Les "quartiers ethniques" se multiplient

[Diego]

CYBERPRESSE

Maxime Bergeron ? Le nombre de « quartiers ethniques », ceux où au moins 30% de la population est issue d?une même minorité visible, a littéralement explosé au Canada depuis 20 ans : on en compte maintenant plus de 250, contre seulement six en 1981.

Cette hausse fulgurante est principalement due à l?augmentation d?immigrants arrivés au Canada ces deux dernières décennies, révèle une étude publiée hier par Statistique Canada. Le document porte uniquement sur les trois plus grands centres urbains du pays, soit Toronto, Montréal et Vancouver.

Fait marquant, Montréal compte seulement huit « quartiers ethniques » - comptabilisés selon le découpage de la carte électorale -, contre 135 pour la Ville reine et 111 pour Vancouver.

Pourquoi? « D?abord parce que Montréal compte moins d?immigrants que les deux autres, mais aussi parce que nous accueillons beaucoup d?immigrants qui ne sont pas des minorités visibles, comme les Français », a expliqué Annick Germain, professeur et chercheur à l?Institut national de recherche scientifique (INRS).

La proportion de gens issus des minorités visibles demeure en effet nettement inférieure dans la métropole que dans les deux autres grandes villes du pays. Ces citoyens forment ainsi 13,6% de la population de Montréal, contre 36,8% de celle de Toronto et 36,9% de celle de Vancouver.

Dans une certaine mesure, le bilinguisme montréalais inciterait également les nouveaux arrivants à se rassembler par appartenance linguistique plutôt que raciale, explique l?auteur de l?étude, Feng Hou, ce qui réduit l?impression d?une ghettoïsation.

« Si on regarde le cas des Noirs qui s?installent à Montréal, dont certains proviennent de pays anglophones et d?autres de pays francophones, plusieurs choisiront surtout leur nouveau quartier en fonction de la langue qu?on y parle, a indiqué M. Hou. Ce n?est pas le cas à Toronto, où presque tout le monde se met systématiquement à l?anglais. »

En 2002, la région métropolitaine de Montréal a accueilli 33 004 immigrants, comparativement à 29 922 pour Vancouver et 111 580 à Toronto. Ce retour à la deuxième place canadienne serait toutefois redevable en bonne partie à la mauvaise performance économique de la Colombie-Britannique ces dernières années, a soutenu Annick Germain, de l?IRNS.

Craignant de perdre son statut de « métropole forte », Montréal a par ailleurs demandé en février au gouvernement du Québec d?augmenter les quotas d?immigration de la province au cours des prochaines années, pour les faire passer à 48 000.

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Le fait que la ghettoïsation semble moins présente ici est une bonne nouvelle en soi.

Dans une certaine mesure, le bilinguisme montréalais inciterait également les nouveaux arrivants à se rassembler par appartenance linguistique plutôt que raciale, explique l?auteur de l?étude, Feng Hou, ce qui réduit l?impression d?une ghettoïsation.

Cependant, ce passage surprend tout de même, alors que l?on constate que les divers quartiers sont de moins en moins caractérisés par le clivage linguistique?

[Petit-Prince]

C'est effectivement une bonne nouvelle ! Je préfère que les minorités visibles et les autres étrangers en général se mélangent à la population que d'essayer de se rassembler en getthos.

À plus !

[Invité]

Bonjour Diego

Je te remecie encore une fois pour avoir toujours un regard sur l'utile dans ce que tu ecris. Ce que je viens de lire de toi est grandement benefique pour ceux qui veulent immigrer au canada avec les yeux ouverts. Bonne continuation.

eny1