Angel-fr

@saabe D'où proviennent vos statistiques sur les entrées de personnel médical ? Sinon, des français sont soumis à la même approche (et le problème éthique pourrait se poser mais ce n'est pas au pays receveur de déterminer si le projet est contraire à l'éthique dans ce contexte. Il y a une réelle pénurie au Canada et les intérêts du Canada sont l'objectif principal. Il appartient à ces pays de développer des programmes permettant de garder les cerveaux, les spécialistes... leurs talents. Il reste que la déconvenue pour certains est monumentale : j'ai une amie qui avait fait sa formation en chirurgie dentaire et... a également tourné les talons en se disant : les problèmes qui se profilent (en lisant des témoignages), sont bien trop grands pour risquer de migrer vers le Canada, parce que c'est bien un risque que ces gens prennent.

L'une des autres questions est : "Est-ce que cela implique une baisse des entrées de personnel médical cherchant à intégrer le Canada et qui doivent repasser une partie de leurs diplômes pour pouvoir exercer ?". Est-ce que ce sera toujours jouable ou intéressant pour eux de chercher à venir s'installer au Canada ? J'en connais qui ont renoncé juste à cause de la lourdeur administrative que cela représente. Mettre en place un suivi de projet où ces étudiants établissent un rapport sur leur avancée déjà, une obligation de rapport vérifiable : ne serait-ce pas une avancée cohérente ? Certaines entreprises ne vérifient même pas le statut des gens qu'elles embauchent : faut-il les responsabiliser, leur faire payer des pénalités pour avoir sur utilisé ces personnes qui avaient un quota d'heures de travail et dans le même temps, sanctionner les étudiants aillant travaillé plus que ce qu'ils ne pouvaient légalement le faire ? Dans les questions pertinentes, une partie de ces professionnels se posent encore la question de ce qui ne fonctionne pas vraiment dans leur projet d'installation. Il ne faut pas oublier que pour beaucoup, ces gens sont souvent déjà formés et même que certains se sentent capables de repasser leurs diplômes canadiens ou québécois sans suivre de formation locale. J'en parlais il y a peu avec quelqu'un qui avait suivi une formation d'un niveau qui lui permettait d'accéder au statut de chercheur (dans le secteur biochimique de mémoire) mais qui avait du reprendre des études ici pour pouvoir travailler dans ce domaine. Là où je veux en venir c'est que l'on a 2 mondes qui cherchent à s'installer et qui ont un intérêt réel d'intégration, dont on devrait tenir compte : 1- d'un côté du personnel formé ailleurs qui a cherché à venir s'installer, pour lequel les services d'immigration ont dit "oui" mais qui ne trouvent pas de travail dans leur domaine maîtrisé parce qu'il y a une forme de rejet de leur formation ou qu'il est essentiel que les approches locales soient maîtrisées, 2- des jeunes avec une formation initiale qui souhaitent venir s'installer (... parce qu'il y a un besoin des deux côtés) mais pour qui les coûts de survie sont perçus comme élevés par eux malgré le désir Dans le premier cas, devoir accepter des tâches qui ne leur correspondent pas, et parfois même, devoir faire face à des marques de rejet culturel, poussent une partie de ces gens (qui parfois ont dépensé des sommes astronomiques les premières années pour subsister) à repartir... c'est désolant de constater que l'on passe d'un projet de vie à un purgatoire ou un enfer (j'imagine). Dans le second cas, on a des jeunes inexpérimentés qui doivent faire face à un environnement nouveau, un mode de fonctionnement nouveau... : tout peut être nouveau et déconcertant mais ils s'accrochent pour avoir un diplôme canadien/québécois reconnu. Dans la phase pratique, certains vont là encore faire l'objet de manifestations de rejet, à cause de leur différence culturelle. Qu'il s'agisse de témoignages, de choses que j'ai vu moi-même ou plutôt de propos que j'ai entendus, le résultat est le même. L'engagement est mis à mal parce que, malgré les besoins, il y a encore des gens qui doivent se battre pour s'intégrer, et faire face à des mots comme "illégal" ou "importé" pour les désigner. L'irrespect a un coût davantage pour eux que pour le Canada soit dit en passant.

