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Bruno la loutre

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    Bruno la loutre got a reaction from Alex2020 in renseignements sur Sherbrooke !!!   
    Salut guigui !
     
    J'ajoute ma pierre à l'édifice... du moins ce que je peux, ne sachant pas trop ce qu'il en est de vos possibilités d'emploi. Il semble que tu ne puisses pas pratiquer si facilement le métier d'infirmière (équivalences, etc.), mais comme je te dis, je ne connais pas le sujet. À voir. Pareil pour les débouchés en paysagisme (ça se dit ?). Et comme te l'a dit je ne sais plus qui précédemment, il faut penser climat, alors un paysagiste au Québec, il doit avoir une autre casquette pour les mois d'hiver je suppose...
     
    Je peux te parler plus généralement de la vie dans la région, puisque j'habite l'Estrie. Je suis entre Magog et Sherbrooke, après avoir vécu deux ans dans cette ville. Perso, j'aime pas particulièrement Sherbrooke, mais je comprends qu'elle plaise à beaucoup. Grande ville sans être trop grande, avec tout sous la main, tous les services, magasins, écoles, restos, pas mal d'espaces verts, etc.
    Un de ses défauts, à mon sens, c'est tout d'abord son aspect visuel... pas le summum de la beauté urbaine, disons. Une ville trrrrrrrès étendue, industrielle, sans rien de remarquable à voir (mont Bellevue pour le skyline, ok). Une interminable rue King qui aligne des concessionnaires et des commerces avec stationnement sur des kilomètres (pas très piéton-friendly ;-)) ; Pas trop d'endroits où flâner en ville si ce n'est le Lac des Nations (mais y'a tellement plus beau dans la région à quelques kilomètres). Pensez ab-so-lu-ment à avoir une voiture (ou même deux !). Tu ne peux rien faire à pied à Sherbrooke, les distances sont trop grandes et la ville trop "éparpillée" ; et le service de bus est très limité si tu compares à une ville européenne.
    Aussi, la ville est assez pauvre, et les salaires bas. Certains coins comme le centre-ville (et l'arrondissement Mont-Bellevue en général, la rue Galt, etc.) respirent vraiment la pauvreté, voire la misère. Après, y'a des coins plus "classe moyenne", je pense principalement à l'arrondissement Rock Forest--Saint-Élie--Deauville (ouest de Sherbrooke, à l'ouest de l'autoroute 410), où beaucoup de jeunes familles s'installent (ça s'est énormément développé ces dernières années), peut-être le genre de coin qu'il vous faudrait, avec écoles primaires et plein de services sur le boulevard Bourque et au Carrefour de l'Estrie (le grand centre commercial de la région).
    L'est de la ville et Fleurimont, je ne connais pas. Mais il semble que Sherbrooke se développe plus à l'ouest qu'à l'est, du moins c'est la tendance depuis un bout.
     
    Niveau prix de l'immobilier, la différence avec Montréal est plus ou moins grande suivant les secteurs de la ville. Mais c'est quand même moins cher ! Il y a le pire comme le meilleur (le centre-ville et Mont-Bellevue étant peuplé d'étudiants, c'est un peu "tout croche" parfois). À Rock Forest, on louait un 9 1/2 (oui oui !) pour 940$ mensuels, bref moins de la moitié de ce que ça nous aurait coûté à Montréal. Mais en général, plus les logements sont grands, moins ils sont chers en proportion. Si vous pensez à acheter une maison, faut se méfier des taxes, qui sont assez élevées à Sherbrooke.
     
    Sinon, un des grands avantages de la ville, c'est que tu peux assez vite en sortir et être dans des coins "campagne" très sympa. C'est pas les grands espaces comme en Charlevoix, sur la Côte-Nord ou en Gaspésie, c'est plutôt une campagne à échelle humaine "à la française", très agricole et forêt en même temps. En fait, pour moi, Sherbrooke est un choix intéressant pour ce qu'il y a autour plus que pour la ville en elle-même. Et à ce niveau-là, c'est vraiment chouette : mont Orford (et plusieurs autres monts) et ski à 20 minutes, Magog (adorable ville !) et lac Memphrémagog à 20 minutes aussi, plein de villages adorables au cachet très Nouvelle-Angleterre (Ayer's Cliff, North Hatley, Compton, etc.), des producteurs locaux de vins, viandes, fruits, légumes, fromages (un des meilleurs endroits au Québec pour l'agrotourisme),etc. L'Estrie, c'est beau, quelle que soit la saison !
    C'est aussi une situation géographique pratique, car c'est facile d'aller à Montréal, et même à Québec. Rien n'est vraiment très loin, sans parler des États-Unis, tout à côté !
     
    Vous avez "choisi" Sherbrooke, mais il peut être intéressant de considérer aussi les petites villes pas loin ; je pense principalement à Magog, qui est une ville vraiment charmante, très bien placée au bord du lac Memphrémagog, avec tous les commerces, et tout près de Sherbrooke. Perso, j'adore cette ville, même si elle peut être bondée de touristes montréalais les week-ends (mais ça fait rouler l'économie, en tout cas). 
    À Magog, il y a peut-être des débouchés intéressants niveau paysagisme, car autour du lac Memphrémagog, il y a du fric ! Les demeures cossues se succèdent (en descendant vers Georgeville et Austin entre autres)... sinon, il y a Coaticook, qui est très mignonne aussi, mais je ne connais absolument pas la situation de l'emploi là-bas.
     
    Bon, je me suis laissé emporter et ça finit en roman. J'espère au moins que ça vous permettra de vous faire une tête sur le coin. Mais rien ne remplace de toute façon le voyage de prospection, qui vous permettra de savoir si vous vous projetez dans cette ville ou non :-)
     
    Bon projet d'immigration !
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    Bruno la loutre got a reaction from Ovandenb in renseignements sur Sherbrooke !!!   
    Salut guigui !
     
    J'ajoute ma pierre à l'édifice... du moins ce que je peux, ne sachant pas trop ce qu'il en est de vos possibilités d'emploi. Il semble que tu ne puisses pas pratiquer si facilement le métier d'infirmière (équivalences, etc.), mais comme je te dis, je ne connais pas le sujet. À voir. Pareil pour les débouchés en paysagisme (ça se dit ?). Et comme te l'a dit je ne sais plus qui précédemment, il faut penser climat, alors un paysagiste au Québec, il doit avoir une autre casquette pour les mois d'hiver je suppose...
     
    Je peux te parler plus généralement de la vie dans la région, puisque j'habite l'Estrie. Je suis entre Magog et Sherbrooke, après avoir vécu deux ans dans cette ville. Perso, j'aime pas particulièrement Sherbrooke, mais je comprends qu'elle plaise à beaucoup. Grande ville sans être trop grande, avec tout sous la main, tous les services, magasins, écoles, restos, pas mal d'espaces verts, etc.
    Un de ses défauts, à mon sens, c'est tout d'abord son aspect visuel... pas le summum de la beauté urbaine, disons. Une ville trrrrrrrès étendue, industrielle, sans rien de remarquable à voir (mont Bellevue pour le skyline, ok). Une interminable rue King qui aligne des concessionnaires et des commerces avec stationnement sur des kilomètres (pas très piéton-friendly ;-)) ; Pas trop d'endroits où flâner en ville si ce n'est le Lac des Nations (mais y'a tellement plus beau dans la région à quelques kilomètres). Pensez ab-so-lu-ment à avoir une voiture (ou même deux !). Tu ne peux rien faire à pied à Sherbrooke, les distances sont trop grandes et la ville trop "éparpillée" ; et le service de bus est très limité si tu compares à une ville européenne.
    Aussi, la ville est assez pauvre, et les salaires bas. Certains coins comme le centre-ville (et l'arrondissement Mont-Bellevue en général, la rue Galt, etc.) respirent vraiment la pauvreté, voire la misère. Après, y'a des coins plus "classe moyenne", je pense principalement à l'arrondissement Rock Forest--Saint-Élie--Deauville (ouest de Sherbrooke, à l'ouest de l'autoroute 410), où beaucoup de jeunes familles s'installent (ça s'est énormément développé ces dernières années), peut-être le genre de coin qu'il vous faudrait, avec écoles primaires et plein de services sur le boulevard Bourque et au Carrefour de l'Estrie (le grand centre commercial de la région).
    L'est de la ville et Fleurimont, je ne connais pas. Mais il semble que Sherbrooke se développe plus à l'ouest qu'à l'est, du moins c'est la tendance depuis un bout.
     
    Niveau prix de l'immobilier, la différence avec Montréal est plus ou moins grande suivant les secteurs de la ville. Mais c'est quand même moins cher ! Il y a le pire comme le meilleur (le centre-ville et Mont-Bellevue étant peuplé d'étudiants, c'est un peu "tout croche" parfois). À Rock Forest, on louait un 9 1/2 (oui oui !) pour 940$ mensuels, bref moins de la moitié de ce que ça nous aurait coûté à Montréal. Mais en général, plus les logements sont grands, moins ils sont chers en proportion. Si vous pensez à acheter une maison, faut se méfier des taxes, qui sont assez élevées à Sherbrooke.
     
    Sinon, un des grands avantages de la ville, c'est que tu peux assez vite en sortir et être dans des coins "campagne" très sympa. C'est pas les grands espaces comme en Charlevoix, sur la Côte-Nord ou en Gaspésie, c'est plutôt une campagne à échelle humaine "à la française", très agricole et forêt en même temps. En fait, pour moi, Sherbrooke est un choix intéressant pour ce qu'il y a autour plus que pour la ville en elle-même. Et à ce niveau-là, c'est vraiment chouette : mont Orford (et plusieurs autres monts) et ski à 20 minutes, Magog (adorable ville !) et lac Memphrémagog à 20 minutes aussi, plein de villages adorables au cachet très Nouvelle-Angleterre (Ayer's Cliff, North Hatley, Compton, etc.), des producteurs locaux de vins, viandes, fruits, légumes, fromages (un des meilleurs endroits au Québec pour l'agrotourisme),etc. L'Estrie, c'est beau, quelle que soit la saison !
    C'est aussi une situation géographique pratique, car c'est facile d'aller à Montréal, et même à Québec. Rien n'est vraiment très loin, sans parler des États-Unis, tout à côté !
     
    Vous avez "choisi" Sherbrooke, mais il peut être intéressant de considérer aussi les petites villes pas loin ; je pense principalement à Magog, qui est une ville vraiment charmante, très bien placée au bord du lac Memphrémagog, avec tous les commerces, et tout près de Sherbrooke. Perso, j'adore cette ville, même si elle peut être bondée de touristes montréalais les week-ends (mais ça fait rouler l'économie, en tout cas). 
    À Magog, il y a peut-être des débouchés intéressants niveau paysagisme, car autour du lac Memphrémagog, il y a du fric ! Les demeures cossues se succèdent (en descendant vers Georgeville et Austin entre autres)... sinon, il y a Coaticook, qui est très mignonne aussi, mais je ne connais absolument pas la situation de l'emploi là-bas.
     
