Habitués man_ofthe_world Posté(e) 10 août 2009 Habitués Posté(e) 10 août 2009 Cher amis, cest avec nostalgie que jannonce la fermeture du FIL « Ten pense quoi de ton pays dorigine »http://www.forum.immigrer.com/index.php?showtopic=89077 Ou les uns et les autres ce sont donner à cur joie, pour ce recharger les batteries pour continuer et ne pas oublier pour quoi ils immigrent.Regarder derrière soi pas trop, mais juste pour mieux avancer.
Habitués veniziano Posté(e) 10 août 2009 Habitués Posté(e) 10 août 2009 en tout cas la question qu'on devra se poser, c'est plutôt est ce qu'on pense qu'on va bien s'intégrer dans le pays d'accueil !
Habitués man_ofthe_world Posté(e) 10 août 2009 Auteur Habitués Posté(e) 10 août 2009 (modifié) en tout cas la question qu'on devra se poser, c'est plutôt est ce qu'on pense qu'on va bien s'intégrer dans le pays d'accueil !Master Veniziano, oui cest la question à un million !Pour cela il faut sy préparé davance, tout les candidat(e)s y compris nous, nous devrions nous concentré davantage sur la préparation de lintégration.Jai adoré le fil que tu as entamer une fois en ce qui concerne LNTEGRATION, dommage tu a été parasité, et le fil a été clos. Préparer son intégration voila un sujet intéressent, alors comment doit on sy prendre ? Modifié 10 août 2009 par man_ofthe_world
Habitués veniziano Posté(e) 10 août 2009 Habitués Posté(e) 10 août 2009 en fait je parle souvent avec des québecoises et j'aborde pafois la question de l'intégration bien évidemment, j'ai constaté que toute la question tournait essentiellement si l'immigrant aura la capacité de respecter les valeurs du Québec, d'accepter de vivre à la québecoise, ne pas imposer ses convictions aux autres et vivre sa religion en privé
Habitués khaled12 Posté(e) 10 août 2009 Habitués Posté(e) 10 août 2009 en fait je parle souvent avec des québecoises et j'aborde pafois la question de l'intégration bien évidemment, j'ai constaté que toute la question tournait essentiellement si l'immigrant aura la capacité de respecter les valeurs du Québec, d'accepter de vivre à la québecoise, ne pas imposer ses convictions aux autres et vivre sa religion en privéQuand tu seras au Quebec tu verras ce que veux dire l'intégration!! car le problème reside dans la définition qu'on donne a l'intégration, quelques soit les efforts que tu fais tu ne seras toujours pas considéré intégré, du moins c'est la réalité de la chose en france, et c'est ce qui parrait vrai aussi au quebec, côté anglophone je ne sais pas.
Habitués kobico Posté(e) 10 août 2009 Habitués Posté(e) 10 août 2009 en fait je parle souvent avec des québecoises et j'aborde pafois la question de l'intégration bien évidemment, j'ai constaté que toute la question tournait essentiellement si l'immigrant aura la capacité de respecter les valeurs du Québec, d'accepter de vivre à la québecoise, ne pas imposer ses convictions aux autres et vivre sa religion en privéTu as bien compris veniziano! Les grandes valeurs étant la démocratie, la laïcité des institutions et de l'espace public, l'égalité des droits entre les hommes et les femmes et l'usage du français en tant que langue commune et de cohésion sociale.
Habitués le_spleen Posté(e) 10 août 2009 Habitués Posté(e) 10 août 2009 en fait je parle souvent avec des québecoises et j'aborde pafois la question de l'intégration bien évidemment, j'ai constaté que toute la question tournait essentiellement si l'immigrant aura la capacité de respecter les valeurs du Québec, d'accepter de vivre à la québecoise, ne pas imposer ses convictions aux autres et vivre sa religion en privéTu as bien compris veniziano! Les grandes valeurs étant la démocratie, la laïcité des institutions et de l'espace public, l'égalité des droits entre les hommes et les femmes et l'usage du français en tant que langue commune et de cohésion sociale.Tu veux bien m'expliquer, ce que veut dire la laïcité de l'espace public.
