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Si le Québec devenait indépendant ?


Invité

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Salut à tous !

J'aimerai avoir votre avis sur la question sans pour autant lancer la polémique sur l'indépendance du Québec. On est fier d'être au Québec et d'être des néo-québecois ! rolleyes.gif

Si le Québec venait à devenir indépendant, prendriez-vous des décisions majeures dans vos vies ? Déménageriez-vous au Canada ? Quelle citoyenneté choisiriez-vous ? Si vous n'êtes pas encore arrivé au Québec, opteriez-vous pour le Québec ou le Canada ?

Ceci considérant differents facteurs comme le fait de se retrouver dans pays nouveau avec ses preuves à faire et beaucoup de changement à apporter, ne serait-ce qu'administrativement par la disparition de l'Etat fédéral, le fait de vivre dans un petit pays francophone (démographiquement, j'entend) en Amérique du Nord où vos enfants évolueront.

Je m'intéresse à ce sujet car lors des discussions auxquelle j'assiste autour de moi (nous ne connaissons pas bien entendu tous les enjeux), on ne parle jamais des conséquences de l'éventuelle indépendance du Québec sur l'immigration, ressource importante au Canada et au Québec en particulier.

Souvenez-vous que ce n'est pas un débat séparatiste ou fédéraliste, juste une projection devant le fait accompli regardant nos intérêts personnels en tant qu'immigrant.

Merci de votre participation !

Impatience

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Je n'est pas trop d'idee mais j'opterais pour le quebec. La raison principale etant qu'on y parle le francais, pour le reste je ne connais pas le sujet .

Mais c'est a creuser ! biggrin.gif

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Salut impatience,

Je pense qu'avec tes questions va réveiller des mauvais souvenirs chez quelques personnes.

En fait les déclarations de Parisou (Parti Québécois) suite au référendum de 95 qui font allusion que sont les immigrants qui ont fait échoué la séparation du Québec et que a chaque fois ces déclaration font surface et bien c'est une tollé de criques (Même dans la dernière compagne électorale pour les élections provinciales).

Personnellement je n?ai pas encore une idée précise sur le sujet et même si j?en ai une je ne peux m?exprimer sur le sujet (Sensibilité de la job oblige).

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Salut!

J'ai aussi pensé à ça. Mais l'un des raisons pour qui j'ai choisi d'immigrer au Québec et au Canada est le bilinguisme. Je trouve que c'est tres enrichissant d'etre en contact quasi-permanent avec deux langues. En effet, pour moi et ma femme il s'agira du trilinguisme car notre langue maternelle est le roumain...

Meme si un Quebec independant aurait des avantages econmiques je crains que la tendance serait d'elimminer l'anglais... Quand meme, c'est premature pour nous ceux qui sont en train d'immigrer la bas et ceux qui viennent d'immigrer d'avoir une opinion solide sur cette question delicate.

Dovli

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Salut Impatience wink.gif

Suis d'ac avec Dovli, c'est une question si complexe qu'il me semble difficile d'y répondre quand on est en procédure d'mmigration ou récemment immigré.

Je m'intéresse à la question depuis mon arrivée (6 mois), j'ai lu qq ouvrages sur le sujet de l'indépendance et bien que dans un milieu pro québécois (mon chum...), mais travaillant en Ontario avec bcp d'anglophones, je serais encore incapable de prendre une décision si décision il y avait à prendre!

Je peux juste dire que mon coeur balance du côté Québec, pour la langue bien sûr, mais aussi pour être historiquement du côté des "opprimés".

Mais le coeur n'est pas toujours raisonnable...

A plus!

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Personnellement, je pense que je choisirais (choisirai ???) le Québec car c'est plus lui que le Canada qui m'aura accueilli... Et puis mes origines Corses hein... biggrin.gif Bon c'est vrai aussi que j'aurais droit à de sacrées disputes conjuguales dans le cas contraire !!! laugh.gif

Ceci dit, j'ai souvent entendu des Québecois dire que si le "Non" l'avait emporté c'etait en grande partie à cause d'immigrants qui avaient choisi le "Non" par peur de l'inconnu...

