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1 USD = 1 CAD c'est pour bientot


Baguette

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  • Habitués

La derniere parite entre les deux devises date du ... 1976. Pour l'economie canadienne ca commencait a chauffer donc l'augmentation du taux d'interet est inevitable. Tout est explique dans l'article qui suit (en anglais). Cliquez ici

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  • Habitués
l'augmentation du taux d'interet est inevitable...

D'où une diminution de l'activité économique ? ... Avec augmentation du taux de chômage ?

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  • Habitués
l'augmentation du taux d'interet est inevitable...

D'où une diminution de l'activité économique ? ... Avec augmentation du taux de chômage ?

A la place de ''diminution'' mettons ''ralentissement'' et au lieu de ''augmentation'', ''stabilisation''. Ca fait plus ''economique''! :D

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Dinoulet :

D'où une diminution de l'activité économique ? ... Avec augmentation du taux de chômage ?

C'est pas prévu : la demande intérieure reste étonamment dynamique et alimente en grande partie la vivacité de l'économie canadienne. L'inflation est sous contrôle et la demande extérieure pour les ressources naturelles canadiennes restent soutenues.

Le taux de chômage devrait continuer à baisser avant de connaître une stabilisation mais pas à cause de l'économie mais plutôt à cause de la pénurie de travailleurs disponibles.

Le gros risque pour le Canada reste toujours le même : ralentissement de l'activité économique aux États-Unis.

Et finalement, Mr Flaherty a récemment annoncé qu'il était contre une union monétaire nord-américaine (abandon du dollar canadien pour le dollar états-unien avec la parité qui s'en vient) : ouf !

- O'Hana -

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  • Habitués
Le gros risque pour le Canada reste toujours le même : ralentissement de l'activité économique aux États-Unis.

Ok, j'y vois plus clair.

Ce que je ne suis pas sûr de comprendre: si les taux d'intérêt augmentent, eh bien le dollar canadien sera encore plus fort ...

C'est quand même mauvais pour l'exportation des produits canadiens (autres que ressources naturelles, de toute façon demandées), non ?

Et l'air de rien, dans l'immédiat, c'est mauvais si on veut s'offrir à crédit une voiture, une maison etc.

Et finalement, Mr Flaherty a récemment annoncé qu'il était contre une union monétaire nord-américaine (abandon du dollar canadien pour le dollar états-unien avec la parité qui s'en vient) : ouf !

Le déficit commercial états-unien s'ajoute bel et bien à la perte de crédibilité de leur dollar (qu'en même temps, il alimente) pour engendrer une logique d'effondrement, dont l'inexorabilité est de plus en plus frappante.

Mais il y a un bon aspect des choses. On pourra s'offrir meilleur marché les produits états-uniens.

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  • Habitués
L'inflation est sous contrôle ...

Ce serait un motif de plus pour éviter une augmentation des taux d'intérêt.

La "demande intérieure" (l'envie des gens, d'acheter des produits) pourrait être brisée et on irait vers une situation déflationniste.

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Dinoulet :

Ce que je ne suis pas sûr de comprendre: si les taux d'intérêt augmentent, eh bien le dollar canadien sera encore plus fort ...

C'est quand même mauvais pour l'exportation des produits canadiens (autres que ressources naturelles, de toute façon demandées), non ?

Exactement : une augmentation du taux directeur de la Banque du Canada rendra le dollar canadien encore plus fort car il attirera encore plus l'investissement étranger en recherche de bons rendements. Mais une hausse de ce taux - en se répercutant sur les taux d'intérêts variables et à court termes des institutions financières - a surtout pour objectif de ralentir la demande intérieure (particuliers et entreprises) qui, théoriquement, devrait ralentir leur consommation (prêts hypothécaires, demande d'emprunts pour des immobilisations) vu l'augmentation du loyer de l'argent.

Or, la demande intérieure ne fléchit pas, elle reste soutenue (ce qui étonne même les spécialistes). Ça signifie que le consommateur canadien a confiance en l'économie car sinon, il ne dépenserait pas son revenu disponible (qu'il épargnerait en cas d'incertitude face à l'avenir).