Invité Posté(e) 10 août 2009 Posté(e) 10 août 2009 en fait je parle souvent avec des québecoises et j'aborde pafois la question de l'intégration bien évidemment, j'ai constaté que toute la question tournait essentiellement si l'immigrant aura la capacité de respecter les valeurs du Québec, d'accepter de vivre à la québecoise, ne pas imposer ses convictions aux autres et vivre sa religion en privéÇa me parait tout à fait normal.
Habitués kobico Posté(e) 10 août 2009 Habitués Posté(e) 10 août 2009 en fait je parle souvent avec des québecoises et j'aborde pafois la question de l'intégration bien évidemment, j'ai constaté que toute la question tournait essentiellement si l'immigrant aura la capacité de respecter les valeurs du Québec, d'accepter de vivre à la québecoise, ne pas imposer ses convictions aux autres et vivre sa religion en privéQuand tu seras au Quebec tu verras ce que veux dire l'intégration!! car le problème reside dans la définition qu'on donne a l'intégration, quelques soit les efforts que tu fais tu ne seras toujours pas considéré intégré, du moins c'est la réalité de la chose en france, et c'est ce qui parrait vrai aussi au quebec, côté anglophone je ne sais pas.Je connais moults immigrants qui se sentent intégrés et qui sont également considérés comme tel. Comme on dit ici: Tu parles à travers ton chapeau et c'est certainement le meilleur moyen d'entretenir des préjugés.Quant au côté anglophone où il est de bon ton d'affirmer qu'ils sont moins racistes que les Québécois, ils ont également leur petit Hérouxville...Le Hérouxville de lOntariowww.cyberpresse.cadimanche 25 novembre 2007 1 messageIsabelle Hachey - Georgina, Ontario - La première tempête de lhiver vient de sabattre sur lOntario, et la ville de Georgina semble vouloir enfouir ses démons sous la neige. Au pied du Mossington Bridge, les flots gris du lac Simcoe se brisent rageusement sur le quai désert.« Cest ici que ça sest passé », dit John Slykhuis, éditeur du journal local, ses cheveux battus par le vent glacial. Ici que Georgina est devenue, en quelque sorte, le Hérouxville de lOntario - une bourgade qui fait la une des journaux, qui déclenche une commission denquête... et dont toute la province a un peu honte.Les visiteurs viennent de loin pour profiter du lac Simcoe, de ses activités nautiques et, surtout, de sa pêche « de renommée mondiale », selon le site web de Georgina, une ville située à 90 kilomètres au nord de Toronto.Mais il se pratique aussi une activité plus sinistre : le « nipper tipping », expression locale qui pourrait être traduite par « la bascule du sale Jap ». La nuit, des jeunes de Georgina patrouillent les berges à la recherche de pêcheurs dorigine asiatique venus de Toronto. Quand ils en trouvent, ils les poussent dans le lac.Ce petit jeu existe depuis des années. On nen aurait jamais entendu parler si les choses navaient pas tourné au drame, le 16 septembre. Cette nuit-là, les pêcheurs ont résisté. Il y a eu une bagarre puis, une poursuite effrénée en voiture. Les jeunes, en camionnette, ont fait dévier la Honda Civic des pêcheurs, qui sest écrasée contre un arbre. Un pêcheur a failli y laisser sa peau ; il est toujours à lhôpital.Depuis, cinq autres agressions ont été signalées à la police locale. Et une demi-douzaine dautres cas ont été signalés ailleurs en Ontario - près de Kingston, notamment, où un homme de 73 ans a été battu pendant que son beau-fils était poussé du haut dun pont de trois mètres. Alarmée, la Commission ontarienne des droits de la personne (OHRC) a lancé il y a deux semaines sa propre enquête. Jusquici, elle a reçu plus de 24 témoignages sur sa ligne téléphonique durgence.Entre-temps, Georgina absorbe le choc. « Les gens ont été surpris par lattention médiatique, dit M. Slykhuis. Jhabite ici depuis 20 ans et je peux vous dire que la ville nest pas un repaire de racistes ! » Même son de cloche du côté du maire, Robert Grossi. « Ce sont des incidents isolés. Navez-vous pas des jeunes au Québec qui font des bêtises ? »La commissaire en chef de lOHRC, Barbara Hall, déplore le « déni » qui entoure trop souvent la question du racisme. « Les gens préfèrent trouver des explications plus faciles. »
