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Deux articles de notre presse locale, où l'on analyse fort bien la situation des cités françaises. Ça vaut la peine de les lire. Source À noter que la journaliste est née au Québec de parents d’origine arabe. Source
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T'as raison, je ne connais rien de l'immigration en France sauf ce qu'on en dit ici... et dans les médias français. T'as raison aussi sur le fait que j'ai vu des trucs à la télé, car je travaille justement pour elle... dans une salle des nouvelles. Je n'ai donc pas vu qu'un "truc", j'ai vu et entendu TOUT ce qui rentrait sur les fils de presse, parce que je monte les foutues images! Je ne prétends pas posséder la science infuse, et oui, il me manque beaucoup d'infos sur le terrain. Mais chacun y va de sa perception, de son senti, de ses connaissances. Je persiste et je signe, à la lumière de ce que je sais: on ne peut comparer l'immigration ici et celle en France. Ce n'est PAS qu'une simple question de mots. Ici, même dans les quartiers les plus "chauds" (qui sont congelés à côté des cités françaises), on n'a JAMAIS brûlé de voitures ou fait de la casse pour répondre au racisme ambiant et crier qu'on existe. Ici, on n'a AUCUN parti politique ressemblant de près ou de loin au Front National, tant au provincial qu'au fédéral. Ici, un immigrant peut avoir sa citoyenneté au bout de 3 ans. Ici, on accueille les immigrants avec des cours de français, des cours sur la culture québécoise, de l'aide pour la recherche d'emploi (une approche dont la France vient tout juste de s'inspirer). Ici, les rapports entre les diverses communautés sont plus harmonieux. Il y a certes des problèmes ici, mais c'est RIEN à comparer à ce qui se passe en France. Quand des images provenant d'ici traverseront l'océan pour se rendre jusqu'en France, quand 3000 voitures brûleront par jour, tu pourras alors me dire que c'est du pareil au même, qu'on a manqué notre coup.
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Les cités ont été construites précisément pour héberger des immigrants et je ne crois pas qu'il y ait beaucoup de Français "pure laine" qui habitent dans ces endroits, dans ces tours. Au Québec, ce genre d'endroit n'existe pas, il n'y a pas d'étiquette collée à un immeuble où seuls des immigrants habitent. Vos ghettos ont des murs, des portes et des fenêtres. J'ai vu le film La Haine, et je peux te dire qu'ici, on n'a pas ça.
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Désolée, mais ça n'a RIEN à voir. On n'a pas construit de cités pour parker les immigrants et les tenir à l'écart. Ils sont libres de s'installer où ils veulent et si certains se retouvent dans des quartiers où il y a une plus forte concentration de gens issus de la même communauté qu'eux, c'est par réflexe ou par pensée pratique (commerces vendant leurs trucs, langue, famille). Or, ces quartiers ne sont pas des no man's land, des cul-de-sac dont il est difficile de sortir. Il y a beaucoup plus d'échange entre les diverses communautés, on n'y brûle jamais de voiture, les habitants ne se plaignent pas d'être là et ne cassent pas tout pour crier leur rage et demander à ce qu'on les respecte. Oui, il y a des gangs de rue qui se disputent le marché de la drogue, mais bon, ça reste quand même marginal. La majorité des gens sont pacifiques et n'aiment pas la violence. Mon quartier aussi est un "quartier chaud", mais il est à majorité blanche pure laine. Côtes-des-Neiges est très multiculturel et ce n'est pas un quartier considéré comme dangereux. La petite Italie, le quartier chinois, le quartier grec, le quartier portugais, etc., sont tous des quartiers très bien où il fait bon vivre et où il est cool de se promener. Montréal-Nord et St-Michel sont plus problématiques mais bon, est-ce lié au fait qu'il y ait plus de Noirs? Pas sure. Je crois plutôt que c'est lié à la pauvreté, comme dans mon quartier. Et au fait que les gangs de rue sont plus actifs là-bas, les motards contrôlant le reste. La culture ganster rap y est aussi plus appréciée et peut avoir une certaine influence. J'ai été hébergée par une famille française en banlieue de Paris quand j'avais 15 ans. J'ai vu les HLM. Un jour, un beur sur son scooter m'approche et me demande si je suis l'une des Canadiennes de l'échange étudiant. Je lui réponds par l'affirmative, il me fait un sourire auquel je réponds. On repart. La jeune française avec qui j'étais m'a spécifiquement dit de ne pas parler aux jeunes habitant ces tours... parce qu'il les habitaient, donc ils n'étaient pas fréquentables. Pas d'autre explication. Je ne comprenais pas. Maintenant, je comprends...
