Sujet intéressant qui demanderait des heures de nuances. discussions, échange, débats et de contextualisation.
Cela fait près de deux décennies que j'ai constaté cette attitude ridicule du côté de la France à mettre de l'anglais partout.
La tendance est un léger poil moins marquée en Belgique et en Suisse, mais la "grande soeur Française" qui habite juste à côté n'y est pas pour rien. La France influence (dicte sa "loi" ?) fortement ses voisins francophones.
En fait, le français de là-bas fait vieillot, pour utiliser un emprunt de l'anglais , il fait "has been". Ce constat est en partie lié au côté conservateur et réactionnaire des gens qui défendent la langue en France comme cet académicien ou ces deux ayatollahs de la défense du français avec leurs auto-collants. En effet, ils sont les premiers à empêcher la langue d'évoluer, se moderniser, se simplifier. Pour des raisons absurdes la plupart du temps. Et je ne parle pas de mots anglais. Ils fantasment sur cette langue, débilement compliquée, d'il y a 2,3 siècles. Dont la quantité d'execptions grammaticales, de vocabulaires, ... ne fait plus de sens. Mais cette complexité reste bien pratique pour cataloguer les gens ou les mettre dans des petites cases si on a le malheur de faire une "faute". Utile pour justifier une hiérarchie sociale ou de l'intelligence par rapport au véhicule essentiel de l'expression entre être humain. Ça aide à renforcer le sentiments de supériorité de supposées "Élites", les gens qui écrivent bien ou parle bien, même si cons commes des balais, sont considéré comme meilleurs, supérieurs aux autres. Ce n'est pas pour rien que le réflexe premier du français est de considéré le Québecois (et le Belge) comme un demeuré car il ne maîtrise pas le "Français" comme il le devrait selon une point de vue de "bon Français". Cette video des Têtes à claques résume bien la chose
En agissant de la sorte, ils poussent les gens encore plus vers l'anglais qui incarne (probablement à tort) la modernité, la jeunesse et le contemporain. Mais ce n'est pas seulement l'anglais, il suffit de voir la quantité de mots d'arabe qui sont utilisées par la jeunesse française ou le verlan. Le plus fou c'est que ce n'est pas que dans le contexte d'un usage du registre familier mais dans la vie de tous les jours, même en "bonne société".
Mes enfants écoutent de jeunes youtubeurs français, ça m'arrache les oreilles car entre l'anglais, le verlan, l'arabe, l'argo et le français normatif .... c'est un gloubi-boulga informe qui se crée.
Heureusement que je leur fait écouter la radio et la télévision québécoise pour les "décontaminer"
Au Québec, c'est différent. C'est ce qui m'a marqué dès mon arrivée. Le québécois, certes emprunte beaucoup d'anglais mais souvent dans des domaines techniques (j'inclus la construction, les sciences, le sport, ...) ce qui s'explique entre autre par les synergies avec les voisins directs anglophones (NFL, NBA NHL, MLS, normes et standards électriques ou de plomberie, ...). Mais pour le reste, le Québécois est décomplexé à faire vivre sa langue, la rendre plus contemporaine, jouer avec ses mots, la bonifier avec son époque. Tout en respecant l'essence du français en créant de nouveaux mot non emprunter (ex: courriel, divulgachage, ballado, clavardage,...)
Certes, le français du Québec a aussi de gros défauts, on pourra entre autre discuter de la légèreté de la maîtrise de certains fondamentaux (la base quoi) de la langue ou du vocabulaire. Et je ne parle pas des règles et exceptions d'un autre âge défendues ardemment par les réac-conservateurs de la langue mais des essentiels de la langue.
Malgré cela je trouve le français du Québec bien plus vivant que le français "normativo.reactionnairo.conservateur" de la France/l'Europe. Au Québec, on aime sa langue, on joue avec, on en est fier et on vit avec !
Tu vois @jimmy je dis du bien du Québec !