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Quand mon avion atterrira a l'aéroport international...


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Posté(e) (modifié)

Quand mon avion atterrira à l'aéroport international René-Lévesque ,

Sylvain Racine, Gothenbourg, Suède

Le Devoir , Édition du samedi 06 et du dimanche 07 octobre 2007

Le Québec réel est passé à côté de sa destinée en 1995. Je sens du découragement, de l'indifférence, du mépris et de la tristesse dans la société québécoise. [...] Le Québec a maintenant une culture, une langue et des organisations bien à lui, mais pas de pays. Le Canada, cette colonie britannique, en souffre tout autant.

Le Québec réel est un peu comme un avion prêt à décoller. Malheureusement, ça peut devenir pénible de passer trop de temps dans l'avion. On vient à manquer d'air, on commence à avoir les jambes engourdies, des raideurs se font sentir un peu partout, surtout chez les gens plus âgés. Bref, plusieurs finissent par paniquer, ils veulent sortir de l'avion, retourner chez eux et tout abandonner pour regarder la télé et se laisser endormir. D'autres tentent de les convaincre de rester, mais en vain.

Et puis aujourd'hui, voilà que dans cet avion, le pilote à la mode devient autonomiste. Il a trouvé une solution pour faire patienter les passagers et perpétuer le statu quo. Le jeu consiste à trouver quelques têtes de Turcs dans cet avion pour encore une fois ne pas faire face à la réalité. [...] Dans ce Québec réel, moi, j'ai 29 ans. Je n'ai pas envie de passer les 30 prochaines années à parler de séparation, de fédéralisme et maintenant d'autonomisme.

Je ne m'en cache pas, j'ai quitté cet avion et l'indifférence m'a enveloppé sans que pratiquement je n'en ressente de la tristesse. J'ai même fait mon deuil de ce voyage. Mais je dois avouer que j'en veux à celles et ceux qui ont voté NON en 1995. En même temps, je sais que le problème en est un d'éducation et d'histoire, que certains intellectuels et politiciens comme Trudeau, Chrétien et Dion ont mené le Québec à ce qu'il est aujourd'hui: un avion rouillé sur un tarmac. Pour bien visualiser ce Québec réel, imaginez cet avion à l'aéroport de Mirabel!

Mon Québec imaginé

Mon Québec imaginaire, il a 12 ans et sa voix a grandement mué. Dans mon Québec imaginaire, l'aéroport de Mirabel a été rouvert car des gens de partout dans le monde veulent venir nous visiter pour nous prendre en exemple. [...] Dans ce Québec, en plus du français comme langue officielle, tout le monde pourrait bien parler et écrire l'anglais et même une troisième langue. Le savoir et l'innovation seraient des qualités omniprésentes. On se comparerait à la Suède et au Danemark plutôt que de reproduire le modèle canadien-anglais ou états-unien.

Le Québec aurait aujourd'hui une population de neuf ou même dix millions de personnes. Les jeunes feraient davantage de bébés et nous aurions, après avoir fait la promotion d'un Québec ouvert sur le monde, attiré des Français, des Suisses, des Belges, etc., dans le but de rendre plus fort le fait français en Amérique du Nord et pour développer le Québec à tous les niveaux. Nous accueillerions des victimes des guerres et de la pauvreté en offrant des services d'intégration exemplaires, au point où d'autres pays viendraient étudier nos façons de faire.

Si je mets mon Québec réel et l'imaginaire en parallèle, je me dis que c'est encore possible. [...] Le combat n'est pas fini. Toutefois, je dois avouer que je vous écris de Suède, où j'ai immigré, pour trouver un peu la forme du pays auquel je rêve pour le Québec. Puisque je me sais mortel, le bonheur pour moi c'est maintenant. Depuis que je vis ici, je suis plus souverainiste que jamais et fier d'être Québécois. Et sincèrement, j'espère que lorsque je retournerai au Québec, mon avion atterrira à l'aéroport international René-Lévesque.

http://www.ledevoir.com/2007/10/06/159630.html

+1

jimmy

Modifié par jimmy
Posté(e)

Ce Monsieur déçu par la tournure des évènements , prend le chemin de l'exil volontairement et choisit pour y vivre un pays presque similaire au Québec.

C'est bien beau de faire des r^eves quand on est de l'autre coté de la barrière à l'extérieur du Québec.Mais c'est plus beau encore de rester vivre dans le Québec , de s'impliquer , de vivre les m^emes problèmes de ceux qui vivent à l'intérieur du Québec , de partager les memes soucis , de combattre et de lutter pour réaliser ses r^eves.

A sa place je n'attendrai pas que l'on baptise l'aéroport de Montréal au nom de René-Lévesque pour y retourner.Je quitterai la Suède bein avant , pour venir participer au meme titre que les autres , en menant le combat à l'intérieur du Québec, en apportant ma contribution, en collaborant solidairement avec le reste de la population, pour que mon reve puisse devenir réalité.Je n'attendrai pas que les autres se sacrifient à ma place tandis que moi je me prélasse à l'extérieur en me contentant de formuler simplement des voeux et en laissant les autres seuls au combat.Je ne dis pas que ce n'est pas honnète , mais ce n'est pas régulier .

(Problème avec la touche de l'accent circonflexe, désolé ).

  • Habitués
Posté(e)

Et moi qui, en lisant le titre, croyait que mon Québécois préféré est de retour au bercail ... snif!! sniff! sniff!!

Touchant, à part ça ...

