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Posté(e)

Voilà,

Cela fait déjà 2 ans que suis installée confortablement à Montréal: belle appartement au bord du lac, travail intéressant, résidante permanente, vacances au sud de temps à temps etc... Puis, soudainement la perte d' un parent chère à 6000 km d' ici. J' ai connu les voyages répétitives transatlantiques, le stress de perdre un être chère sans pouvoir être là, la perte, les funérailles et retour après une semaine pour reprendre le travail et ma vie. Seulement, traverser un deuil à 6000 km de son pays est devenu irréel: personne pour partager ses émotions ici, pas de cimetière ici pour se recueillir, peu de souvenirs .... Le couple craque car il y a finalement qu'une seule personne qui doit assumer l' écoute. Mes consultations psy: je les trouvent décevantes, peu de conseils, une écoute c' est tout, mais pas de partage.

Comment sortir de cette période douloureuse ? Retourner dans son pays me semble pas la solution, car j' ai tout ici et même mon pays d' origine m' offre peu d'amis, plus de famille. Quelques astuces pour m' en sortir ?

Merci de votre aide. Isabelle

  • Habitués
Posté(e)

Bonjour Isabelle,

Je n'ai malheureusement pas de solutions à part te proposer d'être à ton écoute, si tu le souhaites!

Je suis pour l'instant toujours en France mais je dois arriver sur Montréal vers la fin du mois de septembre et j'avoue que c'est une de mes angoisses de laisser toute ma famille ici et d'avoir à vivre cette situation dans le futur.....

N'as-tu pas une amie sur place avec qui parler de ton chagrin? Dans certains cas, l'écriture peut aider aussi, de coucher sur du papier ses angoisses, sa peine et autres peu aider.

Ca ne doit pas etre facile pour toi, mais même si l'on ne se connait pas, je suis tout à fait disposer à t'aider.

Alors si cela te dit, n'hesite pas à m'ecrire

Valérie

Voilà,

Cela fait déjà 2 ans que suis installée confortablement à Montréal: belle appartement au bord du lac, travail intéressant, résidante permanente, vacances au sud de temps à temps etc... Puis, soudainement la perte d' un parent chère à 6000 km d' ici. J' ai connu les voyages répétitives transatlantiques, le stress de perdre un être chère sans pouvoir être là, la perte, les funérailles et retour après une semaine pour reprendre le travail et ma vie. Seulement, traverser un deuil à 6000 km de son pays est devenu irréel: personne pour partager ses émotions ici, pas de cimetière ici pour se recueillir, peu de souvenirs .... Le couple craque car il y a finalement qu'une seule personne qui doit assumer l' écoute. Mes consultations psy: je les trouvent décevantes, peu de conseils, une écoute c' est tout, mais pas de partage.

Comment sortir de cette période douloureuse ? Retourner dans son pays me semble pas la solution, car j' ai tout ici et même mon pays d' origine m' offre peu d'amis, plus de famille. Quelques astuces pour m' en sortir ?

Merci de votre aide. Isabelle

Posté(e)

Bonjour Isabelle,

La situation que tu vis n'est pas facile. Ca fait, malheureusement, partie des évènements tragiques que tout un chacun va rencontrer dans son existence.

La mort fait partie intégrante de la vie. Après un certain âge, la vie touche naturellement à sa fin. Dis toi que quand tu étais petite, cette personne a fait son possible pour t'élever et pour que tu sois heureuse.

Tu as fait de ton mieux pour accompagner cette personne et c'est ce qui compte. A présent, tu n'as rien à regretter.

Elle restera dans ta mémoire et tu n'en garderas que de bons souvenirs de vos moments passés ensemble. Dis toi que tu as eu de la chance d'avoir quelqu'un comme cette personne dans ta vie et elle aussi, a eu de la chance de t'avoir dans sa vie. Vos destins se sont croisés et vous avez pu partager beaucoup de moments de joie et de bonheur ensemble. Cette personne t'aime et aurait aimé savoir que tu es heureuse et que tu continues à vivre ta vie et à honorer le lien que vous aviez ensemble en cherissant ta vie.