Si les purs-laine du forum peuvent m'eclairer la dessus !

Christophe...

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  • Habitués

Bonjour Impatience

En voila une bonne question que l'on doit se poser au moins une fois lors de sa procédure d'immigration (ce n'est que mon avis)

D'un point de vue sentimal je pencherais plutôt du coté de l'indepédance mais cette position me mettrais mal à l'aise avec mes chums anglos' (personne n'est parfait wink.gif )

Je pense que l'opinion depend du milieu dans lequel on vit (fédéraliste ou independantiste). Ayant vécu dans les deux milieux j'ai le cul entre deux chaises (comme on dit chez moi)

Et pour terminer, les paroles de charlebois qui me vont comme un gant

A+

Laurent philosophe ???

L'indépendantriste

(Robert Charlebois)

Elle enfile un bustier fleurdelisé

Pour afficher son autonomie

Il repasse son t-shirt unifolié

En bougonnant après les colonies

Elle trinque au bon roi Français premier

Il tète son scotch from the old country

Elle dit que tous ça c'est sa faute à lui

Il ronfle tout seul dans son lit queen la nuit

Faut qu'on sépare, y faut qu'on splite

C'est toi qui pars ou moi j'te quitte

Prends le Pacifique, j'garde l'Atlantique

Forever indépendantriste

Faut qu'on sépare, y faut qu'on splite

C'est toi qui pars ou moi j'te quitte

Sois pacifique, j'reste authentique

Together indépendant triste

En chambre bleue quand elle démaquille

Sa constitution frêle de veille fille

C'est la première à revenir en arrière

Une dernière fois pour que demain soit hier

Ils se sont aimés well souverainement

Mais maintenant les enfants sont grands

Et la maison où ils étaient heureux

Est à vendre sur la terre de nos aïeux

Faut qu'on sépare, y faut qu'on splite

C'est toi qui pars ou moi j'te quitte

Prends le Pacifique, j'garde l'Atlantique

Forever indépendantriste

Faut qu'on sépare, y faut qu'on splite

C'est toi qui pars ou moi j'te quitte

Sois pacifique, j'reste authentique

Together indépendant triste

Elle l'a aimé son bel Ottawa

Des rockies en passant par Moose Jaw

Je me souviens ne croyez pas qu'elle pleure

D'un océan à l'autre des larmes de bonheur

Faut qu'on sépare, y faut qu'on splite

C'est toi qui pars ou moi j'te quitte

Prends le Pacifique, j'garde l'Atlantique

Forever indépendantriste

Faut qu'on sépare, y faut qu'on splite

C'est toi qui pars ou moi j'te quitte

Sois pacifique, j'reste authentique

Together indépendant triste

Faut qu'on sépare, y faut qu'on splite

C'est toi qui pars ou moi j'te quitte

Prends le Pacifique, j'garde l'Atlantique

Forever indépendantriste

Faut qu'on sépare, y faut qu'on splite

C'est toi qui pars ou moi j'te quitte

Sois pacifique, j'reste authentique

Together indépendant triste

Par : Robert Charlebois & J. Charlebois

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  • Habitués

Nadia, je sens que ça discute fort à Sherbrooke le lundi soir! smile.gif

Je pense que je ne pourrais pas ne pas choisir le Québec... J'aimerais être canadienne, mais s'il faut choisir...

Mais dans les discussions à ce sujet, il me semble que ce n'est pas une séparation totale avec plus aucun lien avec le Canada de toute façon. Non? Les québécois souhaitent aussi un marché libre avec le reste de l'Amérique du Nord etc. etc.... Le point qu'ils veulent sauver est d'avoir le pouvoir de dernier mot sur les questions importantes concernant la culture québécoise, etc. Non?

