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verozen

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  1. J'aime
    verozen a réagi à clairette646 dans Choc du retour au pays d'origine   
    Je dirais que le fait de se confronter à une nouvelle société amène souvent à remettre en cause ses valeurs, ses habitudes bref sa façon de fonctionner. Pour réussir son intégration, on est obligé de s'adapter. Du coup, on change ses habitudes qui amène à changer sa façon de voir les choses qui, au final, transforme notre identité !

    Voici un exemple parmi tant d'autres: Le tutoiement et tout ce que cela symbolise.
    En France lors de mes études, je devais vouvoyer les profs et ne jamais les remettre en cause.
    Arrivé au Québec, c'était différent. Tout d'abord, on devait tutoyer les profs et les appeler par leur prénom. Je voyais les élèves avoir un rapport très direct avec leurs profs bien que toujours respectueuse. A la fin de chaque semestre, nous devions évaluer le professeur, rapport transmis à son responsable. Du coup, j'ai arreté de voir le professeur comme quelque chose de sacré et intouchable mais plutot comme une personne qui devait nous apporter un savoir et cela de façon professionnelle.
    Cette manière de percevoir les rapports hierarchiques se voit également au travail entre les responsables et leurs employés. Je n'ai jamais vouvoyé ma chef au Québec et pourtant je respectais ses décisions.

    Résultat: à mon retour en France, j'ai eu vraiment du mal à vouvoyer de nouveau mes responsables (alors qu'avant vouvoyer mon chef était pour moi naturel).
    Ma vision des choses a changé. Je trouve que le respect envers ses responsables ne se trouve pas dans le fait de le vouvoyer ou parce qu'il en a le titre (vision un peu royaliste). Le respect se trouve pour moi dans ses compétences et son mérite.

    Voilà, j'espère que j'ai été clair et que j'ai répondu à ta question qui n'est pas du tout indiscrète
  2. J'aime
    verozen a reçu une réaction de BlueBlood dans anecdotes...pourquoi pas?!   
    Un jour je discute avec une maman qui vient chercher sa fille à l'école et elle me parle d'une personne que l'on a croisé toutes les deux, 30 minutes auparavant. Je ne vois pas de quelle personne elle voulait parler. Alors elle me précise:
    "si tu sais, celle qui avait un pantalon carreauté"....
    Dans ma tête, je voyais un pantalon avec un motif de carottes dessus en me disant que j'aurai certainement remarqué un tel pantalon!!
    je réponds
    "non, je vois pas" elle insiste
    "si un carreauté comme ma blouse" et je vois son chemisier avec des carreaux et là, je la regarde....elle me regarde et elle réalise que j'avais imaginé des carottes sur le pantalon..on a éclaté de rire...

    ben vi j'ai été neuneu sur ce coup.....
  3. J'aime
    verozen a réagi à clairette646 dans Choc du retour au pays d'origine   
    Je viens de lire ton bilan où je me suis reconnu. D’ailleurs je te remercie pour ton témoignage très touchant !

    Comme toi, mon immigration au Québec s’est très bien passé jusqu’au jour où les ennuis arrivent : fin d’étude difficile ; solitude ; mal du pays ; problème d’argent …

    On retourne en France en pensant que le changement va nous faire du bien. Et puis finalement la réadaptation se fait dans la difficulté : mal du Québec ; sentiment d’être décalé ; perte d’une partie de son identité française …

    Pourtant il y a des gros points positifs : rapprochement avec la famille ; nouveaux amis ; beauté des paysages ; découverte de l’Europe ; gastronomie … qui nous font que malgré tout la réadaptation se fait.

    Jusqu’au jour où on tombe malade comme si ton corps voulait te dire « STOP ». J’ai commencé à être malade tout le temps (1 an après mon retour). Ce n’était pas des choses graves (comme vous ) mais c’était constant (bronchite, maux de vente, maux de tête, nausée, fatigue chronique …) et surtout inhabituel chez moi qui d’habitude a une santé de fer.
    Depuis que je me suis mise en tête que je retournerais à Québec l’été prochain et bien comme par hasard, je commence à aller beaucoup mieux !
    Comme quoi, le corps sait parfois ce qui est mieux pour soi avant notre esprit !
  4. J'aime
    verozen a reçu une réaction de anelo dans Quatre Bretons en mal d'aventure   
    je trouve que c'est une bonne idée que de changer de vie lorsque ça ne va pas, lorsqu'on ne se plait plus à un endroit et surtout lorsqu'on a envie de bouger.
    C'est ce que j'ai fait il y a 19 ans, je suis partie à cause d'un ras le bol et surtout d'une envie d'aventure, envie de changer de lieu, d'aller voir ailleurs. On avait choisi le Canada car ce que je voyais à la TV et revues me faisaient rêver étant petite et ado. Bien sûr, la réalité est très différente de celle qu'on nous expose, mais l'avis nous revient à nous seuls et si on ne vit pas ses rêves et ses envies à fond, on finit certainement un jour par regretter de rester sur place à maugréer ou râler sur ce qui ne va pas.
    Alors oui, c'est une belle aventure de tout quitter, en plus à te lire Bzh_56, tu programmes très bien ton voyage, ton immigration, tu poses des questions, tu te renseignes sur ton emploi, l'équivalence etc etc. Franchement à te lire tu ne prends pas ça à la légère. Et le plus: tu offriras à tes enfants une ouverture d'esprit, une vision large de la vie.
    J'aime cette phrase: "c'est bien d'être en vie mais c'est encore mieux de la vivre."
  5. J'aime
    verozen a reçu une réaction de roesti dans Choc du retour au pays d'origine   
    Je te comprends très bien Clairette646 car j'ai le même sentiment que toi (ce que j'ai écrit dans mon bilan d'ailleurs). Par contre, ça fait presque 7 ans que ça dure, c'est pourquoi j'ai préféré faire le choix de revenir au Québec.
    Merci de ton témoignage.
  6. J'aime
    verozen a reçu une réaction de clairette646 dans Choc du retour au pays d'origine   
    Très bon récit. Il est vrai que le retour n'est pas évident du tout, mais alors, pas du tout!!!!
    merci de ce partage.
  7. J'aime
    verozen a réagi à fabriced dans anecdotes...pourquoi pas?!   
    Pour ma part, c'est quand la fille de ma femme nous annonce toute fière et avec un grand sourire qu'elle allait monter sur la zezette de son copain...
    Pardon? comment? C'est quoi l'affaire? On a pas du tout sourit sur le moment, même si pour elle cela semblait être un grand moment de bonheur!

    C'est après nous avoir montré la zezette en question qu'on a eu... comment dire... un grand soulagement.

    Une zezette est plus connue sous le nom de scooter... mais bon, nous restons en veille constante malgré tout...
  8. J'aime
    verozen a réagi à berla dans anecdotes...pourquoi pas?!   
    Un jour je réfère une dame nouvellement arrivée, à un organisme dont le but est de faire des maillages avec des familles québécoises. Je vois le visage de la dame changer et elle devient très mal à l'aise. Je lui demande ce qu'il y a et elle me dit (ne sachant comment réagir et penser) mais.......je suis déjà mariée! Je lui explique et alors on est tous les 2 pris d'un fou rire au point que les personnes dans les autres bureaux se demandaient ce qui se passait!
  9. J'aime
    verozen a réagi à futurquébecois dans anecdotes...pourquoi pas?!   
    Il y en a une qui me fait bien rire quand j'y repense...

    Deux jours après notre arrivée au Québec, ma conjointe et moi magasinnions dans une grande surface et nous sollicitons à un certain moment une vendeuse pour un renseignement. Après deux minutes de précieux éclaircissements, nous la remercions et elle nous dit alors '' Bienvenue ! '' (*)
    Nous nous éloignons alors et nous nous disons : '' Comment a t - elle deviné? ça se voit tant que ça que nous sommes de nouveaux arrivants ? ''


    (*) Au Québec, '' bienvenue'' signifie '' de rien ''
  10. J'aime
    verozen a reçu une réaction de fabriced dans anecdotes...pourquoi pas?!   
    Le pays qui nous accueille ne s'exprime pas comme nous, et je parle, par exemple, d'un Québécois qui arrive en France, d'un Français qui arrive au Québec, d'un Belge qui arrive au Québec etc etc. Les expressions sont différentes, des mots ne veulent pas dire la même chose...bref parfois on comprend pas pantoute comme on dit au Québec

    J'ai souri aujourd'hui en repensant à une anecdote qui m'était arrivée lors de l'inscription de mes enfants à l'école.
    Je discute avec le directeur et il me demandant ceci:

    - Oh avez-vous écouté Radio Canada hier soir?
    et moi, très sérieuse avec un regard interrogatif:
    - Non, je n'écoute pas la radio le soir!!!

    Le directeur ne m'a pas expliquée ce qu'était Radio Canada et en est resté là. J'ai réalisé plus tard....

    Bien sûr cela ne fera pas sourire ceux qui cherchent des infos sur l'immigration et qui ne sont pas encore allés au Canada alors j'explique:
    Au Québec, on ne regarde pas la TV on l'écoute et Radio Canada est ou était une chaîne de TV.

    Racontez nous à votre tour une situation cocasse, drôle.
    Bonne soirée.
  11. J'aime
    verozen a reçu une réaction de Cherrybee dans elle est étonnante la vie non?   
    Ressentis d'un Français au Québec et d'une Québécoise en France...pas mal.
    Merci Aurie, oui, je savais ce que tu ressentais et tu l'as bien expliqué ici. Le souci en France, c'est que les médecins s'échappent souvent des régions du Nord et du coup il n'y a pas de pénurie ou de longues attentes quand on vit dans le Sud...donc je ne subis pas ce que tu vis puisque je suis dans le sud....ouest. Je n'ai pas de longs mois d'attente pour avoir un RDV chez un spécialiste. Cela dit, je te comprends très bien.
    J'ai été contente de lire aussi que ça allait bouger pour toi enfin!! bientôt tu seras de retour dans ton chez toi.
    bonne route et biz!
  12. J'aime
    verozen a reçu une réaction de Cherrybee dans des immigrantes qui s'ennuient à Quebec?   
    Je n'ai pas connu ce manque d'amitié Québécoise. Lorsque j'étais au Québec, j'ai eu très vite des amis et des vrais puisqu'on se contacte encore et ça fait 17 ans que ça dure. Je n'ai vraiment pas eu de difficultés, je ne me suis jamais sentie seule. Et je ne voulais surtout pas rencontrer des Français...Pourquoi? parce que tous ceux ( sauf un couple que j'adore) que j'ai rencontrés là bas se plaignait souvent, trop souvent à mon goût et j'en ai eu vite assez, je les fuyais.
    Et j'ai été invité à des soupers sans connaitre vraiment les personnes ( Québécoises) qui m'invitaient. Soit on se plait ça clique ou soit ça fonctionne pas et on ne se ressemble pas. "Y a pas" de mal à ça.
    Et je rejoins le discours d'Automne. C'est vrai que les Français ont cette "chiante" attitude du : " je t'ai invité, c’est à ton tour " et si on ne les invite pas de nouveau, on ne les voit plus ...en tout cas, ça se passe comme ça avec mes relations à la Française ....c'est pour ça d'ailleurs que je ne me suis pas refait d'autres amies...zut, je dois être trop cool ;°)) je déteste les obligations, tout ce qui n'est pas naturel et spontané.
  13. J'aime
    verozen a réagi à Automne dans des immigrantes qui s'ennuient à Quebec?   
    j'ai souvent lu que les Québécois n'invitaient pas les amis à la maison à leur tour, pour souper..
    moi même et les Québécois que je connais, invitent à leur tour... donc faut pas généraliser..

    mais quand on invite quelqu'un à souper, pourquoi il faut toujours penser à 'la prochaine fois, ça sera son tour'.. pourquoi il faut tout de suite 'exiger' un truc en retour.. peut être que la fois d'après, ça sera pas l'autre qui va vous inviter à souper chez eux, mais il va faire autre chose.. genre vous donner une 'lift' quelque part, ou il va payer votre bière un soir..

    pourquoi il faut 'calculer' l'amitié. style, elle m'a appelé cette fois ci, la prochaine fois ça devrait être elle...
    n'importe quoi à mon avis.
    en amitié, il n'y a pas d'égalité. chacun donne une partie de soi, chacun à sa façon.
  14. J'aime
    verozen a réagi à soulman dans des immigrantes qui s'ennuient à Quebec?   
    Je suis d'accord avec toi, FannyMelo, effectivement je peux comprendre que tu puisses trouver tannant le fait que tout le monde veuille t'expliquer comment se faire des amis alors que ce n'était pas ta question. Il me semble clair que tu souhaites des amis francais, proches de ta culture, qui pourront mieux te comprendre. Pour le reste, par contre, je ne partage pas du tout ton avis ou celui de Trefle, même si là encore je le comprends. Les Québécois n'ont pas une conception moins profonde de l'amitié qu'en Afrique ou en Europe, et ce n'est pas plus difficile de se faire des amis ici. C'est juste que c'est plus facile de se faire des "amis" avec des gens qui partagent notre culture, nos valeurs, notre histoire, avec lesquels on a les mêmes références, point. Trèfle, tu le dis toi-même, tes enfants sont bien ici. J'imagine qu'ils ont des amis, évidemment, s'en feraient-ils facilement si ils émigraient en France ? Peut-être, peut-être pas. Mais comparer les amitiés, c'est comme comparer deux familles différentes. Dans une famille X, se "retrouver", partager des moments ça va être de se voir une fois par mois, autours d'un week end de chasse. Les hommes vont à la chasse, les vieux comme les jeunes, les femmes papotent en attendant leur retour et se racontent leurs dernieres histoire et le tout se finit dans un gros repas. Dans une autre famille, on va vivre aux 4 coins de France mais s'appeler tous les jours, se texter des niaiseries, se raconter absolument tout. Dans une autre encore, on ne va pas se voir de l'année, mais tous les ans on passe deux semaines en Bretagne tous ensemble et quand les oncles reviennent d'Amerique c'est la fete. Dans d'autres cas encore, ca va etre le repas du dimanche, ou tout le monde s'ennuie mais ou on va religieusement. Est-ce qu'une conception de la famille vaut mieux que l'autre ? Non. Est-ce que le petit gars de la famille de chasseurs va prendre son pied quand il va se marier avec la fille de la famille Bretonne, et se taper les reunions de l'AUTRE famille, tres differente ? Peut-être que oui, si il le souhaite, prend plaisir à ces nouvelles traditions et s'ajuste. Si il attend qu'ils partent tous à la chasse avec lui 3 jours en forêt, il risque d'être déçu par contre. Ce n'est pas une fatalité de ne pas trouver des amis, mais encore faut-il voir l'amitié ou elle est. Je ne te donne ni conseil, ni ne dit que tu ne fais pas d'effort, FannyMelo, je pense juste que tu préfères avoir des amis "à la Francaise", donc francais, et c'est très bien comme ça. Mais ce n'est certainement pas parce que l'amitié n'est pas profonde au Québec, complètement faux, c'est comme partout, ni plus ni moins.
  15. J'aime
    verozen a reçu une réaction de Midou85 dans elle est étonnante la vie non?   
    Je n'aurais jamais pensé que ma vie aurait été aussi mouvementée et je m'en réjouis maintenant.

    Je m'appelle Véronique, j'ai quitté la France en août 1994 avec mon mari et mes 2 enfants alors âgés de 5 et 7 ans. Tout allait bien jusqu'à l'année de tous les changements...Divorce, puis perte d'emploi, vente de la maison, j'ai connu pas mal de désespoir, j'étais un peu perdue et pour couronner le tout, lorsque j'avais retrouvé enfin une job, j'étais tombée sur une boss xénophobe qui m'a sapée le moral. Je ne me sentais plus aussi forte qu'avant, autant dans ma vie personnelle et professionnelle.

    2003 J'ai rencontré mon nouveau chum au Québec, on a vécu 2 ans là bas et j'ai eu, j'ai ressenti un manque de ma famille. Je sentais que ma mère vieillissante avait besoin de moi, que les enfants de mon frère grandiraient sans moi.et une petite fille venait de naître du côté de ma belle famille. Nous décidons donc de rentrer. Mes enfants sont adolescents, un peu indépendants ces derniers temps comme s'ils se détachaient, le cordon était entrain de se rompre, j'acceptais aussi le fait qu'ils prennent leur envol.

    2006 Mon fils nous a suivi en France où il vit encore mais ma fille a décidé de rester. Elle m'avait dit qu'elle réfléchissait, qu'elle finissait son année scolaire et qu'elle reviendrait ….peut-être. Elle m'a écrit un courriel 2 mois après mon retour, m'expliquant son vœu de rester... Ce fut tout un choc pour moi. Nous sommes fusionnelles. Je l'ai comprise car laisser ses amis lorsqu'on est ado est très difficile.

    Mon retour en France ne fut pas facile, tout allait trop vite pour moi, tout était étroit, je ne me sentais plus française, je n'étais plus chez moi.11 années de Québec m'avaient transformée !
    Je me rends compte alors qu'il me faudra faire beaucoup d'efforts pour m'intégrer dans mon propre pays et ce ne sera pas facile. Beaucoup de choses me dérangent :
    les coups de klaxons
    les magasins, banques, poste qui ferment pendant midi ce qui fait qu'on est toujours entrain de courir avant que ça ferme.
    les gens qui crient (hurlent) après leurs enfants
    l'administration lourde
    les clôtures, les volets
    le jour qui se lève tard en hiver
    la neige me manque à Noël !
    L'Halloween aussi me manque
    etc. etc.

    Bien sûr avant de partir j'acceptais ce style de vie à la Française puisque je ne connaissais rien d'autre. Mais j'ai du changer. Je me trouve même différente de ma famille. Elle est toujours restée dans le village natale et n'a jamais connu autre chose que ses frontières campagnardes. Je vois mes frères équipés d’œillères, fermés... Je suis déçue...

    Je trouve divers petits boulots en intérim, très durs physiquement. en parallèle, je suis artiste peintre, Je crée ma petite entreprise de peinture décorative sur bois , je fais des expositions, je décide de restaurer des meubles bref, je tente de faire ma place.

    Le Québec me manque, grave comme disent les d'jeunes ! Ma fille mes amies, mes habitudes de vie. Je ne me sens pas bien ici, je lutte mais rien ne marche comme j'aimerais et c'est normal, je ne peux changer le rythme de vie d'ici voyons ! Serait-ce moi qui ne suis pas à la bonne place ?
    Je prends une bouffée d'air en partant un mois en mars 2009 au Québec, retrouver fille, amis, rythme hmmm que du bonheur!Je rentre reboostée, ça m'a fait du bien mais je décide de continuer en France. Je me dis qu'un billet d'avion peut me combler et ça me semble plus facile que de tout plaquer pour retourner. En France, j'aime les paysages, les randos qu'on fait à vélo, à pieds en montagne, la mer toute proche, la bonne bouffe qu'on trouve à proximité, les 5 semaines de congés etc. etc. Puis une bad luck nous tombe sur le coin du nez en mai 2009 : cancer du sein. Traitement pendant 1 an et demi, conséquence :fermeture de ma petite entreprise...Décidément, j'ai beau vouloir avancer, ça veut pas. Après de longues heures de réflexion pendant ma convalescence, je change de métier et deviens sophrologue. J'apprends le lâcher prise, la confiance en soi, j'apprends à comprendre mes besoins . J'ouvre donc un cabinet de sophrologie en 2012, ça marche tranquillement, il faut du temps pour avoir des clients et se faire connaître. Mais fin août 2012 autre changement de situation à l'horizon. Mon chum perd son emploi!!et paf, pas de bol ! Il cherche donc des entreprises via internet et est appelé par une compagnie de Montréal !! c'est un signe, c'est pas possible ! Il semblerait qu'il y ait pas mal de job fortes intéressantes pour lui en plus !! Alors on ne se pose plus de questions on rentre au Québec !!
    nous avons entamé une démarche de parrainage le mois dernier, on se croise les doigts !
    J'ai voulu faire ce bilan pour donner du courage à ceux qui baisseraient les bras pour changer de vie, apporter du meilleur à leur âme.
    Il faut faire ce qu'on désire, vivre ses rêves, foncer, entreprendre, ne pas avoir peur car la vie ne tient qu'à un fil ! J'aime d'ailleurs cette phrase :
    je suis heureuse parce que je suis en santé et je suis en santé parce que je suis heureuse.

    Quand ça ne va pas et qu'on lutte, un jour le corps décide de vous montrer que quelque chose cloche dans votre façon de vivre.
    Maintenant en rémission, je suis prête à partir, si je m'écoutais mes boites seraient déjà faites mais je ne peux brûler d'étapes. Et vous savez quoi ? Depuis que je sais que je vais rentrer au Québec, je me sens légère.

    Aussi, je ne critique pas les 2 pays, je sais ce que j'aime, ce que je n'aime pas, c'est personnel et propre à chacun.Je sais que le Québec ne m'offrira pas un système de santé à la hauteur de celui que j'utilise ici et bien je ferais avec, l'important pour moi est de retrouver mon essentiel: le Canada et ce/ceux qui va/vont avec.

    Merci de m'avoir lu
    Véro
  16. J'aime
    verozen a reçu une réaction de manouvoss dans elle est étonnante la vie non?   
    Je n'aurais jamais pensé que ma vie aurait été aussi mouvementée et je m'en réjouis maintenant.

    Je m'appelle Véronique, j'ai quitté la France en août 1994 avec mon mari et mes 2 enfants alors âgés de 5 et 7 ans. Tout allait bien jusqu'à l'année de tous les changements...Divorce, puis perte d'emploi, vente de la maison, j'ai connu pas mal de désespoir, j'étais un peu perdue et pour couronner le tout, lorsque j'avais retrouvé enfin une job, j'étais tombée sur une boss xénophobe qui m'a sapée le moral. Je ne me sentais plus aussi forte qu'avant, autant dans ma vie personnelle et professionnelle.

    2003 J'ai rencontré mon nouveau chum au Québec, on a vécu 2 ans là bas et j'ai eu, j'ai ressenti un manque de ma famille. Je sentais que ma mère vieillissante avait besoin de moi, que les enfants de mon frère grandiraient sans moi.et une petite fille venait de naître du côté de ma belle famille. Nous décidons donc de rentrer. Mes enfants sont adolescents, un peu indépendants ces derniers temps comme s'ils se détachaient, le cordon était entrain de se rompre, j'acceptais aussi le fait qu'ils prennent leur envol.

    2006 Mon fils nous a suivi en France où il vit encore mais ma fille a décidé de rester. Elle m'avait dit qu'elle réfléchissait, qu'elle finissait son année scolaire et qu'elle reviendrait ….peut-être. Elle m'a écrit un courriel 2 mois après mon retour, m'expliquant son vœu de rester... Ce fut tout un choc pour moi. Nous sommes fusionnelles. Je l'ai comprise car laisser ses amis lorsqu'on est ado est très difficile.

    Mon retour en France ne fut pas facile, tout allait trop vite pour moi, tout était étroit, je ne me sentais plus française, je n'étais plus chez moi.11 années de Québec m'avaient transformée !
    Je me rends compte alors qu'il me faudra faire beaucoup d'efforts pour m'intégrer dans mon propre pays et ce ne sera pas facile. Beaucoup de choses me dérangent :
    les coups de klaxons
    les magasins, banques, poste qui ferment pendant midi ce qui fait qu'on est toujours entrain de courir avant que ça ferme.
    les gens qui crient (hurlent) après leurs enfants
    l'administration lourde
    les clôtures, les volets
    le jour qui se lève tard en hiver
    la neige me manque à Noël !
    L'Halloween aussi me manque
    etc. etc.

    Bien sûr avant de partir j'acceptais ce style de vie à la Française puisque je ne connaissais rien d'autre. Mais j'ai du changer. Je me trouve même différente de ma famille. Elle est toujours restée dans le village natale et n'a jamais connu autre chose que ses frontières campagnardes. Je vois mes frères équipés d’œillères, fermés... Je suis déçue...

    Je trouve divers petits boulots en intérim, très durs physiquement. en parallèle, je suis artiste peintre, Je crée ma petite entreprise de peinture décorative sur bois , je fais des expositions, je décide de restaurer des meubles bref, je tente de faire ma place.

    Le Québec me manque, grave comme disent les d'jeunes ! Ma fille mes amies, mes habitudes de vie. Je ne me sens pas bien ici, je lutte mais rien ne marche comme j'aimerais et c'est normal, je ne peux changer le rythme de vie d'ici voyons ! Serait-ce moi qui ne suis pas à la bonne place ?
    Je prends une bouffée d'air en partant un mois en mars 2009 au Québec, retrouver fille, amis, rythme hmmm que du bonheur!Je rentre reboostée, ça m'a fait du bien mais je décide de continuer en France. Je me dis qu'un billet d'avion peut me combler et ça me semble plus facile que de tout plaquer pour retourner. En France, j'aime les paysages, les randos qu'on fait à vélo, à pieds en montagne, la mer toute proche, la bonne bouffe qu'on trouve à proximité, les 5 semaines de congés etc. etc. Puis une bad luck nous tombe sur le coin du nez en mai 2009 : cancer du sein. Traitement pendant 1 an et demi, conséquence :fermeture de ma petite entreprise...Décidément, j'ai beau vouloir avancer, ça veut pas. Après de longues heures de réflexion pendant ma convalescence, je change de métier et deviens sophrologue. J'apprends le lâcher prise, la confiance en soi, j'apprends à comprendre mes besoins . J'ouvre donc un cabinet de sophrologie en 2012, ça marche tranquillement, il faut du temps pour avoir des clients et se faire connaître. Mais fin août 2012 autre changement de situation à l'horizon. Mon chum perd son emploi!!et paf, pas de bol ! Il cherche donc des entreprises via internet et est appelé par une compagnie de Montréal !! c'est un signe, c'est pas possible ! Il semblerait qu'il y ait pas mal de job fortes intéressantes pour lui en plus !! Alors on ne se pose plus de questions on rentre au Québec !!
    nous avons entamé une démarche de parrainage le mois dernier, on se croise les doigts !
    J'ai voulu faire ce bilan pour donner du courage à ceux qui baisseraient les bras pour changer de vie, apporter du meilleur à leur âme.
    Il faut faire ce qu'on désire, vivre ses rêves, foncer, entreprendre, ne pas avoir peur car la vie ne tient qu'à un fil ! J'aime d'ailleurs cette phrase :
    je suis heureuse parce que je suis en santé et je suis en santé parce que je suis heureuse.

    Quand ça ne va pas et qu'on lutte, un jour le corps décide de vous montrer que quelque chose cloche dans votre façon de vivre.
    Maintenant en rémission, je suis prête à partir, si je m'écoutais mes boites seraient déjà faites mais je ne peux brûler d'étapes. Et vous savez quoi ? Depuis que je sais que je vais rentrer au Québec, je me sens légère.

    Aussi, je ne critique pas les 2 pays, je sais ce que j'aime, ce que je n'aime pas, c'est personnel et propre à chacun.Je sais que le Québec ne m'offrira pas un système de santé à la hauteur de celui que j'utilise ici et bien je ferais avec, l'important pour moi est de retrouver mon essentiel: le Canada et ce/ceux qui va/vont avec.

    Merci de m'avoir lu
    Véro
  17. J'aime
    verozen a reçu une réaction de zaiimcham dans elle est étonnante la vie non?   
    Je n'aurais jamais pensé que ma vie aurait été aussi mouvementée et je m'en réjouis maintenant.

    Je m'appelle Véronique, j'ai quitté la France en août 1994 avec mon mari et mes 2 enfants alors âgés de 5 et 7 ans. Tout allait bien jusqu'à l'année de tous les changements...Divorce, puis perte d'emploi, vente de la maison, j'ai connu pas mal de désespoir, j'étais un peu perdue et pour couronner le tout, lorsque j'avais retrouvé enfin une job, j'étais tombée sur une boss xénophobe qui m'a sapée le moral. Je ne me sentais plus aussi forte qu'avant, autant dans ma vie personnelle et professionnelle.

    2003 J'ai rencontré mon nouveau chum au Québec, on a vécu 2 ans là bas et j'ai eu, j'ai ressenti un manque de ma famille. Je sentais que ma mère vieillissante avait besoin de moi, que les enfants de mon frère grandiraient sans moi.et une petite fille venait de naître du côté de ma belle famille. Nous décidons donc de rentrer. Mes enfants sont adolescents, un peu indépendants ces derniers temps comme s'ils se détachaient, le cordon était entrain de se rompre, j'acceptais aussi le fait qu'ils prennent leur envol.

    2006 Mon fils nous a suivi en France où il vit encore mais ma fille a décidé de rester. Elle m'avait dit qu'elle réfléchissait, qu'elle finissait son année scolaire et qu'elle reviendrait ….peut-être. Elle m'a écrit un courriel 2 mois après mon retour, m'expliquant son vœu de rester... Ce fut tout un choc pour moi. Nous sommes fusionnelles. Je l'ai comprise car laisser ses amis lorsqu'on est ado est très difficile.

    Mon retour en France ne fut pas facile, tout allait trop vite pour moi, tout était étroit, je ne me sentais plus française, je n'étais plus chez moi.11 années de Québec m'avaient transformée !
    Je me rends compte alors qu'il me faudra faire beaucoup d'efforts pour m'intégrer dans mon propre pays et ce ne sera pas facile. Beaucoup de choses me dérangent :
    les coups de klaxons
    les magasins, banques, poste qui ferment pendant midi ce qui fait qu'on est toujours entrain de courir avant que ça ferme.
    les gens qui crient (hurlent) après leurs enfants
    l'administration lourde
    les clôtures, les volets
    le jour qui se lève tard en hiver
    la neige me manque à Noël !
    L'Halloween aussi me manque
    etc. etc.

    Bien sûr avant de partir j'acceptais ce style de vie à la Française puisque je ne connaissais rien d'autre. Mais j'ai du changer. Je me trouve même différente de ma famille. Elle est toujours restée dans le village natale et n'a jamais connu autre chose que ses frontières campagnardes. Je vois mes frères équipés d’œillères, fermés... Je suis déçue...

    Je trouve divers petits boulots en intérim, très durs physiquement. en parallèle, je suis artiste peintre, Je crée ma petite entreprise de peinture décorative sur bois , je fais des expositions, je décide de restaurer des meubles bref, je tente de faire ma place.

    Le Québec me manque, grave comme disent les d'jeunes ! Ma fille mes amies, mes habitudes de vie. Je ne me sens pas bien ici, je lutte mais rien ne marche comme j'aimerais et c'est normal, je ne peux changer le rythme de vie d'ici voyons ! Serait-ce moi qui ne suis pas à la bonne place ?
    Je prends une bouffée d'air en partant un mois en mars 2009 au Québec, retrouver fille, amis, rythme hmmm que du bonheur!Je rentre reboostée, ça m'a fait du bien mais je décide de continuer en France. Je me dis qu'un billet d'avion peut me combler et ça me semble plus facile que de tout plaquer pour retourner. En France, j'aime les paysages, les randos qu'on fait à vélo, à pieds en montagne, la mer toute proche, la bonne bouffe qu'on trouve à proximité, les 5 semaines de congés etc. etc. Puis une bad luck nous tombe sur le coin du nez en mai 2009 : cancer du sein. Traitement pendant 1 an et demi, conséquence :fermeture de ma petite entreprise...Décidément, j'ai beau vouloir avancer, ça veut pas. Après de longues heures de réflexion pendant ma convalescence, je change de métier et deviens sophrologue. J'apprends le lâcher prise, la confiance en soi, j'apprends à comprendre mes besoins . J'ouvre donc un cabinet de sophrologie en 2012, ça marche tranquillement, il faut du temps pour avoir des clients et se faire connaître. Mais fin août 2012 autre changement de situation à l'horizon. Mon chum perd son emploi!!et paf, pas de bol ! Il cherche donc des entreprises via internet et est appelé par une compagnie de Montréal !! c'est un signe, c'est pas possible ! Il semblerait qu'il y ait pas mal de job fortes intéressantes pour lui en plus !! Alors on ne se pose plus de questions on rentre au Québec !!
    nous avons entamé une démarche de parrainage le mois dernier, on se croise les doigts !
    J'ai voulu faire ce bilan pour donner du courage à ceux qui baisseraient les bras pour changer de vie, apporter du meilleur à leur âme.
    Il faut faire ce qu'on désire, vivre ses rêves, foncer, entreprendre, ne pas avoir peur car la vie ne tient qu'à un fil ! J'aime d'ailleurs cette phrase :
    je suis heureuse parce que je suis en santé et je suis en santé parce que je suis heureuse.

    Quand ça ne va pas et qu'on lutte, un jour le corps décide de vous montrer que quelque chose cloche dans votre façon de vivre.
    Maintenant en rémission, je suis prête à partir, si je m'écoutais mes boites seraient déjà faites mais je ne peux brûler d'étapes. Et vous savez quoi ? Depuis que je sais que je vais rentrer au Québec, je me sens légère.

    Aussi, je ne critique pas les 2 pays, je sais ce que j'aime, ce que je n'aime pas, c'est personnel et propre à chacun.Je sais que le Québec ne m'offrira pas un système de santé à la hauteur de celui que j'utilise ici et bien je ferais avec, l'important pour moi est de retrouver mon essentiel: le Canada et ce/ceux qui va/vont avec.

    Merci de m'avoir lu
    Véro
  18. J'aime
    verozen a réagi à Richard.H dans elle est étonnante la vie non?   
    Bien que ce soit relatif à chacun je ne vois pas mieux que de replacer ici ce que j'ai écris dans un autre poste. Soit dis en parenthèse il y'a beaucoup de choses qui ont changer en Françe depuis ton départ.





    Mais j'aimerai que tu réponde s'il te plais à mes questions. Comprends moi bien. Sur ce forum, comme sur la plupart, il n'est pas aisé de cerner le dire des personnes en fonctions de leur vécu. C'est bien leur réalité.
    De quoi avais-tu besoins lorsque tu es préparé ton immigrations ?




    Nb: J'invite tout les Québécois(es) à entrer en contacte avec moi s'ils le souhaitent. Via Face book sKype ect...
  19. J'aime
    verozen a réagi à vickytremblay2 dans des immigrantes qui s'ennuient à Quebec?   
    Oui je mennuie de québec et cest normal ! Parce que je mennuie de mon pays je ne peut pas conseiller ?Je ne dit pas que les suisse sont pas sympatique car je nai pas damis car je ne fait pas plus deffort ! Ce nest pas un conseil que je te donne mais une constatation , t critique lamitié des québecois ?Comment tu peut critiquer cette amitié que tu ne connai pas vu que tu ne le vit pas ? Si tu critique les québecois alors pourquoi te faire ami avec nous ? Tu porte un jugement faux . Quand on part avec des fausse impression sa peut seulement empirer ! Je ne te conseil pas , je donne mon opignon , cest un forum , chacun a droit de faire poster des reponses !!!!
  20. J'aime
    verozen a réagi à Richard.H dans elle est étonnante la vie non?   
    MErci beaucoup pour ce témoignage Vérozen . Et c'est vrai que l'on peut parfois mettre un certain avant de comprendre que tout ce qui rentre en résistance, est à contre courant de ce que souhaite notre énergie plus élevé. Il faut du temps pour dissocier, le mental et le coeur. Heureusement que la matière et la pour nous permettre de l'éprouver et d'en prendre conscience.
    Plein de belles énergies vers toi et encore merci pour ce récit
  21. J'aime
    verozen a réagi à vickytremblay2 dans des immigrantes qui s'ennuient à Quebec?   
    Je trouve que ce que tu dis sur lamitié est faux .
    Mais si tu attend a ce que se soit le quebecois qui fasse tout pour créer une vrai amitié sans que tu ne fasse rien , alors il va rien se passée , une amitié cest a deux , pas seulement au quebecois ou quiquonque dautre a faire des effort si tu nen fait pas plus ! Faut etre social si tu veut avoir des ami(e)s .
    Tu es venu au Québec pour quitter la france , mais alors pourquoi recherche tu autant le coter francais au Québec ? Si tu veux avoir des ami , tu doit faire des effort également ! Car la vrai amitié se trouve aussi au Québec . Mais sa se fait a deux !
  22. J'aime
    verozen a réagi à trefle dans des immigrantes qui s'ennuient à Quebec?   
    Je pense que Fannymelo recherche plutôt à joindre un groupe déjà existant sur Qc. Je suis d'accord avec une inscription quelconque à une activité ou association, mais ça peut prendre du temps... J'ai déjà fait l'essai avant que ça décoince ça peut être parfois long. Tandis que rencontrer un groupe de personnes présentant les mêmes attentes est nettement mieux. Des immigrants isolés après un certain temps ont besoin de contacts, même avec des compatriotes juste pour échanger.
  23. J'aime
    verozen a reçu une réaction de irlish dans elle est étonnante la vie non?   
    Je n'aurais jamais pensé que ma vie aurait été aussi mouvementée et je m'en réjouis maintenant.

    Je m'appelle Véronique, j'ai quitté la France en août 1994 avec mon mari et mes 2 enfants alors âgés de 5 et 7 ans. Tout allait bien jusqu'à l'année de tous les changements...Divorce, puis perte d'emploi, vente de la maison, j'ai connu pas mal de désespoir, j'étais un peu perdue et pour couronner le tout, lorsque j'avais retrouvé enfin une job, j'étais tombée sur une boss xénophobe qui m'a sapée le moral. Je ne me sentais plus aussi forte qu'avant, autant dans ma vie personnelle et professionnelle.

    2003 J'ai rencontré mon nouveau chum au Québec, on a vécu 2 ans là bas et j'ai eu, j'ai ressenti un manque de ma famille. Je sentais que ma mère vieillissante avait besoin de moi, que les enfants de mon frère grandiraient sans moi.et une petite fille venait de naître du côté de ma belle famille. Nous décidons donc de rentrer. Mes enfants sont adolescents, un peu indépendants ces derniers temps comme s'ils se détachaient, le cordon était entrain de se rompre, j'acceptais aussi le fait qu'ils prennent leur envol.