Les problèmes ne viennent, malheureusement, jamais seuls et c'est dans le situations comme celles la que tu dois rester forte. Ne te laisse pas abattre. Pleure si tu veux, crie si tu en ressens le besoin, prend du temps pour toi, pour te reposer s'il le faut mais n'abandonne pas.

Laisse tes émotions s'exprimer, il n'y a rien de honteux à ça. Tu es un être humain avec ta sensiblité et tu ressens des émotions et c'est tout à fait normal. Ca prendra le temps que ca prendra mais tu te releveras. C'est au moment où les choses vont le plus mal qu'il faut se battre encore et encore pour soi et ceux qui nous aiment.

J'aimerai tant pouvoir t'aider et te conseiller mais il m'est difficile de trouver les mots justes mais sache que tu n'es pas seule et que je partage ta peine.

Je te conseille de changer de psychologue. Souvent, il faut faire plusieurs essais avant de trouver le bon, celui avec qui il y aura un feeling et un echange, quelqu'un qui saura t'ecouter de maniere active et qui saura te conseiller de maniere pertinente.

Il faut aussi laisser le temps faire les choses. Il faut laisser le deuil se faire. Un chagrin ne peut s'effacer du jour au lendemain malgré toute la bonne volonté. Avec le temps, ta peine s'attenuera et tu pourras aller de l'avant.

Une dernière chose, le plus important des souvenirs n'est pas matériel mais c'est le lien unique que tu avais avec cette personne, l'amour que vous vous portiez mutuellement, et rien ni personne ne vous l'enlèvera.

Le vie est faite d'équilibre. Il y aura toujours un arc-en-ciel après la pluie. Je te souhaite beaucoup de courage. N'hésite pas si tu as besoin de parler.

A bientot.

Posté(e) (modifié)

C'est sûr que c'est pas évident, moi aussi j'ai perdu un grand parent qui vivait à l'autre bout de la planète ça fait bizarre. En même temps je pense que ça serait bête de s'arrêter de vivre à cause de cela. Pareil pour ton couple, qui mine de rien constitue ta famille d'aujourd'hui. Vivre un tel évènement devrait nous rapprocher de nos proches encore en vie pas de s'en éloigner. Ce que je veux dire par là c'est que t'as déjà perdu un proche, pas la peine d'en perdre un second.

Et puis en effet la mort on y passera tous un jour, du coup ça vaut peut être le coup de profiter encore un peu de ta journée avant d'aller te coucher :drinks:

ps : je savais pas qu'il y avait un lac un Montréal ?

Modifié par Je reve
  • Habitués
Posté(e)
Voilà,

Cela fait déjà 2 ans que suis installée confortablement à Montréal: belle appartement au bord du lac, travail intéressant, résidante permanente, vacances au sud de temps à temps etc... Puis, soudainement la perte d' un parent chère à 6000 km d' ici. J' ai connu les voyages répétitives transatlantiques, le stress de perdre un être chère sans pouvoir être là, la perte, les funérailles et retour après une semaine pour reprendre le travail et ma vie. Seulement, traverser un deuil à 6000 km de son pays est devenu irréel: personne pour partager ses émotions ici, pas de cimetière ici pour se recueillir, peu de souvenirs .... Le couple craque car il y a finalement qu'une seule personne qui doit assumer l' écoute. Mes consultations psy: je les trouvent décevantes, peu de conseils, une écoute c' est tout, mais pas de partage.

Comment sortir de cette période douloureuse ? Retourner dans son pays me semble pas la solution, car j' ai tout ici et même mon pays d' origine m' offre peu d'amis, plus de famille. Quelques astuces pour m' en sortir ?

Merci de votre aide. Isabelle

je compatis à ta peine et personne ne pourra se mettre à ta place et sentir la douleur qui est en toi, mais dis toi que la vie continue malgré tout et accroches toi au personnes qui te sont chères et qui sont vivantes.

je te souhaite bon courage.

Posté(e)

Chères Valerie, zazate, jereve,

Un grand merci de vous belles réponses de soutien à ce sujet quand même douloureux pour tout le monde. On dirait que vous me connaissez très bien zazate. C' est vrai : il faut laisser le temps au temps et un malheur ne vient souvent pas seul. Dans mon cas être ici à Montréal était une décision bien réfléchie et j' en suis heureuse car dans ces moments difficiles il est important d'avoir des bons repères pour ne pas s' y perdre.

Oui, il faut se battre et ne pas abandonner et prendre le temps pour soi. Je crois que je vais changer de psy en espérant que je vais en trouver un(e) qui me convient. ' La rue cherrier' à Montréal est peuplée de psychologues.

Oui aussi, jereve, il y a un lac, le lac des deux montagnes, allez dans le West-Island de Montréal (souvent on dit le 'waste'-island, car c'est très calme...): c' est magnifique ici.

et enfin, bienvenue Valerie à Montréal: tu arriveras dans la plus belle saison. J'espère que tu vas adorer comme moi. Au début, on est un peu bousculé par le changement mais après quelques mois on retrouve ses repères. Tiens-moi au courant. Ce que je trouve le plus difficile ici, c' est de faire quelques bons ami(e)s. Mon petit cercle d'ami(e)s européens/canadiens se construit, mais lentement car il y a parfois plus de départs que des arrivées.

A+. Isabelle

Posté(e)

Je pensais que tu parlais de l'île de Montréal <_<

Sinon c'est clair que de se faire des vrais amis c'est pas évident, et c'est pareil partout (même à Paris). Ceci dit je crois parfois qu'un bon ami même à l'autre bout de la terre avec internet vaut parfois mieux qu'un psy. Après tout je ne vois pas en quoi des pillules peuvent nous aider à résoudre des problèmes de coeur. Je crois que dans ces moments, il faut en effet éviter de ruminer dans son coin, il vaut mieux essayer de s'entourer de chose positive, commencer une nouvelle activité (un club de sport), rencontrer de nouvelle personne, adopter un petit chat..... histoire de s'offrir des petites perspectives et redonner quelques couleurs à sa vie. :yahoo:

Il y en a qui évacue leur chagrin en écrivant des poèmes, d'autres chantent du blues :whistlingb:

En bref, faut juste s'apercevoir que la Terre continue de tourner.

Posté(e)
Je pensais que tu parlais de l'île de Montréal <_<

Sinon c'est clair que de se faire des vrais amis c'est pas évident, et c'est pareil partout (même à Paris). Ceci dit je crois parfois qu'un bon ami même à l'autre bout de la terre avec internet vaut parfois mieux qu'un psy. Après tout je ne vois pas en quoi des pillules peuvent nous aider à résoudre des problèmes de coeur. Je crois que dans ces moments, il faut en effet éviter de ruminer dans son coin, il vaut mieux essayer de s'entourer de chose positive, commencer une nouvelle activité (un club de sport), rencontrer de nouvelle personne, adopter un petit chat..... histoire de s'offrir des petites perspectives et redonner quelques couleurs à sa vie. :yahoo:

Il y en a qui évacue leur chagrin en écrivant des poèmes, d'autres chantent du blues :whistlingb:

En bref, faut juste s'apercevoir que la Terre continue de tourner.

Quelle belle approche: je suis d'accord nous sommes tous maîtres de notre bonheur. Oui, j'habite sur l'île de Montréal, côté ouest à 20km du centre ville.

Posté(e)
Voilà,

Cela fait déjà 2 ans que suis installée confortablement à Montréal: belle appartement au bord du lac, travail intéressant, résidante permanente, vacances au sud de temps à temps etc... Puis, soudainement la perte d' un parent chère à 6000 km d' ici. J' ai connu les voyages répétitives transatlantiques, le stress de perdre un être chère sans pouvoir être là, la perte, les funérailles et retour après une semaine pour reprendre le travail et ma vie. Seulement, traverser un deuil à 6000 km de son pays est devenu irréel: personne pour partager ses émotions ici, pas de cimetière ici pour se recueillir, peu de souvenirs .... Le couple craque car il y a finalement qu'une seule personne qui doit assumer l' écoute. Mes consultations psy: je les trouvent décevantes, peu de conseils, une écoute c' est tout, mais pas de partage.