Et il est vrai que cela nuit aux exportations car les produits canadiens sont plus chers pour l'étranger, surtout que le Canada est une économie ouverte, très exportatrice. Or - et c'est l'autre surprise des spécialistes - la balance commerciale canadienne reste très positive : les entreprises exportatrices canadiennes semblent s'ajuster et maintiennent leurs performances. On pense évidemment aux ressources naturelles mais aussi à Bombardier Aéronautique qui accumulent les commandes fermes de l'étranger malgré un dollar canadien fort.

Bien sûr, il y a des tragédies (industries forestière, textile, meubles comme Shermag) mais, sur le plan macro, l'économie s'en tire beaucoup mieux que mal et certains économistes estiment que la hausse du dollar a une conséquence saine en ce qu'elle oblige les entreprises canadiennes exportatrices à redoubler d'innovation et de productivité pour maintenir leur performance. Ce que je trouve intéressant comme analyse.

Le rôle de la Banque du Canada, en jouant sur son taux directeur, est constamment de jouer les équilibristes : trouver le meilleur taux d'intérêt qui stimulera l'économie à la limite de ses capacités de production sans tomber dans une surchauffe incontrôlable qui va conduire à l'inflation. C'est exactement ce qu'on a en ce moment.

Le déficit commercial états-unien s'ajoute bel et bien à la perte de crédibilité de leur dollar (qu'en même temps, il alimente) pour engendrer une logique d'effondrement, dont l'inexorabilité est de plus en plus frappante.
Tout à fait. Beaucoup d'économistes considèrent qu'à un moment donné, les États-Unis vont arrêter cette folie consommatrice : ils doivent quotidiennement emprunter autour de 2.5G USD pour financer leur balance commerciale déficitaire. Personne ne veut que les États-Unis arrêtent de consommer car tout le monde travaille grâce à eux en grande partie. Mais en même temps, tout le monde comprend que le comportement actuel de consommation conduira à une crise financière : si les États-Unis arrêtent du jour au lendemain, la Chine et l'Inde s'effondrent, entraînant avec eux le Canada (à la fois gros fournisseur de matières premières de ces deux pays et gros exportateur des États-Unis) ainsi que les places financières européennes qui bénéficient des trésors de guerre que la Chine et l'Inde placent chez eux.

Un des moyens d'éviter cela est que la Chine cesse de maintenir artificiellement sa monnaie très basse : c'est cela qui crée essentiellement le déficit commercial US. En laissant à terme le yuan chinois en change flottant comme les autres devises, cela permettra de résorber graduellement le déficit US et permettra à ce pays de continuer à consommer sans trop craindre pour sa carte de crédit, très loadée merci.

Ce serait un motif de plus pour éviter une augmentation des taux d'intérêt.

La "demande intérieure" (l'envie des gens, d'acheter des produits) pourrait être brisée et on irait vers une situation déflationniste.

La déflation n'est pas plus désirée que l'inflation. Si l'inflation est sous contrôle, c'est parce que la BC a une fourchette de maîtrise d'inflation qui est comprise entre 1% et 3% d'inflation, avec une cible idéale de 2%. Or, la dernière variation de l'indice des prix à la consommation fût de 2.3% si je me rappelle bien. On est donc très proche de la cible idéale. Surtout que l'économie canadienne est en très bonne santé, a beaucoup de stabilité et on a un gouvernement fédéral qui effectue depuis au moins 10 ans une très bonne gestion des finances publiques. Tout cela participe à un environnement économique sécuritaire.

La BC veut que les gens consomment car ça fait rouler l'économie : elle constate que l'économie fonctionne très fort sans que l'on tombe dans une surchauffe incontrôlable. Dans ce cas, aucune raison de baisser les taux d'intérêt car cela inciterait les gens à consommer plus avec risque inflationniste à ce moment-là. Surtout que la demande de ressources naturelles ne fléchit pas. Bref, le mieux est de laisser consommer les gens en veillant à ne pas laisser la machine s'emballer.

- O'Hana -

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  • Habitués
une hausse de ce taux - en se répercutant sur les taux d'intérêts variables et à court termes des institutions financières - a surtout pour objectif de ralentir la demande intérieure (particuliers et entreprises) qui, théoriquement, devrait ralentir leur consommation (prêts hypothécaires, demande d'emprunts pour des immobilisations) vu l'augmentation du loyer de l'argent.

Ceci nous touche directement.

certains économistes estiment que la hausse du dollar a une conséquence saine en ce qu'elle oblige les entreprises canadiennes exportatrices à redoubler d'innovation et de productivité pour maintenir leur performance. Ce que je trouve intéressant comme analyse.

