Invité Posté(e) 31 mars 2004 Posté(e) 31 mars 2004 Lorsque le général de Gaulle arrive à Montréal, le 24 juillet 1967, il est au Québec depuis la veille et gagne Montréal en suivant le Chemin du Roy.Il doit ensuite poursuivre sa visite à Hull et à Ottawa, mais son discours et, surtout, son « Vive le Québec libre! » écourteront son périple. Il reprend l?avion le 26 juillet, sans avoir rencontré le chef du gouvernement fédéral, Lester B. Pearson. S?est-il laissé emporter par sa verve ou bien a-t-il sciemment lancé ce cri qui semble entériner le désir d?indépendance des Québécois? Selon Alain Peyreffite, homme politique gaulliste, la phrase fatidique n?a pas été le fait d?une improvisation, pas plus, ajoute-t-il, que l?appel du 18 juin 1940 incitant les Français à résister à l?occupation allemande. Il est venu, affirme Peyreffite, à Montréal en 1967 afin d?exhorter les Canadiens français à préserver leur identité française. « L'appel à la liberté, lancé le 24 juillet, n'eut rien de fortuit », avance-t-il. En lançant son « Vive le Québec libre! », de Gaulle confirme les liens particuliers qu?il tisse depuis le début des années 1960 entre le Québec et la France, en cette période où le nationalisme québécois s?affirme. Ses relations avec le Canada resteront marquées par son voyage de l?été 1967. Deux annotations du général sont significatives. Sur un télégramme reçu d?Ottawa et daté du 22 décembre 1967, de Gaulle écrit en marge : « Il faut soutenir le Québec. » Sur un autre télégramme, daté du 10 avril 1968, il affirme : « Nous n'avons aucune concession, ni même aucune amabilité, à faire à M. Trudeau, qui est l'adversaire de la chose française au Canada. » http://archives.radio-canada.ca/IDC-0-17-2...le_quebec_libre Citer
Invité Posté(e) 31 mars 2004 Posté(e) 31 mars 2004 Vous avez le don de mettre les pieds dans le plat vous!Vous devriez essayer le journalisme....A moins que ce ne soit déjà fait!Il ne manquait plus que le grand Charles, celui là avait il au moins une certaine idée de la France, quand on voit ce qu'elle est devenue.......Sic transit gloria mundi.. Citer
Habitués Diego Posté(e) 1 avril 2004 Habitués Posté(e) 1 avril 2004 Mais non !La foule en délire l'a pas laisser finir !Il allait dire : "Vive le Québec libre..........................de profiter du biculturalisme canadien !!" Voyons ! ©RBO Citer
Habitués Redflag Posté(e) 1 avril 2004 Habitués Posté(e) 1 avril 2004 Suffit qu'on parle de politique et Diego est de retour ! Red Citer
Habitués Diego Posté(e) 1 avril 2004 Habitués Posté(e) 1 avril 2004 Yep ! Diego hits and run ... Citer
Habitués epervier Posté(e) 1 avril 2004 Habitués Posté(e) 1 avril 2004 22 ans j'avais.........quel beau souvenir........l'un des plus beaux jours de ma vie......ce qu'il a fait ch**r Trudeau ce cher Général....... Citer
Habitués scanlolo Posté(e) 1 avril 2004 Habitués Posté(e) 1 avril 2004 Salut la gangLa première fois que j'ai entendu le discours du général de Gaulle, c'était en 1990 pendant la St Jean Baptiste et j'avoue que les gens étaient en plein délire au moment du "Vive le Québec libre..". Il faut dire que la période était spéciale avec les échecs du lac MeechA+ Citer
Habitués Nicolas Posté(e) 1 avril 2004 Habitués Posté(e) 1 avril 2004 Charles il a dit ça en pensant aux Québécoises, on était en période de libération sexuelle et il invitait les jeunes femmes à faire don de leurs corps Citer
Habitués jimmy Posté(e) 1 avril 2004 Habitués Posté(e) 1 avril 2004 Certainement un des plus beaux souvenirs de ma vie moi itou.Nous étions rivé au téléviseur et ce fut l'explosion de joie au moment fatidique.A+jimmy Citer
Invité Posté(e) 2 avril 2004 Posté(e) 2 avril 2004 WOW !!!!!!!!!!!!Pour ceux qui ont vécu ce moment historique....svp ...nous aimerions en savoir plus......des détails ..oui oui oui Merci. Citer