Habitués kobico Posté(e) 10 août 2009 Habitués Posté(e) 10 août 2009 en fait je parle souvent avec des québecoises et j'aborde pafois la question de l'intégration bien évidemment, j'ai constaté que toute la question tournait essentiellement si l'immigrant aura la capacité de respecter les valeurs du Québec, d'accepter de vivre à la québecoise, ne pas imposer ses convictions aux autres et vivre sa religion en privéTu as bien compris veniziano! Les grandes valeurs étant la démocratie, la laïcité des institutions et de l'espace public, l'égalité des droits entre les hommes et les femmes et l'usage du français en tant que langue commune et de cohésion sociale.Tu veux bien m'expliquer, ce que veut dire la laïcité de l'espace public.Pour te résumer mon point de vue, je dirais que la liberté de croyance est absolue mais que la liberté de pratique religieuse est relative.On parle donc d'une séparation nette entre le pouvoir religieux et celui de l'État et que le meilleur moyen d'y parvenir est de conserver une neutralité , c'est-à-dire, une absence de signes ostentatoires et d'accommodements dits raisonnables:tout le monde sur un même pied d'égalité! De même la liberté religieuse est bel et bien une liberté, qui suppose une autoresponsabilisation, non un droit strict qui impliquerait que quelquun aurait lobligation de fournir une religion à celui qui nen a pas. Cest la liberté de religion qui est garantie par nos chartes. Mais on raisonne trop souvent comme sil sagissait du droit à une religion.La liberté de religion comprend, bien sûr, la liberté de croyance religieuse, la liberté dexpression religieuse et la liberté dassociation religieuse. Sous ces trois aspects, elle est toujours une liberté et non un droit strict. LÉtat et les institutions publiques, selon nous, ne devraient avoir aucune obligation de fournir aux groupes religieux les instruments de leur pratique religieuse. Les chrétiens, les juifs ou les musulmans ont incontestablement la liberté damasser des fonds pour construire des églises, des synagogues ou des mosquées. Ils ne peuvent exiger de lÉtat quil leur construise des lieus de réunions ou de prières. Ces groupes religieux ont la liberté daménager à leurs frais des locaux de prière, mais je ne vois pas au nom de quel principe juridique lUniversité ou lécole publique devrait avoir lobligation de les aménager pour eux. Si certains locaux sont libres à certaines heures et peuvent être utilisés sur réservation par divers groupes religieux ou non religieux, nous navons aucune objection à ce quils puissent accommoder ponctuellement un groupe religieux. À condition quon ne privilégie pas une religion par rapport aux autres et quon ne privilégie pas systématiquement les groupes religieux par rapport aux groupes politiques, syndicaux, philosophiques ou autres qui pourraient aussi les utiliser. À condition surtout quon noblige pas luniversité ou lécole à encourir elle-même des frais supplémentaires dentretien ou pour laménagement.Continuons à réfléchir sur le sens et la portée de la liberté de religion. Cest une liberté fondamentale, mais comme pour les autres libertés protégées, elle ne saurait être érigée en absolu. Tout droit et toute liberté comporte nécessairement des limites. On dit souvent que la liberté des uns sarrête là où commence la liberté des autres. Cest un beau slogan, mais ça ne suffit pas à établir des limites claires. Jaime mieux dire que les libertés sexercent dans le respect des valeurs démocratiques fondamentales de notre société et des exigences de lordre public.Les limites à la liberté de religion varient selon quil sagit de croyances, de libre expression de ses croyances, dassociation pour des fins religieuses et de pratiques religieuses. Quand il sagit de liberté de croyance au sens strict, cette liberté est à peu près sans limite. Chacun a le droit de penser ce quil veut. À ce niveau, la liberté religieuse nest pas une simple tolérance ; elle est liberté intégrale. Elle doit être complétée par le droit à légalité sans égard à la religion. Car la vraie liberté religieuse ne peut pas se réduire à une absence