Aussi intéressant que dangereux.

Le rôle de la Banque du Canada, en jouant sur son taux directeur, est constamment de jouer les équilibristes : trouver le meilleur taux d'intérêt qui stimulera l'économie à la limite de ses capacités de production sans tomber dans une surchauffe incontrôlable qui va conduire à l'inflation. C'est exactement ce qu'on a en ce moment.

En gros: la Banque du Canada souhaite calmer les ardeurs consuméristes.

Beaucoup d'économistes considèrent qu'à un moment donné, les États-Unis vont arrêter cette folie consommatrice ...

C'est un fait absolu:

- les entreprises canadiennes profitent actuellement de la folle envie des Etats-Uniens de consommer outre-mesure leurs produits;

- ça ne va pas durer.

Un des moyens d'éviter cela est que la Chine cesse de maintenir artificiellement sa monnaie très basse : c'est cela qui crée essentiellement le déficit commercial US. En laissant à terme le yuan chinois en change flottant comme les autres devises, cela permettra de résorber graduellement le déficit US et permettra à ce pays de continuer à consommer sans trop craindre pour sa carte de crédit, très loadée merci.

Pourquoi la Chine commencerait-elle à jouer un rôle qui ne l'arrange pas ?

Il est certes vrai que si elle le voulait bien, elle exporterait moins et importerait plus: tout bénéfice pour (entre autres) les Canadiens.

La BC veut que les gens consomment ... Bref, le mieux est de laisser consommer les gens en veillant à ne pas laisser la machine s'emballer.

C'est certainement la volonté de limiter l'inflation qui prévaut, c'est-à-dire, la volonté de diminuer le pouvoir d'achat.

Ceci ne peut avoir qu'un effet négatif sur les Etats-Unis, qui (même si en déficit) exportent beaucoup de leurs produits au Canada.

Il est impératif que le Canada soit moins dépendant, pour ses exportations, des Etats-Unis.

Et à ce sujet, il est probablement dommage que ces exportations soient bridées pour un dollar canadien de plus en plus fort.

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  • Habitués

L'action de la Banque du Canada est loin d'etre symbolique (quoique meme symbolique elle aurait un effet de freinage sur la consommation, consequemment sur la production et l'emploi, tout au moins a court terme). Et bien entendu on ne va pas sentir ses effets du jour au lendemain.

Il y a des limites a inciter les Canadiens a consommer car la consommation se base soit sur l'epargne soit sur le credit. On sait bien que le taux d'epargne est constamment en baisse, au pays, depis 30 ans comme on connait les effets nefastes de la consommation a outrance et a credit dans un pays qui n'a pas les memes moyens que les Americains, eux, ont.

En effet et en ce qui concerne les trois piliers de la croissance economique, a savoir la technologie et les resources humaines (dont la somme des deux definit le seuil de la productivite) plus l'epargne (ou le capital si on veut, quoique par nature, potentiellement differents) le Canada est arrive, si on peut dire, au bout du souffle. Le cycle economique, bien que sur la pente posifive, est proche du sommet et il lui faut du temps pour accumuler les moyens necessaires de tenir cette allure, cela toutes choses egales par ailleurs. La hausse des taux d'interet est un des moyens a se pourvoir ce temps.

La deflation et la desinflation sont deux phenomenes differents a ne pas confondre et qu'a l'heure actuelle aucunes ne sont ni prevues ni previsibles pour l'economie candienne.

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Dinoulet :

Ceci nous touche directement.
Oh Bien sûr. Mon "théoriquement" signifiait plutôt qu'une décision de baisse ou de hausse du taux directeur de la BC ne se voit dans l'économie que 18 à 24 mois plus tard, le temps que la modification du taux se répercute sur les taux de toutes les banques et que cela influence la consommation des particuliers et des entreprises. Par ailleurs, une modification du taux reste toujours théorique, limite extrapolation. C'est comme une baisse d'impôt : en décidant cela, le gouvernement extrapole un choix rationnel du contribuable de consommer le revenu disponible supplémentaire mais n'a aucune garantie qu'il va effectivement le faire.

Aussi intéressant que dangereux.

