il est impossible de trouver chaussure à son pied. Patience, détermination et surtout une bonne attitude sont les mots-clés.

    Comme 100% des chercheurs d’emploi dans la ville, vous pouvez éplucher les petites annonces dans les journaux et parcourir des sites comme Craigslist ou Workopolis, mais si vous ne faites que cela, votre recherche risque de durer fort longtemps, selon votre domaine. En effet, 80% des offres d’emploi ne sont pas publiées sur les canaux classiques cités ci-dessus. Ce qui ne veut pas dire qu’elles ne sont pas publiées ailleurs. Internet est très utile pour votre recherche. La plupart des entreprises mettent leurs offres sur leurs propres sites avant d’aller sur Craigslist ou autres.

    Ciblez les entreprises dans votre domaine et visitez leurs sites. Certaines n’auront pas d’offre disponible mais vous donneront la possibilité de laisser votre CV. Faite-le. Il n’y a pas de poste en Mars, mais il pourrait y en avoir un en Juin. Si vous n’apparaissez pas dans la base de données, on ne risque pas de vous contacter! Vous n’oublierez pas de mettre votre profil à jour, si besoin est. Regarder le site d’une société vous permet aussi de prendre quelques infos et noms. Voyez s’il n’y a pas une de vos connaissances qui justement connaîtrait quelqu’un dans les entreprises que vous avez ciblées. Être référé aide grandement.

    Oui, le fameux réseautage que l’on a un peu tendance à présenter comme LA solution-miracle. La vérité est que quand on vient juste d’arriver dans un nouveau pays, on a peu ou pas de réseau. Reconstruire son réseau ne se fait pas en un jour. Il pourra parfois s’écouler du temps avant que l’on vous fasse signe pour un emploi potentiel. Quelques idées:
    Joindre l’association professionnelle -officielle ou non -de votre industrie. Si votre profession est règlementée, ce sera le passage obligé. Les associations professionnelles ont aussi leurs propres offres d’emploi et organisent 5 à 7 et foires de l’emploi.
    Avoir un profil LinkedIn et réseauter sur leur site. Faite jouer le réseau de vos contacts. Bien souvent, c’est plutôt « l’ami d’un ami » qui va vous référer.
    Joindre des groupes sur www.meetup.com , pas seulement sur le niveau professionnel mais aussi dans des domaines qui vous intéressent personnellement.
    Assister à un 5 à 7 organisé par www.networkinginvan.com, pas forcément dans votre domaine, et ce n’est pas un problème.
    Faire du bénévolat : ici c’est presque une seconde nature et n’est pas mal vu, bien au contraire. Cela vous permettra de mettre un début d’expérience locale sur votre CV et de donner une référence, aussi locale.
    Prendre un cours : sans reprendre un cursus complet, prendre un cours en rapport avec votre métier pourra aider votre CV. Les employeurs ici peuvent être conservateurs devant un candidat n’affichant que des expériences et références étrangères.

    Le but est de rencontrer des gens et de faire du bouche à oreille. Ces personnes ne travailleront probablement pas toutes dans votre domaine, mais pourront peut-être vous orienter vers la bonne personne. Pour cela, vous l’aurez compris, il faut sortir de chez vous, même quand il pleut à torrents. Il faudra aussi garder contact. Ici, on préfère un contact personnalisé plutôt que par voie électronique.

    D’ailleurs, si vous voulez travailler dans la restauration ou dans un commerce quelconque, le mieux est d’aller postuler en personne. De grâce, ne vous présentez pas en jeans et en chaussures de sport! Sans mettre la tenue des grands jours, vous voulez être pris au sérieux. Il est probable que l’on vous fasse passer un entretien sur le champ. Soyez préparé.

    Et les agences de placement dans tout cela? A moins de travailler dans la construction ou dans une usine, c’est plus une perte de temps qu’autre chose. Ici, les agences ne sont pas encadrées et poussent comme des champignons. Leur but premier est de mettre votre CV dans leurs bases de données, et ensuite il n’y a aucun suivi. Vous pouvez tenter le coup, mais sans y passer des journées entières.

    Rechercher un emploi est aussi une organisation administrative. Gardez une copie de toutes les offres auxquelles vous avez postulées, faites une liste des entreprises que vous avez contactées, des profils que vous avez créés; si on vous donne une carte d’affaires, notez quand et où vous avez rencontré cette personne. Tout cela vous évitera d’avoir l’air niais quand on vous appellera pour un entretien.

    La recherche d’emploi ne sera pas toujours une promenade de santé, mais ne lâchez pas l’affaire même quand la tentation est grande. Votre attitude comptera autant que toutes les démarches accomplies.
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    Blueberry a reçu une réaction de Amirouche de belcourt pour un billet, Recherche d’un premier emploi à Vancouver (1ere partie)   
    Vaste et important sujet qu’est la recherche d’emploi pour tout nouvel arrivant, où qu’il se trouve. Le nerf de la guerre pour faire court. Il faudra un peu plus qu’un CV et une lettre de motivations mises aux normes locales, certes un bon début. Il faut toujours commencer par le commencement, n’est-ce pas? Je commencerai d’abord par quelques considérations d’ordre général.