  • Habitués
Posté(e)
Quand mon avion atterrira à l'aéroport international René-Lévesque ,

Sylvain Racine, Gothenbourg, Suède

Le Devoir , Édition du samedi 06 et du dimanche 07 octobre 2007

Le Québec réel est passé à côté de sa destinée en 1995. Je sens du découragement, de l'indifférence, du mépris et de la tristesse dans la société québécoise. [...] Le Québec a maintenant une culture, une langue et des organisations bien à lui, mais pas de pays. Le Canada, cette colonie britannique, en souffre tout autant.

Le Québec réel est un peu comme un avion prêt à décoller. Malheureusement, ça peut devenir pénible de passer trop de temps dans l'avion. On vient à manquer d'air, on commence à avoir les jambes engourdies, des raideurs se font sentir un peu partout, surtout chez les gens plus âgés. Bref, plusieurs finissent par paniquer, ils veulent sortir de l'avion, retourner chez eux et tout abandonner pour regarder la télé et se laisser endormir. D'autres tentent de les convaincre de rester, mais en vain.

Et puis aujourd'hui, voilà que dans cet avion, le pilote à la mode devient autonomiste. Il a trouvé une solution pour faire patienter les passagers et perpétuer le statu quo. Le jeu consiste à trouver quelques têtes de Turcs dans cet avion pour encore une fois ne pas faire face à la réalité. [...] Dans ce Québec réel, moi, j'ai 29 ans. Je n'ai pas envie de passer les 30 prochaines années à parler de séparation, de fédéralisme et maintenant d'autonomisme.

Je ne m'en cache pas, j'ai quitté cet avion et l'indifférence m'a enveloppé sans que pratiquement je n'en ressente de la tristesse. J'ai même fait mon deuil de ce voyage. Mais je dois avouer que j'en veux à celles et ceux qui ont voté NON en 1995. En même temps, je sais que le problème en est un d'éducation et d'histoire, que certains intellectuels et politiciens comme Trudeau, Chrétien et Dion ont mené le Québec à ce qu'il est aujourd'hui: un avion rouillé sur un tarmac. Pour bien visualiser ce Québec réel, imaginez cet avion à l'aéroport de Mirabel!

Mon Québec imaginé

Mon Québec imaginaire, il a 12 ans et sa voix a grandement mué. Dans mon Québec imaginaire, l'aéroport de Mirabel a été rouvert car des gens de partout dans le monde veulent venir nous visiter pour nous prendre en exemple. [...] Dans ce Québec, en plus du français comme langue officielle, tout le monde pourrait bien parler et écrire l'anglais et même une troisième langue. Le savoir et l'innovation seraient des qualités omniprésentes. On se comparerait à la Suède et au Danemark plutôt que de reproduire le modèle canadien-anglais ou états-unien.

Le Québec aurait aujourd'hui une population de neuf ou même dix millions de personnes. Les jeunes feraient davantage de bébés et nous aurions, après avoir fait la promotion d'un Québec ouvert sur le monde, attiré des Français, des Suisses, des Belges, etc., dans le but de rendre plus fort le fait français en Amérique du Nord et pour développer le Québec à tous les niveaux. Nous accueillerions des victimes des guerres et de la pauvreté en offrant des services d'intégration exemplaires, au point où d'autres pays viendraient étudier nos façons de faire.

Si je mets mon Québec réel et l'imaginaire en parallèle, je me dis que c'est encore possible. [...] Le combat n'est pas fini. Toutefois, je dois avouer que je vous écris de Suède, où j'ai immigré, pour trouver un peu la forme du pays auquel je rêve pour le Québec. Puisque je me sais mortel, le bonheur pour moi c'est maintenant. Depuis que je vis ici, je suis plus souverainiste que jamais et fier d'être Québécois. Et sincèrement, j'espère que lorsque je retournerai au Québec, mon avion atterrira à l'aéroport international René-Lévesque.

http://www.ledevoir.com/2007/10/06/159630.html

+1

jimmy

je trouve cette litanie particulièrement pathétique

un aéroport rené levesque pourquoi pas ???

mais il va falloir se rendre a l'évidence ce n'est pas des français , des belges et des suisses qui vont y attérir mais plutôt des algériens , des tunisiens , des sénégalais , des vietnamiens ...

des gens qui malgré leurs potentiels se voient les routes barrés par manque de moyens les seuls européens a venir seront des gens qui un peu comme moi qui idéalisaient l'amérique en francais

en bon québécois faut pas capoter non plus.......... :rolleyes: .

  • Habitués
Posté(e) (modifié)

Arslan, jette un p'tit coup d'oeil sur cet article. Tu vas probablement être étonné.

Bloc québécois : des sympathisants hors Québec

Joël-Denis Bellavance

La Presse

Ottawa

Le Bloc québécois n’a pas des sympathisants qu’au Québec. Des Canadiens vivant à l’extérieur de la Belle Province souhaitent voir cette formation politique parvenir à réaliser l’objectif de la souveraineté. Et ils délient volontiers les cordons de leur bourse pour l’aider à financer ses activités politiques.

Un examen de toutes les contributions faites aux formations politiques durant les six premiers mois de l’année 2007 a permis de constater que le Bloc a reçu 1350 $ de trois Canadiens de l’extérieur du Québec.

En tout, la formation de Gilles Duceppe a recueilli 62 155 $ auprès de 862 personnes durant la première moitié de l’année, selon les déclarations soumises par le Bloc québécois à Élections Canada. Le Bloc québécois a récolté environ 2 % de ses dons à l’extérieur du Québec.