Comment sortir de cette période douloureuse ? Retourner dans son pays me semble pas la solution, car j' ai tout ici et même mon pays d' origine m' offre peu d'amis, plus de famille. Quelques astuces pour m' en sortir ?

Merci de votre aide. Isabelle

je compatis à ta peine et personne ne pourra se mettre à ta place et sentir la douleur qui est en toi, mais dis toi que la vie continue malgré tout et accroches toi au personnes qui te sont chères et qui sont vivantes.

je te souhaite bon courage.

Merci à toi aussi. Aujourd'hui, il y a du vrai soleil sur Montréal: une belle journée. :)

Posté(e)

bonjour Isabelle,

je viens de lire ton post et via cet écran,je t'envoie une grande dose de courage.

nous sommes au début de nos démarches mais il est vrai que c'est une chose a laquelle j'ai déjà pensé.

courage,courage,courage.

biz

Serelaure

  • Habitués
Posté(e)
Voilà,

Cela fait déjà 2 ans que suis installée confortablement à Montréal: belle appartement au bord du lac, travail intéressant, résidante permanente, vacances au sud de temps à temps etc... Puis, soudainement la perte d' un parent chère à 6000 km d' ici. J' ai connu les voyages répétitives transatlantiques, le stress de perdre un être chère sans pouvoir être là, la perte, les funérailles et retour après une semaine pour reprendre le travail et ma vie. Seulement, traverser un deuil à 6000 km de son pays est devenu irréel: personne pour partager ses émotions ici, pas de cimetière ici pour se recueillir, peu de souvenirs .... Le couple craque car il y a finalement qu'une seule personne qui doit assumer l' écoute. Mes consultations psy: je les trouvent décevantes, peu de conseils, une écoute c' est tout, mais pas de partage.

Comment sortir de cette période douloureuse ? Retourner dans son pays me semble pas la solution, car j' ai tout ici et même mon pays d' origine m' offre peu d'amis, plus de famille. Quelques astuces pour m' en sortir ?

Merci de votre aide. Isabelle

Bonjour Isabelle,

J'ai vécu 2 deuils en étant au Québec.

Le premier c'était mon grand-père en septembre 2004. J'étais ici depuis 1 mois. Mon grand-père se mourrait d'Alzheimer depuis longtemps. Je n'ai pas fait l'A/R cette fois-là.

Et récemment, mon papa est mort, sans qu'on s'y attende, dans son sommeil, à 1 mois de mon mariage, à moins d'un mois de sa première venue ici. Il était tant excité par ce voyage et moi donc, ça faisait 1 an et demi que je ne l'avais pas revu. Cette fois, la douleur a été très forte. C'est mon homme qui l'a appris sur notre répondeur. C'est lui qui me l'a annoncé en rentrant l'après-midi un maudit vendredi 13 juin qui avait superbement commencé par un BBQ à la job et un après-midi libre. J'ai fini plus tôt pour apprendre ÇA.

La cellule de crise s'est enclenchée presque aussitôt que les gens ont appris la nouvelle. Les amis se sont relayés pour nous offrir de garder le chat, de nous faire à manger. La famille de mon homme nous a payé les billets en urgence pour le déplacement A/R et un autre ami s'est occupé de débloquer mon fond d'urgence chez Desjardins avec mon autorisation. Si je te racontes ça c'est que dans mon cas, c'est ce qui en partie m'a aidé à faire mon deuil.