En revanche, si j'ai quitté l'Irlande pour le Québec, c'était que je ne souhaitais pas vivre dans un pays unilingue. Donc, si les futures/potentielles futures lois québécoises n'interdisent pas de parler anglais quand on veut et ne fusillent pas les anglophones, on est correK....

Si en revanche les positions étaient plus dures et cassaient de l'anglo... je pense que je partirais totalement et du Canada et du Québec...

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Pour moi, le Québec avant tout ( wink.gif en plus de ma nationalit. Française)

Et pour le bilinguisme, moi j'habite à Sherbrooke et je ne rencontre personne d'anglophone (deux en 5 mois, soit pareil qu'en France).

Si le Québec était Souverain (je n'y crois pas) la pression de l'anglais AU TRAVAIL serait toujours aussi forte car on me disait encore hier : "à Montréal si tu n'est pas bilingue, pas de poste, alors qu'à ottawa ça se trouve plus facilement..." Bon faut voir, pour le croire mais ce qui est certain, c'est qu'à Montréal tu dois parler Anglais pour bosser. Même en France dans plein de boulot, on te demande de parler Anglais. Je suis ok (pas trop ld'accord mais j'accepte à contre coeur) de parler Anglais pour des raisons prof. mais dans la vie courrant si on n'impose pas le Français comme langue officielle, il n'en restera rien (au Québec en tout cas)

Une des raisons pour le Québec de vouloir être souverain (je pense)c'est de garder la possibilité à ceux qui le veulent de continuer à parler Français. Sans les gouvernements successifs du PQ je pense que le français serait en voie de disparition, pas de loi 101, et on se dirait "que veux tu c'est la loi du marché économique, on a pas le choix !"

Le combat pour la Langue Française est un bel exemple de ce qui pourrait être réalisé sur le plan écologique, de la volonté politique au service des gens contre la tendance de la société à aller dans une direction qui ne convient pas à la majorité.

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Je me demande si on peut même faire un choix vu que l'indépendance pour le

moment c'est complètement abstrait.

Est-ce que tu t'es demandée Impatience à quoi ressemblerait un Etat du Québec?

C'est à dire le lendemain du référendum. Il y aurait sans doute une longue transition

puis après?

J'ai cru voir que pour la plupart des gens au Québec la question semble surtout passionnelle

et qu'on arrive pas à peser correctement le pour et le contre.

Ensuite l'indépendance est une chose et le Parti Québecois en est une autre

et puis les arguments très symboliques et historiques des militants répondent très

rarement aux questions de monsieur et madame tout le monde du genre:

"est-ce que je pourrais fonder une famille et prosperer en toute sécurité?"

Ensuite il y a les fans du libéralisme économique.....

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  • Habitués

Au lieu de se demander: Que serait le Québec sans le Canada? si on se demandait plutôt Que serait le Canada sans le Québec? on comprendrait que les "canadians" ont plutôt intérêt à nous garder au sein de leur "fédération". Ce n'est pas par "attachement" qu'ils biaisent le débat en faisant peur aux personnes mal informées. Si vous saviez toutes les niaiseries qui ont été dites, en particulier dans les résidences de personnes âgées lors des premiers referendum... d'accord, Jacques Pariseau a perdu une bonne occasion de se taire lorsqu'il a dit que le non l'avait remporté à cause des immigrants... mais quand on connaît le bonhomme... Malheureusement, cette citation restera gravée dans les mémoires.

Non, l'anglais ne sera pas "interdit" dans un Québec indépendant. Franchement, encore une niaiserie des "canadians" pour faire peur au monde. Le Québec ne veut pas se couper du monde, il veut tout simplement pouvoir décider de son avenir, pouvoir se "gérer" en tenant compte de la réalité québécoise qui est fort différente de la réalité canadienne.

Les québécois n'ont pas la même "mentalité" que les canadiens anglais. Ils n'ont pas les mêmes besoins (préserver leur culture, leur langue). La Loi 101, a fait en sorte qu'on puisse encore "vivre" en français dans cette marée anglophone que représente l'Amérique du Nord.