David Henderson, un médecin de Victoria, en Colombie-Britannique, a ainsi versé 300 $ à la caisse du Bloc en mai et une autre somme de 300 $ en juin.

Michel Lamoureux, qui est aussi médecin à Embrun, en Ontario, a quant à lui donné 200 $ en mai et 100 $ en juin aux troupes bloquistes. Enfin, Yves Bellefeuille, un fonctionnaire fédéral vivant à Ottawa, a remis 450 $ au Bloc en juin.

La Presse a joint les trois généreux donateurs au cours des derniers jours.

M. Henderson a indiqué qu’il contribue à la caisse du Bloc québécois depuis quatre ans et qu’il détient même une carte de membre du parti. Il a décidé de verser de l’argent à cette formation souverainiste parce qu’il désire que le Québec devienne indépendant un jour.

De cette façon, a-t-il affirmé, le Canada ne sera plus sous la férule des francophones à Ottawa. «Je veux que l’on reprenne possession de notre pays», a-t-il indiqué.

M. Lamoureux, qui est natif de Québec, a quant à lui précisé qu’il est un souverainiste de longue date même s’il habite l’extérieur de la province depuis quelques années. Il a expliqué avoir contribué pour la première fois cette année à la caisse du Bloc après avoir entendu que le parti de Gilles Duceppe éprouvait de la difficulté à recueillir de l’argent.

[...]

Suite et source : http://www.cyberpresse.ca/article/20071007...37/CPACTUALITES

Et ... bon retour Jimmy !

Modifié par Laurent
  • Habitués
Posté(e)

Douce rêverie...

Cela me fait penser à un sketch de RBO du dernier Bye-Bye, que j'ai justement revu hier soir, dans lequel on voyait un instituteur parler de souveraineté aux élèves. "Les fusils des soldats se transformant en fleurs", "Le cancer qui chatouillerait (ndl : dans un Québec indépendant)"... certes, c'est une caricature, mais en lisant le paragraphe "Mon Québec imagé", je n'ai pas pu m'empêcher de penser à cela. Sylvain Racine doit avoir perdu le sens des réalités depuis son exil suédois et, effectivement, ça frise le pathétisme.

Je suis toujours souverainiste, mais il est très clair que l'indépendance n'est pas, actuellement, à l'ordre du jour... Et je vais même aller plus loin : c'est une très bonne chose pour le moment.

Dans l'histoire, celle qui s'écrit tous les jours, les grandes choses se sont réalisées parce qu'il y avait un contexte favorable. Je pourrais même dire qu'il a souvent fallu "une bonne personne, au bon moment" afin de faire avancer un projet de société. Le problème, c'est qu'actuellement, il n'y a pas de projet de société ! C'est bien beau de rêver, de parler de ce que sera, ou de ce que pourrait être un Québec souverain, mais à part parler de date de référendum, il n'existe rien de concret.

Pour ce qui est du Bloc... scusez, mais depuis l'aller-retour Ottawa-Québec de Duceppe, on sent bien que le chef n'est plus que l'ombre de lui-même. Les caisses sont vides (comme celles du PLC d'ailleurs), et rien n'a été fait depuis janvier 2006 pour récupérer les électeurs bloquistes qui sont passés du côté des conservateurs. Rien ! Et en voyant les résultats des dernières partielles, on ne peut pas dire que cela soit particulièrement réjouissant pour le Bloc. Des soutiens hors-Québec, oui ils en ont, cela a toujours été le cas. Mais pour qui votent-ils lors des élections fédérales ? Pas pour le Bloc en tous cas ! ;)

Puis franchement, en suivant ce qu'il se passe à la chambre des communes, j'avoue que l'attitude du Bloc est d'un pathétisme incroyable ! ... Tout comme le PLC d'ailleurs... Depuis janvier 2006, l'air de rien, en catimini, ils permettent aux Conservateurs de rester au pouvoir en votant pour le budget, pour le discours du Trône, tout en "sauvant" les apparences.

Ensuite, les partis d'opposition, une fois assurés de ne pas avoir renversé le gouvernement, se mettent à critiquer à tout va ! Crisses d'hypocrites ! Faut savoir ! Si vraiment vous n'acceptez pas les projets des Conservateurs, renversez-les ! Arrêtez le niaisage ! Trop pissous pour s'assumer, ils laissent les conservateurs au pouvoir afin de mieux les critiquer. C'est n'importe quoi !

D'ailleurs, j'ai bien aimé les dernières sorties de Harper... et il faut objectivement reconnaître qu'il a su prendre l'opposition à revers. Finit le chiâlage. Maintenant, tous les projets importants seront soumis à un vote de confiance. Donc, l'opposition sera obligée d'assumer. Il a mis l'opposition au pied du mur et je trouve ça bien correct. On va enfin savoir où l'on va et qui soutien qui.

Évidemment, pour le Bloc, avoir les conservateurs au pouvoir n'est pas une bonne nouvelle. Les libéraux s'étant toujours opposés à la moindre des exigences québécoises en matière d'émancipation, ayant toujours une attitude de défiance vis-à-vis des Québécois, voilà qu'aujourd'hui c'est un ALBERTAIN qui fait ce que des Libéraux québécois n'ont jamais accepté : reconnaissance de la nation québécoise (même si ce n'est que symbolique), règlement (temporaire) du déséquilibre fiscal... tout comme un autre conservateur, Brian Mulroney, avait permis, jadis, au Québec de siéger au sommet de la francophonie.