Habitués JayJay Posté(e) 2 avril 2004 Habitués Posté(e) 2 avril 2004 J'aimerais ça me dire que je me souviens. J'étais dans le ventre de ma mouman. Ma mouman devait tellement être outrée qu'elle s'est mise à avoir des contractions pq je suis sortie 2 semaines plus tard. Ben oui, on n'en parle jamais pq ça fait pas chic, mais ma mouman et mon poupa, ils devaient être plutôt "shocked", les pauvres. Dans ce temps-là, mon poupa était pote avec un auteur qui a écrit pas mal d'hymnes nationaux potentiels (il a dit qu'il y en avait une pour moi mais je ne crois pas que ce soit vrai...). D'ailleurs pour la petite histoire, ce monsieur-là était chez nous un soir et j'ai sorti triomphalement un céleri du canapé que j'avais camouflé là 3 mois auparavant. La honte. Mais je m'écarte du sujet. De pote qu'il était avec ce monsieur, mon père s'est comme dissocié de lui à un moment. On continuait de l'aimer et de le respecter, mais on le trouvait un peu opportuniste. C'est marrant, comme s'il était impossible d'avoir des idées politiques d'un autre genre sans être qualifié d'opportuniste. Je n'en reviens pas, parfois. D'être passé à côté de qq'un de si important, qui aurait pu nous parler des choses qu'il vivait auprès des "grands" de l'époque... mais non, mon père était fâché et ne lui parlait plus trop. Comment dire? J'ai l'impression avec le recul d'avoir vécu ces années-là à côté de la plaque. Pendant que l'opinion publique se révoltait contre la Loi des mesures de guerre en 70, mes parents me baladaient en ville en me faisant croire que c'était dangereux, pour me montrer les vitrines cassées. Ils me cachaient un côté de la médaille en vénérant Trudeau et Bourassa. Bon, ils ont un peu déconné les autres en tuant le seul ministre qui leur aurait peut-être été sympathique. J'ai mis, moi, deux décennies, avant de comprendre la gravité de la suspension des droits civiques. Je trippais secrètement sur la "toune" du PQ lors de la victoire de 76 ("à partir d'aujourd'hui, demain nous appartient"). En 80, à l'école, les flots (dont je faisais partie) chuchotaient entre les cours que leurs parents avaient dit qu'ils déménageraient en Ontario si le oui passait. Mon côté mélo adorait ces menaces jamais mises à exécution, et cette atmosphère de "danger". Mais en même temps je trouvais ça ben, ben niaiseux de faire la moumoune en menaçant d'embarquer avec les camions de la Brink's pour Toronto. C'est ça, ma réalité de l'après 24 juillet 67, honnêtement. Je n'ai pas vécu les moments d'exaltation que les autres semblent avoir vécu. Je ne sais pas ce qu'il pensait, de Gaulle, j'ai de la difficulté à croire qu'un homme d'État français, surtout à cette époque, pouvait avoir du respect pour le petit peuple que nous étions. J'ai bien peur qu'il n'ait juste trippé ben gros sur les clappings, comme dit Jean-Claude. Mais c'est peut-être mon éducation qui me fait penser ça inconsciemment.J'ai mis 19 ans à comprendre. Un jour mon prof de français au cégep m'a infligé une punition. Il m'a demandé de faire la lecture et la synthèse de l'anthologie de la littérature et d'essais sociologique sur une période de 200 ans pour me punir de ne pas avoir voulu participer à une niaiserie organisée par le cégep (un genre de soirée où il fallait se déguiser en colons de la Nouvelle-France, moi qui haïs les partys...). J'ai encore le truc dans mes cartons de notes de cours. J'ai découvert "Speak White"... Godbout, Le Refus Global, Miron, Bourgault... j'ai appris la chanson du pote de mon père par coeur. J'ai plus tard étudié dans les deux langues, les deux cultures, les deux solitudes, et je me suis enfin fait ma propre idée. Je suis plutôt contente, avec le recul, d'avoir réussi à me faire ma propre idée sans avoir été influencée par l'entourage, la famille... ni même par de Gaulle. Nous n'avons pas besoin de l'approbation d'autrui pour exister. "Et je vous entends parler de liberté". Citer
Invité Posté(e) 2 avril 2004 Posté(e) 2 avril 2004 Moi, ce qui me fait suer, pour ne pas dire ch... c'est qu'il y a encore trop de gens, pour ou contre, qui perdent encore leur temps (et l'argent des contribuables) avec la question de l'indépendance alors qu'il y a tant à faire pour des choses qui méritent plus d'attention de la part du peuple et des gouvernements... Et je parle ici des choses qui sont, celles-là, importantes et qui nous touchent vraiment de près : éducation, santé et économie!!! Le temps et l'argent perdus en débats stériles minent notre capacité à régler les vrais problèmes, non?Allez... c'était ma dose de folie philosophique pour la semaine... Ne vous fâchez pas, surtout! Citer