Oui, en effet. Mais à date, l'aspect négatif de cette analyse ne prend pas les proportions catastrophiques que beaucoup appréhendaient pour l'économie canadienne. Un bon exemple est l'industrie forestière dont la saignée est toujours forte mais qui n'est pas exclusivement attribuable à la hausse du dollar (conflit du bois d'oeuvre, obligation de chercher le bois toujours plus loin à cause de la surexploitation, baisse de la consommation du papier journal).

La situation est même relativement sous contrôle même si entreprises et syndicat vont continuer à dire le contraire mais pour des raisons opposées (le premier pour aller chercher crédits d'impôts et des exonérations et le second pour obtenir des fonds d'aide publics). C'est un ménage économique qui s'effectue en ce moment : les grosses entreprises solidifient leurs assises et les plus petites moins performantes sont fermées.

Pourquoi la Chine commencerait-elle à jouer un rôle qui ne l'arrange pas ?
Parce qu'elle a compris une règle fondamentale en commerce : vaut mieux vendre moins pour développer une relation commerciale à long terme plutôt que de faire un coup d'argent. Elle n'a donc aucun intérêt à ce que les États-Unis arrêtent d'importer ou, pire, qu'ils s'effondrent. D'autant plus qu'elle est le pays qui détient les plus grosses réserves de dollar US à l'extérieur des États-Unis (autour de 1200G$ !). Si les États-Unis s'effondrent, la valeur de ces réserves vont s'effondrer et la Chine compte en partie sur ce trésor de guerre pour opérer la tertiarisation de son économie.

On voit les premiers signes d'un abandon du dollar US comme valeur refuge historique : l'or, métal refuge par excellence, ne cesse de prendre de la valeur et beaucoup de pays commencent à se départir tranquillement de leurs dollars US pour acheter, par exemple, de l'euro. Si Washington ne fait rien, ce processus va s'intensifier.

Au dernier sommet du G8, la Chine a d'ailleurs annoncé qu'elle envisage donc un relèvement de sa monnaie :les déséquilibres mondiaux sont devenus trop grands pour que la Chine continue ainsi. À ce point grands que si elle ne fait rien, elle va subir la crise financière aussi.

Je te tiens par la barbichette, tu me tiens par la barbichette ... Hi hi

Il est impératif que le Canada soit moins dépendant, pour ses exportations, des Etats-Unis.

C'est sûr qu'il ne faut pas mettre tous ses oeufs dans le même panier. Mais en même temps, réalité géo-politique oblige, les États-Unis sont notre partenaire commercial privilégié et historique. Ottawa devra faire preuve de beaucoup de finesse car il veut intensifier ses relations commerciales avec l'Asie sans que cela n'irrite Washington. Être pris entre l'arbre et l'écorce.

Baguette :

Le cycle economique, bien que sur la pente posifive, est proche du sommet et il lui faut du temps pour accumuler les moyens necessaires de tenir cette allure, cela toutes choses egales par ailleurs. La hausse des taux d'interet est un des moyens a se pourvoir ce temps.

Nous ne sommes effectivement pas loin du sommet de l'actuel cycle économique d'expansion. La BC interroge régulièrement un panel d'entreprises pour tout le pays en leur demandant si elles seraient capables d'absorber une hausse de commandes : de manière générale, elles disent oui mais le niveau maximum de production est proche. L'ombre de la surchauffe plane jamais loin.

- O'Hana -

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  • Habitués
... une décision de baisse ou de hausse du taux directeur de la BC ne se voit dans l'économie que 18 à 24 mois plus tard, le temps que la modification du taux se répercute sur les taux de toutes les banques et que cela influence la consommation des particuliers et des entreprises.

Peut-être une bête question ... si quelqu'un prend un crédit tant que les taux sont encore bas, est-ce qu'il aura encore à craindre l'augmentation des taux, sur la période couverte par ses remboursements ?

C'est un ménage économique qui s'effectue en ce moment : les grosses entreprises solidifient leurs assises et les plus petites moins performantes sont fermées.

Je ne suis pas sûr qu'il faille se réjouir d'un tel "ménage".

... (la Chine) a compris une règle fondamentale en commerce : vaut mieux vendre moins pour développer une relation commerciale à long terme plutôt que de faire un coup d'argent. Elle n'a donc aucun intérêt à ce que les États-Unis arrêtent d'importer ou, pire, qu'ils s'effondrent.

L'avenir dira si c'est de cette façon qu'elle détermine quels sont ses intérêts.