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Dans le mille! Reste plus qu'à te faire écouter les séries de hockey avec les joueurs du Canadien pour te torturer (en anglais SVP) et te faire manger des biscuits "Maple Leafs" pour t'achever...
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Je pense comme Peanut: sans nier que le racisme existe ici, je crois que parfois, l'hypersensibilté et la mauvaise interprétation jouent. Hibou, je vois bien que tu es aigri, mais si tu as encore espoir de réussir ta vie ici, SVP ne tombe pas dans la facilité et essaie d'aborder chaque truc qui t'arrive sans filtre, sans préjugé, sans a priori. Je sais que c'est pas évident, mais je crois vraiment que ça a un impact sur ta perception, tes réactions... et les réactions que ça engendrent. Un gardien qui t'interpelle parce qu'il pense que tu agresses une femme, moi je trouve ça plutôt encourageant. Des profs qui refusent de reconsidérer tes copies, ben c'est assez normal.
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Ce qui est commun entre les deux groupes linguistiques? Pas grand chose à vrai dire. Nous sommes nord-américains, assez relax et pacifiques (quoique avec Harper alias baby-Bush au pouvoir... ), avons une histoire commune que nous interprétons différemment, et nous habitons géographiquement le même pays. Pour le reste, nos cultures sont très différentes, nos références, notre façon d'aborder différentes problématiques. Passons sur les différences au niveau de la religion, du système de droit, de l'histoire (peuple conquérant vs peuple conquis). Au Québec, nous avons ce qu'on pourrait appeler un "star system", avec nos émissions locales, notre cinéma, nos chanteurs, nos acteurs, nos écrivains, nos intellectuels. Au Canada anglais, et eux-mêmes le déplorent, ce n'est pas le cas, les USA leur fournissant le gros de leur culture. Ils ont bien quelques chanteurs, cinéastes ou acteurs, mais généralement, ceux-ci vont faire carrière aux USA. C'est normal: ils ont la même langue! Et le rouleau compresseur états-unien est très puissant car ils ont beaucoup plus de moyens. Qu'on le veuille ou non, ça a un impact sur notre perception du monde et surtout, sur la définition de notre identité. L'identité des anglophones du Canada est selon moi plus floue, moins marquée qu'au Québec. Et le multiculturalisme n'aide pas. Même Jean Lapointe dit qu'on est différents: il est Québécois, chanteur et comédien... devenu sénateur à Ottawa. Il a été nommé par le Parti libéral du Canada, est fédéraliste et a voté non aux deux référendums. Pourtant, maintenant qu'il est là-bas, il a constaté qu'il y avait bel et bien deux solitudes, il l'a senti, il l'a vécu, il l'a dit dans les médias. Tellement que parfois, son coeur balance! On parle d'un sénateur fédéraliste... Historiquement, les Anglais du Canada étaient des loyalistes, des sujets fidèles de l'empire britannique. Les Anglais des États-Unis eux, ont déclaré leur indépendance. Nous, nous étions des Français... conquis par les Anglais. Ça donne ce que ça donne. On a grandi côte-à-côte, mais 450 ans plus tard, il y a encore un fossé qui nous sépare. Deux mondes, deux réalités, deux solitudes... et une troisième réalité qui a certain ascendant sur nous, à des degrés divers.