Qu'on parle de souveraineté-association, d'indépendance, d'union économique, peu importe le nom qu'on lui donnera, peu importe la forme qu'elle prendra, la "séparation" du Québec est inévitable.

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d'accord, Jacques Pariseau a perdu une bonne occasion de se taire lorsqu'il a dit que le non l'avait remporté à cause des immigrants... mais quand on connaît le bonhomme... Malheureusement, cette citation restera gravée dans les mémoires.

Merci Passemot,

Voici l'origine de ce que j'ai entendu dire... Mais pourrais-tu en dire plus à un Francais qui ne "connait pas le bonhomme"... Est ce si faux que cela ? Si oui pourquoi ?

Merci d'avance.

Christophe

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Surement que dans un Québec sans le Canada et que dans un Canada sans le Québec

on serait encore plus fragiles économiquement par rapport aux américains. Rien qu'en

ce moment la montée du dollar canadien fait que pas mal d'exportateurs sont en galère

et moi je suis au chomage mais c'est pas grave j'ai plein de temps pour faire du

ménage et du ski!

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si il y avait à nouveau referundum et si j'avais la droit de vote (cela fait déjà bq de si lollll), je voterais non à l'indépendance (ça ne surprendra personne biggrin.gif ) et si le oui devait l'emporter serait-ce suffisant pour me faire déménager vers une autre province ? je ne pense pas mais je serais curieux de voir l'évolution des choses et voir jusqu'à quand je serais capable de faire abstraction des bouleversements politique et économique dans ma vie de tout les jours ... en d'autre terme allez voir ailleur si j'y suis loll.

Mais ce débat m'amuse toujours autant car dans la vie de tout les jours, avez-vous vraiment l'impression de vivre au Canada ? vous savez ce pays qu'on relègue dans les pages tourismes ou international dans les quotidiens locaux... à moins qu'ottawa décide de voter une loi que le gvt québécois juge néfaste pour le qc .... là vous allez avoir la 1er page ! je caricature un peu mais je n'en suis pas loin. lolll

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Christophe

Ce que Parizeau à dit c'est certainement vrai (à propos de l'argent et du vote ethnique)

le seul problème c'est qu'il l'a DIT.

Il a donc divisé durablement la population entre purs laines et ethniques, ces derniers

étaient déjà chatouilleux à l'idée d'indépendance.

C'est dommage car le résultat était pas si mauvais que ça.

Ce que Parizeau à dit n'a pas l'air très choquant surtout qu'en France on est habitués

à pas mal de débordements en fait il faudrait que tu revoies les rediffusions TV

des résultats, du discour et... du travelling camera sur la foule qui est devenue

toute silencieuse d'un coup.

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  • Habitués

Salut la gang,

Sujet sensible.. smile.gif

Ceci dit, j'ai souvent entendu des Québecois dire que si le "Non" l'avait emporté c'etait en grande partie à cause d'immigrants qui avaient choisi le "Non" par peur de l'inconnu...

Pour répondre à Totof, oui ce sont les immigrants qui ont fait échouer le référendum de 1995. C'est un fait établi et connu. Il suffit de regarder les pourcentages en faveur du oui dans les différents quartiers de Montréal pour s'en apercevoir.

Qu'on parle de souveraineté-association, d'indépendance, d'union économique, peu importe le nom qu'on lui donnera, peu importe la forme qu'elle prendra, la "séparation" du Québec est inévitable.

Entièrement d'accord avec Passemots. La souveraineté du Québec n'est qu'une question de temps.

Redflag

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  • Habitués

hum sujet passionnant biggrin.gif

J'en débattrai pas héhéhé. La question s'adresse aux immigrants arrivés et futurs, non? tongue.gif

Une réponse pour totof. Monsieur Jacques Parizeau a déclaré le soir des élections, que si le non l'a emporté c'était à cause du pouvoir de l,argent et du vote des allophones.