    Bon, je me suis laissé emporter et ça finit en roman. J'espère au moins que ça vous permettra de vous faire une tête sur le coin. Mais rien ne remplace de toute façon le voyage de prospection, qui vous permettra de savoir si vous vous projetez dans cette ville ou non :-)
     
    Bon projet d'immigration !
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    Bruno la loutre got a reaction from kuroczyd in renseignements sur Sherbrooke !!!   
    Salut guigui !
     
    J'ajoute ma pierre à l'édifice... du moins ce que je peux, ne sachant pas trop ce qu'il en est de vos possibilités d'emploi. Il semble que tu ne puisses pas pratiquer si facilement le métier d'infirmière (équivalences, etc.), mais comme je te dis, je ne connais pas le sujet. À voir. Pareil pour les débouchés en paysagisme (ça se dit ?). Et comme te l'a dit je ne sais plus qui précédemment, il faut penser climat, alors un paysagiste au Québec, il doit avoir une autre casquette pour les mois d'hiver je suppose...
     
    Je peux te parler plus généralement de la vie dans la région, puisque j'habite l'Estrie. Je suis entre Magog et Sherbrooke, après avoir vécu deux ans dans cette ville. Perso, j'aime pas particulièrement Sherbrooke, mais je comprends qu'elle plaise à beaucoup. Grande ville sans être trop grande, avec tout sous la main, tous les services, magasins, écoles, restos, pas mal d'espaces verts, etc.
    Un de ses défauts, à mon sens, c'est tout d'abord son aspect visuel... pas le summum de la beauté urbaine, disons. Une ville trrrrrrrès étendue, industrielle, sans rien de remarquable à voir (mont Bellevue pour le skyline, ok). Une interminable rue King qui aligne des concessionnaires et des commerces avec stationnement sur des kilomètres (pas très piéton-friendly ;-)) ; Pas trop d'endroits où flâner en ville si ce n'est le Lac des Nations (mais y'a tellement plus beau dans la région à quelques kilomètres). Pensez ab-so-lu-ment à avoir une voiture (ou même deux !). Tu ne peux rien faire à pied à Sherbrooke, les distances sont trop grandes et la ville trop "éparpillée" ; et le service de bus est très limité si tu compares à une ville européenne.
    Aussi, la ville est assez pauvre, et les salaires bas. Certains coins comme le centre-ville (et l'arrondissement Mont-Bellevue en général, la rue Galt, etc.) respirent vraiment la pauvreté, voire la misère. Après, y'a des coins plus "classe moyenne", je pense principalement à l'arrondissement Rock Forest--Saint-Élie--Deauville (ouest de Sherbrooke, à l'ouest de l'autoroute 410), où beaucoup de jeunes familles s'installent (ça s'est énormément développé ces dernières années), peut-être le genre de coin qu'il vous faudrait, avec écoles primaires et plein de services sur le boulevard Bourque et au Carrefour de l'Estrie (le grand centre commercial de la région).
    L'est de la ville et Fleurimont, je ne connais pas. Mais il semble que Sherbrooke se développe plus à l'ouest qu'à l'est, du moins c'est la tendance depuis un bout.
     
    Niveau prix de l'immobilier, la différence avec Montréal est plus ou moins grande suivant les secteurs de la ville. Mais c'est quand même moins cher ! Il y a le pire comme le meilleur (le centre-ville et Mont-Bellevue étant peuplé d'étudiants, c'est un peu "tout croche" parfois). À Rock Forest, on louait un 9 1/2 (oui oui !) pour 940$ mensuels, bref moins de la moitié de ce que ça nous aurait coûté à Montréal. Mais en général, plus les logements sont grands, moins ils sont chers en proportion. Si vous pensez à acheter une maison, faut se méfier des taxes, qui sont assez élevées à Sherbrooke.
     
    Sinon, un des grands avantages de la ville, c'est que tu peux assez vite en sortir et être dans des coins "campagne" très sympa. C'est pas les grands espaces comme en Charlevoix, sur la Côte-Nord ou en Gaspésie, c'est plutôt une campagne à échelle humaine "à la française", très agricole et forêt en même temps. En fait, pour moi, Sherbrooke est un choix intéressant pour ce qu'il y a autour plus que pour la ville en elle-même. Et à ce niveau-là, c'est vraiment chouette : mont Orford (et plusieurs autres monts) et ski à 20 minutes, Magog (adorable ville !) et lac Memphrémagog à 20 minutes aussi, plein de villages adorables au cachet très Nouvelle-Angleterre (Ayer's Cliff, North Hatley, Compton, etc.), des producteurs locaux de vins, viandes, fruits, légumes, fromages (un des meilleurs endroits au Québec pour l'agrotourisme),etc. L'Estrie, c'est beau, quelle que soit la saison !
    C'est aussi une situation géographique pratique, car c'est facile d'aller à Montréal, et même à Québec. Rien n'est vraiment très loin, sans parler des États-Unis, tout à côté !
     
    Vous avez "choisi" Sherbrooke, mais il peut être intéressant de considérer aussi les petites villes pas loin ; je pense principalement à Magog, qui est une ville vraiment charmante, très bien placée au bord du lac Memphrémagog, avec tous les commerces, et tout près de Sherbrooke. Perso, j'adore cette ville, même si elle peut être bondée de touristes montréalais les week-ends (mais ça fait rouler l'économie, en tout cas). 
    À Magog, il y a peut-être des débouchés intéressants niveau paysagisme, car autour du lac Memphrémagog, il y a du fric ! Les demeures cossues se succèdent (en descendant vers Georgeville et Austin entre autres)... sinon, il y a Coaticook, qui est très mignonne aussi, mais je ne connais absolument pas la situation de l'emploi là-bas.
     
    Bon, je me suis laissé emporter et ça finit en roman. J'espère au moins que ça vous permettra de vous faire une tête sur le coin. Mais rien ne remplace de toute façon le voyage de prospection, qui vous permettra de savoir si vous vous projetez dans cette ville ou non :-)
     
    Bon projet d'immigration !
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    Bruno la loutre got a reaction from Sebastien Baran in Ce que vous n'aimez toujours pas...   
    Sujet intéressant... en effet, on peut s'adapter à des tas de spécificités culturelles, mais y'a des trucs tellement viscéraux ! Là où ça coince, pour moi :
     
    - la taille en pouces et le poids en livres, comme plusieurs. Autant je me suis hyper bien adapté aux pouces dans le cas du travail (graphisme), autant je suis pas capable de comprendre quelle est la taille d'un gars de 5 pieds 8 pouces...
     
    - le souper à 17 h 30. Mon corps est juste pas fait pour cette heure-là :-P
     
    - dégriffer les chats. Pas capable, pas capable, pas capable. Je ne comprends pas une seule seconde l'utilité de cette pratique dégueulasse, et l'argument du divan à 2000 piasses marche pas non plus ; prends pas de chat si tu peux pas assumer.
     
    - le Ritalin à la pelle. Jamais entendu parler du TDAH en France. Depuis presque 12 ans au Québec, et on dirait qu'une personne sur trois a un TDAH... weird.
     
    - payer pour la nature. Je m'y fais, mais ça continue à me déranger. J'ai de la misère avec le fait de payer juste pour marcher dans une forêt. Des lacs partout, mais aucun accessible si tu connais pas quelqu'un qui vit au bord. Oui, il y a de la nature partout, mais elle est paradoxalement difficile d'accès. C'est bien dommage.
     
    Les débarbouillettes / gants de toilette. Jamais utilisé ni l'un ni l'autre, alors ça me fait pas grand-chose ! ;-)
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    Bruno la loutre got a reaction from Mapiki3 in Petit bilan style philo de comptoir   
    Bonjour à tous,

    Je me suis inscrit récemment sur immigrer.com, même si ça va faire 10 ans que je suis au Québec (la semaine prochaine !).
    Pourquoi m’inscrire ? Je crois qu’après avoir cherché à « fuir » mes compatriotes dans les premières années, je suis redevenu curieux envers les nouveaux arrivants et ceux qui sont en processus de départ. J’aime lire les différents témoignages, et j’ai eu envie de raconter un peu comment je vivais l’ »aventure » après maintenant presque 10 ans (parce qu’après 10 ans, l’aventure s’est transformée en… la vie de tous les jours ;-)).

    Je n’expliquerai pas en détail mon parcours, j’ai plus envie de faire un bilan de « comment je feele » après toutes ces années…

    D’abord, et c’est important je crois, je ne suis pas parti de la France pour améliorer mon sort. J’avais une bonne vie là-bas. Mon travail en 2003 était instable (travailleur autonome), et même si je gagnais bien ma vie, je ne risquais pas grand-chose à partir. Je ne tournais pas le dos à un super emploi avec super avantages sociaux… Je ne tenais pas mordicus aux 5 semaines de vacances non plus.

    L’idée d’aller vivre à l’étranger me chicotait depuis un bout (simple curiosité, besoin de se dépasser, et aussi de ne pas regretter plus tard quelque chose que je n’aurais pas fait…).
    Je suis parti à Montréal parce qu’on y parlait français et que c’était une ville qui m’avait plu en voyage. Pas de coup de foudre sur le Canada, mais je me voyais bien vivre là. C’était dépaysant et familier en même temps.

    Honnêtement, je serais parti au Mexique ou en Islande, ça aurait été pareil. Ce que je veux dire par là, c’est que l’aventure personnelle, dans mon cas, a passé avant le lieu où elle se vivrait. Bien sûr, je ne serais pas allé en Afghanistan non plus ;-) Je voulais vivre pas trop mal ;-)

    Après 10 ans, je me suis fait des amis formidables, j’ai appris beeeeeaaaaaauuuucoup sur moi, j’ai rencontré l’amour et me suis marié (à un autre homme, avant que ça soit possible en France). J’ai une belle-famille québécoise et je vis à présent en région.

    Ce que je retiens de ce parcours : que j’aime la France plus que quand j’y vivais (on ne voit pas ce qu’on a quand c’est sous notre nez), que je vois le Québec comme un autre chez-moi aussi évident que le pays ou je suis né ; que je me sens plus que jamais proche de ma famille, pourtant si loin. Que la vie quotidienne a repris ses droits. Au début, on trouve tout merveilleux et si nouveau, mais ça devient normal et ordinaire. Je crois que cette grosse aventure fait réaliser que paradoxalement, au-delà de l’endroit où on vit, c’est en-dedans que ça se passe. Ouais, ça fait philosophie de comptoir, mais c’est pas mal ça !

    Aurais-je le même niveau de vie en France qu’ici aujourd’hui ? Honnêtement, probablement. Le Québec ne ma pas rendu plus riche. J’ai une excellente qualité de vie ici, mais j’aurais certainement cherché à trouver la même chose en France à mon âge, dans un petit village. Je ne comprends pas trop le « J’en ai marre de Paris, je me casse à Montréal ».