    L’erreur première que font beaucoup de nouveaux émigrants est de penser qu’ils vont rapidement trouver un travail au même niveau et au même salaire que ce qu’ils avaient dans leur pays d’origine. La courte réponse à cela est : probablement pas. Bien sûr, il y aura toujours quelqu’un qui aura trouvé l’emploi parfait du premier coup, mais ce n’est pas légion. Ce qui ne signifie pas qu’il va falloir forcément passer par la case « livreur de pizzas » non plus. Je reviens sur ce point plus tard.

    Le deuxième piège est de sous-estimer son niveau d’Anglais. Dois-je rappeler que l’Anglais est la seule langue officielle de la province, et que tout se fait dans cette langue? A en croire certains –qui n’ont probablement jamais mis les pieds à Vancouver- il vaut mieux parler Mandarin ou Cantonnais pour trouver un emploi et vivre ici. Parler le Chinois vous sera aussi utile ici qu’à Tombouctou, tout simplement parce qu’il y a déjà toute la main d’œuvre native sur place.

    Pour en revenir à l’Anglais, votre niveau dictera le type d’emploi auquel vous pourrez prétendre. Plus il sera bas et moins vous pourrez trouver quelque chose d’intéressant. Donc, évaluez honnêtement votre niveau d’Anglais et partez de là, bien avant de regarder votre expérience et vos diplômes étrangers! Et en passant, un employeur potentiel n’aura aucune difficulté à déterminer votre niveau en entretien d’embauche.

    Si votre niveau est vraiment trop bas, faîtes tout ce qui est possible pour parler tout le temps Anglais. Prenez des cours au besoin. Côté travail, vous devrez prendre ce qui se présente, en général de « l’alimentaire » payé au salaire minimum ou à peine mieux : plongeur, livreur de pizzas, caissier de supermarché….Dure réalité, mais ici il faut vraiment parler Anglais si vous voulez faire quelque chose d’intéressant professionnellement!

    Pour ceux ayant un meilleur niveau, ce n’est pas pour autant que vous pourrez faire la fine bouche. Pour en revenir au premier point, avant de retrouver votre ancien niveau, il faudra faire vos preuves. Tout ce qui n’est pas Canadien n’est globalement pas reconnu ici. Visez dans votre domaine, mais un ou deux échelons plus bas que ce que vous faisiez dans votre pays d’origine. Par exemple, en France j’étais sur des emplois type assistante de direction, ici j’ai commencé comme réceptionniste. Si cela ne marche pas dans votre domaine premier, voyez si vos compétences sont transférables dans un autre domaine. Ayez un plan A et un plan B, voire un plan C.

    Le but est de rentrer sur le marché du travail dans un délai raisonnable et de mettre la fameuse expérience locale sur votre CV. Par-delà le début de l’intégration, il y a aussi une autre raison limpide pour laquelle il faut travailler: le coût de la vie très élevé ici. Il y a souvent de la désinformation à ce sujet, notamment pour les compatriotes Français. A Vancouver, presque tout est plus cher, et encore plus quand on vit sur des économies.

    Si l’on vous propose un premier emploi dans votre domaine, mais à un niveau et salaire inférieurs à ce que vous espériez, acceptez! Vous n’êtes nullement obligé d’y rester toute votre vie. Vous cherchez et ne trouvez pas pour diverses raisons? Revoyez vos options. Soit vous tapez dans « l’alimentaire » tout en cherchant mieux, ou vous tentez votre chance ailleurs. Mais n’attendez pas d’être au bord du précipice financièrement!

    Ce qui m’amène à la troisième erreur. Beaucoup s’entêtent à ne chercher que sur Vancouver et notamment au centre-ville. Ici, tout le monde veut travailler -et vivre- au centre-ville. En tant que nouvel arrivant, vous allez être en concurrence avec tous les citoyens Canadiens, les autres résidents permanents, les étudiants et les PVT de toute l’agglomération. Autant dire que cela fait beaucoup de monde pour un petit centre-ville!
    Il ne faut pas hésiter à sortir de Vancouver et regarder dans des villes comme Burnaby, New Westminster, Surrey, Delta, Langley….etc. Parfois, il faudra même sortir de la région Vancouveroise et aller sur une ville différente. Rien ne vous empêche de revenir sur Vancouver plus tard.