Même si l'on est encore loin de l'indépendance, pourquoi donc parler de référendum alors qu'Ottawa montre des signes d'ouverture ? Évidemment, les "purzetdurs" du PQ voterons pour le "Oui", mais ce ne sera JAMAIS eux qui permettront au Québec d'obtenir son indépendance... Eux, ils pourraient voter vingt fois, ils voteraient "Oui" à chaque fois... Mais les autres, les souverainistes pragmatiques, ceux qui attendent d'être vraiment convaincus, ceux qui pourraient ne pas aller voter parce qu'ils ne sentent pas l'urgence de la chose, tout comme en 1995... parce qu'il ne faut pas oublier que même si le référendum a été "volé", ce n'est pas la seule explication à la défaite. Il y a aussi des régions où les Québécois ont choisi de ne pas aller voter ou de ne pas voter "Oui"... La région de Québec, principalement, où l'on s'attendait à un plus fort soutien pour le "Oui", chose qui n'a pas été le cas... Pourtant, des anglophones et des immigrants, ça ne cours pas les rues dans la vieille-ville...

Bref... actuellement le Bloc souhaite en secret que les Libéraux reviennent au pouvoir, surtout avec Dion... le plus anti-Québécois des Québécois. En même temps, ils savent que cela ne sera pas facile. Les Libéraux fédéraux espèrent se débarrasser au plus vite de Dion, quitte à perdre les prochaines élections... le NPD espère tirer son épingle du jeu dans un contexte où le Bloc et le PLC sont dans des positions de faiblesse... pour le moment, un seul se trouve au-dessus de la mêlée, c'est Harper. Cependant, cela ne lui garanti toujours pas un gouvernement majoritaire.

Voilà... donc avant de pouvoir atterrir à l'aéroport René-Lévesque, va falloir s'occuper de choses pas mal plus importantes. Mais ça n'en prend pas le chemin...

  • Habitués
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Puis franchement, en suivant ce qu'il se passe à la chambre des communes, j'avoue que l'attitude du Bloc est d'un pathétisme incroyable ! ... Tout comme le PLC d'ailleurs... Depuis janvier 2006, l'air de rien, en catimini, ils permettent aux Conservateurs de rester au pouvoir en votant pour le budget, pour le discours du Trône, tout en "sauvant" les apparences.

Ensuite, les partis d'opposition, une fois assurés de ne pas avoir renversé le gouvernement, se mettent à critiquer à tout va ! Crisses d'hypocrites ! Faut savoir ! Si vraiment vous n'acceptez pas les projets des Conservateurs, renversez-les ! Arrêtez le niaisage ! Trop pissous pour s'assumer, ils laissent les conservateurs au pouvoir afin de mieux les critiquer. C'est n'importe quoi !

D'ailleurs, j'ai bien aimé les dernières sorties de Harper... et il faut objectivement reconnaître qu'il a su prendre l'opposition à revers. Finit le chiâlage. Maintenant, tous les projets importants seront soumis à un vote de confiance. Donc, l'opposition sera obligée d'assumer. Il a mis l'opposition au pied du mur et je trouve ça bien correct. On va enfin savoir où l'on va et qui soutien qui.

C'est facile de démoniser les partis d'opposition et de les dépeindre comme des empêcheurs de tourner en rond. Quand Harper et ses ti-namis étaient de l'autre côté de la clôture, ils faisaient la même chose et ils critiquaient. Ça fait partie de la game, ça a toujours fait partie de la game. C'est vrai qu'à l'époque, ce n'était pas un gouvernement minoritaire, ils avaient donc plus le «droit» de le faire car ils avaient eu le «courage» de voter contre le discours du trône. Une belle preuve de cohérence et de saine démocratie de leur part donc, surtout que ça ne portait pas à conséquence... :whistlingb: Franchement PP, tes propos ne volent pas plus haut que ceux qu'on peut entendre sur une ligne ouverte! Et le jupon dépasse. Toi qui a une culture politique, tu sais bien qu'on ne peut pas renverser un gouvernement à toutes les deux semaines! Tu sais bien que tout est calcul politique et alignement des astres! Tu sais bien qu'il faut choisir ses combats! Tu sais bien qu'il faut renflouer les coffres avant! Ça n'a rien à voir avec la lâcheté ou le manque de conséquence, c'est une partie d'échec. Et si Harper veut maintenant tout soumettre à un vote de confiance, ce n'est pas par courage ou droiture, c'est pour lancer la patate chaude à l'opposition. Lui, il est prêt à retourner en élection dès demain, il est mort de rire. Oui c'est un fin stratège, mais qui est pissou et hypocrite en ce moment?

Évidemment, pour le Bloc, avoir les conservateurs au pouvoir n'est pas une bonne nouvelle. Les libéraux s'étant toujours opposés à la moindre des exigences québécoises en matière d'émancipation, ayant toujours une attitude de défiance vis-à-vis des Québécois, voilà qu'aujourd'hui c'est un ALBERTAIN qui fait ce que des Libéraux québécois n'ont jamais accepté : reconnaissance de la nation québécoise (même si ce n'est que symbolique), règlement (temporaire) du déséquilibre fiscal... tout comme un autre conservateur, Brian Mulroney, avait permis, jadis, au Québec de siéger au sommet de la francophonie.

Même si l'on est encore loin de l'indépendance, pourquoi donc parler de référendum alors qu'Ottawa montre des signes d'ouverture ? Évidemment, les "purzetdurs" du PQ voterons pour le "Oui", mais ce ne sera JAMAIS eux qui permettront au Québec d'obtenir son indépendance... Eux, ils pourraient voter vingt fois, ils voteraient "Oui" à chaque fois... Mais les autres, les souverainistes pragmatiques, ceux qui attendent d'être vraiment convaincus, ceux qui pourraient ne pas aller voter parce qu'ils ne sentent pas l'urgence de la chose, tout comme en 1995... parce qu'il ne faut pas oublier que même si le référendum a été "volé", ce n'est pas la seule explication à la défaite. Il y a aussi des régions où les Québécois ont choisi de ne pas aller voter ou de ne pas voter "Oui"... La région de Québec, principalement, où l'on s'attendait à un plus fort soutien pour le "Oui", chose qui n'a pas été le cas... Pourtant, des anglophones et des immigrants, ça ne cours pas les rues dans la vieille-ville...

Bref... actuellement le Bloc souhaite en secret que les Libéraux reviennent au pouvoir, surtout avec Dion... le plus anti-Québécois des Québécois. En même temps, ils savent que cela ne sera pas facile. Les Libéraux fédéraux espèrent se débarrasser au plus vite de Dion, quitte à perdre les prochaines élections... le NPD espère tirer son épingle du jeu dans un contexte où le Bloc et le PLC sont dans des positions de faiblesse... pour le moment, un seul se trouve au-dessus de la mêlée, c'est Harper. Cependant, cela ne lui garanti toujours pas un gouvernement majoritaire.

Et si lors des prochaines élections, Harper se retrouvait avec un gouvernement majoritaire, on saurait alors plus à quoi s'en tenir avec son parti et ses politiques. Car faut pas se leurrer: on a droit en ce moment à une version allégée du PCC. Par sûre que les Québécois apprécieraient la totale...

  • Habitués
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Puis franchement, en suivant ce qu'il se passe à la chambre des communes, j'avoue que l'attitude du Bloc est d'un pathétisme incroyable ! ... Tout comme le PLC d'ailleurs... Depuis janvier 2006, l'air de rien, en catimini, ils permettent aux Conservateurs de rester au pouvoir en votant pour le budget, pour le discours du Trône, tout en "sauvant" les apparences.

Ensuite, les partis d'opposition, une fois assurés de ne pas avoir renversé le gouvernement, se mettent à critiquer à tout va ! Crisses d'hypocrites ! Faut savoir ! Si vraiment vous n'acceptez pas les projets des Conservateurs, renversez-les ! Arrêtez le niaisage ! Trop pissous pour s'assumer, ils laissent les conservateurs au pouvoir afin de mieux les critiquer. C'est n'importe quoi !

D'ailleurs, j'ai bien aimé les dernières sorties de Harper... et il faut objectivement reconnaître qu'il a su prendre l'opposition à revers. Finit le chiâlage. Maintenant, tous les projets importants seront soumis à un vote de confiance. Donc, l'opposition sera obligée d'assumer. Il a mis l'opposition au pied du mur et je trouve ça bien correct. On va enfin savoir où l'on va et qui soutien qui.

C'est facile de démoniser les partis d'opposition et de les dépeindre comme des empêcheurs de tourner en rond. Quand Harper et ses ti-namis étaient de l'autre côté de la clôture, ils faisaient la même chose et ils critiquaient. Ça fait partie de la game, ça a toujours fait partie de la game. C'est vrai qu'à l'époque, ce n'était pas un gouvernement minoritaire, ils avaient donc plus le «droit» de le faire car ils avaient eu le «courage» de voter contre le discours du trône. Une belle preuve de cohérence et de saine démocratie de leur part donc, surtout que ça ne portait pas à conséquence... :whistlingb: Franchement PP, tes propos ne volent pas plus haut que ceux qu'on peut entendre sur une ligne ouverte! Et le jupon dépasse. Toi qui a une culture politique, tu sais bien qu'on ne peut pas renverser un gouvernement à toutes les deux semaines! Tu sais bien que tout est calcul politique et alignement des astres! Tu sais bien qu'il faut choisir ses combats! Tu sais bien qu'il faut renflouer les coffres avant! Ça n'a rien à voir avec la lâcheté ou le manque de conséquence, c'est une partie d'échec. Et si Harper veut maintenant tout soumettre à un vote de confiance, ce n'est pas par courage ou droiture, c'est pour lancer la patate chaude à l'opposition. Lui, il est prêt à retourner en élection dès demain, il est mort de rire. Oui c'est un fin stratège, mais qui est pissou et hypocrite en ce moment?

Évidemment, pour le Bloc, avoir les conservateurs au pouvoir n'est pas une bonne nouvelle. Les libéraux s'étant toujours opposés à la moindre des exigences québécoises en matière d'émancipation, ayant toujours une attitude de défiance vis-à-vis des Québécois, voilà qu'aujourd'hui c'est un ALBERTAIN qui fait ce que des Libéraux québécois n'ont jamais accepté : reconnaissance de la nation québécoise (même si ce n'est que symbolique), règlement (temporaire) du déséquilibre fiscal... tout comme un autre conservateur, Brian Mulroney, avait permis, jadis, au Québec de siéger au sommet de la francophonie.

Même si l'on est encore loin de l'indépendance, pourquoi donc parler de référendum alors qu'Ottawa montre des signes d'ouverture ? Évidemment, les "purzetdurs" du PQ voterons pour le "Oui", mais ce ne sera JAMAIS eux qui permettront au Québec d'obtenir son indépendance... Eux, ils pourraient voter vingt fois, ils voteraient "Oui" à chaque fois... Mais les autres, les souverainistes pragmatiques, ceux qui attendent d'être vraiment convaincus, ceux qui pourraient ne pas aller voter parce qu'ils ne sentent pas l'urgence de la chose, tout comme en 1995... parce qu'il ne faut pas oublier que même si le référendum a été "volé", ce n'est pas la seule explication à la défaite. Il y a aussi des régions où les Québécois ont choisi de ne pas aller voter ou de ne pas voter "Oui"... La région de Québec, principalement, où l'on s'attendait à un plus fort soutien pour le "Oui", chose qui n'a pas été le cas... Pourtant, des anglophones et des immigrants, ça ne cours pas les rues dans la vieille-ville...

Bref... actuellement le Bloc souhaite en secret que les Libéraux reviennent au pouvoir, surtout avec Dion... le plus anti-Québécois des Québécois. En même temps, ils savent que cela ne sera pas facile. Les Libéraux fédéraux espèrent se débarrasser au plus vite de Dion, quitte à perdre les prochaines élections... le NPD espère tirer son épingle du jeu dans un contexte où le Bloc et le PLC sont dans des positions de faiblesse... pour le moment, un seul se trouve au-dessus de la mêlée, c'est Harper. Cependant, cela ne lui garanti toujours pas un gouvernement majoritaire.

Et si lors des prochaines élections, Harper se retrouvait avec un gouvernement majoritaire, on saurait alors plus à quoi s'en tenir avec son parti et ses politiques. Car faut pas se leurrer: on a droit en ce moment à une version allégée du PCC. Par sûre que les Québécois apprécieraient la totale...

C'est assez ironique tout de même, tu ne trouves pas ? ... Quand vient le temps de critiquer les magouilles politiciennes et la couardise des partis, on trouve du monde et me semble que tu n'es pas la dernière à le faire, d'ailleurs, je suis loin de te le reprocher. Par contre, pourquoi donc changer de posture quand il s'agit de critiquer l'opposition aux conservateurs ?

Évidemment, c'est vrai, tout ceci est stratégique, je ne prétend pas le contraire. D'ailleurs, le sens de mon propos tendait à aller dans cette direction. Mais ce n'est en aucun cas de la politique au sens strict du terme, il s'agit beaucoup plus d'opportunisme. La politique, c'est d'abord et avant tout des convictions, une droiture et une fidélité indéfectible en ses idées. Comment veux-tu convaincre les gens et aussi ton propre électorat si tu dis une chose, mais que tu en fais une autre ? Les électeurs ne sont pas tous des abrutis et cela se ressent...

En clair, est-ce que le PLC et le BQ défendent leurs convictions et leurs principes lorsqu'ils "s'arrangent" pour maintenir les conservateurs au pouvoir ? Si la réponse est oui, alors je pourrais être d'accord avec toi... dans le cas contraire, si les partis d'opposition ne restent même pas fidèles à leurs idées, qui pourra l'être à leur place ? C'est comme cela qu'ils vont récupérer l'électorat qu'ils ont perdus aux dernières élections tu crois ?

Oui, Harper marche sur des œufs étant donné sa position, je suis d'accord. Mais peut-on lui reproché de ne pas avoir fait ce qu'il a dit au moment de la campagne électorale ? À preuve du contraire, il fait ce qu'il avait promis... dans tous les domaines, qu'ils soient impopulaires (comme l'environnement et l'Afghanistan), que populaires (baisse de la TPS, règlement du déséquilibre fiscal, fédéralisme d'ouverture...).

Que se passerait-il s'il devenait majoritaire ? ... Je ne pense pas qu'il puisse se produire les choses "horribles" que l'on entend chez l'opposition (qui, évidemment, ne vont rien faire pour rassurer les gens), d'abord parce que des conservateurs, il y en a déjà eu au pouvoir et que cela s'est pas mal bien passé pour le Québec et que, un gouvernement, c'est bien beau de l'élire, mais c'est encore mieux lorsqu'il gagne les élections suivantes et que Harper, pour se maintenir au pouvoir, a BESOIN du Québec... Il n'a donc aucun intérêt à nous prendre à rebrousse-poil. Au contraire !

Bref, le problème que j'ai avec ta façon de voir Cherry, c'est que tu sembles tellement habitué à la petite stratégie politicienne faite de magouilles et de reniement de principes, que tu penses que cela est la norme. Tous les grandes personnalités politiques qui ont marqué leurs histoires sont, justement, celles qui sont restées droites dans leurs bottes, qui n'ont pas eu peur de remettre en jeu leur place, leur siège et qui sont restés fidèles à leurs convictions... c'est dangereux, c'est risqué, mais c'est ça la politique !

Pourquoi donc les électeurs se foutent des politiciens ? Parce que justement, comme tu le dis, ils s'arrangent pour maintenir leur petit confort en ménageant la chèvre et le chou en espérant que cela ne se verra pas trop et qu'ils pourront gagner les élections, non pas parce qu'ils sont bons et intègres, mais parce que l'adversaire aura trébuché. C'est ce que je reproche à certains souverainistes qui misent sur les échecs du Canada pour obtenir l'indépendance, plutôt que de promouvoir un véritable projet de société, sur des valeurs positives, sur leurs propres victoires et non pas sur la défaite des autres...

On perd un peu le sens des réalités et des valeurs... je trouve ça bien dommage.