Lors du dernier référendum, les Francophones ont voté à 60% oui à l'indépendance. Les Anglophones, comme on devait s'y attendre ont voté non à presque 100%. Les allophones eux ont voté non à 90%.....Ce fut reçu comme une gifle par les les indépendantistes et les Francophones qui ont voté oui....

Comment des gens que l'on accueille chez nous peuvent-ils voter aussi massivement avec la minorité contre la majorité???? C'était pas dit ainsi mais bon.....

Parizeau n'a fait qu'analyser le vote c,est tout. Comme aux USA après un vote, on analyse comment ont voté les Noirs, les hispanophones etc.....Sa déclaration a été monté en épingle bien sur.....mais il avait eu le malheur de ne pas être "politically correct".

Moi au contraire, je crois que sa déclaration a été une véritable gifle.....pour le mouvement indépendantiste.....

Depuis toujours je crois que l'indépendance va et doit se faire pour et avec tous les citoyens du Québec.....le résultat du vote nous a démontré que nous avions négligé d'impliquer une bonne partie de la population dans le projet et au lieu de blâmer les immigrants d'avoir voter non, on devait se demander: pourquoi, ils avaient voter ainsi.....L'indépendance va aussi toucher leur vie de tous les jours.

À nous maintenant d'aller vers eux, d'essayer de les convaincre.....L'intégration n'est pas seulement une question de loi 101 pour les obliger à parler Français mais c'est aussi de les embarquer dans notre vie de tous les jours, qui est aussi la leur.

L'indépendance se fera pour et avec tous les: shumarette, monikebek, frenchpeg, petit-prince, Pom etc de ce monde .....ou ne se fera pas.....

Allez les indépendantistes, au travail...10-15% à convaincre biggrin.gif

J'espère avoir été clair mais c'est tellement passionné comme débat qu'un simple mot peut porter à interprétation......mais .......j,.adore ce débat.....j'ai hâte de vous lire biggrin.gif

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Merci pour vos réactions et commentaires. En tant qu'immigrante, je ne vois pas mon intérêt à ce que le Québec deviennent indépendant car je pense effectivement que la richesse du Canada est le Québec ... et inversement (?). Ceci dit, je comprend tout à fait les passions enflammées pour le Québec indépendant.

Pour Totof, Pariseau avait dit que le Québec avait perdu le référendum de 97 (c'est ça ?) à cause de, je cite "quelques votes éthniques". Ce qui qui a soulevé la polémique bien entendu. D'ailleurs, tous le monde s'en souvient et les personnes vulnérables (les plus âgés souvent) pensent que le Québec serait aujourd'hui indépendant si on n'avait pas donné le droit aux immigrants devenus citoyens de voter. Pariseau n'est pourtant pas "raciste", sa femme est polonaise ... Ca c'était la petite partie histoirique.

Je me dis que si le Québec devenais indépendant (j'en doute aussi), le Québec perdrait beaucoup d'immigrants, en particulier les non-francophones. Et les immigrants à venir mettraient peut-être le cap vers l'ouest. En tout cas, c'est ce que j'aurai fait, surement. En choisissant le Québec, je me condamnerai peut-être à ne pas fréquenter le Canada. Imaginez le comportements des anglais canadiens face aux francophone sachant que c'est déjà un peu western. Et sans les immigrants, que deviendrait le Québec ?

Impatience

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  • Habitués

Échec du projet souverainiste - Québec 2003: pour un certain conservatisme dans le contexte canadien

Christian Dufour

Avocat et politologue à l'École nationale d'administration publique

Édition du lundi 22 septembre 2003

La souveraineté étant devenue objectivement improbable pour l'avenir prévisible, les Québécois n'ayant pas d'assurance qu'elle se réalisera effectivement un jour, il importe de dégager des paramètres politiques qui soient à la fois québécois et fonctionnels dans le contexte canadien. Dans ce but, j'ai essayé ces trois dernières années d'expliciter les quatre thèmes suivants, contenus dans la Lettre aux souverainistes et aux fédéralistes (Stanké) que j'avais publiée en 2000: des Québécois qui ont mis l'identité canadienne au monde; une séparation des champs de compétence inhérente au fédéralisme; des institutions politiques d'origine britannique qui favorisent le pouvoir québécois; la claire prédominance du français sans exclusion de l'anglais.

Enracinés dans l'histoire du Québec d'avant la Révolution tranquille, ces thèmes ne remettent pas en cause les principales réalisations de cette dernière, juste la confiscation par le projet souverainiste de l'énergie nationaliste du Québec issu des années 60. Pour une part conservateurs et défensifs, ces quatre paramètres présentent l'avantage d'être fonctionnels sur le plan canadien, tout en se démarquant de l'inquiétante fuite en avant d'une société québécoise qui a de la difficulté à assumer l'échec du projet souverainiste.

La fragile question de l'identité

C'est à l'occasion du débat sur la série télévisée Le Canada : une histoire populaire qu'est ressorti le premier paramètre. Sur le plan de la construction de l'identité, il n'y a pas trois, ou même deux peuples fondateurs au Canada : il n'y en a qu'un, formé des ancêtres directs des francophones québécois d'aujourd'hui, les seuls qui s'appellent et se considèrent Canadiens depuis un siècle lorsque arrivent les Britanniques en 1763. Les anciens Canadiens cohabitent alors avec les premiers occupants du territoire -- les Amérindiens -- à qui il ne viendrait jamais l'idée de s'appeler «Canadiens» car le processus de canadianisation de leur identité ne commencera qu'au milieu du XXe siècle. Les Britanniques, eux, mettront un peu plus d'un siècle à se sentir «Canadian», à la fin du XIXe siècle. Pendant plus de 200 ans, les ancêtres des Québécois furent les seuls Canadiens sur le plan identitaire. La négation de cette réalité enlève aux Québécois une partie de leur pouvoir d'enracinement au sein du Canada.

Le second paramètre est ressorti de l'entente fédérale-provinciale-territoriale sur l'Union sociale. Par définition, le fédéralisme implique un élément fondamental de séparation des compétences entre les niveaux fédéral et provincial de gouvernement, cette réalité étant tout particulièrement importante pour le seul gouvernement contrôlé par une majorité francophone en Amérique. Les Québécois ont intérêt à se rappeler cette réalité et à la rappeler aux autres. Car même s'ils ont toujours le mot «fédéralisme» à la bouche, dans le feu de leur lutte sacrée contre le séparatisme, les autres Canadiens ont trop souvent oublié ces dernières années que le fédéralisme implique cet élément de séparation. L'affaiblissement du principe fédéral au pays découle pour une part du fait que le Québec a cessé de facto de jouer le jeu canadien, ses forces vives investissant tout dans le projet souverainiste.

Le troisième paramètre est ressorti lors des récents États-généraux sur la réforme des institutions démocratiques. Même si elles sont d'origine britannique, les institutions politiques qui sont les nôtres depuis plus de 200 ans ont historiquement bien servi le Québec et sa majorité francophone. Cela vaut pour les pouvoirs substantiels du premier ministre dans un système parlementaire de type Westminster; cela vaut aussi pour le mode de scrutin uninominal à un tour en application au Québec comme dans le reste au Canada. L'introduction d'un élément proportionnel important revalorisa l'électorat libéral tout en faisant éclater l'opposition péquiste sur des bases idéologiques. Cela provoquera une régression politique dans la mesure où cela fera du Parti libéral du Québec le parti permanent de gouvernement au Québec, mettant fin à l'alternance qui est à la base de notre démocratie.