Jusqu'à présent, il est impossible d'exclure qu'elle ait envie de torpiller les Etats-Unis. Ce qui, avouons-le, serait un coup absolument fumeux, apte à la situer en tant que puissance mondiale et, probablement, à dorer son blason parmi les pays où les sentiments anti-américains sont bien répandus.

... réalité géo-politique oblige, les États-Unis sont notre partenaire commercial privilégié et historique. Ottawa devra faire preuve de beaucoup de finesse car il veut intensifier ses relations commerciales avec l'Asie sans que cela n'irrite Washington. Être pris entre l'arbre et l'écorce.

En adoptant une politique fermement monétariste alors que sa monnaie est déjà forte, le Canada signifie(rait) :

- son allégeance aux Etats-Unis, dont le déficit commercial serait soulagé;

- mais aussi son souhait de prendre des distances par rapport aux risques d'effondrement du dollar états-unien.

Cette seconde logique prévaudra de plus en plus.

Le cycle economique, bien que sur la pente posifive, est proche du sommet et il lui faut du temps pour accumuler les moyens necessaires de tenir cette allure, cela toutes choses egales par ailleurs. La hausse des taux d'interet est un des moyens a se pourvoir ce temps.

Nous ne sommes effectivement pas loin du sommet de l'actuel cycle économique d'expansion. La BC interroge régulièrement un panel d'entreprises pour tout le pays en leur demandant si elles seraient capables d'absorber une hausse de commandes : de manière générale, elles disent oui mais le niveau maximum de production est proche. L'ombre de la surchauffe lane jamais loin.

L'ombre de la surchauffe ?

L'ombre, aussi, de l'épuisement ! Celui des ressources naturelles, à l'échelle de la planète.

Tôt ou tard et quels que soient les contextes et les raisons qu'on se donne en ce sens, il faut que des attitudes plus responsables apparaissent et qu'on cesse, dès lors, d'associer la santé d'une économie à son "expansion". Car dans ces conditions, aucun développement n'est soutenable. Et on peut, dans ce sens, rendre grâce au comportement profondément bovin du consommateur moyen états-unien qui, dans ses excès, ne fait qu'accélérer le moment où de salutaires décisions devront être prises.

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Dinoulet :

Peut-être une bête question ... si quelqu'un prend un crédit tant que les taux sont encore bas, est-ce qu'il aura encore à craindre l'augmentation des taux, sur la période couverte par ses remboursements ?
Ceux qui ont opté pour un taux variable vont voir leur paiement augmenter. Ceux qui ont pris un taux fixe dont l'échéance arrive doivent s'attendre à une augmentation du prochain terme j'imagine.

Je ne suis pas sûr qu'il faille se réjouir d'un tel "ménage".

Cela dépend du point de vue, bien entendu. J'ai lu quelque part une intervention porteuse à réflexion - en substance - :"la hausse du dollar actuel doit nous faire réfléchir sur les programmes de subventions publiques : doit-on encore soutenir des secteurs d'activités inévitablement appelés à disparaître et ne devrait-on pas appuyer les secteurs d'activités au potentiel d'avenir ?". Après, c'est selon le courant idéologique de chacun.

Jusqu'à présent, il est impossible d'exclure qu'elle ait envie de torpiller les Etats-Unis. Ce qui, avouons-le, serait un coup absolument fumeux, apte à la situer en tant que puissance mondiale et, probablement, à dorer son blason parmi les pays où les sentiments anti-américains sont bien répandus.
Avec Beijing 2008 qui s'en vient, je reste prudent : ces J.O. sont l'occasion que la Chine attend depuis des années pour dépasser les clivages Occident/Orient et devenir une puissance mondiale sur le plan du marketing. Après, on verra.

En adoptant une politique fermement monétariste alors que sa monnaie est déjà forte, le Canada signifie(rait) :

- son allégeance aux Etats-Unis, dont le déficit commercial serait soulagé;

- mais aussi son souhait de prendre des distances par rapport aux risques d'effondrement du dollar états-unien.

Cette seconde logique prévaudra de plus en plus.

Malgré la convergence idéologique entre Harper et Bush, je réserve là aussi mon jugement. Bush est non seulement de plus en plus isolé mais, en plus, il est en fin de règne étant clair par ailleurs qu'il ne sera pas de retour à Washington en janvier 2009. