LeBalladin

Il est très probable que dans ta culture, chaque manifestation d'esprit critique passe pour "haineuse".

Je dis et répète que t'es là pour f. le b. et que ta présence est plus que superflue, comme le soulignent aussi quelques autres, qui viennent ici en pensant que c'est un forum pour immigrants.

Chaque période de répit que tu nous donnes, ou que nous offrent les modérateurs en t'envoyant paître, ressemble à une bouffée d'oxygène.

PISA ... une vache sacrée ?
Il faut avouer qu'on est quelques uns à lui botter joyeusement le derrière.

1) Un petit jeu très puérile ... Parce que c'est vous qui le dites ?
Non, ça n'est pas puérile de parler de sujets sérieux, et l'éducation en est un. Entendre dire que le système éducatif canadien est bon, c'est déjà choquant, mais lorsque certains disent qu'il est notablement meilleur que certains autres, on a forcément envie de dire que ça suffit.

2) Des affirmations gratuites et sans fondement ... Curieux, comme ça me rappelle ce bon vieux MacKenzie.
Les expériences d'un immigré dans ce pays sont forcément "gratuites et sans fondement". Les prestigieuses agences du style "OCDE" (celle qui pond les fameuses/fumeuses études PISA) ne font aucun rapport officiel sur ce que pensent les immigrés de leur expérience canadienne. Là où on en voit un reflet, c'est dans les forums. Et je ne sais pas si vous l'avez remarqué, mais immigrer.com en est un.

Je vais être plus clair. La paperasse officielle, les jolies brochures pondues par des gens très "sérieux", c'est cela qui n'est que du VENT. Plus précisément : du mensonge. Les "candidats immigrants" ont besoin d'un antidote. Ils ont besoin d'avoir quelqu'un au bout du fil. Autre chose qu'un bureaucrate planqué, expert dans l'art de dissimuler tout atome de vérité dans ce qu'il dit ou écrit, dont l'objectif essentiel est d'arriver à la fin de l'après-midi pour aller sortir son chien et regarder son match de hockey.

C'est ce que je disais depuis longtemps. Envoyons Enrico Macias dans l'espace.

Ce fait est totalement essentiel. Non seulement la révolution française, mais ce qui a précédé et qui a pendant longtemps fait le prestige de la France : le "siècle des lumières", ainsi que l'époque napoléonienne, tout cela a été inconnu des québécois qui bien au contraire se sont trouvés sous la coupe des curés, endoctrinés comme ça n'est pas possible, avec bien entendu l'oeil bienveillant des anglais qui avaient forcément compris comment il fallait s'arranger pour couper les québécois de ces apostats et mécréants de français. Et ce n'est pas pour rien que le drapeau québécois est encore et toujours un symbole directement issu de la monarchie française. Pour bien faire, il fallait convaincre les québécois que les vrais français, ce sont eux ! Et la fleur de lys venait tout à fait à propos.

Aujourd'hui les québécois ne sont plus sous la coupe des curés mais ils continuent d'être pétris, et ce jusqu'à la moëlle, de tout ce qui leur a été asséné pendant de nombreuses générations. Je considère qu'ils sont en réalité plus anglais que les anglophones, qui sont souvent descendants d'un mélange de nationalités parmi lesquels les anglais sont rarement représentés.

L'influence irlandaise ou indigène semblent marginales lorsqu'on tient compte de la lourdeur de l'influence catholique qui, rappelons-le, s'est faite sentir au point qu'il était courant d'avoir des familles d'une vingtaine d'enfants. Le Québec résulte de cela. Tenir compte aussi que parmi cette atmosphère opressante, ceux qui avaient l'esprit plus libre quittaient le Québec et s'en allaient du côté anglophone.

Ce fait est totalement essentiel. Non seulement la révolution française, mais ce qui a précédé et qui a pendant longtemps fait le prestige de la France : le "siècle des lumières", ainsi que l'époque napoléonienne, tout cela a été inconnu des québécois qui bien au contraire se sont trouvés sous la coupe des curés, endoctrinés comme ça n'est pas possible, avec bien entendu l'oeil bienveillant des anglais qui avaient forcément compris comment il fallait s'arranger pour couper les québécois de ces apostats et mécréants de français. Et ce n'est pas pour rien que le drapeau québécois est encore et toujours un symbole directement issu de la monarchie française. Pour bien faire, il fallait convaincre les québécois que les vrais français, ce sont eux ! Et la fleur de lys venait tout à fait à propos.

Aujourd'hui les québécois ne sont plus sous la coupe des curés mais ils continuent d'être pétris, et ce jusqu'à la moëlle, de tout ce qui leur a été asséné pendant de nombreuses générations. Je considère qu'ils sont en réalité plus anglais que les anglophones, qui sont souvent descendants d'un mélange de nationalités parmi lesquels les anglais sont rarement représentés.

L'influence irlandaise ou indigène semblent marginales lorsqu'on tient compte de la lourdeur de l'influence catholique qui, rappelons-le, s'est faite sentir au point qu'il était courant d'avoir des familles d'une vingtaine d'enfants. Le Québec résulte de cela. Tenir compte aussi que parmi cette atmosphère opressante, ceux qui avaient l'esprit plus libre quittaient le Québec et s'en allaient du côté anglophone.

Le délire de pousser tout le monde à faire des études devrait un jour cesser.

Si tout le monde a un diplôme, le diplôme ne vaut rien.
Et entre-temps, les pouvoirs publics s'épuisent à former des gens.

Il est certainement plus efficace, et en même temps plus intéressant, de se faire des amis parmi d'autres immigrants. Il ne s'agit pas seulement de compassion mais aussi de fierté. Et je ne parle pas de la "fierté" à la façon franco-canadienne qui est une honte refoulée, mais d'une vraie fierté, résumée en cette formule : "contrairement à ceux qui sont ici parce qu'ils y sont nés, nous sommes ici parce que nous avons été choisis".

Longue ou non, la liste doit être efficace, notamment lorsqu'il s'agit de trouver un emploi.



C'est vraiment le moins qu'on puisse dire.

Entre le rejet exprimé par de larges parties de la population, notamment au Québec, et la volonté politique d'amener des immigrants, il y a un fossé au sujet duquel on ne trouve aucun indice, à moins d'avoir l'oeil fin (la quantité d'ordres professionnels, par exemple), dans la documentation officielle. Beaucoup de gens s'amènent avec le sourire aux lèvres, fin prêts pour une douche froide.

Sur ce même forum, les interventions d'un certain MacKenzie, qui s'est réincarné en de divers pseudonymes, donnent une idée de l'agressivité absolue avec laquelle est reçu l'immigrant par beaucoup de gens.

Ce CQFD est la signature de MacKenzie, sous ses multples pseudonymes.
Mentalité péremptoire, typiquement nord-américaine, ordonnée autour de de deux concepts de base :
1°) ferme ta gueule; (ah mais attention, ça reste "le pays de la liberté", hein)
2°) j'ai forcément raison, tout en sachant que j'ai tort, mais ça n'est pas "sérieux" (pour eux "grave" ça veut dire "tombe").

Le principe de base pour opprimer l'immigrant est tout simple : "tu te plains ? c'est bien la preuve que tu n'es pas fait pour t'intégrer parmi nous".

C'est remarquablement insidieux. Très bel exemple de "pragmatisme".

Ma définition de la vérité est récursive. Autrement dit, elle renvoie à elle-même.
La vérité est ce qui est reconnu comme vrai par les personnes qui recherchent la vérité.

Comme l'enseignait un certain Karl Popper, on peut démontrer que quelque chose est faux, mais il est impossible de démontrer que quelque chose est vrai. Et c'est la perpétuelle démolition de ce qu'on considère vrai qui, paradoxalement, permet de mener (comme le font les scientifiques) à des théories de plus en plus difficiles à démolir.

L'intersubjectivité rationnelle qui est établie entre des gens qui pensent pareillement, élancés dans cette inlassable et cruelle recherche de la vérité est au coeur même de la modernité. J'estime qu'elle se trouve engagée dans un ultime bras de fer contre son exact opposé, qui continue de mener la danse. En effet, comme on peut s'en apercevoir sans trop de mal, consensus et relativisme sont les deux mamelles proéminentes et rosâtres de la société d'aujourd'hui.

Ce CQFD est la signature de MacKenzie, sous ses multples pseudonymes.
Mentalité péremptoire, typiquement nord-américaine, ordonnée autour de de deux concepts de base :
1°) ferme ta gueule; (ah mais attention, ça reste "le pays de la liberté", hein)
2°) j'ai forcément raison, tout en sachant que j'ai tort, mais ça n'est pas "sérieux" (pour eux "grave" ça veut dire "tombe").

Le principe de base pour opprimer l'immigrant est tout simple : "tu te plains ? c'est bien la preuve que tu n'es pas fait pour t'intégrer parmi nous".

C'est remarquablement insidieux. Très bel exemple de "pragmatisme".

Ce CQFD est la signature de MacKenzie, sous ses multples pseudonymes.
Mentalité péremptoire, typiquement nord-américaine, ordonnée autour de de deux concepts de base :
1°) ferme ta gueule; (ah mais attention, ça reste "le pays de la liberté", hein)
2°) j'ai forcément raison, tout en sachant que j'ai tort, mais ça n'est pas "sérieux" (pour eux "grave" ça veut dire "tombe").

Le principe de base pour opprimer l'immigrant est tout simple : "tu te plains ? c'est bien la preuve que tu n'es pas fait pour t'intégrer parmi nous".

C'est remarquablement insidieux. Très bel exemple de "pragmatisme".

Face c'est jaune, et derrière ... c'est brun ?
Ce sont des couleurs que j'évite pour un caleçon.
Elles portent à polémique.
Et chacun sait combien je suis discret.

La "gauche américaine" ... Beau sujet de plaisanterie. Les bons sentiments, le politiquement-correct sont leur principale théorie politique.
Toutefois, à certains endroits comme au Manitoba on peut sentir une touche nettement socialisante.

En Amérique du Nord il faut cesser de confondre "gauche" et "défense des immigrés" comme c'est le cas en Europe.
Des gens peuvent avoir tendance à faire une sale gueule aux immigrés tout en se percevant fortement à gauche, ce qui est logique à leurs yeux car ils se préoccupent de leurs jobs. D'ailleurs beaucoup d'immigrés devenus canadiens votent conservateur, ne serait-ce que parce qu'ils sont sensibles à une et une seule question : "combien d'impôt me demandera-t-on de payer ?" et qu'à ce sujet les conservateurs sont les rois puisqu'ils ne parlent que de réduire encore et encore la fonction publique.

Le parti libéral est (donc) aimé des fonctionnaires. Son libéralisme pro-immigrants le marque-t-il à gauche ou à droite : on s'y perd.
Il se trouve en difficulté face à l'influence grandissant du NPD, qui offre une alternative plus marquée par rapport aux conservateurs.
A Yellowknife ou j'ai passé quelques années, les indigènes et les fonctionnaires aiment le NPD, qui est clairement du genre "gauche américaine".
Et on ne peut pas dire du tout que l'influence de ce parti est favorable aux immigrants, citoyens essentiellement de seconde zone voire de troisième, les canadiens étant eux-mêmes des citoyens de seconde zone après les autochtones. Une situation contre laquelle on n'imagine même pas que les démagogues du NPD s'insurgeraient.

"De droite" = malhonnête.
Particulièrement évident en Espagne, où le bien-nommé Aznar ("azno" signifie âne) a mené l'Espagne au chaos le plus complet, avec son stupide gouvernement de droite, qui s'inspirant du joli exemple "pragmatique" anglo-saxon créa une énorme bulle financière immobilière. Celle-ci en fin de compte (ou "éventuellement", en franco-canadien) explosa à la face de ce pays comme un bon gros chewing-gum rose-bonbon bien, bien collant, ce qui n'empêche pas les politiciens de droite actuels d'accuser les socialistes concernant la situation intenable où se trouve ce pays, presque carrément relégué au niveau de pays du tiers monde. Si on se souvient un peu de leur gloire ancienne, d'il y a quelques siècles, on peut dire que ça troue le (...) de voir ça.