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Ben justement, le gouvernement a réagi! T'en connais beaucoup de pays toi où l'on encourage ouvertement et officellement, parfois même avec des subventions, l'embauche de minorités visibles, de femmes ou d'handicapés? C'est la preuve qu'ici, on prend le taureau par les cornes, et peu à peu, ça entre dans les moeurs sans même qu'on ait à le demander. Je pense aux femmes entre autre, qui sont tellement présentes sur le marché du travail maintenant, même dans des milieux d'hommes, que plus personne n'est surpris ou mal à l'aise avec ça. À mon boulot, un milieu de "pure laine", j'ai remarqué que de plus en plus de membres des minorités visibles étaient embauchés. Et je trouve ça correct. Il y a peu de temps, j'ai lu un communiqué sur le babillard: on y annonçait qu'on avait l'intention d'en embaucher de plus en plus, que c'était leur nouvelle politique. Tu vois, ça évolue... Pour ce qui est des arabes/musulmans, je ne sais pas s'il y a discrimination généralisée. C'est sûr qu'il y a sûrement des cas de racisme, mais pour chaque cas médiatisé, il y a d'autres cas positifs dont on n'entend pas parler. Par exemple, mon voisin marocain, qui est arrivé ici il y a 4 ans, est super bien ici et il n'a eu aucun problème à se trouver un job. Il s'est même acheté un terrain et compte y faire construire une maison. Je lui ai demandé s'il a déjà rencontré le racisme. Sa réponse: jamais... L'après 11 septembre a sûrement eu un impact au début, mais bon, on s'est remis du choc depuis. Si aujourd'hui il y a discrimination envers ce groupe, je crois que c'est plus lié aux demandes des musulmans qui ont été jusqu'en cour. Je pense entre autre à cette école poursuivie pour plusieurs centaines de milliers de dollars, à qui on a demandé de construire un local de prière pour que les musulmans fréquentant l'école puissent y faire leur truc plusieurs fois par jour, je pense au fait qu'ils se lavaient les pieds dans les lavabos des toilettes publiques, laissant plein d'eau derrière. Un employeur qui lit ce genre d'histoire n'a pas envie de dealer avec ça... et je le comprends un peu. Plus les immigrants vont se servir de la Charte pour avoir des privilèges (kirpan, turban sikh, voile, local prière, etc), plus les employeurs peuvent être réticents, se faisant la réflexion qu'avec un "pure laine", ils n'auront pas ces problèmes.
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Bref, dans le ROC, on est plus près des USA, on est plus à droite, on se câlisse des immigrants en prônant hypocritement le multiculturalisme, on n'a pas d'identité marquée et on se cherche. Ce qui distingue le Canada des USA, hormis leurs politiques? Les francophones. Ah oui! Aussi, Les anglais du ROC aiment la reine d'Angleterre, contrairement à leurs voisins américains. Wooooooow!
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Tiens, un exemple de scènes au travail tirées d'un blog: http://pierrevergely.hautetfort.com/archiv...s.html#comments Oui, l'auteur français de ces lignes condamne le comportement de cette productrice, avec raison. Et les lecteurs de son blog aussi. Mais ici, JAMAIS ces scènes n'arriveraient, car cette façon d'insulter gratuitement n'est pas dans nos habitudes, n'est pas acceptée socialement... même chez les patrons. Si la même productrice se permettait ça ici, elle se ferait remettre à sa place assez vite. Ça va très loin là!!!
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Ouais. Je comprends Laulau que tes oreilles puissent sciller. Mais bon, jusqu'à présent, qu'a-t-on dit? Que les Québécois s'identifient de moins en moins à la France et de plus en plus à l'Amérique du Nord, qu'il y a un transfert qui s'effectue, que le concept de "mère-patrie", on s'en tape de plus en plus. C'est un fait, tiré d'un article qu'on nous a demandé de commenter. Reste à comprendre pourquoi et chacun y va de ses théories. J'avoues que le débat prend une drôle de tournure, le Québécois moyen n'étant pas du tout au courant des différences culturelles à ce point. Pour lui, ça se résume à un mode de vie, à quelques valeurs, au marché du travail, à la perception qu'il a de loin de la France. Pour le reste... Le hic, c'est que là, on parle entre-nous du fait que les Québécois s'éloignent émotivement de la France, donc c'est sûr que la France et les Français écopent au niveau de la comparaison: on tente d'expliquer ce qui nous diffère, ce qui fait qu'on s'identifie moins à la France, bref de ce qu'on aime pas! Ça n'empêche pas que la France est un très beau pays et que j'apprécies la compagnie des Français... ou du moins de ceux que je choisis de côtoyer (j'ai une pensée pour le MF que j'ai fréquenté :biohazar:). Si, si, rassurez-vous! Tu as le droit d'avoir cette perception. C'est peut-être vrai, je sais pas. Mais là n'est pas le sujet du fil, et si tu crois qu'on est fermé, va faire un tour aux USA, tu m'en donneras des nouvelles. Et c'est facile d'être ouvert au reste du monde quand celui-ci est à proximité, quand on est entouré de plein de petits pays qu'on peut même visiter pendant le week-end en prenant le TGV. Ici, on n'a qu'une option pour la même distance: les USA! Ou le ROC, mais bon, on fait encore officiellement partie du Canada, pour le meilleur et pour le pire... :dodotime:
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Cela s'appèle : SE MARRER Mais non je rigole. Les Français ont leurs qualités et leurs défauts comme tout le monde. Mais bien sûr! Et en plus, on dit souvent qu'on a le défaut de nos qualités et vice-versa, alors... Mais bon, c'est vrai qu'on commence à s'éloigner un peu du sujet... mais pas tellement, parce qu'après tout, on parle d'identification des Québécois à la "mère-patrie".
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Ça prend des exceptions pour qu'une règle puisse exister... Jeff Filion, fait partie des quelques rares Québécois qui ont un goût particulier pour l'insulte. Mais je te défie de trouver assez de Québécois baveux connus pour les compter sur tes dix doigts... et même sur une seule main ! Mais comme l'a dit Cherry, en France, si tu veux exister, il faut que tu saches écraser les autres. C'est très clair... De toute façon, ça n'a rien à voir: on parle de rapports sociaux au quotidien, pas d'une grande gueule qui fait un power trip derrière un micro alors que les personnes visées ne sont pas là pour se défendre. Et ses propos ont été condamnés partout sur la place publique... ce qui a mené ultimement à son congédiement. Les jeunes cons qui ont manifesté à Québec avaient peur de perdre leur radio et croyait avoir trouvé là une cause liée à la liberté d'expression (c'est qu'ils s'emmerdent à Québec! ). Pour ce qui est de Brice de Nice, ça a été un flop monumental ici. Pas nécessairement à cause du personnage, mais parce que c'est un navet tout simplement. Pour ce qui est du fameux t-shirt jaune, j'ai vu UN mec en porter un... et c'était un Français.
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Ma soeur, qui a vécu à Paris pendant plus de trois ans, serait plutôt d'accord avec ce que tu viens de dire. Elle a trouvé son expérience pénible à ce niveau. Au boulot, elle a craqué et a fait comprendre à ses collègues que l'engueulade gratuite et les propos insultants ne sont pas des comportements acceptés au Québec, qu'il y a une façon de dire les choses. Quand je suis allée la voir, j'ai dû la coacher tant elle déprimait: je lui ai dit que curieusement, il fallait qu'elle soit plus "méchante" pour se faire respecter, qu'elle n'ait pas peur de les remettre à leur place, de les "casser" quoi! Le hic, c'est que ce n'est pas en elle naturellement... et ça la pesait de devoir se plier à ça, d'être toujours sur le qui-vive pour répondre aux "attaques" et ainsi se faire accepter. Il y a quelque chose de malsain dans cette approche, dans ces duels perpétuels. Ça me fait penser au film "Ridicule", on se croirait à la cour du roi parmi les nobles...
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Ca , cela s'appelle de la "suceptibilité" Comparer le ROC et le Quebec je peux le conçevoir , mais avec les USA il y a quand même un gouffre . Le CANADA est reputé pour sa qualité de vie , ce qui n'est pas la qualité premiere des USA. Oui, le ROC et les USA sont différents, mais la question initiale ne précisait pas d'alternative, alors j'ai extrapolé à plus grande échelle. Hey oui, difficile à concevoir, mais beaucoup d'immigrants fantasment aussi sur les USA...