    2006 Mon fils nous a suivi en France où il vit encore mais ma fille a décidé de rester. Elle m'avait dit qu'elle réfléchissait, qu'elle finissait son année scolaire et qu'elle reviendrait ….peut-être. Elle m'a écrit un courriel 2 mois après mon retour, m'expliquant son vœu de rester... Ce fut tout un choc pour moi. Nous sommes fusionnelles. Je l'ai comprise car laisser ses amis lorsqu'on est ado est très difficile.

    Mon retour en France ne fut pas facile, tout allait trop vite pour moi, tout était étroit, je ne me sentais plus française, je n'étais plus chez moi.11 années de Québec m'avaient transformée !
    Je me rends compte alors qu'il me faudra faire beaucoup d'efforts pour m'intégrer dans mon propre pays et ce ne sera pas facile. Beaucoup de choses me dérangent :
    les coups de klaxons
    les magasins, banques, poste qui ferment pendant midi ce qui fait qu'on est toujours entrain de courir avant que ça ferme.
    les gens qui crient (hurlent) après leurs enfants
    l'administration lourde
    les clôtures, les volets
    le jour qui se lève tard en hiver
    la neige me manque à Noël !
    L'Halloween aussi me manque
    etc. etc.

    Bien sûr avant de partir j'acceptais ce style de vie à la Française puisque je ne connaissais rien d'autre. Mais j'ai du changer. Je me trouve même différente de ma famille. Elle est toujours restée dans le village natale et n'a jamais connu autre chose que ses frontières campagnardes. Je vois mes frères équipés d’œillères, fermés... Je suis déçue...

    Je trouve divers petits boulots en intérim, très durs physiquement. en parallèle, je suis artiste peintre, Je crée ma petite entreprise de peinture décorative sur bois , je fais des expositions, je décide de restaurer des meubles bref, je tente de faire ma place.

    Le Québec me manque, grave comme disent les d'jeunes ! Ma fille mes amies, mes habitudes de vie. Je ne me sens pas bien ici, je lutte mais rien ne marche comme j'aimerais et c'est normal, je ne peux changer le rythme de vie d'ici voyons ! Serait-ce moi qui ne suis pas à la bonne place ?
    Je prends une bouffée d'air en partant un mois en mars 2009 au Québec, retrouver fille, amis, rythme hmmm que du bonheur!Je rentre reboostée, ça m'a fait du bien mais je décide de continuer en France. Je me dis qu'un billet d'avion peut me combler et ça me semble plus facile que de tout plaquer pour retourner. En France, j'aime les paysages, les randos qu'on fait à vélo, à pieds en montagne, la mer toute proche, la bonne bouffe qu'on trouve à proximité, les 5 semaines de congés etc. etc. Puis une bad luck nous tombe sur le coin du nez en mai 2009 : cancer du sein. Traitement pendant 1 an et demi, conséquence :fermeture de ma petite entreprise...Décidément, j'ai beau vouloir avancer, ça veut pas. Après de longues heures de réflexion pendant ma convalescence, je change de métier et deviens sophrologue. J'apprends le lâcher prise, la confiance en soi, j'apprends à comprendre mes besoins . J'ouvre donc un cabinet de sophrologie en 2012, ça marche tranquillement, il faut du temps pour avoir des clients et se faire connaître. Mais fin août 2012 autre changement de situation à l'horizon. Mon chum perd son emploi!!et paf, pas de bol ! Il cherche donc des entreprises via internet et est appelé par une compagnie de Montréal !! c'est un signe, c'est pas possible ! Il semblerait qu'il y ait pas mal de job fortes intéressantes pour lui en plus !! Alors on ne se pose plus de questions on rentre au Québec !!
    nous avons entamé une démarche de parrainage le mois dernier, on se croise les doigts !
    J'ai voulu faire ce bilan pour donner du courage à ceux qui baisseraient les bras pour changer de vie, apporter du meilleur à leur âme.
    Il faut faire ce qu'on désire, vivre ses rêves, foncer, entreprendre, ne pas avoir peur car la vie ne tient qu'à un fil ! J'aime d'ailleurs cette phrase :
    je suis heureuse parce que je suis en santé et je suis en santé parce que je suis heureuse.

    Quand ça ne va pas et qu'on lutte, un jour le corps décide de vous montrer que quelque chose cloche dans votre façon de vivre.
    Maintenant en rémission, je suis prête à partir, si je m'écoutais mes boites seraient déjà faites mais je ne peux brûler d'étapes. Et vous savez quoi ? Depuis que je sais que je vais rentrer au Québec, je me sens légère.

    Aussi, je ne critique pas les 2 pays, je sais ce que j'aime, ce que je n'aime pas, c'est personnel et propre à chacun.Je sais que le Québec ne m'offrira pas un système de santé à la hauteur de celui que j'utilise ici et bien je ferais avec, l'important pour moi est de retrouver mon essentiel: le Canada et ce/ceux qui va/vont avec.

    Merci de m'avoir lu
    Véro
  24. J'aime
    verozen a réagi à Aurore64 dans elle est étonnante la vie non?   
    Wouah! Je ne suis qu'une personne de plus a te féliciter mais sincèrement bravo et merci pour ce très beau témoignage. La vie ne nous épargne que très rarement et on a tous notre lot de malheurs mais la façon dont tu t'es battue est remarquable. J'espère vraiment que vous passerait des jours heureux au Québec et encore bravo! Tu as eu bien raison de nous faire part de ton parcours. Merci
  25. J'aime
    verozen a réagi à Laurent dans elle est étonnante la vie non?   
    Merci pour ton beau témoignage Véronique. Il est en page d'accueil du site.

    Bonne route à toi pour la suite !
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