Tous ces types de droite, relayant les ambitions des employeurs (de la main d'oeuvre docile et bon marché), ont toujours fait pour créer autant de tension que possible sur le marché de l'emploi. On peut notamment remarquer le nom de Giscard d'Estaing et de Chirac sur les initiatives du genre regroupement familial qui, au tournant des années 70 et 80, ont préparé l'énorme bordel qu'on observe en France.

Tiens, MacKenzie/Survivor2 s'appelle à présent Mosfet, et s'est installé en Belgique ??
Il faut le faire hein, une fois.

A Simonin : que ce soit des types de gauche ou de droite, les politiciens mis en place en Europe et notamment en France sont adoubés par leurs maîtres et ne cesseront de créer du chômage, de mille et une façons. Peu importe qu'il s'agisse d'incompétence, de dérives idéologiques ou d'autre chose.

J'esquisse aussi un sourire blasé à chaque fois que j'entends les canadiens parler de leurs "pénuries".
On ressent une sérieuse pénurie de coups de botte dans le derrière de certains politiciens et journalistes.

Quant aux psys, le caractère intensément socio-culturel de cette activité empêche d'imaginer qu'on facilite la besogne à des étrangers pour accéder à cette profession. S'y ajoute aussi l'image (à tort ou à raison) d'une profession où on gagne facilement sa vie. Typiquement le genre de bon plan qu'on ne va pas offrir sur un plateau d'argent à des "immigrants".

Oui, bon dimanche à toi aussi, et n'oublie pas de nous amuser avec les finesses de tes "sarcasmes", ni de nous indiquer s'il faut être à 55% ou 65% positif, toi qui profite de ton expérience "moins d'un an au Canada".

Et pourquoi la question se pose-t-elle uniquement pour les jeunes immigrés?

Et pourquoi elle ne se pose pas pour Anders Breivik? Son pays ne lui a pas donné des opportunités pour réussir, lui? Pourquoi haïssait-il ses compatriotes au point de les zigouiller sur une île dont ils ne pouvaient s'échapper? Pourquoi l'autre tata d'Aurora haïssait-il ses compatriotes au point de les flinguer dans un cinéma?

Si je comprends bien, les immigrants devraient être éperdus de reconnaissance pour leur pays d'accueil, mais les natifs ne lui doivent rien? Les natifs, eux, ont le droit d'être fous, d'être mal dans leur peau, d'avoir des démons dans leur tête et de voir ennemis imaginaires partout, d'être extrémistes et/ou influençables, mais pas les immigrés? Et en vertu de quoi, je vous prie?

J'espère pour toi que le karma n'existe pas, car j'aimerais bien voir ta tête lorsque tu te réincarneras en musulman.

Oui, c'est parti en vrille. Il serait niais de le nier.


Pour ceux qui n'ont aucun problème concernant les papiers, c'est à dire principalement pour ceux qui ont déjà la résidence permanente (ou la citoyenneté canadienne), il y a une large gamme de possibilités. Certains sites internet aident à se renseigner à ce sujet, comme yuwin.ca

Vu que je suis récent ici je ne vais pas me poser en expert.

Mon salaire à Yellowknife était un misérable 15$ de l'heure, parfois additionné d'heures sup' à 22$. Ici je bosse à 24$ de l'heure. Ce n'est pas l'Eldorado mais c'est déjà plus présentable. J'ai obtenu une certification professionnelle, ce qui ici à YK comme ici est relativement facile, mais ici je peux m'en servir. A mon avis c'est une grosse différence. L'atmosphère de favoritisme qu'il y a aux territoires nord ouest est sans équivalent ici. Par ailleurs, et ceci est certainement inédit pour moi, depuis que je suis arrivé au Canada et j'ai fait un tas de jobines débiles, j'aperçois la possibilité d'utiliser mes qualifications universitaires.