    Dans la recherche du premier emploi, il faudra souvent faire des concessions, ce qui n’est pas toujours facile, j’en conviens. Mais si vous ne prenez pas un peu sur vous les premiers temps, le « retour aux sources » risque d’être rapide. La suite au prochain billet…..
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    Blueberry a reçu une réaction de Amirouche de belcourt pour un billet, A, B, C des démarches d’immigration   
    Je lis, et reçois de plus en plus de messages, sur ce forum de gens qui se disent prêts à changer de vie, mais dont les questions laissent plutôt penser le contraire. Au début, j’admets avoir bien ri devant certaines interventions, comme celle de membres annonçant avec aplomb qu’ils émigraient dans 6 mois….alors qu’ils n’avaient même pas leur CSQ, ni offre d’emploi; comble, ces mêmes personnes -et beaucoup d’autres-étaient persuadées que le CSQ était suffisant pour immigrer; Et ceux qui pensent qu’avec un PVT, on peut facilement embrayer sur une RP, que c’est « l’affaire de quelques jours »; et puis que si cela ne marche pas, ils feront renouveler leur PVT.

    Au bout d’un moment, la perplexité a remplacé le rire devant la multiplication de ce même type de commentaires. Je sais que le forum est un lieu d’entraide et de partage, mais avant d’arriver en disant « je veux émigrer au Canada, comment je fais pour obtenir ma Green Card? » il y a quelques petites choses très simples que vous pouvez faire avant et qui répondront probablement à votre question initiale. Cela vous évitera aussi de sortir des perles comme celles citées plus haut.

    A - Commencer par le commencement : se renseigner de manière pro-active sur les démarches à accomplir pour obtenir un visa. A ce stade, le permis de conduire local et les courses au supermarché sont les derniers de vos soucis!

    Non, vous ne pouvez pas juste débarquer au Canada et les forumistes ne peuvent pas tout faire pour vous non plus. Informez-vous d’abord sur des sites officiels comme http://www.immigrati...a/fr/index.html ou http://www.cic.gc.ca...igrer/index.asp. De grâce ne vous basez pas sur des articles de journaux ou sur des émissions de télé pour déterminer votre éligibilité. Seuls les services officiels ont l’autorité en la matière. Prenez votre temps et lisez tout, même les petites lignes, surtout les petites lignes en fait. Vous trouverez aussi beaucoup d’infos sur les autres sections de ce site. Vous avez trouvé un programme auquel vous êtes éligibles et vous pouvez faire une demande? Passez au point B.
    Pour les autres, ce n’est pas la peine de vous acharner. Si vous n’avez pas le profil, pas d’offre d’emploi validée, si les quotas sont atteints, vous ne pouvez rien faire. Immigrer ou partir temporairement est devenu beaucoup plus difficile car le Canada a une politique d’immigration choisie et impose des tas de conditions. Soit vous attendez de nouveaux quotas, soit vous essayez d’avoir le profil pour faire une demande, ou vous passez à autre chose.

    B- Suivre les instructions à la lettre et affiner son projet.

    Là encore, prenez votre temps et lisez attentivement tous les formulaires, y compris les petites lignes. Si on vous demande des copies certifiées conformes de vos diplômes, faîte-le. Si on vous demande de signer telle page, faîte-le aussi. Regardez bien où envoyer la demande et assurez-vous d’avoir joint tous les documents requis, sans exception. Si vous avez un doute, demandez de l’aide. Si le doute persiste, contactez l’ambassade ou le bureau auquel vous devez faire votre demande, c’est la meilleure solution. Une fois le dossier envoyé, continuez d’affiner votre projet.
    Dire que vous voulez immigrer pour les grands espaces et la gentillesse des gens, c’est bien, mais ne vous fera pas vivre. Sur le forum, il y aura toujours des membres qui auront eu un projet similaire au vôtre et qui partageront leurs expériences. Parfois, on ne vous dira pas ce que vous voulez entendre. Et non, ce n’est pas forcément pour vous décourager ou vous faire renoncer, mais pour vous donner une vision de la réalité sur place et peut-être vous éviter certaines erreurs. Comme pour tout, faites vos propres recherches et ne vous basez pas uniquement sur ce que l’on vous dira.

    C- Patienter, vivre et profiter.

    A moins de partir en PVT ou d’avoir une offre d’emploi validée, il n’y a pas de « vite » ou de « plus vite possible » dans les procédures administratives. La patience est le mot d’ordre dans un projet d’immigration. Elle sera souvent testée et mise à rude épreuve, bien au-delà de l’attente du visa. Obtenir un visa RP peut être très long, mais reste le plus facile, n’en déplaise à beaucoup. J’admets aussi sourire en lisant des commentaires type « obtenir le CSQ a été l’étape la plus stressante de toute ma vie »…. .Bref, relativisez! Ne vivez pas que pour l’arrivée du courrier. N’appelez pas l’ambassade 15 fois pour savoir où en est votre dossier. Utilisez ce temps d’attente pour préparer le meilleur départ possible et régler vos affaires. Et surtout profitez de vos proches. Une fois parti, vous ne les verrez plus aussi souvent, et en plus de la distance géographique il faudra aussi gérer l’abîme du temps qui passe.

    Bonne chance à tous ceux qui sont en pleines démarches!
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