Habitués Curieuse Posté(e) 2 avril 2004 Habitués Posté(e) 2 avril 2004 Bonsoir,Moi j'avais 7 ans et j'étais dans l'auto avec mes parents. Le discours était retransmis en direct à la radio. Au "vive le Québec libre!", ma mère s'est écrié "Yé fou! yé complètement fou! Y'a perdu la tête!" Mon père disait rien mais ses mains se crispaient au volant. La foule criait à plein poumons son enthousiasme dans les haut-parleurs du station-wagon vert et moi, je sentais que quelque chose de grave venait de se passer...Le discours:Discours prononcé sur le balcon de l'hôtel de ville de Montréal, 24 juillet 1967 C'est une immense émotion qui remplit mon coeur en voyant devant moi la ville française de Montréal. Au nom du vieux pays, au nom de la France, je vous salue de tout mon coeur. Je vais vous confier un secret que vous ne répéterez pas. Ce soir ici, et tout le long de ma route, je me trouvais dans une atmosphère du même genre que celle de la Libération. Outre cela, j'ai constaté quel immense effort de progrès, de développement, et par conséquent d'affranchissement vous accomplissez ici et c'est à Montréal qu'il faut que je le dise, parce que, s'il y a au monde une ville exemplaire par ses réussites modernes, c'est la vôtre. Je dis c'est la vôtre et je me permets d'ajouter c'est la nôtre. Si vous saviez quelle confiance la France, réveillée après d'immenses épreuves, porte vers vous, si vous saviez quelle affection elle recommence à ressentir pour les Français du Canada et si vous saviez à quel point elle se sent obligée à concourir à votre marche en avant, à votre progrès! C'est pourquoi elle a conclu avec le Gouvernement du Québec, avec celui de mon ami Johnson, des accords, pour que les Français de part et d'autre de l'Atlantique travaillent ensemble à une même oeuvre française. Et, d'ailleurs, le concours que la France va, tous les jours un peu plus, prêter ici, elle sait bien que vous le lui rendrez, parce que vous êtes en train de vous constituer des élites, des usines, des entreprises, des laboratoires, qui feront l'étonnement de tous et qui, un jour, j'en suis sûr, vous permettront d'aider la France. Voilà ce que je suis venu vous dire ce soir en ajoutant que j'emporte de cette réunion inouïe de Montréal un souvenir inoubliable. La France entière sait, voit, entend, ce qui se passe ici et je puis vous dire qu'elle en vaudra mieux. Vive Montréal! Vive le Québec! Vive le Québec libre! Vive le Canada français et vive la France! Les commentaires de De Gaulle:Commentaires du général de Gaulle sur son voyage au Québec, dans l'avion qui le ramène à Paris, 26 juillet 1967 Je savais que je devais faire quelque chose, mais quoi, quand, où? Au bout de cette journée inouïe, il fallait répondre à l'appel de ce peuple; je n'aurais pas été de Gaulle si je ne l'avais pas fait.Pour plus d'info, voir ce lien:http://www2.biblinat.gouv.qc.ca/rfq/gaulle...le8.htm#pendant Extrait vidéo du discours:http://lcn.canoe.com/infos/national/politi...724-074940.html Citer
Habitués jimmy Posté(e) 2 avril 2004 Habitués Posté(e) 2 avril 2004 Coudonc, JayJay, tu devrais changer de carrière et devenir écrivaine.Ca n'a pas de calice de bon sens comment c'est beau et trippant ce que tu as écrit.Bravo.A+jimmyps. "si je vous ai bien compris, vous êtes en train de dire; a la prochaine fois". Citer
Habitués Boris Posté(e) 2 avril 2004 Habitués Posté(e) 2 avril 2004 Je ne sais pas si c'est vérifiable mais j'ai entendu le fils du Général dire que son père avait dit: "Vive le Québec libre" simplement parce que beaucoup de gens pour ne pas dire toute la foule criait justement: "Vive le Québec libre". Ca casse un peu le trip, surtout que grâce aux archives de Radio Canada, j'ai pu revoir l'intervention de Charles De Gaulles qui donne des frissons tellement cet homme avait de la prestance.J'espère qu'il a dit sa du fond de ses tripes et non parce qu'il a entendu la foule le crier et qu'il savait que ça serait bon de le répéter... Citer