Je n'étais pas là, à votre cérémonie :).

Sans doute que vous remplissez des conditions particulières pour ne pas avoir à le faire.

@qwintine c'est effectivement étrange que vous ayez eu votre citoyenneté sans que vos antécédents soient vérifiés.

Horace disait "verba volant, scripta manent" je n'ai que des réponses par écrit. Pareil lors de la prise d'empreinte : ça dit qu'ils sont accrédités mais il faut s'assurer que l'accréditation n'a pas été perdue (donc qu'elle est valable au moment de la prise d'empreintes) et que c'est bien la personne accréditée qui fait la prise d'empreintes. Sans doute une vieille expérience dans le domaine de la communication qui me pousse à chercher des garanties et qui fait que je ne crois que ce que je vois. Le message reçu n'invite qu'à obtenir la preuve d'accréditation. Les échanges que vous avez par courriel, son numérotés par sujet. Au départ, je me suis dit que je ne pouvais laisser aucune chance à l'erreur ou a la négligence d'un autre, susceptible d'affecter ma demande. Mais j'imagine que chacun a son propre regard dans ce domaine.

@lsac déjà, pour les empreintes (je suis passé par un organisme agréé), mon numéro de dossier ne figurait pas sur les documents de prélèvement : j'avais donc contacté les services concernés pour savoir ce qui en était (vu qu'il y a un délai pour les faire, à partir de l'invitation). j'avais donc pris les devants pour signaler ce qui me semblait être une anomalie de fonctionnement, et que dans le délais, ils m'avaient répondus par écrit sur cette question (ils avaient reçu mes empreintes, elles ont été vérifiées le jour de réception et mon dossier se poursuivait). Après, il ne vous est pas interdit de les contacter pour savoir pourquoi votre fils doit se faire reprendre ses empreintes (il se peut qu'elles aient été mal prises). Je suis passé par une société qui s'appelle Daktylos (ou quelque chose comme ça) où j'ai même pris des photos concernant les accréditations de la personne, que j'ai identifié via internet (et oui, j'voulais tout verrouiller). A votre place, je me renseignerais auprès des services qui ont pris vos empreintes, pour savoir s'il y a une "garantie" sur ce travail non gratuit. Je ne sais pas si j'ai de la chance, mais je sais que j'ai suivi tout ça de très très près. Bonne chance à vous !

@Nomisi Vous avez >> cet article << comptant des témoignages sur le sujet qui vous concerne.

@tiersene bonne chance à vous et à votre épouse.

@tiersene L'histoire ne dit pas dans quel pays le diplôme du baccalauréat a été passé donc... il n'y aura pas forcément une bonne réponse à votre question.

@Traducteinterpretautonom Si ça peut vous rassurer un peu, le temps imparti est très largement supérieur au temps nécessaire pour répondre aux questions. Durant ce laps de temps, si vous perdiez votre connexion, vous pouvez vous reconnecter durant toute la durée de l'examen. Si vous ne pouvez pas vous reconnecter, il vous est possible d'y revenir un jour avec une meilleure connexion (et jusqu'à la date "buttoir" de passage de votre examen). Vous avez 3 essais à utiliser dans le délai imparti (en sachant que vous pouvez faire vos 3 essais le même jour si l'envie vous en prend, et le délai correspond à la date jusqu'à laquelle vous pouvez passer l'examen). Votre caméra doit cadrer votre visage, vous devez être seul dans un environnement silencieux ; pour m'assurer de ne pas avoir d'éléments "perturbateurs", je me suis assuré qu'il n'y avait personne à la maison en dehors de moi, et que tous les autres ordinateurs étaient éteints (ainsi que mon téléphone portable).