Le dernier paramètre est ressorti en 2001, à l'occasion des États généraux sur la situation du français au Québec : c'est peut-être le plus important pour l'identité québécoise. Car si l'on ne devait retenir qu'une seule caractéristique pour décrire le Québec d'aujourd'hui et de demain au Canada et en Amérique, ce serait la suivante : c'est cet endroit où le français est prédominant. Clairement prédominant, mais sans exclusion de l'anglais. Si l'on est capable de verrouiller cela, l'avenir restera ouvert, y compris une souveraineté pour l'heure illusoire mais qui pourrait redevenir nécessaire dans un contexte différent.

Le fait que la prédominance du français au Québec aille actuellement de soi ne saurait faire oublier que l'on se retrouve piégé à terme sur cette question, au sein d'un pays où le concept d'une société distincte, parce que majoritairement francophone, a été constitutionnellement rejeté. Vue sous le seul angle des droits individuels, la simple prédominance du français est discriminatoire car elle implique que le francophone est supérieur à l'anglophone : la Cour suprême risque tôt ou tard de nous le rappeler.

Tenir compte de l'appartenance canadienne

La claire prédominance du français sans exclusion de l'anglais; des institutions politiques d'origine britannique qui favorisent le pouvoir québécois; une séparation des champs de compétence inhérente au fédéralisme; des Québécois qui ont mis l'identité canadienne au monde. Ces quatre éléments ont comme caractéristiques communes d'être profondément enracinés dans l'histoire du Québec, tout en étant compatibles avec la Révolution tranquille et l'appartenance au Canada. Leur force leur vient aussi de leur caractère conservateur dans une société minée par une fuite en avant sur le plan politique, une société en perte de contact avec elle-même sur le plan des valeurs, comme le soulignait récemment Jacques Grandmaison.

Cet activisme affecte également les fédéralistes qui seront tentés de consentir à des changements constitutionnels affectant les institutions politiques québécoises et canadiennes en oubliant l'essentiel : la grande vulnérabilité structurelle de la majorité francophone québécoise au sein du Canada, cette majorité ayant été LA perdante de la restructuration de 1982. Plus que jamais, le Québec devrait conditionner son assentiment aux réformes constitutionnelles demandées par d'autres à l'inclusion d'une disposition claire qui reconnaisse positivement le caractère majoritairement francophone de l'identité québécoise moderne.

Là s'arrête quant à moi ma contribution. Pour le reste, autant je suis convaincu de la nécessité de réintroduire ces quatre thèmes conservateurs dans la culture politique québécoise, autant je suis conscient des limites d'une telle approche pour une société aussi complexe, pluraliste et sophistiquée que le Québec d'aujourd'hui. Espérons que, contrairement à leurs aînés dont le gros de l'énergie semble aller au réaménagement des contours du rêve souverainiste, de jeunes intellectuels québécois redescendront sur le plancher des vaches pour développer ces nouveaux paramètres politiques dont nous avons besoin. Des paramètres progressistes ou conservateurs, peu importe, mais qui tiennent davantage compte de la réalité de notre appartenance au Canada et des conséquences négatives de l'échec du projet souverainiste sur celle-ci.

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Personnellement, je pense que je choisirais (choisirai ???) le Québec car c'est plus lui que le Canada qui m'aura accueilli... Et puis mes origines Corses hein... biggrin.gif Bon c'est vrai aussi que j'aurais droit à de sacrées disputes conjuguales dans le cas contraire !!! laugh.gif

Ceci dit, j'ai souvent entendu des Québecois dire que si le "Non" l'avait emporté c'etait en grande partie à cause d'immigrants qui avaient choisi le "Non" par peur de l'inconnu...

Si les purs-laine du forum peuvent m'eclairer la dessus !

Christophe...

Cela est faux car beaucoup de pures laine de la région de Québec et de la Beauce ont voté NON.

Je suis québécois et je suis pas outré que des immigrants votent non car je comprend, ils arrivent dans un nouveau pays, ils connaissent pas l'histoire de ce pays, ils se sentent pas vraiment impliqués par ce débat.

Comme nous les québécois si nous étions installé dans un pays nous serions peut impliqués dans des débats dit nationaux. Et cela serait plus que normal.

Michel

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