Invité Posté(e) 2 avril 2004 Posté(e) 2 avril 2004 Bonjour,Je me suis toujours demandé s'il avait dit cela parce qu'il adhérait à la "cause" québecoise et pas uniquement pour faire c_ _ _ _ les Anglais et accessoirement les Etats-uniens... Christophe. Citer
Invité Posté(e) 2 avril 2004 Posté(e) 2 avril 2004 Euh... honnêtement je doute de la spontanéité des politiques...Pendant ce temps quelque part en région parisienne...En 1967, mon père tournait autour de ma mère avec sa super mobilette sous le regard sombre de mon grand-père...En 1968, il faisait grève et elle aussi, et ont commencé à se fréquenter (heureusement que c'était un beau gars parce que draguer avec une mobilette à 22 ans ça craint) (aucun rapport de cause à effet entre les grèves et le début de leur idylle)En 1969, mon grand-père a apposé sa signature à côté de celle de ma mère et de mon père ainsi que des témoins de leur mariage... à l'époque il fallait avoir 21 ans pour être majeur...De Gaulle cherchait-il une porte de sortie au Québec au vu de sa situation bancale en France ?Les conventions de reconverstion n'existaient pas encore l'époque... de Gaulle précurseur ???Djool. Citer
Habitués JayJay Posté(e) 2 avril 2004 Habitués Posté(e) 2 avril 2004 Coudonc, JayJay, tu devrais changer de carrière et devenir écrivaineOuah, Jimmy, venant de toi, c'est un grand compliment! y a encore trop de gens, pour ou contre, qui perdent encore leur temps (et l'argent des contribuables) avec la question de l'indépendance Fâchez-vous pas les autres, Christian, il est de Gatineau. Les Outaouais, sont spéciaux un peu. Pas tout à fait comme les autres Québécois. Z'ont pas le nationalisme fervent... C'est vrai, je le constate tous les jours, je ne peux pas être moi-même ici, il faut toujours que je cache un peu d'où je viens et si je laisse transperser une pointe d'accent francophone, je sens que je perds le respect des gens; purée, même entre francophones, on se parle anglais, tellement on est gênés (euh pas moi hein) de glisser un mot en français... Entre un boss qui me dit "All French are stupid" et mon autre boss (franco) qui me dit "Les crisses de séparatisses, je les haïs", je réalise que Gatineau (et Ottawa) est à des millions de km de Montréal, de Québec, du Lac Saint-Jean, de ma Côte-Nord... Ce n'est pas un reproche, c'est un constat pas méchant, un peu comme un anglo qui découvre avec surprise ce qu'est le (reste du) Québec et qui se rend compte que ben... sont pas si Canadiens que ça. J'ai parlé de cette différence avec ma collègue de Colombie-britannique, et elle comprend tout à fait et me dit sans cesse "Qu'est-ce que tu dois trouver ça difficile d'être constamment parmi des anglophones" (c'est plus difficile que d'être parmi des Français, ça c'est sûr). Les gens qui ont passé leur vie dans ce milieu trouvent ça parfaitement normal et sont particulièrement lassés de nos débats sur l'indépendance. Pour moi, le nationalisme québécois, c'est la survie du Canada. Sans le Québec, le Canada sera bouffé par les US. Et je ne crois pas que le fait de parler de nationalisme et de constitution nous empêchent de parler d'économie, de politiques sociales ou de santé. Au contraire. Ce sont justement pq on parle de répartition des pouvoirs qu'on aborde ces sujets. Citer
Invité Posté(e) 2 avril 2004 Posté(e) 2 avril 2004 Pour corriger JayJay, je ne suis pas de Gatineau mais de QUÉBEC! Je ne demeure à Gatineau que depuis mai 2001; carrière oblige (il faut aller où il y a des emplois et comme Québec est une zone sinistrée en ce domaine...)Et l'argent ainsi que le temps dépensés en débats stériles, JayJay, ne servent pas pour les choses importantes comme je le disais. Je ne pousserai pas le débat plus loin; sujet clos pour moi vu que j'ai déjà perdu assez de temps sur le sujet! Sans rancune et bonne journée! Citer
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