Les secteurs minier et administratif ont bel et bien tendance à recruter.
Les mines pourraient aussi se développer aux territoires nord ouest mais, bien entendu, on retombe une nouvelle fois sur le grandiose obstacle formé par quelques milliers d'indigènes, répartis sur un territoire grand comme l'Europe Occidentale. Ici aussi (il ne faut pas rêver) le moindre groupuscule d'indigènes peut bloquer à lui seul un territoire grand comme la Belgique, mais ils sont presque carrément absents du paysage. C'est curieux.

En ce qui concerne le tourisme, ici à Whitehorse, si je connaissais un peu mieux l'allemand ça pourrait bien me servir.
D'ailleurs beaucoup d'entre eux aiment ces paysages au point de s'installer par ici.

En tout cas oui, je suis au Yukon maintenant mais je n'ai pas envie de dire depuis quand ni autres détails similaires sur ma situation personnelle. Je suis beaucoup trop modeste pour me trouver si intéressant. Je sais que je le suis, mais pas à ce point.
Concernant mon comparatif ...
Bibliothèques ... une nouvelle fois, il y a une véritable bibliothèque à Whitehorse, avec notamment un rayon de livres multilingues et un décor lumineux (vue sur le fleuve) et agréable qui donne envie de se mettre à lire. Si on vient avec un ordinateur portable on peut demander une heure de connexion wifi internet. Par contre à Yellowknife, la seule option est de demander une place parmi une demi douzaine d'ordis serrés l'un contre l'autre, que se disputent quelques adolescents.
Ceci dit une meilleure option est de se rendre au Tim Hortons. Ou plutôt aux Tims Hortons, car il y en a plus d'un ici à Whitehorse. Sans prise de tête on a droit à internet illimité. Même chose d'ailleurs au MacDo. Ou plutôt, aux Macs Dos.
Librairies ... Il y en a une seule à Yellowknife. Ici à Whitehorse j'en ai vu une au centre ville, sur la Main Street près de la 2ème avenue, qui est carrément du tonnerre. J'ai été surpris par une vision impehsable : on y trouve des revues et des journaux européens. Bien sûr j'étais choqué. Titubant, je me suis rendu au sous sol où on m'a asséné le coup de grâce : il y avait des livres en français.
Musées ... Bon on me dira, c'est trop facile de choisir l'angle Culture pour massacrer Yellowknife, mais je le fais avec tant de plaisir ... A Yellowknife il y a juste un musée, où je crois (car je n'ai jamais daigné y aller) qu'on se complaît surtout à évoquer le fabuleux héritage indigène. Ici ... Musée de la Béringie, Musée du Transport, ... en réalité on n'a pas assez des doigts d'une main pour les compter.
Quant au Canada Sports Centre qu'il y a ici à Whitehorse, ça ne va pas non plus se comparer avec ce qu'on voit à Yellowknife.
Côté paysages, je me suis rendu le week end passé en ballade et j'ai mesuré alors la gravité du péché que c'est d'avoir une telle ballade sans appareil photo. On en a tout simplement plein la vue. Et j'ai eu l'occasion de manger de l'orignal et du brochet. Du bio de chez Bio. Infiniment mangeable.
Ceci dit ... est ce que je recommande à tout le monde de se jeter dans cette contrée ? Est ce que je raconte que c'est un pays de cocagne ? Non. Je suis venu ici comme je suis revenu (après un séjour en Alberta) à Yellowknife, il y a un an : étant déjà certain d'y avoir du travail dès mon arrivée, ainsi qu'un logement.
Soit dit en passant : les Shagrine, Schumarette, Kroston, ColonelHiggins (si j'ai bon souvenir) qui apparaissaient souvent sur ce forum il y quelques années ne sont plus au Yukon. C'est un choix difficile de s'installer pour de bon par ici. Longueur des hivers, etc. Il y a de l'effort à faire pour s'adapter.

Les faits sont têtus ... et les trouble-fêtes le sont aussi.
Ton raisonnement n'est certainement pas un raisonnement, car dans ta culture ça ne se fait pas de raisonner.
Non, ce n'est pas un raisonnement, c'est juste une façon de nous dire qu'on devrait fermer notre gueule. Mais là dessus tu repasseras car, t'en seras tu aperçu, les faits sont décidément têtus : on ne la ferme pas et on ne la fermera pas.
Ce qui se passe en Europe ce n'est pas une crise, c'est juste le triomphe définitif des valets de l'Amérique. Mais ça ne peut pas être un fait pour toi, vu que t'as un front qui s'arrête à ton arcade sourcillière. Et on va continue de s'amener ici si ça nous botte, et de rester les mêmes qu'on est là-bas si ça nous botte, et peut-être bien que l'envie peut aussi nous reprendre de continuer notre chemin ou de retourner d'où on est venus, mais ce ne sera pas sur base de tes conseils à la con car de toute façon, dans la vraie ici au Canada, des gens qui pensent comme toi on les croise juste au supermarché ou en train de promener leur chien, avant d'aller voir leur match de hockey, et on n'imagine pas ne serait ce que de se dire bonjour avec des gens pareils. Ok ?
Enfin voilà ... les faits sont têtus, quoââââ.

"Attachement au factuel" = oeillères. MacKenzie en a, et de qualité.
Nous les européens on préfère avoir des c..., et de qualité, et dire ce qu'on pense, que ça gêne ou non ces faux-culs avec leur collection de pseudos anglais, "Survivor" etc. On râle ? Non, on dit ce qu'on pense. On pense par exemple qu'il vaut mieux savoir à quoi s'en tenir. Vrai ou faux, on le pense et en plus on le dit, alors que d'autres préfèrent raconter qu'il vaut mieux s'amener ici avec des lunettes roses, de préférence doublées d'une jolie paire d'oeillères, ainsi qu'une muselière.
Quant à la crise en question, est-ce vraiment une crise ?
C'est plutôt le triomphe des baratineurs et des valets de la finance anglo-saxonne.
... Du balai !

Plusieurs façons d'y répondre :

Isolées ... isolées de quoi ? Depuis que je ne suis plus en Europe, je suis aussi isolé à Toronto qu'à Yellowknife, où je me trouve encore.

Je ne sais pas si c'est un problème ou un avantage, mais j'adopte la même démarche que ceux qui ont fabriqué ce pays : des explorateurs, des pionniers, des gens qui étaient curieux de découvrir quelque chose de totalement nouveau.

Mais surtout, je crois que c'est effectivement dans des villes méconnues que se trouvent les meilleures opportunités.

Pour en revenir à Grande Prairie, cette ville ne se trouve qu'à quelques centaines de km d'une relativement grande ville, Edmonton. De quoi se changer les idées, à l'occasion. Il y a aussi les montagnes rocheuses à proximité. La colombie britannique, aussi, est proche. Evidemment, si c'est Montréal qu'on prend comme point de référence, c'est clair que Grande Prairie est au bout du monde. C'est selon le point de référence qu'on choisit. Moi, mon point de référence, peut-être que je manque de modestie, mais c'est moi-même. Et j'aime la perspective de me trouver dans un coin où on peut avoir un jardin potager, trouver bon marché des produits fermiers, etc. Ce genre de chose me plaît. C'est l'Amérique du Nord telle que je la veux.




Exagéré concernant Grande Prairie, où l'activité agricole n'est qu'une des facettes de l'économie locale. Je sais qu'il y a là, entre autres, beaucoup de philippins et de latino-américains aussi. Problème : je n'en connais aucun.



Profession ? Immigrant. Mes plus récentes expériences : "postal clerk" (préposé aux services à la cliente dans un bureau de poste) et "night stocker" (ouvrier dans un supermarché, en horaire de nuit). Ces derniers temps j'ai bossé comme réceptionniste dans un hotel. J'y ai mis fin car j'ai quand même, en fin de compte, envie pour de bon de quitter Yellowknife et coûte que coûte je m'y prépare d'ores et déjà.