Je me suis rendue donc en France, 4 jours. J'ai assisté aux adieux à mon père, à sa crémation. J'ai été récupéré l'urne et ma meilleure amie nous a accompagné mon homme et moi pour la dispersion. Alors même si je le voulais, nous n'aurions pas de cimetière pour nous recueillir nous non plus, mais c'était la volonté de mon père et je pourrais dire à mes enfants que leur grand-père fait le tour du monde à dos de poisson.

J'ai vu tous ces gens venus nous soutenir, ma famille, ses amis, ceux de ma mère. Mais leur présence ne m'a pas aidé pour mon deuil. Elle m'a soutenue le temps de la cérémonie. Ce n'est pas tant la présence des gens en fait qui m'a aidé mais leurs sincères sentiments. Et ça, présents ou absents, je l'ai ressenti.

La présence de ma meilleure amie a été d'un grand secours parce que nous restons proches via internet mais mes amies d'universités m'ont envoyé leurs pensées via Internet seulement et cela m'a aidé aussi.

Ce qui m'aide le plus à faire mon deuil, parce qu'il est encore présent, et que l'écran empêche de voir les larmes, de ressentir la gorge qui serre et fait mal, mais je souffre encore. Ce qui m'aide à faire mon deuil, c'est de parler de mon père. J'ai eu des photos par ma mère de mon père quelques jours avant sa mort aussi. Et puis je m'accroche à un arc-en-ciel que j'ai eu à mon mariage, que nous prenons mon homme et moi comme un signe que nos pères étaient présents.

Mais seul le temps aide à faire son deuil. Que tu sois ici ou là-bas, tu souffriras autant. Rentrer ne t'aidera pas. J'y ai pensé maintenant que ma mère est seule, mais pour quoi au juste? À part ma meilleure amie qui est encore à Marseille, la majorité est à Nice, Paris, Lyon, Toulouse, en Bretagne, quand c'est pas en Chine ou au Japon. Les mails seront encore notre seul lien. Et la souffrance elle restera présente pareillement. Alors laisse faire le temps, son oeuvre restera la plus solide. J'aimerais t'offrir mon oreille pour que toi aussi tu puisses en parler mais je n'ai pas encore la force pour supporter quelqu'un dans son deuil, le mien n'est pas terminé. Mais trouve quelqu'un qui saura faire ça pour toi, et parles de l'être disparu pour qu'il existe encore pour toi et pour une autre personne ...

Courage.

  • Habitués
Posté(e)

Petitboudange, je suis vraiment désolée pour ton papa. Que te dire, sinon que oui, cet arc-en-ciel, c'est certainement un signe de ton papa (et celui de ton mari si j'ai tout compris). Dis-toi qu'il est toujours là près de toi et qu'il sera toujours avec toi dans ton coeur. :wub:

  • Habitués
Posté(e)

Salut isabellen,

J'ai perdu deux personnes chères depuis que je suis au Québec. La première, c'était ma meilleure amie de travail. Une femme exceptionnelle qui a élevé seule ses enfants, en à ch**r. Elle est décédée d'un cancer. Quand j'ai quitté la France, je savais que sa guérison était fragile. Elle allait mal, le savait. J'ai appris son décès deux semaines après son enterrement. J'en ai pleuré des jours et des nuits.

Je n'avais pas été là pour elle, je n'avais pas de nouvelles depuis mon départ, j'avais trouvé ça étrange, rien de plus, tellement préoccupée que j'étais par ma petite personne.

Elle était contente que je parte vivre ma vie. Aujourd'hui je suis persuadée qu'elle savait qu'on ne se reverrait pas. Elle a été hospitalisée quelques jours après mon départ.

Le plus dur a été que je n'avais personne à qui en parler. Notre vie, à l'époque, était compliquée, difficile, déprimante. Mon mari travaillait à Québec, je vivais à Montréal avec mon fils. Cet évènement a déclanché notre rapprochement familial, la semaine d'après je rejoignais mon conjoint.

La deuxième personne, c'est le 8 août. Ma grand-mère paternelle. je ne l'avais pas vu depuis des années et les différents familiaux ont fait que je ne l'ai pas beaucoup cotoyée. Mais c'est quand même difficile. Mon père adorait sa mère et je sais que c'est un moment difficile à passer pour lui. Je crois qu'il aimait sa mère comme moi j'aime mon père. Ceux qui me connaissent bien savent à quel point cette relation est forte.

Je me sens impuissante et comme toi, je n'ai personne avec qui partager.

Je n'en parle aucunement à mon conjoint, je sais qu'il ne comprendrait pas. Il ne l'a pas connue.

De toutes façons, j'ai toujours été solitaire dans le deuil. Pour moi, ça se passe entre moi et ma conscience. Mais le fait d'être loin de chez moi, ajoute un degré à ma peine parce quoiqu'on en dise, je crois qu'il faut l'avoir vécu de cette façon pour le comprendre.

Le temps estompera ta peine comme la mienne. En attendant, essaie de profiter des vivants qui t'entourent, essaie de ne pas leur en vouloir aussi.

Bonne vie.

Elliot

  • Habitués
Posté(e)

Bonjour Isabellen,

Sachez que je partage votre douleur et que nombreux sont ceux qui la partageront, mais n'oseront vous le dire ou vous en dire plus.

Essayez de trouver un moyen d'exprimer et d'extérioriser votre peine.

Bon courage,

Diny

  • Habitués
Posté(e)

Bonjour Isabellen,

Sachez que je partage votre douleur et que nombreux sont ceux qui la partageront, mais n'oseront vous le dire ou vous en dire plus.

Essayez de trouver un moyen d'exprimer et d'extérioriser votre peine.

Bon courage,

Diny

oue c'est vrai c'est un sujet très très sérieux ...on ne pense pas tous les jours car c'est le destin .....on ne peut rien y faire de toute manière....Dieu est avec Toi dans ces moments .....

  • Habitués
Posté(e)

Mes plus sincères sympathies à ceux et celles qui ont perdus un être cher.

Déja, perdre une personne que l'on aime est très dur à vivre. Lorsque, en plus, la distance s'en mêle c'est encore plus difficile à gérer je trouve parce qu'on ajoute à toutes les émotions que l'on vit, la culpabilité.

Je pense qu'il faut laisser le temps faire son oeuvre ... c'est la seule chose qui peut nous aider à guérir ... ça ... et savoir se protéger le plus possible en extériorisant, bien sur, mais aussi en faisant preuve à notre endroit de la même compassion que nous aurions pour les autres dans une pareille situation.

Bon courage à tous !

Posté(e)

Merci et je voudrais rajouter encore merci pour partager vos vécus avec moi.

Jusqu'à hier, je croyais j'étais la seule personne au monde (si jeune) de connaître ce chagrin immense. Je croyais que ma peine venait de la distance à mon pays d'origine. Je me suis trompée: je ne suis pas la seule personne au monde. Ceux qui l'ont malheureusement vécue, connaissent cette peine immense. La distance rajoute une peine, mais ne changera rien au décès de maman. Elle m'a quittée en 2 semaines de maladie seulement et j'étais à temps pour lui dire au revoir. Je suis certaine qu'elle m' attendue. J'étais sa fille unique: elle était ma meilleure amie, ma confidente, mon coach: grâce à elle j' ai réussi mon immigration. Elle était heureuse et fière de me voir à Montréal et je vais continuer dans cette même voie.

A travers vos histoires, je me suis rendue compte que beaucoup de personnes me soutiennent ici: mes amis d' universités sont là par le biais de l'internet parfois 24h/24. Mes collègues de travail ont été merveilleux. Il y avait même des fleurs quand j'ai repris mon travail. Une semaine après, je suis tombée malade: la varicelle et là encore; tout le monde m'a aidée. Et puis il y a vous :blush:

Il y a aussi un conseil très précieux dans vos témoignages: il ne faut pas en vouloir aux autres et je vais y travailler.

Je voudrais aussi exprimer toutes mes condoléances aux personnes qui ont perdu un être cher; aussi celles qui ne se sont pas exprimées, car il faut déjà avoir fait un travail pour en pouvoir parler. Courage à tout le monde en merci.

  • Habitués
Posté(e)

Sur le site de l'Ordre des Psy du Qc tu as un moteur de recherche pour trouver un psy : spécialiste du deuil pas exemple, puis tu peux aussi choisir le type d'approche qui te convient.

Si avec le moteur de recherche tu as du mal a faire le tri dans tous les choix proposés, tu peux appeler l'odre ils peuvent t'orienter. Ce sera mieux que de frapper a n'importe quelle porte sans savoir comment le psy travaille.

Bonne continuation, je comprends tres tres bien ce que tu vis en ce moment (4 grand-parents décédés en moins de 2 ans sur 3 années au Qc).

Prends soin de toi :)

  • Habitués
Posté(e)
Oui, il faut se battre et ne pas abandonner et prendre le temps pour soi. Je crois que je vais changer de psy en espérant que je vais en trouver un(e) qui me convient. ' La rue cherrier' à Montréal est peuplée de psychologues.

je te conseille de trouver un psy spécialiste en programmation neuro-linguistique qui ne fera pas que de l'écoute mais qui te proposera quelques exercices bien plus efficaces que de simples mots de réconfort.

  • Habitués
Posté(e) (modifié)
Voilà,

Cela fait déjà 2 ans que suis installée confortablement à Montréal: belle appartement au bord du lac, travail intéressant, résidante permanente, vacances au sud de temps à temps etc... Puis, soudainement la perte d' un parent chère à 6000 km d' ici. J' ai connu les voyages répétitives transatlantiques, le stress de perdre un être chère sans pouvoir être là, la perte, les funérailles et retour après une semaine pour reprendre le travail et ma vie. Seulement, traverser un deuil à 6000 km de son pays est devenu irréel: personne pour partager ses émotions ici, pas de cimetière ici pour se recueillir, peu de souvenirs .... Le couple craque car il y a finalement qu'une seule personne qui doit assumer l' écoute. Mes consultations psy: je les trouvent décevantes, peu de conseils, une écoute c' est tout, mais pas de partage.

Comment sortir de cette période douloureuse ? Retourner dans son pays me semble pas la solution, car j' ai tout ici et même mon pays d' origine m' offre peu d'amis, plus de famille. Quelques astuces pour m' en sortir ?

Merci de votre aide. Isabelle

Bonjour Isabelle,

J'ai vécu 2 deuils en étant au Québec.

Le premier c'était mon grand-père en septembre 2004. J'étais ici depuis 1 mois. Mon grand-père se mourrait d'Alzheimer depuis longtemps. Je n'ai pas fait l'A/R cette fois-là.

Et récemment, mon papa est mort, sans qu'on s'y attende, dans son sommeil, à 1 mois de mon mariage, à moins d'un mois de sa première venue ici. Il était tant excité par ce voyage et moi donc, ça faisait 1 an et demi que je ne l'avais pas revu. Cette fois, la douleur a été très forte. C'est mon homme qui l'a appris sur notre répondeur. C'est lui qui me l'a annoncé en rentrant l'après-midi un maudit vendredi 13 juin qui avait superbement commencé par un BBQ à la job et un après-midi libre. J'ai fini plus tôt pour apprendre ÇA.

La cellule de crise s'est enclenchée presque aussitôt que les gens ont appris la nouvelle. Les amis se sont relayés pour nous offrir de garder le chat, de nous faire à manger. La famille de mon homme nous a payé les billets en urgence pour le déplacement A/R et un autre ami s'est occupé de débloquer mon fond d'urgence chez Desjardins avec mon autorisation. Si je te racontes ça c'est que dans mon cas, c'est ce qui en partie m'a aidé à faire mon deuil.

Je me suis rendue donc en France, 4 jours. J'ai assisté aux adieux à mon père, à sa crémation. J'ai été récupéré l'urne et ma meilleure amie nous a accompagné mon homme et moi pour la dispersion. Alors même si je le voulais, nous n'aurions pas de cimetière pour nous recueillir nous non plus, mais c'était la volonté de mon père et je pourrais dire à mes enfants que leur grand-père fait le tour du monde à dos de poisson.

J'ai vu tous ces gens venus nous soutenir, ma famille, ses amis, ceux de ma mère. Mais leur présence ne m'a pas aidé pour mon deuil. Elle m'a soutenue le temps de la cérémonie. Ce n'est pas tant la présence des gens en fait qui m'a aidé mais leurs sincères sentiments. Et ça, présents ou absents, je l'ai ressenti.

La présence de ma meilleure amie a été d'un grand secours parce que nous restons proches via internet mais mes amies d'universités m'ont envoyé leurs pensées via Internet seulement et cela m'a aidé aussi.

Ce qui m'aide le plus à faire mon deuil, parce qu'il est encore présent, et que l'écran empêche de voir les larmes, de ressentir la gorge qui serre et fait mal, mais je souffre encore. Ce qui m'aide à faire mon deuil, c'est de parler de mon père. J'ai eu des photos par ma mère de mon père quelques jours avant sa mort aussi. Et puis je m'accroche à un arc-en-ciel que j'ai eu à mon mariage, que nous prenons mon homme et moi comme un signe que nos pères étaient présents.

Mais seul le temps aide à faire son deuil. Que tu sois ici ou là-bas, tu souffriras autant. Rentrer ne t'aidera pas. J'y ai pensé maintenant que ma mère est seule, mais pour quoi au juste? À part ma meilleure amie qui est encore à Marseille, la majorité est à Nice, Paris, Lyon, Toulouse, en Bretagne, quand c'est pas en Chine ou au Japon. Les mails seront encore notre seul lien. Et la souffrance elle restera présente pareillement. Alors laisse faire le temps, son oeuvre restera la plus solide. J'aimerais t'offrir mon oreille pour que toi aussi tu puisses en parler mais je n'ai pas encore la force pour supporter quelqu'un dans son deuil, le mien n'est pas terminé. Mais trouve quelqu'un qui saura faire ça pour toi, et parles de l'être disparu pour qu'il existe encore pour toi et pour une autre personne ...

Courage.

Sincèrement désolée pour toi PBA. Et toutes mes sympathies. Vraiment. :(

Ça me fait penser au dernier mariage ou je suis allée: la mariée a perdu son père des suites d'un long cancer... le jour même de son mariage. Le plus fou, c'est qu'elle et son futur mari ont célébré le mariage malgré tout sans nous dire ce qui était arrivé le matin!!! On les trouvait bizarres et un peu distants, eux et leur famille, mais on ne savait pas pourquoi. Ils ne voulaient pas gâcher la fête et le père - avec qui elle était en froid mais qu'elle avait revu pour la cause - avait exprimé le souhait qu'elle n'annule pas ses plans. Tu imagines?!? J'ai halluciné quand je l'ai appris des semaines plus tard... :blink:

Et Isabellen, je ne sais pas ce que c'est que de vivre un deuil, encore moins à distance car je suis québécoise. Tout ce que je peux te dire, c'est que je compatis. Quant aux psychologues, il y a plusieurs écoles de pensées. Si le tien ne te convient pas et que tu veux plus d'interactions, il y a moyen d'en avoir. Va voir ailleurs. Courage! :)

Pour ma part, je me prépare à vivre mon premier deuil dans les semaines qui viennent et je ne sais pas du tout comment je vais réagir. Un collègue et ami hors du boulot, un gars doux et super sweet de seulement 44 ans, a le cancer du poumon, des reins, du pancréas et des ganglions. Il souffre beaucoup et il n'y a pas vraiment d'espoir qu'il s'en sorte. Je n'en reviens pas et je trouve la vie injuste. Pourquoi lui??? Et il est si jeune!!! Qu'il vive ici n'y change absolument rien et n'amoindrit pas ma peine... :(

Modifié par cherry

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