Merci Messieurs ! Oui, c'est allé vite : j'ai même été surpris d'avoir une convocation à 6 jours autant que d'avoir un délai si court pour passer l'examen mais tout s'est bien passé !

Je n'ai rien appris de la cérémonie de citoyenneté à ce niveau là. Si vous ne l'avez déjà fait, la visite du Musée des Abénakis, à Odanak (qui a vocation de mémorial davantage que de musée), apporte une partie des informations sur ce qu'ils ont vécu, voire subi, mais l'histoire du continent entier porte les stigmates d'un lourd passé colonial : je suis né en Amérique latine, et l'une de mes grand-mères était descendante d'une tribu faisant partie de l'empire Inca (dans le langage d'ici, je suis donc en partie, amérindien). Finalement, ce que j'en ai retenu est la même chose que ce qu'on a pu me raconter quand j'étais un jeune enfant. Dans ma prose comme vous dîtes, ce n'est pas de la fraîcheur mais la similarité qu'il peut y avoir dans ce qu'ont vécu "les natifs", victimes d'un passé colonial qui parfois remonte à plusieurs générations. L'assimilation forcée était le cheval de bataille sur tout le continent. De fait, mes parents furent catholiques tous les deux, et les deux ont fait leur première communion, et les deux ne parlaient que la langue espagnole jusqu'à ce que les circonstances nous conduisent à changer de continent. En somme, je n'ai vu aucune malice dans votre propos : juste un jugement un peu hâtif.

@Sonina je voulais juste donner mon avis sur votre "coup de gueule" quant aux conditions de travail que vous avez rencontré. Ce que vous évoquez n'est pas nouveau au fond, et il serait profitable que toute personne qui fait une démarche d'installation dans un pays autre, s'intéresse au "comment ça va se dérouler" et "quelles sont les expériences d'autres personnes dans ce domaine" etc. Cela fait longtemps que le monde médical est devenu "un calvaire" pour certains, "l'origine d'un burn-out" pour d'autres, affectant leur vie et celles des autres membres de leur famille qu'ils ont conduits vers une meilleure qualité de vie. Ce qui n'est pas dit ouvertement, pour faire venir du personnel du milieu médical c'est que : - vous aurez à repasser une partie de votre formation pour obtenir un diplôme québécois/canadien, pour avoir une chance d'être reconnu(e) à votre juste valeur, - l'on oublie souvent que le Québec n'est pas une part de France en Amérique du Nord, mais une région d'Amérique du Nord où les gens parlent français, et par ce fait, la culture n'est pas la même... ça se voit jusque dans les expression choisies, - parler de son voisin est un héritage culturel (et sans doute l'héritage de longues journées/soirées d'hiver aux routes impraticables, où les mamans se retrouvaient au dépanneur ou les unes chez les autres pour partager les derniers potins...). Hommes et femmes affectionnent particulièrement de pouvoir communiquer dans ce domaine, pour passer le temps pour l'essentiel : la rumeur est un fruit savoureux que l'on se complaît à consommer à plusieurs. L'intégration alors, c'est peut-être de tourner les choses en dérision, participer à ces échanges aussi : il est possible d'induire des pensées positives dans les autres esprits. Se battre pour l'acceptation de soi c'est aussi se battre pour l'acceptations de tous et notamment des premières nations, qui ont été victimes de ce genre de situation parfois de façon extrême. Personnellement, je me suis plutôt amusé de mes batailles, et si je ne suis pas assimilé (tel que le voudraient certains), je suis intégré, en partageant mes valeurs qui désormais sont reconnues. Nous avons tous quelque chose de positif à offrir alors peut-être qu'il devient urgent de se battre contre le négatif forcément engendré. De la différence nait la richesse et c'est cela qui permet d'avancer la tête haute.

Merci @jayj Les choses se sont enchaînées et j'ai prêté serrement aujourd'hui : mes stats sont dans ma signature.