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Je trouve normal d'être surpris des différences culturelles quand on arrive en quelque part, et même de se demander pourquoi c'est comme ça. Mais quand le choc culturel est passé, quand on a compris que justement, c'est comme ça et qu'on ne peut rien y faire, on devrait l'accepter et s'adapter... et arrêter de râler. Je ne vise personne en particulier, mais ce qui me gonfle, c'est quand quelqu'un est ici depuis un certain temps et qu'il persiste à tout comparer et à espérer vainement que ça puisse changer à son goût. C'est schizo et malsain comme approche. Le complexe d'infériorité des Québécois tend à s'amenuiser de plus en plus. Même que parfois, je trouve qu'on se complaît, surtout dans les médias. Et je trouve ça correct jusqu'à un certain point: on se dit qu'on est sur la bonne voie, qu'on est capable de grandes choses nous aussi, malgré notre petite population et notre histoire. Je crois qu'on a besoin de le faire pour se libérer de nos vieux démons, se prouver qu'on existe. À ce propos, l'émission TLMP est très intéressante voire thérapeutique, car elle réunit quotidiennement un panel de Québécois de tous les horizons... qui ont tous su tirer leur épingle du jeu à leur façon. Et je trouve ça exceptionnel de constater à quel point on s'en sort, à quel point il y a du talent ici au pro rata de la population, à quel point les débats sur la place publique sont sains. Cet optimisme est très motivant mais attention, j'ai pas envie qu'on se la pête et qu'on ne voit plus la forêt derrière l'arbre. Il y a toujours place à l'amélioration et il faut rester sur le qui-vive. «On n'est pas un petit peuple, on est peut-être quelque chose comme un grand peuple» (Réné Lévesque, soir du référendum de 1980)
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En fait, la question devrait être: si vous maîtrisiez parfaitement l'anglais, seriez-vous au Québec? Parce que le français dans le ROC ne sert pas beaucoup, sauf au Nouveau Brunswick, dans une partie de l'Ontario et dans quelques bleds. Et encore, tu peux sans problème n'y vivre qu'en anglais. Je crois y percevoir une sous-question: votre motivation à venir au Québec plutôt que dans le ROC ou aux USA, qui sont très différents à plein de niveaux, est-elle d'abord liée à la langue? En gros, est-ce que le Québec est un prix de consolation? Ceux qui répondront oui pensent que le ROC est mieux ou préfèrent la mentalité anglo-saxonne pure et dure. Reste à vérifier leur théorie.
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C'est sûrement le prix sans taxes... pour les autres aussi. Si ça t'intéresse, fais une recherche sur expedia.ca. En espérant que tu ne prennes pas le dernier billet dispo, parce que je me retiens d'en prendre un!
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Suis d'accord: c'est un peu con... et vain comme question. L'immigration chamboule une vie, qu'elle que soit la provenance de l'immigrant. Si je poussais la logique de Maestro à fond, je dirais même le contraire de ce qu'il avance: l'immigration est plus difficile pour un Européen jusqu'à un certain point, parce que justement, il ne quitte pas un pays corrompu ou en guerre, donc il risque plus de déchanter en arrivant ici. Quand on a connu pire ailleurs, il me semble que c'est plus facile de surmonter les obstacles et de s'adapter: il suffit de penser à ce qu'on a quitté. Soit, c'est peut-être plus facile pour un Européen de retourner au pays d'origine, mais là n'est pas le but de l'immigration.
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J'avoues que moi aussi j'ai sursauté en voyant les prix! Je pensais retourné en France cette année, mais je crois que je vais devoir en faire mon deuil: près de 1500$ le billet aller-retour sur Paris, alors que la dernière fois, j'avais payé 700$ tout inclus! Or, pour les mêmes dates, il y a parfois des différences ÉNORMES dépendamment de la compagnie. Je viens de faire un test pour un billet Montréal-Paris du 1er au 15 juillet, et Air Transat offre un billet à 814$ sans escale... alors que pour les autres compagnies, c'est entre 1400 et 1700$!!!!!!!!!! Je ne connais pas encore les dates de mes vacances, mais si je savais, je sauterais sur l'occase illico.
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http://cdim.cerium.ca/article1603.html Vous avez là une douzaine de vidéos qui abordent le thème de l'immigration sous divers angles. C'est soporifique à souhait, mais bon. Il y a entre autre une conférence intitulée "les dynamiques de l'exil: liberté ou fuite?". J'aurais bien voulu vous la résumer, mais je n'ai pas eu le courage de l'écouter plus de 5 minutes.
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J'allais dire la même chose: avec Visa ou Mastercard, pas de problème, mais très souvent, les commerces n'acceptent pas la Amex. Question: Est-ce que les points Aeroplan ou autres peuvent s'additionner aux points Air Miles? Parce que j'ai justement une Amex pour ça... Autre chose: je ne sais pas pourquoi vous dites que la Amex coûte cher, car pour la mienne, je n'ai jamais payé de frais.
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Ça reste notre passé... et je préfère sa légèreté à la lourdeur de celui du vieux continent. Pour ce qui est de ta précision sur les minorités, on le SAIT qu'il y a eu plusieurs vagues d'immigration qui ont contribué à construire l'Amérique du Nord telle qu'elle est, pas la peine de nous le rappeler ad nauseam. Or, les différentes cultures se sont fondues avec la grande culture nord-américaine, elles l'ont transformé un peu, mais pas autant que tu le laisses entendre, car elles sont minoritaires et multiples (parfois même contradictoires) et qu'elles sont elles-mêmes influencées par l'environnement ambiant. Bref, il y a de grandes lignes directrices ici, comme en Europe ou en Asie.