    On peut avoir une excellente vie en France et une vie de merde au Québec, et réciproquement. Je ne veux pas casser les rêves fous de ceux qui sont en cours d’immigration, bien au contraire. Il faut rêver, c’est ce qui fait bouger dans la vie !

    Alors, bougez si c’est ça que vous voulez ! Que ça marche ou pas, vous ne vous direz pas à 70 ans « Arf, j’aurais donc ben aimé ça aller vivre à l’étranger »… Juste garder à l’esprit que la découverte d’un autre pays, c’est beaucoup la découverte de… soi, finalement.

    Voilà, sur ces paroles qui font vieux prof de philo un peu saoul ;-), je vous souhaite à tous bon courage dans votre installation !
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    Bruno la loutre got a reaction from Automne in From La Rochelle to Matane/   
    Ta collègue avait raison ! Les crevettes sont pêchées au large de Sept-Îles, et "apprêtées" à Matane. Bref, une grosse pub mensongère ;-). Mais les gens de Matane doivent avoir une autre version, j'imagine ;-)))
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    Bruno la loutre got a reaction from apache in Rouyn noranda vs Québec vs Sherbrooke   
    Salut Gengis15,

    Pourquoi ne pas chercher une troisième voie quand même ? Il n'y a pas que Québec et Sherbrooke.

    Québec, c'est, quoi qu'on en dise, une grande ville, et tu y trouves foule, embouteillages, etc. Si vous êtes des campagnards, comme tu dis, c'est peut-être pas un si bon choix que ça. Québec et ses banlieues, c'est quand même 700 000 habitants. Bref, une grande ville, même si les gens en parlent souvent comme si c'était un village.

    Sherbrooke, je suis pas très objectif. J'ai déménagé ici (j'y habite présentement) contraint par la job, et je trippe vraiment pas sur cette ville. J'ai du mal à comprendre qu'elle ait si bonne réputation. C'est pas une si grande ville (quoique... c'est très très étendu), mais c'est pas la campagne tant que ça non plus. Oui, la région autour est belle, mais y'a plusieurs régions aussi belles ailleurs...

    Dans ton tout premier message, tu m'as donné l'impression de quelqu'un qui était attiré par les régions éloignées. J'ai vécu à Rimouski, et ça c'était la vraie région. Québec, c'est la ville, et Sherbrooke pour moi c'est pas vraiment la région. En tout cas, c'est pas Rouyn. Si t'avais pas autant de route à faire en hiver, je t'aurais encouragé à aller quand même voir Rouyn, car la région éloignée, c'est une AUTRE vie. Vivre en Gaspésie ou sur la Côte-Nord, ça ne se compare pas à vivre dans les Cantons-de-l'Est, clairement !

    Bref, je ne veux pas te rajouter des kilomètres pour ton voyage d'exploration... mais faudrait arrêter de penser qu'à part Montréal, Québec ou Sherbrooke, y'a aucun endroit viable au Québec ;-)
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    Bruno la loutre got a reaction from foufou83140 in Rouyn noranda vs Québec vs Sherbrooke   
    Salut Gengis15,

    Pourquoi ne pas chercher une troisième voie quand même ? Il n'y a pas que Québec et Sherbrooke.

    Québec, c'est, quoi qu'on en dise, une grande ville, et tu y trouves foule, embouteillages, etc. Si vous êtes des campagnards, comme tu dis, c'est peut-être pas un si bon choix que ça. Québec et ses banlieues, c'est quand même 700 000 habitants. Bref, une grande ville, même si les gens en parlent souvent comme si c'était un village.

    Sherbrooke, je suis pas très objectif. J'ai déménagé ici (j'y habite présentement) contraint par la job, et je trippe vraiment pas sur cette ville. J'ai du mal à comprendre qu'elle ait si bonne réputation. C'est pas une si grande ville (quoique... c'est très très étendu), mais c'est pas la campagne tant que ça non plus. Oui, la région autour est belle, mais y'a plusieurs régions aussi belles ailleurs...

    Dans ton tout premier message, tu m'as donné l'impression de quelqu'un qui était attiré par les régions éloignées. J'ai vécu à Rimouski, et ça c'était la vraie région. Québec, c'est la ville, et Sherbrooke pour moi c'est pas vraiment la région. En tout cas, c'est pas Rouyn. Si t'avais pas autant de route à faire en hiver, je t'aurais encouragé à aller quand même voir Rouyn, car la région éloignée, c'est une AUTRE vie. Vivre en Gaspésie ou sur la Côte-Nord, ça ne se compare pas à vivre dans les Cantons-de-l'Est, clairement !

    Bref, je ne veux pas te rajouter des kilomètres pour ton voyage d'exploration... mais faudrait arrêter de penser qu'à part Montréal, Québec ou Sherbrooke, y'a aucun endroit viable au Québec ;-)
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    Bruno la loutre got a reaction from gmontibelli in Petit bilan style philo de comptoir   
    Bonjour à tous,

    Je me suis inscrit récemment sur immigrer.com, même si ça va faire 10 ans que je suis au Québec (la semaine prochaine !).
    Pourquoi m’inscrire ? Je crois qu’après avoir cherché à « fuir » mes compatriotes dans les premières années, je suis redevenu curieux envers les nouveaux arrivants et ceux qui sont en processus de départ. J’aime lire les différents témoignages, et j’ai eu envie de raconter un peu comment je vivais l’ »aventure » après maintenant presque 10 ans (parce qu’après 10 ans, l’aventure s’est transformée en… la vie de tous les jours ;-)).

    Je n’expliquerai pas en détail mon parcours, j’ai plus envie de faire un bilan de « comment je feele » après toutes ces années…

    D’abord, et c’est important je crois, je ne suis pas parti de la France pour améliorer mon sort. J’avais une bonne vie là-bas. Mon travail en 2003 était instable (travailleur autonome), et même si je gagnais bien ma vie, je ne risquais pas grand-chose à partir. Je ne tournais pas le dos à un super emploi avec super avantages sociaux… Je ne tenais pas mordicus aux 5 semaines de vacances non plus.

    L’idée d’aller vivre à l’étranger me chicotait depuis un bout (simple curiosité, besoin de se dépasser, et aussi de ne pas regretter plus tard quelque chose que je n’aurais pas fait…).
    Je suis parti à Montréal parce qu’on y parlait français et que c’était une ville qui m’avait plu en voyage. Pas de coup de foudre sur le Canada, mais je me voyais bien vivre là. C’était dépaysant et familier en même temps.

    Honnêtement, je serais parti au Mexique ou en Islande, ça aurait été pareil. Ce que je veux dire par là, c’est que l’aventure personnelle, dans mon cas, a passé avant le lieu où elle se vivrait. Bien sûr, je ne serais pas allé en Afghanistan non plus ;-) Je voulais vivre pas trop mal ;-)

    Après 10 ans, je me suis fait des amis formidables, j’ai appris beeeeeaaaaaauuuucoup sur moi, j’ai rencontré l’amour et me suis marié (à un autre homme, avant que ça soit possible en France). J’ai une belle-famille québécoise et je vis à présent en région.

    Ce que je retiens de ce parcours : que j’aime la France plus que quand j’y vivais (on ne voit pas ce qu’on a quand c’est sous notre nez), que je vois le Québec comme un autre chez-moi aussi évident que le pays ou je suis né ; que je me sens plus que jamais proche de ma famille, pourtant si loin. Que la vie quotidienne a repris ses droits. Au début, on trouve tout merveilleux et si nouveau, mais ça devient normal et ordinaire. Je crois que cette grosse aventure fait réaliser que paradoxalement, au-delà de l’endroit où on vit, c’est en-dedans que ça se passe. Ouais, ça fait philosophie de comptoir, mais c’est pas mal ça !

    Aurais-je le même niveau de vie en France qu’ici aujourd’hui ? Honnêtement, probablement. Le Québec ne ma pas rendu plus riche. J’ai une excellente qualité de vie ici, mais j’aurais certainement cherché à trouver la même chose en France à mon âge, dans un petit village. Je ne comprends pas trop le « J’en ai marre de Paris, je me casse à Montréal ».

    On peut avoir une excellente vie en France et une vie de merde au Québec, et réciproquement. Je ne veux pas casser les rêves fous de ceux qui sont en cours d’immigration, bien au contraire. Il faut rêver, c’est ce qui fait bouger dans la vie !

    Alors, bougez si c’est ça que vous voulez ! Que ça marche ou pas, vous ne vous direz pas à 70 ans « Arf, j’aurais donc ben aimé ça aller vivre à l’étranger »… Juste garder à l’esprit que la découverte d’un autre pays, c’est beaucoup la découverte de… soi, finalement.

    Voilà, sur ces paroles qui font vieux prof de philo un peu saoul ;-), je vous souhaite à tous bon courage dans votre installation !
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    Bruno la loutre got a reaction from DidierVancouver in Petit bilan style philo de comptoir   
    Bonjour à tous,

    Je me suis inscrit récemment sur immigrer.com, même si ça va faire 10 ans que je suis au Québec (la semaine prochaine !).
    Pourquoi m’inscrire ? Je crois qu’après avoir cherché à « fuir » mes compatriotes dans les premières années, je suis redevenu curieux envers les nouveaux arrivants et ceux qui sont en processus de départ. J’aime lire les différents témoignages, et j’ai eu envie de raconter un peu comment je vivais l’ »aventure » après maintenant presque 10 ans (parce qu’après 10 ans, l’aventure s’est transformée en… la vie de tous les jours ;-)).

    Je n’expliquerai pas en détail mon parcours, j’ai plus envie de faire un bilan de « comment je feele » après toutes ces années…

    D’abord, et c’est important je crois, je ne suis pas parti de la France pour améliorer mon sort. J’avais une bonne vie là-bas. Mon travail en 2003 était instable (travailleur autonome), et même si je gagnais bien ma vie, je ne risquais pas grand-chose à partir. Je ne tournais pas le dos à un super emploi avec super avantages sociaux… Je ne tenais pas mordicus aux 5 semaines de vacances non plus.

    L’idée d’aller vivre à l’étranger me chicotait depuis un bout (simple curiosité, besoin de se dépasser, et aussi de ne pas regretter plus tard quelque chose que je n’aurais pas fait…).
    Je suis parti à Montréal parce qu’on y parlait français et que c’était une ville qui m’avait plu en voyage. Pas de coup de foudre sur le Canada, mais je me voyais bien vivre là. C’était dépaysant et familier en même temps.

    Honnêtement, je serais parti au Mexique ou en Islande, ça aurait été pareil. Ce que je veux dire par là, c’est que l’aventure personnelle, dans mon cas, a passé avant le lieu où elle se vivrait. Bien sûr, je ne serais pas allé en Afghanistan non plus ;-) Je voulais vivre pas trop mal ;-)

    Après 10 ans, je me suis fait des amis formidables, j’ai appris beeeeeaaaaaauuuucoup sur moi, j’ai rencontré l’amour et me suis marié (à un autre homme, avant que ça soit possible en France). J’ai une belle-famille québécoise et je vis à présent en région.

    Ce que je retiens de ce parcours : que j’aime la France plus que quand j’y vivais (on ne voit pas ce qu’on a quand c’est sous notre nez), que je vois le Québec comme un autre chez-moi aussi évident que le pays ou je suis né ; que je me sens plus que jamais proche de ma famille, pourtant si loin. Que la vie quotidienne a repris ses droits. Au début, on trouve tout merveilleux et si nouveau, mais ça devient normal et ordinaire. Je crois que cette grosse aventure fait réaliser que paradoxalement, au-delà de l’endroit où on vit, c’est en-dedans que ça se passe. Ouais, ça fait philosophie de comptoir, mais c’est pas mal ça !

    Aurais-je le même niveau de vie en France qu’ici aujourd’hui ? Honnêtement, probablement. Le Québec ne ma pas rendu plus riche. J’ai une excellente qualité de vie ici, mais j’aurais certainement cherché à trouver la même chose en France à mon âge, dans un petit village. Je ne comprends pas trop le « J’en ai marre de Paris, je me casse à Montréal ».

    On peut avoir une excellente vie en France et une vie de merde au Québec, et réciproquement. Je ne veux pas casser les rêves fous de ceux qui sont en cours d’immigration, bien au contraire. Il faut rêver, c’est ce qui fait bouger dans la vie !

    Alors, bougez si c’est ça que vous voulez ! Que ça marche ou pas, vous ne vous direz pas à 70 ans « Arf, j’aurais donc ben aimé ça aller vivre à l’étranger »… Juste garder à l’esprit que la découverte d’un autre pays, c’est beaucoup la découverte de… soi, finalement.

    Voilà, sur ces paroles qui font vieux prof de philo un peu saoul ;-), je vous souhaite à tous bon courage dans votre installation !
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    Bruno la loutre got a reaction from Stef01 in Petit bilan style philo de comptoir   
    Bonjour à tous,

    Je me suis inscrit récemment sur immigrer.com, même si ça va faire 10 ans que je suis au Québec (la semaine prochaine !).
    Pourquoi m’inscrire ? Je crois qu’après avoir cherché à « fuir » mes compatriotes dans les premières années, je suis redevenu curieux envers les nouveaux arrivants et ceux qui sont en processus de départ. J’aime lire les différents témoignages, et j’ai eu envie de raconter un peu comment je vivais l’ »aventure » après maintenant presque 10 ans (parce qu’après 10 ans, l’aventure s’est transformée en… la vie de tous les jours ;-)).

    Je n’expliquerai pas en détail mon parcours, j’ai plus envie de faire un bilan de « comment je feele » après toutes ces années…

    D’abord, et c’est important je crois, je ne suis pas parti de la France pour améliorer mon sort. J’avais une bonne vie là-bas. Mon travail en 2003 était instable (travailleur autonome), et même si je gagnais bien ma vie, je ne risquais pas grand-chose à partir. Je ne tournais pas le dos à un super emploi avec super avantages sociaux… Je ne tenais pas mordicus aux 5 semaines de vacances non plus.

    L’idée d’aller vivre à l’étranger me chicotait depuis un bout (simple curiosité, besoin de se dépasser, et aussi de ne pas regretter plus tard quelque chose que je n’aurais pas fait…).
    Je suis parti à Montréal parce qu’on y parlait français et que c’était une ville qui m’avait plu en voyage. Pas de coup de foudre sur le Canada, mais je me voyais bien vivre là. C’était dépaysant et familier en même temps.

    Honnêtement, je serais parti au Mexique ou en Islande, ça aurait été pareil. Ce que je veux dire par là, c’est que l’aventure personnelle, dans mon cas, a passé avant le lieu où elle se vivrait. Bien sûr, je ne serais pas allé en Afghanistan non plus ;-) Je voulais vivre pas trop mal ;-)

    Après 10 ans, je me suis fait des amis formidables, j’ai appris beeeeeaaaaaauuuucoup sur moi, j’ai rencontré l’amour et me suis marié (à un autre homme, avant que ça soit possible en France). J’ai une belle-famille québécoise et je vis à présent en région.

    Ce que je retiens de ce parcours : que j’aime la France plus que quand j’y vivais (on ne voit pas ce qu’on a quand c’est sous notre nez), que je vois le Québec comme un autre chez-moi aussi évident que le pays ou je suis né ; que je me sens plus que jamais proche de ma famille, pourtant si loin. Que la vie quotidienne a repris ses droits. Au début, on trouve tout merveilleux et si nouveau, mais ça devient normal et ordinaire. Je crois que cette grosse aventure fait réaliser que paradoxalement, au-delà de l’endroit où on vit, c’est en-dedans que ça se passe. Ouais, ça fait philosophie de comptoir, mais c’est pas mal ça !

    Aurais-je le même niveau de vie en France qu’ici aujourd’hui ? Honnêtement, probablement. Le Québec ne ma pas rendu plus riche. J’ai une excellente qualité de vie ici, mais j’aurais certainement cherché à trouver la même chose en France à mon âge, dans un petit village. Je ne comprends pas trop le « J’en ai marre de Paris, je me casse à Montréal ».

    On peut avoir une excellente vie en France et une vie de merde au Québec, et réciproquement. Je ne veux pas casser les rêves fous de ceux qui sont en cours d’immigration, bien au contraire. Il faut rêver, c’est ce qui fait bouger dans la vie !

    Alors, bougez si c’est ça que vous voulez ! Que ça marche ou pas, vous ne vous direz pas à 70 ans « Arf, j’aurais donc ben aimé ça aller vivre à l’étranger »… Juste garder à l’esprit que la découverte d’un autre pays, c’est beaucoup la découverte de… soi, finalement.

    Voilà, sur ces paroles qui font vieux prof de philo un peu saoul ;-), je vous souhaite à tous bon courage dans votre installation !
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    Bruno la loutre got a reaction from chachawa in Petit bilan style philo de comptoir   
    Bonjour à tous,

    Je me suis inscrit récemment sur immigrer.com, même si ça va faire 10 ans que je suis au Québec (la semaine prochaine !).
    Pourquoi m’inscrire ? Je crois qu’après avoir cherché à « fuir » mes compatriotes dans les premières années, je suis redevenu curieux envers les nouveaux arrivants et ceux qui sont en processus de départ. J’aime lire les différents témoignages, et j’ai eu envie de raconter un peu comment je vivais l’ »aventure » après maintenant presque 10 ans (parce qu’après 10 ans, l’aventure s’est transformée en… la vie de tous les jours ;-)).

    Je n’expliquerai pas en détail mon parcours, j’ai plus envie de faire un bilan de « comment je feele » après toutes ces années…

    D’abord, et c’est important je crois, je ne suis pas parti de la France pour améliorer mon sort. J’avais une bonne vie là-bas. Mon travail en 2003 était instable (travailleur autonome), et même si je gagnais bien ma vie, je ne risquais pas grand-chose à partir. Je ne tournais pas le dos à un super emploi avec super avantages sociaux… Je ne tenais pas mordicus aux 5 semaines de vacances non plus.

    L’idée d’aller vivre à l’étranger me chicotait depuis un bout (simple curiosité, besoin de se dépasser, et aussi de ne pas regretter plus tard quelque chose que je n’aurais pas fait…).
    Je suis parti à Montréal parce qu’on y parlait français et que c’était une ville qui m’avait plu en voyage. Pas de coup de foudre sur le Canada, mais je me voyais bien vivre là. C’était dépaysant et familier en même temps.

    Honnêtement, je serais parti au Mexique ou en Islande, ça aurait été pareil. Ce que je veux dire par là, c’est que l’aventure personnelle, dans mon cas, a passé avant le lieu où elle se vivrait. Bien sûr, je ne serais pas allé en Afghanistan non plus ;-) Je voulais vivre pas trop mal ;-)

    Après 10 ans, je me suis fait des amis formidables, j’ai appris beeeeeaaaaaauuuucoup sur moi, j’ai rencontré l’amour et me suis marié (à un autre homme, avant que ça soit possible en France). J’ai une belle-famille québécoise et je vis à présent en région.

    Ce que je retiens de ce parcours : que j’aime la France plus que quand j’y vivais (on ne voit pas ce qu’on a quand c’est sous notre nez), que je vois le Québec comme un autre chez-moi aussi évident que le pays ou je suis né ; que je me sens plus que jamais proche de ma famille, pourtant si loin. Que la vie quotidienne a repris ses droits. Au début, on trouve tout merveilleux et si nouveau, mais ça devient normal et ordinaire. Je crois que cette grosse aventure fait réaliser que paradoxalement, au-delà de l’endroit où on vit, c’est en-dedans que ça se passe. Ouais, ça fait philosophie de comptoir, mais c’est pas mal ça !

    Aurais-je le même niveau de vie en France qu’ici aujourd’hui ? Honnêtement, probablement. Le Québec ne ma pas rendu plus riche. J’ai une excellente qualité de vie ici, mais j’aurais certainement cherché à trouver la même chose en France à mon âge, dans un petit village. Je ne comprends pas trop le « J’en ai marre de Paris, je me casse à Montréal ».

    On peut avoir une excellente vie en France et une vie de merde au Québec, et réciproquement. Je ne veux pas casser les rêves fous de ceux qui sont en cours d’immigration, bien au contraire. Il faut rêver, c’est ce qui fait bouger dans la vie !

    Alors, bougez si c’est ça que vous voulez ! Que ça marche ou pas, vous ne vous direz pas à 70 ans « Arf, j’aurais donc ben aimé ça aller vivre à l’étranger »… Juste garder à l’esprit que la découverte d’un autre pays, c’est beaucoup la découverte de… soi, finalement.

    Voilà, sur ces paroles qui font vieux prof de philo un peu saoul ;-), je vous souhaite à tous bon courage dans votre installation !
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    Bruno la loutre reacted to immigrer.com in Petit bilan style philo de comptoir   
    Merci pour ce bilan! Il est en page d'accueil.

    Et bonne fête de 10 ans!
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    Bruno la loutre got a reaction from immigrer.com in Petit bilan style philo de comptoir   
    Bonjour à tous,

    Je me suis inscrit récemment sur immigrer.com, même si ça va faire 10 ans que je suis au Québec (la semaine prochaine !).
    Pourquoi m’inscrire ? Je crois qu’après avoir cherché à « fuir » mes compatriotes dans les premières années, je suis redevenu curieux envers les nouveaux arrivants et ceux qui sont en processus de départ. J’aime lire les différents témoignages, et j’ai eu envie de raconter un peu comment je vivais l’ »aventure » après maintenant presque 10 ans (parce qu’après 10 ans, l’aventure s’est transformée en… la vie de tous les jours ;-)).

    Je n’expliquerai pas en détail mon parcours, j’ai plus envie de faire un bilan de « comment je feele » après toutes ces années…

    D’abord, et c’est important je crois, je ne suis pas parti de la France pour améliorer mon sort. J’avais une bonne vie là-bas. Mon travail en 2003 était instable (travailleur autonome), et même si je gagnais bien ma vie, je ne risquais pas grand-chose à partir. Je ne tournais pas le dos à un super emploi avec super avantages sociaux… Je ne tenais pas mordicus aux 5 semaines de vacances non plus.

    L’idée d’aller vivre à l’étranger me chicotait depuis un bout (simple curiosité, besoin de se dépasser, et aussi de ne pas regretter plus tard quelque chose que je n’aurais pas fait…).
    Je suis parti à Montréal parce qu’on y parlait français et que c’était une ville qui m’avait plu en voyage. Pas de coup de foudre sur le Canada, mais je me voyais bien vivre là. C’était dépaysant et familier en même temps.

    Honnêtement, je serais parti au Mexique ou en Islande, ça aurait été pareil. Ce que je veux dire par là, c’est que l’aventure personnelle, dans mon cas, a passé avant le lieu où elle se vivrait. Bien sûr, je ne serais pas allé en Afghanistan non plus ;-) Je voulais vivre pas trop mal ;-)

    Après 10 ans, je me suis fait des amis formidables, j’ai appris beeeeeaaaaaauuuucoup sur moi, j’ai rencontré l’amour et me suis marié (à un autre homme, avant que ça soit possible en France). J’ai une belle-famille québécoise et je vis à présent en région.

    Ce que je retiens de ce parcours : que j’aime la France plus que quand j’y vivais (on ne voit pas ce qu’on a quand c’est sous notre nez), que je vois le Québec comme un autre chez-moi aussi évident que le pays ou je suis né ; que je me sens plus que jamais proche de ma famille, pourtant si loin. Que la vie quotidienne a repris ses droits. Au début, on trouve tout merveilleux et si nouveau, mais ça devient normal et ordinaire. Je crois que cette grosse aventure fait réaliser que paradoxalement, au-delà de l’endroit où on vit, c’est en-dedans que ça se passe. Ouais, ça fait philosophie de comptoir, mais c’est pas mal ça !

    Aurais-je le même niveau de vie en France qu’ici aujourd’hui ? Honnêtement, probablement. Le Québec ne ma pas rendu plus riche. J’ai une excellente qualité de vie ici, mais j’aurais certainement cherché à trouver la même chose en France à mon âge, dans un petit village. Je ne comprends pas trop le « J’en ai marre de Paris, je me casse à Montréal ».

    On peut avoir une excellente vie en France et une vie de merde au Québec, et réciproquement. Je ne veux pas casser les rêves fous de ceux qui sont en cours d’immigration, bien au contraire. Il faut rêver, c’est ce qui fait bouger dans la vie !

    Alors, bougez si c’est ça que vous voulez ! Que ça marche ou pas, vous ne vous direz pas à 70 ans « Arf, j’aurais donc ben aimé ça aller vivre à l’étranger »… Juste garder à l’esprit que la découverte d’un autre pays, c’est beaucoup la découverte de… soi, finalement.

    Voilà, sur ces paroles qui font vieux prof de philo un peu saoul ;-), je vous souhaite à tous bon courage dans votre installation !
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    Bruno la loutre got a reaction from Lolitia in Petit bilan style philo de comptoir   
    Bonjour à tous,

    Je me suis inscrit récemment sur immigrer.com, même si ça va faire 10 ans que je suis au Québec (la semaine prochaine !).
    Pourquoi m’inscrire ? Je crois qu’après avoir cherché à « fuir » mes compatriotes dans les premières années, je suis redevenu curieux envers les nouveaux arrivants et ceux qui sont en processus de départ. J’aime lire les différents témoignages, et j’ai eu envie de raconter un peu comment je vivais l’ »aventure » après maintenant presque 10 ans (parce qu’après 10 ans, l’aventure s’est transformée en… la vie de tous les jours ;-)).

    Je n’expliquerai pas en détail mon parcours, j’ai plus envie de faire un bilan de « comment je feele » après toutes ces années…

    D’abord, et c’est important je crois, je ne suis pas parti de la France pour améliorer mon sort. J’avais une bonne vie là-bas. Mon travail en 2003 était instable (travailleur autonome), et même si je gagnais bien ma vie, je ne risquais pas grand-chose à partir. Je ne tournais pas le dos à un super emploi avec super avantages sociaux… Je ne tenais pas mordicus aux 5 semaines de vacances non plus.

    L’idée d’aller vivre à l’étranger me chicotait depuis un bout (simple curiosité, besoin de se dépasser, et aussi de ne pas regretter plus tard quelque chose que je n’aurais pas fait…).
    Je suis parti à Montréal parce qu’on y parlait français et que c’était une ville qui m’avait plu en voyage. Pas de coup de foudre sur le Canada, mais je me voyais bien vivre là. C’était dépaysant et familier en même temps.

    Honnêtement, je serais parti au Mexique ou en Islande, ça aurait été pareil. Ce que je veux dire par là, c’est que l’aventure personnelle, dans mon cas, a passé avant le lieu où elle se vivrait. Bien sûr, je ne serais pas allé en Afghanistan non plus ;-) Je voulais vivre pas trop mal ;-)

    Après 10 ans, je me suis fait des amis formidables, j’ai appris beeeeeaaaaaauuuucoup sur moi, j’ai rencontré l’amour et me suis marié (à un autre homme, avant que ça soit possible en France). J’ai une belle-famille québécoise et je vis à présent en région.

    Ce que je retiens de ce parcours : que j’aime la France plus que quand j’y vivais (on ne voit pas ce qu’on a quand c’est sous notre nez), que je vois le Québec comme un autre chez-moi aussi évident que le pays ou je suis né ; que je me sens plus que jamais proche de ma famille, pourtant si loin. Que la vie quotidienne a repris ses droits. Au début, on trouve tout merveilleux et si nouveau, mais ça devient normal et ordinaire. Je crois que cette grosse aventure fait réaliser que paradoxalement, au-delà de l’endroit où on vit, c’est en-dedans que ça se passe. Ouais, ça fait philosophie de comptoir, mais c’est pas mal ça !

    Aurais-je le même niveau de vie en France qu’ici aujourd’hui ? Honnêtement, probablement. Le Québec ne ma pas rendu plus riche. J’ai une excellente qualité de vie ici, mais j’aurais certainement cherché à trouver la même chose en France à mon âge, dans un petit village. Je ne comprends pas trop le « J’en ai marre de Paris, je me casse à Montréal ».

    On peut avoir une excellente vie en France et une vie de merde au Québec, et réciproquement. Je ne veux pas casser les rêves fous de ceux qui sont en cours d’immigration, bien au contraire. Il faut rêver, c’est ce qui fait bouger dans la vie !

    Alors, bougez si c’est ça que vous voulez ! Que ça marche ou pas, vous ne vous direz pas à 70 ans « Arf, j’aurais donc ben aimé ça aller vivre à l’étranger »… Juste garder à l’esprit que la découverte d’un autre pays, c’est beaucoup la découverte de… soi, finalement.

    Voilà, sur ces paroles qui font vieux prof de philo un peu saoul ;-), je vous souhaite à tous bon courage dans votre installation !
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    Bruno la loutre got a reaction from mial79 in Petit bilan style philo de comptoir   
    Bonjour à tous,

    Je me suis inscrit récemment sur immigrer.com, même si ça va faire 10 ans que je suis au Québec (la semaine prochaine !).
    Pourquoi m’inscrire ? Je crois qu’après avoir cherché à « fuir » mes compatriotes dans les premières années, je suis redevenu curieux envers les nouveaux arrivants et ceux qui sont en processus de départ. J’aime lire les différents témoignages, et j’ai eu envie de raconter un peu comment je vivais l’ »aventure » après maintenant presque 10 ans (parce qu’après 10 ans, l’aventure s’est transformée en… la vie de tous les jours ;-)).

    Je n’expliquerai pas en détail mon parcours, j’ai plus envie de faire un bilan de « comment je feele » après toutes ces années…

    D’abord, et c’est important je crois, je ne suis pas parti de la France pour améliorer mon sort. J’avais une bonne vie là-bas. Mon travail en 2003 était instable (travailleur autonome), et même si je gagnais bien ma vie, je ne risquais pas grand-chose à partir. Je ne tournais pas le dos à un super emploi avec super avantages sociaux… Je ne tenais pas mordicus aux 5 semaines de vacances non plus.

    L’idée d’aller vivre à l’étranger me chicotait depuis un bout (simple curiosité, besoin de se dépasser, et aussi de ne pas regretter plus tard quelque chose que je n’aurais pas fait…).
    Je suis parti à Montréal parce qu’on y parlait français et que c’était une ville qui m’avait plu en voyage. Pas de coup de foudre sur le Canada, mais je me voyais bien vivre là. C’était dépaysant et familier en même temps.

    Honnêtement, je serais parti au Mexique ou en Islande, ça aurait été pareil. Ce que je veux dire par là, c’est que l’aventure personnelle, dans mon cas, a passé avant le lieu où elle se vivrait. Bien sûr, je ne serais pas allé en Afghanistan non plus ;-) Je voulais vivre pas trop mal ;-)

    Après 10 ans, je me suis fait des amis formidables, j’ai appris beeeeeaaaaaauuuucoup sur moi, j’ai rencontré l’amour et me suis marié (à un autre homme, avant que ça soit possible en France). J’ai une belle-famille québécoise et je vis à présent en région.

    Ce que je retiens de ce parcours : que j’aime la France plus que quand j’y vivais (on ne voit pas ce qu’on a quand c’est sous notre nez), que je vois le Québec comme un autre chez-moi aussi évident que le pays ou je suis né ; que je me sens plus que jamais proche de ma famille, pourtant si loin. Que la vie quotidienne a repris ses droits. Au début, on trouve tout merveilleux et si nouveau, mais ça devient normal et ordinaire. Je crois que cette grosse aventure fait réaliser que paradoxalement, au-delà de l’endroit où on vit, c’est en-dedans que ça se passe. Ouais, ça fait philosophie de comptoir, mais c’est pas mal ça !

    Aurais-je le même niveau de vie en France qu’ici aujourd’hui ? Honnêtement, probablement. Le Québec ne ma pas rendu plus riche. J’ai une excellente qualité de vie ici, mais j’aurais certainement cherché à trouver la même chose en France à mon âge, dans un petit village. Je ne comprends pas trop le « J’en ai marre de Paris, je me casse à Montréal ».