Modifié par Petit-Prince
  • Habitués
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Évidemment, c'est vrai, tout ceci est stratégique, je ne prétend pas le contraire. D'ailleurs, le sens de mon propos tendait à aller dans cette direction. Mais ce n'est en aucun cas de la politique au sens strict du terme, il s'agit beaucoup plus d'opportunisme. La politique, c'est d'abord et avant tout des convictions, une droiture et une fidélité indéfectible en ses idées. Comment veux-tu convaincre les gens et aussi ton propre électorat si tu dis une chose, mais que tu en fais une autre ? Les électeurs ne sont pas tous des abrutis et cela se ressent...

En clair, est-ce que le PLC et le BQ défendent leurs convictions et leurs principes lorsqu'ils "s'arrangent" pour maintenir les conservateurs au pouvoir ? Si la réponse est oui, alors je pourrais être d'accord avec toi... dans le cas contraire, si les partis d'opposition ne restent même pas fidèles à leurs idées, qui pourra l'être à leur place ? C'est comme cela qu'ils vont récupérer l'électorat qu'ils ont perdus aux dernières élections tu crois ?

Oui, Harper marche sur des ufs étant donné sa position, je suis d'accord. Mais peut-on lui reproché de ne pas avoir fait ce qu'il a dit au moment de la campagne électorale ? À preuve du contraire, il fait ce qu'il avait promis... dans tous les domaines, qu'ils soient impopulaires (comme l'environnement et l'Afghanistan), que populaires (baisse de la TPS, règlement du déséquilibre fiscal, fédéralisme d'ouverture...).

Que se passerait-il s'il devenait majoritaire ? ... Je ne pense pas qu'il puisse se produire les choses "horribles" que l'on entend chez l'opposition (qui, évidemment, ne vont rien faire pour rassurer les gens), d'abord parce que des conservateurs, il y en a déjà eu au pouvoir et que cela s'est pas mal bien passé pour le Québec et que, un gouvernement, c'est bien beau de l'élire, mais c'est encore mieux lorsqu'il gagne les élections suivantes et que Harper, pour se maintenir au pouvoir, a BESOIN du Québec... Il n'a donc aucun intérêt à nous prendre à rebrousse-poil. Au contraire !

Ne mélange pas le Parti Conservateur du Canada avec le Parti Progressiste-Conservateur, ce sont deux entités bien distinctes, et le premier parti est plus à droite que le deuxième idéologiquement. Le PCC est le résultat d'une fusion avec l'Alliance Canadienne, anciennement le Reform party, dont faisait partie notamment le Premier ministre actuel, Stephen Harper. Ce n'est plus du tout le même parti, et plusieurs progressistes-conservateurs refusèrent même de se joindre à eux, dont l'ancien chef Joe Clark.

C'est vrai que jusqu'à présent, Harper fait ce qu'il a dit qu'il allait faire, ou presque (parles-en aux gens de Terre-Neuve). Bon point pour lui donc. Reste que la mémoire est une faculté qui oublie, et on oublie qu'Harper est derrière la Loi sur la clarté référendaire (avant l'infâme Dion donc) et qu'il s'est opposé à Meech et Charlottetown car on y prévoyait un statut particulier pour le Québec pour protéger sa culture distincte. Il s'est aussi battu contre la loi 101 et a même financé des procédures de contestation de Brent Tyler devant la Cour par l'intermédiaire du National Citizens Coalition, dont il était le président. Bref, entre l'image qu'Harper aime projeter auprès des Québécois - en défenseur de la nation québécoise, pffff... - et la réalité, il y quand même une tite différence...

Aussi, il y a des trucs dans son agenda qui ne sont pas encore faits (ou même dits), et ce sont ces choses qui risquent de déranger le plus. Harper est un fervent croyant pratiquant, un évangéliste presbytérien, membre du Christian and Missionary Alliance Church, comme son ti-nami Preston Manning (tsé, le preacher?), mouvement issu des USA. Je ne crois pas qu'il soit fondamentaliste, mais on pourrait quand même revenir sur des sujets très délicats, comme l'avortement (moins sûr, même Bush ne le fait pas, sauf par la bande bien sûr) ou le mariage gai (certainement). Quant à son approche économique, personne n'est contre une baisse de TPS ou un chèque pour la garde des enfants (quoique à cause de ça, le Québec a perdu des millions qui avaient été promis par le gouvernement libéral pour appuyer les CPE). Or, le monsieur mange un peu trop dans la main des Américains, et il se pourrait qu'on le regrette. Il y a le pétrole, mais il y a aussi notre énergie électrique et notre eau qui sont en jeu, et le nouvel accord de sécurité (PSP) qui se parlemente derrière des portes closes en ce moment pourrait en faire tiquer plus d'un. Quant à notre participation à la guerre en Afghanistan, c'est un cas flagrant de «scratch my back, I'll scratch yours», surtout depuis qu'Harper a décidé d'étirer la mission canadienne là-bas. Et maintenant que la machine est partie, on ne sait pas jusqu'où ça nous mènera. Harper était aussi pour la participation du Canada à la guerre en Irak, tu sais ce gros merdier...? Enfin, au niveau judiciaire, on voit tranquillement vers où on se dirige, avec la lutte antidrogue axée sur la répression récemment annoncée, qui est selon les gens du milieu un retour de 50 ans en arrière. Son idée de faire élire les sénateurs est aussi bien étatsunienne.

Le vrai Harper, on ne le connaît pas vraiment, mais ça ressemble pas mal à un clone de Bush. Et perso, j'ai pas trop envie de le connaître. Elu dans un gouvernement majoritaire, il aurait quand même le temps de foutre la merde et je ne crois pas que les critiques l'empêcheraient de bouger. J'ai pas du tout envie que le Canada s'américanise encore plus qu'il ne l'est déjà.

Bref, le problème que j'ai avec ta façon de voir Cherry, c'est que tu sembles tellement habitué à la petite stratégie politicienne faite de magouilles et de reniement de principes, que tu penses que cela est la norme. Tous les grandes personnalités politiques qui ont marqué leurs histoires sont, justement, celles qui sont restées droites dans leurs bottes, qui n'ont pas eu peur de remettre en jeu leur place, leur siège et qui sont restés fidèles à leurs convictions... c'est dangereux, c'est risqué, mais c'est ça la politique !

Pourquoi donc les électeurs se foutent des politiciens ? Parce que justement, comme tu le dis, ils s'arrangent pour maintenir leur petit confort en ménageant la chèvre et le chou en espérant que cela ne se verra pas trop et qu'ils pourront gagner les élections, non pas parce qu'ils sont bons et intègres, mais parce que l'adversaire aura trébuché. C'est ce que je reproche à certains souverainistes qui misent sur les échecs du Canada pour obtenir l'indépendance, plutôt que de promouvoir un véritable projet de société, sur des valeurs positives, sur leurs propres victoires et non pas sur la défaite des autres...

On perd un peu le sens des réalités et des valeurs... je trouve ça bien dommage.

:rofl:

Ou Stephen Harper est droit et intègre et appliquera à la lettre sa politique, toute sa politique, et on le regrettera éventuellement, ou Stephen Harper est comme les autres, un stratège, ni mieux ni pire, mais qui devra s'étouffer avec quelques unes de ses idées pour s'allier le maximum d'électeurs. Take your pick.

  • Habitués
Posté(e) (modifié)

Attention Cherry, je ne suis pas en train de venter les mérites d'Harper... j'évoque juste le fait qu'il n'a pas berné les électeurs qui ont choisi de voter pour lui. On ne peut pas en dire autant de pas mal d'autres, y-compris au PQ... malheureusement...

Je ne dis pas qu'il est droit dans ses bottes en tous points. Je ne dis pas qu'il ne fera jamais de magouilles... Tu m'as mal compris je pense, je décrivais ce que devrait être un politicien, non pas ce qu'est Harper. Je décrivais ce que devrait être la politique, et non pas ce qu'elle est actuellement.

Comme je le disais plus haut, les seuls personnalités qui ont marqué leur temps sont ceux qui n'ont pas eu peur d'assumer leur convictions jusqu'au bout. Mais attention, pour pas qu'il puisse avoir de méprise je vais être clair : Harper n'est pas de ceux-là. Même pas Lévesque d'ailleurs... même s'il s'en approchait pas mal. Il faut le reconnaître.

Pour ce qui est des accointances de Harper, on peut en trouver des tonnes sur bien des hommes politiques, sans pour autant qu'il deviennent des serviteurs de leur entourage. Mitterrand était un proche des cagoulards, ami de René Bousquet, décoré par les collaborateurs des nazis... pourtant, il fût un président de gauche. Trudeau fricotait avec les indépendantistes, pourtant, tu sais bien ce qu'il est devenu... hein ? ;)

La famille ne fait pas homme... en tous cas, pas toujours. Oui, il y a sans doute des influences, mais de là à crier au loup, il y a un pas. Regarde ce qu'il s'est passé avec Sarkozy, ses détracteurs criaient à qui voulait les entendre qu'il allait asphyxié l'opposition, qu'il allait faire une politique très à droite (comme si un gaulliste étatiste pouvait l'être ! Une vraie blague !), et tu vois, il s'entoure de gens de gauche, à des ministères même très importants, il soutien la candidature d'un socialiste à la tête du FMI (il a d'ailleurs réussit)... pourtant, on disait sur lui des choses bien pire que ton paragraphe sur Harper.

Et puis le Canada n'est pas les États-Unis, n'en déplaise à Jimmy d'ailleurs. Oui, il y a des accointances, parce qu'il y a des convergences idéologiques, tout comme il y en a entre des dirigeants de gauche sur terre... Pis ?

En passant, il y a pas mal de monde qui s'opposaient à la baisse de la TPS, au moment où cela a eu lieu... la mémoire est effectivement une faculté qui oublie.

Modifié par Petit-Prince
  • Habitués
Posté(e)

PP :

Et puis le Canada n'est pas les États-Unis, n'en déplaise à Jimmy d'ailleurs

Une chance qu'il y a le Québec..parce que le Canada sans le Québec serait états-uniens a 99.99999999999% :B)

jimmy

  • Habitués
Posté(e)
PP :
Et puis le Canada n'est pas les États-Unis, n'en déplaise à Jimmy d'ailleurs

Une chance qu'il y a le Québec..parce que le Canada sans le Québec serait états-uniens a 99.99999999999% :B)

jimmy

Pas vraiment Jimmy. Il y a encore une montagne des différences entre le Canada anglais et les États-Unis.

  • Habitués
Posté(e)
PP :
Et puis le Canada n'est pas les États-Unis, n'en déplaise à Jimmy d'ailleurs

Une chance qu'il y a le Québec..parce que le Canada sans le Québec serait états-uniens a 99.99999999999% :B)

jimmy

C'est un peu comme dire que le Québec est comme la France dans le fond... ce qui est faux, nous le savons tous.

  • Habitués
Posté(e)

Bon ok,. 97% alors :P

jimmy

  • Habitués
Posté(e)
Bon ok,. 97% alors :P

jimmy

On est décidément pas prêt à faire un pays, ni même à gagner un référendum... en tout cas, c'est ce que je pense.

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