Quand tu arriveras au Canada, ne pense pas que t'as une profession. En arrivant dans mes premiers jours dans la région capitale, il y a quelques années, je me suis vu proposer de nettoyer les carreaux ou de livrer des pizzas. Finalement j'ai enseigné le français pour des fonctionnaires.

A vrai dire, déjà en Europe je faisais à peu près n'importe quoi. De programmeur à fromager en passant par policier.

Vu que les canadiens sont friands en "certifications", pour tel ou tel organisme professionnel, j'ai pu obtenir une certification comme enseignant. Je ne me sens cependant pas un enseignant ici. Pour des adultes ce pourrait être le cas, mais concernant les écoles secondaires ou primaires ... non. Tout d'abord leur tendance à s garder les bonnes places est très marquées. Puis, de toute façon, la mentalité sous-jacente, il faut l'avoir vécue pour le croire. Et je l'ai vécue. Et je préfèrerais nettoyer les chiottes que revenir à ça.

D'ailleurs, un avantage de l'Alberta est lié à cela. Il est possible d'éduquer son enfant soi-même. J'ai un bébé de dix mois qui est parti sur cette voie là.



Ne faut-il pas vivre quelque part ?


Le Canada des canadiens, je m'en fous un peu. Je viens pour celui des grands espaces, de la nature, des millions de choses qu'il y a à faire dans ce pays. C'est comme ça que s'est fait ce pays. A quiconque me sort son baratin du genre "ferme ta gueule, les vrais nord-américains c'est nous" etc. je ne fais que présenter un doigt d'honneur. Je me dissous à mon rythme et selon mes envies dans ce pays.

On pourrait discuter si c'est dans des coins perdus que cet esprit est le plus viable, ou s'il vaudrait mieux pour ce faire être dans un coin où les gens à la peau blanche sont une minorité visible, ou presque invisible vu qu'il n'y en a plus, comme dans certains coins de Toronto par exemple. Je ne sais pas. Je ne me prononce pas. C'est ma vision d'un Canada rustique qui prévaut de toute façon. Je pense y être plus intégrable que dans les villes où l'esprit des gens est nettement plus conservateur que ce à quoi les européens s'attendent généralement quand ils arrivent.

Ce n'est pas hasard si, récemment, Harper a déclaré que l'esprit conservateur se confond avec l'esprit canadien. Il disait vrai.

Que les immigrants tentés d'entrer au Québec lisent ce qu'écrit ce gars et qu'ils en prennent de la graine, concernant la taille monstrueuse des oeillères qu'on peut porter de ce côté ci de l'Atlantique (bien sûr ça se comprend, avec le système éducatif qu'ils ont), leur tendance à radoter et leur total aveuglement par rapport aux études bidon que peuvent produire les institutions remplies de planqués et de vendus opportunistes.


Ce flamboyant niveau de déni de la réalité est tout simplement grotesque.

Sa réponse à la question "doit-on tolérer l'incompétence en éducation" est, en somme : "non, on doit l'encourager".

L'échange d'idées n'intéresse pas le moins du monde de tels intervenants. Et cela aussi, ça parle indirectement de la qualité du système éducatif canadien.

Il m'est arrivé d'enseigner le français et je devais en particulier expliquer à des canadiens comment défendre une opinion. C'était, comme ils disent, "a pain in the ass". Ici, ça ne se fait tout simplement pas de défendre une opinion. Tout comme aux Etats-Unis, on s'occupe essentiellement de fermer la gueule de l'adversaire. Discuter, argumenter, c'est forcément mauvais, comme on le voit d'ailleurs dans le sens anglais pris par le mot "argumenter". "To argue" : se quereller, se disputer. Façon de s'exprimer reprise par les québécois (un de leurs innombrables anglicismes) : "j'ai eu un argument avec ..." = "je me suis disputé avec ...".