de condamnation. Pour être vraiment libre aux yeux de la loi nul ne doit être avantagé ou désavantagé, récompensé ou puni en raison de ce quil croit ou refuse de croire. Ce qui implique la neutralité religieuse de lÉtat et de toutes les institutions publiques. La meilleure garantie de la pleine liberté de croire ou de ne pas croire cest que lÉtat se reconnaisse totalement incompétent dans les questions dordre surnaturel et quil abandonne ces questions au libre examen des personnes et à la libre délibération au sein des groupes religieux et des groupes religieux entre eux.Quand il sagit, non plus seulement de croyance, mais de pratique religieuse, il est évident que les limites à la liberté sont et doivent être plus nombreuses. Il y a des valeurs auxquelles un État démocratique ne peut pas et ne doit pas permettre quon déroge activement fut-ce au nom de la liberté religieuse. Si, par exemple, une religion préconisait le recours aux sacrifices humains, nest-ce pas que les pouvoirs publics auraient lobligation de sopposer catégoriquement et efficacement à cette pratique au nom des valeurs dont il a la garde. À mon avis, lÉtat et la Loi doivent interdire aussi des pratiques comme lexcision du clitoris. LÉtat et la Loi devraient interdire aux parents dempêcher le recours à la transfusion sanguine lorsque celle-ci est jugée nécessaire pour sauver la vie de leur enfant. LÉtat et la Loi doivent assurer à tous les enfants vivant au Québec le droit à léducation dans des institutions qui transmettent réellement et efficacement les contenus denseignement prescrits par le ministère de lÉducation.Les interventions de lÉtat et de la Loi dont je viens de donner quelques exemples doivent être posées au nom des valeurs démocratiques communes et non sur la base dune quelconque préférence pour une religion dominante, en établissant cette religion comme normative par rapport à ce qui doit être permis aux autres.Les limites nécessaires ou raisonnables à la liberté de pratique religieuse ne doivent cependant pas servir de prétexte aux pouvoirs publics pour singérer de façon indue dans le domaine des croyances religieuses proprement dites. Par exemple, si les adeptes dune religion prétendent se réunir périodiquement pour manger la chair dun être humain vivant, lÉtat ninterviendra pas sil na pas le moindre début dindice dordre naturel laissant voir que cette pratique a effectivement lieu. Si selon toutes les apparences, cest du pain qui est mangé et non de la chair humaine, les pratiquants de ladite religion ont pleine liberté de croire quils se nourrissent de la chair dun Homme-Dieu. La distinction entre la liberté de croyance et la liberté de pratique religieuse a ici son application. Les gens ne sont pas punis pour ce quils croient mais bien pour ce quils font quand ils commettent des crimes.Quand on parle de droits et de libertés, il est important de bien identifier le titulaire de ces droits et libertés. Le titulaire de la liberté de religion, cest dabord et avant tout la personne humaine elle-même (la personne physique, lindividu). En second lieu, cest la personne morale ou le groupement constitué librement sur la base dune croyance religieuse commune à ses membres, pour des fins strictement religieuses. Quant aux autres personnes morales (syndicats, coopératives, ordres professionnels, entreprises à but lucratif, etc.), elles doivent respecter intégralement la liberté religieuse de leurs membres, de leurs usagers, de leurs clients et de leurs employés, mais elles nont pas à revendiquer pour elles-mêmes la liberté religieuse. La religion, affaire de conscience et de convictions intimes, ne se vote pas à la majorité. Dans des institutions ou des entreprises dont la vocation est autre que religieuse, elle ne peut même pas se décider à lunanimité, dans la mesure où elle ne doit pas préjuger de lavenir et pratiquer quelque discrimination pour ladhésion de nouveaux membres, lacceptation de nouveaux clients ou bénéficiaires ou lengagement de nouveaux employés.Si la liberté religieuse appartient dabord et avant tout aux individus, ces derniers doivent avoir pleine liberté de changer de religion quand ils le désirent. La liberté religieuse des individus est prioritaire par rapport à celle des groupes religieux. La loi doit interdire rigoureusement toute tentative des groupes religieux de punir lapostasie, si ce nest pour exclure du groupe religieux lui-même la personne qui proclame nen plus partager les croyances.Les personnes morales autres que celles constituées pour des fins religieuses par des personnes physiques partageant les mêmes croyances ont donc un devoir de neutralité religieuse. À plus forte raison, lÉtat, les institutions publiques (les municipalités, les écoles et les hôpitaux notamment) ont-ils aussi cette obligation de neutralité. Cest bien pourquoi les officiers qui représentent lÉtat et les institutions publiques doivent sabstenir dafficher leurs préférences religieuses quand ils sont en exercice de leurs fonctions. Cela devrait sappliquer aux policiers, aux enseignants, aux médecins, aux infirmières, etc.Le Mouvement laïque québécois ne préconise pas cependant une chasse systématique aux symboles religieux. Si les institutions et leurs représentants ont un devoir de neutralité, les usagers des services publics et les citoyens dans les actes ordinaires de leur vie doivent, en principe, avoir la liberté de shabiller comme ils le veulent et de porter des signes religieux.Mais encore là, cette liberté ne doit pas être érigée en absolu. Les institutions auxquelles sadressent ces personnes doivent pouvoir se donner des règles raisonnables concernant notamment la sécurité physique ou de nature à favoriser le mieux possible la poursuite des buts de linstitution. Ainsi, à lécole, on devrait éviter de faire des règlements tatillons ou ayant un objectif discriminatoire. Mais linstitution éducative doit pouvoir interdire les objets qui, en cour de récréation ou dans les corridors peuvent devenir des objets dangereux. Lécole, sans exclure à priori le port de signes religieux, doit pouvoir interdire une façon de shabiller qui fait obstacle à la communication directe entre lenseignant et lélève ou inadapté à certaines activités. On ninterdira pas le couteau en tant que signe religieux, mais en raison du risque quil représente pour lélève lui-même ou ses camarades. Le foulard (quil soit islamique ou non) ne sera pas nécessairement interdit en classe régulière, mais il peut lêtre pour le cours déducation physique et pour le laboratoire de sciences. Là où on lautorise parce quon le juge sans inconvénient, on na pas à se demander sil est religieux ou non. Les jeunes filles peuvent avoir de multiples raisons daimer porter un foulard. Là où on doit restreindre son usage, ce ne doit pas être pour réprimer un signe religieux, mais pour la sécurité des élèves et lefficacité de lenseignement ou tout autre motif raisonnable.Il se peut que certains règlements soient inutilement tatillons. Ce quil faut faire alors, cest de demander la modification du règlement lui-même et non revendiquer des exceptions pour un groupe religieux. Si un règlement est adopté en toute bonne foi pour des motifs raisonnables et que linstitution réglementante a compétence pour en juger, il doit alors sappliquer à tous.La tendance jurisprudentielle à leffet daccorder des dispenses de se conformer à un règlement pour les seules personnes appartenant à un groupe religieux est dangereuse à bien des égards. Un règlement doit sappliquer sans discrimination, conformément aux dispositions de nos deux chartes interdisant la discrimination. Autrement on fait plus quautoriser la discrimination, on la rend obligatoire. On oblige les institutions à senquérir des croyances religieuses de leurs usagers. Une direction décole nest pas là pour enquêter sur la religion des élèves qui lui sont confiés. Si, après avoir reconnu la raisonnabilité dun règlement, on oblige lécole à y faire exception pour un groupe religieux déterminé, cest bien un devoir denquête sur la religion des élèves quon vient de créer.Une société laïque, celle à laquelle nous aspirons, cest celle où la liberté religieuse est la même pour tous, mais surtout, cest celle où le droit à légalité sapplique à toutes les personnes sans égard à leur foi. Cest enfin une société où il nest jamais requis de révéler ses croyances pour profiter dun avantage et où il nest jamais requis de senquérir de la religion de quiconque pour lui accorder cet avantage.Le texte complet ici:http://www.mlq.qc.ca/cite-laique/numero-8/liberte-droit-religionUn exemple que la liberté de pratique religieuse n'est pas absolue:Liberté religieuse - Une décision fragileJean-Robert SansfaçonÉditorial - Le Devoirmercredi 29 juillet 2009Larrêt rendu vendredi dernier par la Cour suprême du Canada à lencontre dun groupe de dissidents protestants albertains qui refusait de se faire photographier pour avoir droit au permis de conduire reconnaît que certaines lois dintérêt public peuvent restreindre la pratique religieuse. Pour en arriver à cette conclusion, la majorité des juges ont dû forcer la note par rapport à la tendance très accommodante des dernières années. Mais on aurait tort de croire que le revirement est majeur, car la décision aurait facilement pu être différente.Ce nest pas la première fois que la Cour suprême rejette une requête présentée par un groupe religieux qui refuse de se soumettre à une loi sous prétexte quelle contrevient à la liberté religieuse. Lan dernier, par exemple, la Cour a refusé dentendre la cause des juifs hassidiques de Val-Morin, qui refusaient de se soumettre au règlement de zonage interdisant la présence dun lieu de culte ou dune école dans un quartier résidentiel. Par ce refus, la Cour entérinait de facto les jugements des tribunaux inférieurs, qui avaient donné raison à la municipalité.Dans le cas de la colonie huttérite Wilson dAlberta, la juge en chef McLachlin, qui a rédigé larrêt au nom de la majorité, sest livrée à une savante analyse pour conclure que « les effets bénéfiques de la photo obligatoire universelle pour les titulaires dun permis de conduire sont suffisants pour étayer une restriction au droit [religieux] » [...]. Elle ajoute plus loin : « La Charte garantit la liberté de religion, mais ne protège pas les fidèles contre tous les coûts accessoires à la pratique religieuse », par exemple les coûts dun chauffeur.Quiconque fréquente les arrêts de la Cour suprême aura noté que le raisonnement des quatre juges majoritaires est fragile, ce que les trois juges dissidents nont pas manqué de relever, faisant remarquer que si les huttérites ne peuvent plus conduire de véhicules à moteur, cest leur autonomie qui sera menacée.Que la majorité des juges en soit venue à trancher en faveur dune application stricte de la loi, cest certainement un signe que la Cour est un peu plus sensible à la résistance dune fraction non négligeable de la population au principe daccommodement raisonnable quelle a elle-même imposé. Après lautorisation du turban dans la GRC, du kirpan à lécole et quelques autres aussi controversées, cette décision concernant le permis de conduire marque un temps darrêt dans la montée des exemptions aux lois pour motifs religieux.Malheureusement, une hirondelle ne fait pas le printemps ! Bien des juges de cette même Cour, y compris au sein du groupe majoritaire, et bon nombre de politiciens et dintellectuels canadiens sont acquis à lidée que le Canada est désormais le pays des cent cultures et des mille religions. Dans leurs écrits et leurs jugements, ces gens acceptent comme inévitable, voire souhaitable, que les nouveaux arrivants vivent entre eux, loin de la société daccueil à laquelle ils ne participent que sous le parapluie des rapports marchands (commerce, travail, finance).Cette vision dun Canada multiculturel éclaté, où les groupes culturels et religieux sont encouragés à maintenir leurs coutumes et leurs pratiques respectives dans un esprit de cohabitation permanente, a pour conséquence de détruire le sentiment de solidarité collective au profit dun individualisme menaçant. Une telle société ne peut survivre que si le seul facteur qui relie les communautés entre elles, lactivité économique, connaît une croissance perpétuelle. Or, en temps de crise économique prolongée, le multiculturalisme canadien risque dexacerber le sentiment du chacun-pour-soi, avec les dangers de dérapage que cela comporte.
Habitués le_spleen Posté(e) 10 août 2009 Habitués Posté(e) 10 août 2009 (modifié) en fait je parle souvent avec des québecoises et j'aborde pafois la question de l'intégration bien évidemment, j'ai constaté que toute la question tournait essentiellement si l'immigrant aura la capacité de respecter les valeurs du Québec, d'accepter de vivre à la québecoise, ne pas imposer ses convictions aux autres et vivre sa religion en privéTu as bien compris veniziano! Les grandes valeurs étant la démocratie, la laïcité des institutions et de l'espace public, l'égalité des droits entre les hommes et les femmes et l'usage du français en tant que langue commune et de cohésion sociale.Tu veux bien m'expliquer, ce que veut dire la laïcité de l'espace public.Pour te résumer mon point de vue, je dirais que la liberté de croyance est absolue mais que la liberté de pratique religieuse est relative.On parle donc d'une séparation nette entre le pouvoir religieux et celui de l'État et que le meilleur moyen d'y parvenir est de conserver une neutralité , c'est-à-dire, une absence de signes ostentatoires et d'accommodements dits raisonnables:tout le monde sur un même pied d'égalité! J'ai pas demandé la définition de la laïcité. Je voulais juste savoir ce que te veux dire par "la laïcité de l'espace public" non pas a laïcité des institutions.NB: Pas selon ton point de vue mais selon les valeurs du Québec. Modifié 10 août 2009 par le_spleen
Habitués kobico Posté(e) 10 août 2009 Habitués Posté(e) 10 août 2009 (modifié) J'ai pas demandé la définition de la laïcité. Je voulais juste savoir ce que te veux dire par "la laïcité de l'espace public" non pas a laïcité des institutions.NB: Pas selon ton point de vue mais selon les valeurs du Québec.Désolée, je n'ai pas l'habitude de parler au nom du Québec L'espace public inclut les institutions via les points de service aux citoyens, il est essentiellement les lieux du "vivre ensemble" de la société civile incluant notamment le marché du travail. Modifié 10 août 2009 par kobico
Habitués le_spleen Posté(e) 10 août 2009 Habitués Posté(e) 10 août 2009 J'ai pas demandé la définition de la laïcité. Je voulais juste savoir ce que te veux dire par "la laïcité de l'espace public" non pas a laïcité des institutions.NB: Pas selon ton point de vue mais selon les valeurs du Québec.Désolée, je n'ai pas l'habitude de parler au nom du Québec L'espace public inclut les institutions via les points de service aux citoyens, il est essentiellement les lieux du "vivre ensemble" de la société civile incluant notamment le marché du travail.autant pour moi.Je pensais que les Québécois avaient des valeurs communes.
Habitués le_spleen Posté(e) 10 août 2009 Habitués Posté(e) 10 août 2009 Je pensais que les Québécois avaient des valeurs communes.Ben oui, y'a au moins le barbecue, parmi tant d'autres. tu me rassures!
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