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Pas évident à expliquer. Mon hypothèse? Les nord-américains sont plus simples (ne compliquent pas tout pour rien), débrouillards, efficaces, plus relaxes (car plus d'espace et moins de monde), moins tournés vers le passé (on n'est pas entourés de vieilleries), plus libres (moins de traditions étouffantes), valorisent plus le travail... On peut faire une analogie avec les premiers colons qui sont venus ici: pour survivre dans un climat et un environnement pas évident, ils ont dû se retrousser les manches et foncer tête baissée, défricher, tout construire, se démerder. Je crois que les qualités qui ont été développées grâce à cet instinct de survie sont restées. Il ne se posaient pas de questions existentielles, ils étaient plus portés sur l'action que la réflexion, ils se bougeaient le cul car ils n'avaient pas le choix, ils regardaient devant et non derrière. Bref, la notion du temps et de l'espace ici est différente et ça influence les moeurs. C'est du moins mon avis.
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Juste un bémol: tu as bien fait d'utiliser l'expression "nord-américains" pour nous définir, et non "américains". Or, il faut faire attention quand on explique ce que l'expression veut dire. Dans mon cas, je ne parle PAS d'influence directe de la culture étatsunienne sur notre nation (il y en a une, comme en France, comme dans bien des pays), mais d'un état d'être lié au contexte dans lequel notre nation s'est crée. Quand je fais référence au fait que je suis d'Amérique du Nord, je parle de mon américanité et non d'américanisation, je parle de points communs que j'ai avec les habitants du continent parce qu'on est tous dans le même bateau depuis des siècles. Un copier-coller tiré d'un autre fil qui abordait le sujet (je suis paresseuse ) «Ça me fait penser à une discussion que j'ai eu avec un ami français. Il a dit un jour, pour expliquer mon comportement à sa parenté française, que les Québécois étaient américains. Insultée, je l'ai repris en lui disant que j'étais nord-américaine. Il a insisté et a dit que les Américains nous avaient tant influencés que nous étions comme eux, donc américains mais parlant français. Outrée, j'ai rétorqué alors que les Français étaient arrivés en même temps que les Anglais et qu'il était normal qu'on ait des points en commun, l'espace étant le même, le contexte, l'aspect aventurier de l'entreprise, le fait qu'on ait "grandi" côte-à-côte, qu'on soit d'anciennes colonies. Bref, je mettais l'accent sur notre américanité. J'étais ulcérée d'entendre mon ami parler ainsi, lui qui avait habité le Québec pendant 7 ans. Comment pouvait-il ne pas faire la différence?» Voici un texte fort intéressant qui aborde nos multiples visages. On peut y lire ceci: Si j'insiste maintenant sur le fait que je suis nord-américaine, cela n'a pas toujours été le cas. J'ai eu, à partir de l'âge de 15 ans (premier voyage en France) jusqu'à récemment, une forte fascination pour la France, au point où je me disais que je n'étais pas née au bon endroit et que ma place était là-bas. Ce n'est que lors de mon dernier voyage en France que j'ai compris que je n'étais PAS française, mais bien québécoise et nord-américaine. Ce fût tout un choc de réaliser que mes "cousins" étaient si différents de moi! Un exemple tout con: quand j'ai faim ou que je veux acheter un truc, je m'attends à avoir ce que je veux tout de suite, je ne m'attends pas à me buter à des portes closes ou à me faire dire qu'il n'y a plus de service avant 19h00! Ce détail m'a tellement suivi pendant tout mon voyage (et ça m'énervait! :mmm:), que j'ai compris que j'étais moulée sur le mode de vie nord-américain, axé sur la simplicité et l'efficacité. C'est un exemple parmi d'autres qui m'ont fait conclure en revenant que j'étais finalement né au bon endroit! Je reste profondément attaché à la France et je dévore les infos à propos de ce pays si fascinant. Mais mon regard a changé et est plus objectif qu'avant. La France n'est plus la "mère-patrie", mais un pays dont mes ancêtres sont originaires. Ces derniers ont développé leur personnalité propre en débarquant ici et en construisant le pays. C'est cette culture qui vient d'ici qui a été transmis aux générations suivantes.