    On peut avoir une excellente vie en France et une vie de merde au Québec, et réciproquement. Je ne veux pas casser les rêves fous de ceux qui sont en cours d’immigration, bien au contraire. Il faut rêver, c’est ce qui fait bouger dans la vie !

    Alors, bougez si c’est ça que vous voulez ! Que ça marche ou pas, vous ne vous direz pas à 70 ans « Arf, j’aurais donc ben aimé ça aller vivre à l’étranger »… Juste garder à l’esprit que la découverte d’un autre pays, c’est beaucoup la découverte de… soi, finalement.

    Voilà, sur ces paroles qui font vieux prof de philo un peu saoul ;-), je vous souhaite à tous bon courage dans votre installation !
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    Bruno la loutre got a reaction from bencoudonc in Petit bilan style philo de comptoir   
    Bonjour à tous,

    Je me suis inscrit récemment sur immigrer.com, même si ça va faire 10 ans que je suis au Québec (la semaine prochaine !).
    Pourquoi m’inscrire ? Je crois qu’après avoir cherché à « fuir » mes compatriotes dans les premières années, je suis redevenu curieux envers les nouveaux arrivants et ceux qui sont en processus de départ. J’aime lire les différents témoignages, et j’ai eu envie de raconter un peu comment je vivais l’ »aventure » après maintenant presque 10 ans (parce qu’après 10 ans, l’aventure s’est transformée en… la vie de tous les jours ;-)).

    Je n’expliquerai pas en détail mon parcours, j’ai plus envie de faire un bilan de « comment je feele » après toutes ces années…

    D’abord, et c’est important je crois, je ne suis pas parti de la France pour améliorer mon sort. J’avais une bonne vie là-bas. Mon travail en 2003 était instable (travailleur autonome), et même si je gagnais bien ma vie, je ne risquais pas grand-chose à partir. Je ne tournais pas le dos à un super emploi avec super avantages sociaux… Je ne tenais pas mordicus aux 5 semaines de vacances non plus.

    L’idée d’aller vivre à l’étranger me chicotait depuis un bout (simple curiosité, besoin de se dépasser, et aussi de ne pas regretter plus tard quelque chose que je n’aurais pas fait…).
    Je suis parti à Montréal parce qu’on y parlait français et que c’était une ville qui m’avait plu en voyage. Pas de coup de foudre sur le Canada, mais je me voyais bien vivre là. C’était dépaysant et familier en même temps.

    Honnêtement, je serais parti au Mexique ou en Islande, ça aurait été pareil. Ce que je veux dire par là, c’est que l’aventure personnelle, dans mon cas, a passé avant le lieu où elle se vivrait. Bien sûr, je ne serais pas allé en Afghanistan non plus ;-) Je voulais vivre pas trop mal ;-)

    Après 10 ans, je me suis fait des amis formidables, j’ai appris beeeeeaaaaaauuuucoup sur moi, j’ai rencontré l’amour et me suis marié (à un autre homme, avant que ça soit possible en France). J’ai une belle-famille québécoise et je vis à présent en région.

    Ce que je retiens de ce parcours : que j’aime la France plus que quand j’y vivais (on ne voit pas ce qu’on a quand c’est sous notre nez), que je vois le Québec comme un autre chez-moi aussi évident que le pays ou je suis né ; que je me sens plus que jamais proche de ma famille, pourtant si loin. Que la vie quotidienne a repris ses droits. Au début, on trouve tout merveilleux et si nouveau, mais ça devient normal et ordinaire. Je crois que cette grosse aventure fait réaliser que paradoxalement, au-delà de l’endroit où on vit, c’est en-dedans que ça se passe. Ouais, ça fait philosophie de comptoir, mais c’est pas mal ça !

    Aurais-je le même niveau de vie en France qu’ici aujourd’hui ? Honnêtement, probablement. Le Québec ne ma pas rendu plus riche. J’ai une excellente qualité de vie ici, mais j’aurais certainement cherché à trouver la même chose en France à mon âge, dans un petit village. Je ne comprends pas trop le « J’en ai marre de Paris, je me casse à Montréal ».

    On peut avoir une excellente vie en France et une vie de merde au Québec, et réciproquement. Je ne veux pas casser les rêves fous de ceux qui sont en cours d’immigration, bien au contraire. Il faut rêver, c’est ce qui fait bouger dans la vie !

    Alors, bougez si c’est ça que vous voulez ! Que ça marche ou pas, vous ne vous direz pas à 70 ans « Arf, j’aurais donc ben aimé ça aller vivre à l’étranger »… Juste garder à l’esprit que la découverte d’un autre pays, c’est beaucoup la découverte de… soi, finalement.

    Voilà, sur ces paroles qui font vieux prof de philo un peu saoul ;-), je vous souhaite à tous bon courage dans votre installation !
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    Bruno la loutre got a reaction from romain et celine in Petit bilan style philo de comptoir   
    Bonjour à tous,

    Je me suis inscrit récemment sur immigrer.com, même si ça va faire 10 ans que je suis au Québec (la semaine prochaine !).
    Pourquoi m’inscrire ? Je crois qu’après avoir cherché à « fuir » mes compatriotes dans les premières années, je suis redevenu curieux envers les nouveaux arrivants et ceux qui sont en processus de départ. J’aime lire les différents témoignages, et j’ai eu envie de raconter un peu comment je vivais l’ »aventure » après maintenant presque 10 ans (parce qu’après 10 ans, l’aventure s’est transformée en… la vie de tous les jours ;-)).

    Je n’expliquerai pas en détail mon parcours, j’ai plus envie de faire un bilan de « comment je feele » après toutes ces années…

    D’abord, et c’est important je crois, je ne suis pas parti de la France pour améliorer mon sort. J’avais une bonne vie là-bas. Mon travail en 2003 était instable (travailleur autonome), et même si je gagnais bien ma vie, je ne risquais pas grand-chose à partir. Je ne tournais pas le dos à un super emploi avec super avantages sociaux… Je ne tenais pas mordicus aux 5 semaines de vacances non plus.

    L’idée d’aller vivre à l’étranger me chicotait depuis un bout (simple curiosité, besoin de se dépasser, et aussi de ne pas regretter plus tard quelque chose que je n’aurais pas fait…).
    Je suis parti à Montréal parce qu’on y parlait français et que c’était une ville qui m’avait plu en voyage. Pas de coup de foudre sur le Canada, mais je me voyais bien vivre là. C’était dépaysant et familier en même temps.

    Honnêtement, je serais parti au Mexique ou en Islande, ça aurait été pareil. Ce que je veux dire par là, c’est que l’aventure personnelle, dans mon cas, a passé avant le lieu où elle se vivrait. Bien sûr, je ne serais pas allé en Afghanistan non plus ;-) Je voulais vivre pas trop mal ;-)

    Après 10 ans, je me suis fait des amis formidables, j’ai appris beeeeeaaaaaauuuucoup sur moi, j’ai rencontré l’amour et me suis marié (à un autre homme, avant que ça soit possible en France). J’ai une belle-famille québécoise et je vis à présent en région.

    Ce que je retiens de ce parcours : que j’aime la France plus que quand j’y vivais (on ne voit pas ce qu’on a quand c’est sous notre nez), que je vois le Québec comme un autre chez-moi aussi évident que le pays ou je suis né ; que je me sens plus que jamais proche de ma famille, pourtant si loin. Que la vie quotidienne a repris ses droits. Au début, on trouve tout merveilleux et si nouveau, mais ça devient normal et ordinaire. Je crois que cette grosse aventure fait réaliser que paradoxalement, au-delà de l’endroit où on vit, c’est en-dedans que ça se passe. Ouais, ça fait philosophie de comptoir, mais c’est pas mal ça !

    Aurais-je le même niveau de vie en France qu’ici aujourd’hui ? Honnêtement, probablement. Le Québec ne ma pas rendu plus riche. J’ai une excellente qualité de vie ici, mais j’aurais certainement cherché à trouver la même chose en France à mon âge, dans un petit village. Je ne comprends pas trop le « J’en ai marre de Paris, je me casse à Montréal ».

    On peut avoir une excellente vie en France et une vie de merde au Québec, et réciproquement. Je ne veux pas casser les rêves fous de ceux qui sont en cours d’immigration, bien au contraire. Il faut rêver, c’est ce qui fait bouger dans la vie !

    Alors, bougez si c’est ça que vous voulez ! Que ça marche ou pas, vous ne vous direz pas à 70 ans « Arf, j’aurais donc ben aimé ça aller vivre à l’étranger »… Juste garder à l’esprit que la découverte d’un autre pays, c’est beaucoup la découverte de… soi, finalement.

    Voilà, sur ces paroles qui font vieux prof de philo un peu saoul ;-), je vous souhaite à tous bon courage dans votre installation !
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    Bruno la loutre got a reaction from nanoupatou in Petit bilan style philo de comptoir   
    Bonjour à tous,

    Je me suis inscrit récemment sur immigrer.com, même si ça va faire 10 ans que je suis au Québec (la semaine prochaine !).
    Pourquoi m’inscrire ? Je crois qu’après avoir cherché à « fuir » mes compatriotes dans les premières années, je suis redevenu curieux envers les nouveaux arrivants et ceux qui sont en processus de départ. J’aime lire les différents témoignages, et j’ai eu envie de raconter un peu comment je vivais l’ »aventure » après maintenant presque 10 ans (parce qu’après 10 ans, l’aventure s’est transformée en… la vie de tous les jours ;-)).

    Je n’expliquerai pas en détail mon parcours, j’ai plus envie de faire un bilan de « comment je feele » après toutes ces années…

    D’abord, et c’est important je crois, je ne suis pas parti de la France pour améliorer mon sort. J’avais une bonne vie là-bas. Mon travail en 2003 était instable (travailleur autonome), et même si je gagnais bien ma vie, je ne risquais pas grand-chose à partir. Je ne tournais pas le dos à un super emploi avec super avantages sociaux… Je ne tenais pas mordicus aux 5 semaines de vacances non plus.

    L’idée d’aller vivre à l’étranger me chicotait depuis un bout (simple curiosité, besoin de se dépasser, et aussi de ne pas regretter plus tard quelque chose que je n’aurais pas fait…).
    Je suis parti à Montréal parce qu’on y parlait français et que c’était une ville qui m’avait plu en voyage. Pas de coup de foudre sur le Canada, mais je me voyais bien vivre là. C’était dépaysant et familier en même temps.

    Honnêtement, je serais parti au Mexique ou en Islande, ça aurait été pareil. Ce que je veux dire par là, c’est que l’aventure personnelle, dans mon cas, a passé avant le lieu où elle se vivrait. Bien sûr, je ne serais pas allé en Afghanistan non plus ;-) Je voulais vivre pas trop mal ;-)

    Après 10 ans, je me suis fait des amis formidables, j’ai appris beeeeeaaaaaauuuucoup sur moi, j’ai rencontré l’amour et me suis marié (à un autre homme, avant que ça soit possible en France). J’ai une belle-famille québécoise et je vis à présent en région.

    Ce que je retiens de ce parcours : que j’aime la France plus que quand j’y vivais (on ne voit pas ce qu’on a quand c’est sous notre nez), que je vois le Québec comme un autre chez-moi aussi évident que le pays ou je suis né ; que je me sens plus que jamais proche de ma famille, pourtant si loin. Que la vie quotidienne a repris ses droits. Au début, on trouve tout merveilleux et si nouveau, mais ça devient normal et ordinaire. Je crois que cette grosse aventure fait réaliser que paradoxalement, au-delà de l’endroit où on vit, c’est en-dedans que ça se passe. Ouais, ça fait philosophie de comptoir, mais c’est pas mal ça !

    Aurais-je le même niveau de vie en France qu’ici aujourd’hui ? Honnêtement, probablement. Le Québec ne ma pas rendu plus riche. J’ai une excellente qualité de vie ici, mais j’aurais certainement cherché à trouver la même chose en France à mon âge, dans un petit village. Je ne comprends pas trop le « J’en ai marre de Paris, je me casse à Montréal ».

    On peut avoir une excellente vie en France et une vie de merde au Québec, et réciproquement. Je ne veux pas casser les rêves fous de ceux qui sont en cours d’immigration, bien au contraire. Il faut rêver, c’est ce qui fait bouger dans la vie !

    Alors, bougez si c’est ça que vous voulez ! Que ça marche ou pas, vous ne vous direz pas à 70 ans « Arf, j’aurais donc ben aimé ça aller vivre à l’étranger »… Juste garder à l’esprit que la découverte d’un autre pays, c’est beaucoup la découverte de… soi, finalement.

    Voilà, sur ces paroles qui font vieux prof de philo un peu saoul ;-), je vous souhaite à tous bon courage dans votre installation !
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    Bruno la loutre got a reaction from Emm in Petit bilan style philo de comptoir   
    Bonjour à tous,

    Je me suis inscrit récemment sur immigrer.com, même si ça va faire 10 ans que je suis au Québec (la semaine prochaine !).
    Pourquoi m’inscrire ? Je crois qu’après avoir cherché à « fuir » mes compatriotes dans les premières années, je suis redevenu curieux envers les nouveaux arrivants et ceux qui sont en processus de départ. J’aime lire les différents témoignages, et j’ai eu envie de raconter un peu comment je vivais l’ »aventure » après maintenant presque 10 ans (parce qu’après 10 ans, l’aventure s’est transformée en… la vie de tous les jours ;-)).

    Je n’expliquerai pas en détail mon parcours, j’ai plus envie de faire un bilan de « comment je feele » après toutes ces années…

    D’abord, et c’est important je crois, je ne suis pas parti de la France pour améliorer mon sort. J’avais une bonne vie là-bas. Mon travail en 2003 était instable (travailleur autonome), et même si je gagnais bien ma vie, je ne risquais pas grand-chose à partir. Je ne tournais pas le dos à un super emploi avec super avantages sociaux… Je ne tenais pas mordicus aux 5 semaines de vacances non plus.

    L’idée d’aller vivre à l’étranger me chicotait depuis un bout (simple curiosité, besoin de se dépasser, et aussi de ne pas regretter plus tard quelque chose que je n’aurais pas fait…).
    Je suis parti à Montréal parce qu’on y parlait français et que c’était une ville qui m’avait plu en voyage. Pas de coup de foudre sur le Canada, mais je me voyais bien vivre là. C’était dépaysant et familier en même temps.

    Honnêtement, je serais parti au Mexique ou en Islande, ça aurait été pareil. Ce que je veux dire par là, c’est que l’aventure personnelle, dans mon cas, a passé avant le lieu où elle se vivrait. Bien sûr, je ne serais pas allé en Afghanistan non plus ;-) Je voulais vivre pas trop mal ;-)

    Après 10 ans, je me suis fait des amis formidables, j’ai appris beeeeeaaaaaauuuucoup sur moi, j’ai rencontré l’amour et me suis marié (à un autre homme, avant que ça soit possible en France). J’ai une belle-famille québécoise et je vis à présent en région.

    Ce que je retiens de ce parcours : que j’aime la France plus que quand j’y vivais (on ne voit pas ce qu’on a quand c’est sous notre nez), que je vois le Québec comme un autre chez-moi aussi évident que le pays ou je suis né ; que je me sens plus que jamais proche de ma famille, pourtant si loin. Que la vie quotidienne a repris ses droits. Au début, on trouve tout merveilleux et si nouveau, mais ça devient normal et ordinaire. Je crois que cette grosse aventure fait réaliser que paradoxalement, au-delà de l’endroit où on vit, c’est en-dedans que ça se passe. Ouais, ça fait philosophie de comptoir, mais c’est pas mal ça !

    Aurais-je le même niveau de vie en France qu’ici aujourd’hui ? Honnêtement, probablement. Le Québec ne ma pas rendu plus riche. J’ai une excellente qualité de vie ici, mais j’aurais certainement cherché à trouver la même chose en France à mon âge, dans un petit village. Je ne comprends pas trop le « J’en ai marre de Paris, je me casse à Montréal ».

    On peut avoir une excellente vie en France et une vie de merde au Québec, et réciproquement. Je ne veux pas casser les rêves fous de ceux qui sont en cours d’immigration, bien au contraire. Il faut rêver, c’est ce qui fait bouger dans la vie !

    Alors, bougez si c’est ça que vous voulez ! Que ça marche ou pas, vous ne vous direz pas à 70 ans « Arf, j’aurais donc ben aimé ça aller vivre à l’étranger »… Juste garder à l’esprit que la découverte d’un autre pays, c’est beaucoup la découverte de… soi, finalement.

    Voilà, sur ces paroles qui font vieux prof de philo un peu saoul ;-), je vous souhaite à tous bon courage dans votre installation !
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    Bruno la loutre got a reaction from lorelai in Petit bilan style philo de comptoir   
    Bonjour à tous,

    Je me suis inscrit récemment sur immigrer.com, même si ça va faire 10 ans que je suis au Québec (la semaine prochaine !).
    Pourquoi m’inscrire ? Je crois qu’après avoir cherché à « fuir » mes compatriotes dans les premières années, je suis redevenu curieux envers les nouveaux arrivants et ceux qui sont en processus de départ. J’aime lire les différents témoignages, et j’ai eu envie de raconter un peu comment je vivais l’ »aventure » après maintenant presque 10 ans (parce qu’après 10 ans, l’aventure s’est transformée en… la vie de tous les jours ;-)).

    Je n’expliquerai pas en détail mon parcours, j’ai plus envie de faire un bilan de « comment je feele » après toutes ces années…

    D’abord, et c’est important je crois, je ne suis pas parti de la France pour améliorer mon sort. J’avais une bonne vie là-bas. Mon travail en 2003 était instable (travailleur autonome), et même si je gagnais bien ma vie, je ne risquais pas grand-chose à partir. Je ne tournais pas le dos à un super emploi avec super avantages sociaux… Je ne tenais pas mordicus aux 5 semaines de vacances non plus.

    L’idée d’aller vivre à l’étranger me chicotait depuis un bout (simple curiosité, besoin de se dépasser, et aussi de ne pas regretter plus tard quelque chose que je n’aurais pas fait…).
    Je suis parti à Montréal parce qu’on y parlait français et que c’était une ville qui m’avait plu en voyage. Pas de coup de foudre sur le Canada, mais je me voyais bien vivre là. C’était dépaysant et familier en même temps.

    Honnêtement, je serais parti au Mexique ou en Islande, ça aurait été pareil. Ce que je veux dire par là, c’est que l’aventure personnelle, dans mon cas, a passé avant le lieu où elle se vivrait. Bien sûr, je ne serais pas allé en Afghanistan non plus ;-) Je voulais vivre pas trop mal ;-)

    Après 10 ans, je me suis fait des amis formidables, j’ai appris beeeeeaaaaaauuuucoup sur moi, j’ai rencontré l’amour et me suis marié (à un autre homme, avant que ça soit possible en France). J’ai une belle-famille québécoise et je vis à présent en région.

    Ce que je retiens de ce parcours : que j’aime la France plus que quand j’y vivais (on ne voit pas ce qu’on a quand c’est sous notre nez), que je vois le Québec comme un autre chez-moi aussi évident que le pays ou je suis né ; que je me sens plus que jamais proche de ma famille, pourtant si loin. Que la vie quotidienne a repris ses droits. Au début, on trouve tout merveilleux et si nouveau, mais ça devient normal et ordinaire. Je crois que cette grosse aventure fait réaliser que paradoxalement, au-delà de l’endroit où on vit, c’est en-dedans que ça se passe. Ouais, ça fait philosophie de comptoir, mais c’est pas mal ça !

    Aurais-je le même niveau de vie en France qu’ici aujourd’hui ? Honnêtement, probablement. Le Québec ne ma pas rendu plus riche. J’ai une excellente qualité de vie ici, mais j’aurais certainement cherché à trouver la même chose en France à mon âge, dans un petit village. Je ne comprends pas trop le « J’en ai marre de Paris, je me casse à Montréal ».

    On peut avoir une excellente vie en France et une vie de merde au Québec, et réciproquement. Je ne veux pas casser les rêves fous de ceux qui sont en cours d’immigration, bien au contraire. Il faut rêver, c’est ce qui fait bouger dans la vie !

    Alors, bougez si c’est ça que vous voulez ! Que ça marche ou pas, vous ne vous direz pas à 70 ans « Arf, j’aurais donc ben aimé ça aller vivre à l’étranger »… Juste garder à l’esprit que la découverte d’un autre pays, c’est beaucoup la découverte de… soi, finalement.

    Voilà, sur ces paroles qui font vieux prof de philo un peu saoul ;-), je vous souhaite à tous bon courage dans votre installation !
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    Bruno la loutre got a reaction from tomtomMars in Petit bilan style philo de comptoir   
    Bonjour à tous,

    Je me suis inscrit récemment sur immigrer.com, même si ça va faire 10 ans que je suis au Québec (la semaine prochaine !).
    Pourquoi m’inscrire ? Je crois qu’après avoir cherché à « fuir » mes compatriotes dans les premières années, je suis redevenu curieux envers les nouveaux arrivants et ceux qui sont en processus de départ. J’aime lire les différents témoignages, et j’ai eu envie de raconter un peu comment je vivais l’ »aventure » après maintenant presque 10 ans (parce qu’après 10 ans, l’aventure s’est transformée en… la vie de tous les jours ;-)).

    Je n’expliquerai pas en détail mon parcours, j’ai plus envie de faire un bilan de « comment je feele » après toutes ces années…

    D’abord, et c’est important je crois, je ne suis pas parti de la France pour améliorer mon sort. J’avais une bonne vie là-bas. Mon travail en 2003 était instable (travailleur autonome), et même si je gagnais bien ma vie, je ne risquais pas grand-chose à partir. Je ne tournais pas le dos à un super emploi avec super avantages sociaux… Je ne tenais pas mordicus aux 5 semaines de vacances non plus.

    L’idée d’aller vivre à l’étranger me chicotait depuis un bout (simple curiosité, besoin de se dépasser, et aussi de ne pas regretter plus tard quelque chose que je n’aurais pas fait…).
    Je suis parti à Montréal parce qu’on y parlait français et que c’était une ville qui m’avait plu en voyage. Pas de coup de foudre sur le Canada, mais je me voyais bien vivre là. C’était dépaysant et familier en même temps.

    Honnêtement, je serais parti au Mexique ou en Islande, ça aurait été pareil. Ce que je veux dire par là, c’est que l’aventure personnelle, dans mon cas, a passé avant le lieu où elle se vivrait. Bien sûr, je ne serais pas allé en Afghanistan non plus ;-) Je voulais vivre pas trop mal ;-)

    Après 10 ans, je me suis fait des amis formidables, j’ai appris beeeeeaaaaaauuuucoup sur moi, j’ai rencontré l’amour et me suis marié (à un autre homme, avant que ça soit possible en France). J’ai une belle-famille québécoise et je vis à présent en région.

    Ce que je retiens de ce parcours : que j’aime la France plus que quand j’y vivais (on ne voit pas ce qu’on a quand c’est sous notre nez), que je vois le Québec comme un autre chez-moi aussi évident que le pays ou je suis né ; que je me sens plus que jamais proche de ma famille, pourtant si loin. Que la vie quotidienne a repris ses droits. Au début, on trouve tout merveilleux et si nouveau, mais ça devient normal et ordinaire. Je crois que cette grosse aventure fait réaliser que paradoxalement, au-delà de l’endroit où on vit, c’est en-dedans que ça se passe. Ouais, ça fait philosophie de comptoir, mais c’est pas mal ça !

    Aurais-je le même niveau de vie en France qu’ici aujourd’hui ? Honnêtement, probablement. Le Québec ne ma pas rendu plus riche. J’ai une excellente qualité de vie ici, mais j’aurais certainement cherché à trouver la même chose en France à mon âge, dans un petit village. Je ne comprends pas trop le « J’en ai marre de Paris, je me casse à Montréal ».

    On peut avoir une excellente vie en France et une vie de merde au Québec, et réciproquement. Je ne veux pas casser les rêves fous de ceux qui sont en cours d’immigration, bien au contraire. Il faut rêver, c’est ce qui fait bouger dans la vie !

    Alors, bougez si c’est ça que vous voulez ! Que ça marche ou pas, vous ne vous direz pas à 70 ans « Arf, j’aurais donc ben aimé ça aller vivre à l’étranger »… Juste garder à l’esprit que la découverte d’un autre pays, c’est beaucoup la découverte de… soi, finalement.

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    Bruno la loutre reacted to Cherrybee in Petit bilan style philo de comptoir   
    Non non Juste, j'adore
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    Bruno la loutre got a reaction from céline83 in Petit bilan style philo de comptoir   
    Bonjour à tous,

    Je me suis inscrit récemment sur immigrer.com, même si ça va faire 10 ans que je suis au Québec (la semaine prochaine !).
    Pourquoi m’inscrire ? Je crois qu’après avoir cherché à « fuir » mes compatriotes dans les premières années, je suis redevenu curieux envers les nouveaux arrivants et ceux qui sont en processus de départ. J’aime lire les différents témoignages, et j’ai eu envie de raconter un peu comment je vivais l’ »aventure » après maintenant presque 10 ans (parce qu’après 10 ans, l’aventure s’est transformée en… la vie de tous les jours ;-)).

    Je n’expliquerai pas en détail mon parcours, j’ai plus envie de faire un bilan de « comment je feele » après toutes ces années…

    D’abord, et c’est important je crois, je ne suis pas parti de la France pour améliorer mon sort. J’avais une bonne vie là-bas. Mon travail en 2003 était instable (travailleur autonome), et même si je gagnais bien ma vie, je ne risquais pas grand-chose à partir. Je ne tournais pas le dos à un super emploi avec super avantages sociaux… Je ne tenais pas mordicus aux 5 semaines de vacances non plus.

    L’idée d’aller vivre à l’étranger me chicotait depuis un bout (simple curiosité, besoin de se dépasser, et aussi de ne pas regretter plus tard quelque chose que je n’aurais pas fait…).
    Je suis parti à Montréal parce qu’on y parlait français et que c’était une ville qui m’avait plu en voyage. Pas de coup de foudre sur le Canada, mais je me voyais bien vivre là. C’était dépaysant et familier en même temps.

    Honnêtement, je serais parti au Mexique ou en Islande, ça aurait été pareil. Ce que je veux dire par là, c’est que l’aventure personnelle, dans mon cas, a passé avant le lieu où elle se vivrait. Bien sûr, je ne serais pas allé en Afghanistan non plus ;-) Je voulais vivre pas trop mal ;-)

    Après 10 ans, je me suis fait des amis formidables, j’ai appris beeeeeaaaaaauuuucoup sur moi, j’ai rencontré l’amour et me suis marié (à un autre homme, avant que ça soit possible en France). J’ai une belle-famille québécoise et je vis à présent en région.

    Ce que je retiens de ce parcours : que j’aime la France plus que quand j’y vivais (on ne voit pas ce qu’on a quand c’est sous notre nez), que je vois le Québec comme un autre chez-moi aussi évident que le pays ou je suis né ; que je me sens plus que jamais proche de ma famille, pourtant si loin. Que la vie quotidienne a repris ses droits. Au début, on trouve tout merveilleux et si nouveau, mais ça devient normal et ordinaire. Je crois que cette grosse aventure fait réaliser que paradoxalement, au-delà de l’endroit où on vit, c’est en-dedans que ça se passe. Ouais, ça fait philosophie de comptoir, mais c’est pas mal ça !

    Aurais-je le même niveau de vie en France qu’ici aujourd’hui ? Honnêtement, probablement. Le Québec ne ma pas rendu plus riche. J’ai une excellente qualité de vie ici, mais j’aurais certainement cherché à trouver la même chose en France à mon âge, dans un petit village. Je ne comprends pas trop le « J’en ai marre de Paris, je me casse à Montréal ».

    On peut avoir une excellente vie en France et une vie de merde au Québec, et réciproquement. Je ne veux pas casser les rêves fous de ceux qui sont en cours d’immigration, bien au contraire. Il faut rêver, c’est ce qui fait bouger dans la vie !

    Alors, bougez si c’est ça que vous voulez ! Que ça marche ou pas, vous ne vous direz pas à 70 ans « Arf, j’aurais donc ben aimé ça aller vivre à l’étranger »… Juste garder à l’esprit que la découverte d’un autre pays, c’est beaucoup la découverte de… soi, finalement.

    Voilà, sur ces paroles qui font vieux prof de philo un peu saoul ;-), je vous souhaite à tous bon courage dans votre installation !
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    Bruno la loutre got a reaction from Bells in Petit bilan style philo de comptoir   
    Bonjour à tous,

    Je me suis inscrit récemment sur immigrer.com, même si ça va faire 10 ans que je suis au Québec (la semaine prochaine !).
    Pourquoi m’inscrire ? Je crois qu’après avoir cherché à « fuir » mes compatriotes dans les premières années, je suis redevenu curieux envers les nouveaux arrivants et ceux qui sont en processus de départ. J’aime lire les différents témoignages, et j’ai eu envie de raconter un peu comment je vivais l’ »aventure » après maintenant presque 10 ans (parce qu’après 10 ans, l’aventure s’est transformée en… la vie de tous les jours ;-)).

    Je n’expliquerai pas en détail mon parcours, j’ai plus envie de faire un bilan de « comment je feele » après toutes ces années…

    D’abord, et c’est important je crois, je ne suis pas parti de la France pour améliorer mon sort. J’avais une bonne vie là-bas. Mon travail en 2003 était instable (travailleur autonome), et même si je gagnais bien ma vie, je ne risquais pas grand-chose à partir. Je ne tournais pas le dos à un super emploi avec super avantages sociaux… Je ne tenais pas mordicus aux 5 semaines de vacances non plus.

    L’idée d’aller vivre à l’étranger me chicotait depuis un bout (simple curiosité, besoin de se dépasser, et aussi de ne pas regretter plus tard quelque chose que je n’aurais pas fait…).
    Je suis parti à Montréal parce qu’on y parlait français et que c’était une ville qui m’avait plu en voyage. Pas de coup de foudre sur le Canada, mais je me voyais bien vivre là. C’était dépaysant et familier en même temps.

    Honnêtement, je serais parti au Mexique ou en Islande, ça aurait été pareil. Ce que je veux dire par là, c’est que l’aventure personnelle, dans mon cas, a passé avant le lieu où elle se vivrait. Bien sûr, je ne serais pas allé en Afghanistan non plus ;-) Je voulais vivre pas trop mal ;-)

    Après 10 ans, je me suis fait des amis formidables, j’ai appris beeeeeaaaaaauuuucoup sur moi, j’ai rencontré l’amour et me suis marié (à un autre homme, avant que ça soit possible en France). J’ai une belle-famille québécoise et je vis à présent en région.

    Ce que je retiens de ce parcours : que j’aime la France plus que quand j’y vivais (on ne voit pas ce qu’on a quand c’est sous notre nez), que je vois le Québec comme un autre chez-moi aussi évident que le pays ou je suis né ; que je me sens plus que jamais proche de ma famille, pourtant si loin. Que la vie quotidienne a repris ses droits. Au début, on trouve tout merveilleux et si nouveau, mais ça devient normal et ordinaire. Je crois que cette grosse aventure fait réaliser que paradoxalement, au-delà de l’endroit où on vit, c’est en-dedans que ça se passe. Ouais, ça fait philosophie de comptoir, mais c’est pas mal ça !

    Aurais-je le même niveau de vie en France qu’ici aujourd’hui ? Honnêtement, probablement. Le Québec ne ma pas rendu plus riche. J’ai une excellente qualité de vie ici, mais j’aurais certainement cherché à trouver la même chose en France à mon âge, dans un petit village. Je ne comprends pas trop le « J’en ai marre de Paris, je me casse à Montréal ».

    On peut avoir une excellente vie en France et une vie de merde au Québec, et réciproquement. Je ne veux pas casser les rêves fous de ceux qui sont en cours d’immigration, bien au contraire. Il faut rêver, c’est ce qui fait bouger dans la vie !

    Alors, bougez si c’est ça que vous voulez ! Que ça marche ou pas, vous ne vous direz pas à 70 ans « Arf, j’aurais donc ben aimé ça aller vivre à l’étranger »… Juste garder à l’esprit que la découverte d’un autre pays, c’est beaucoup la découverte de… soi, finalement.

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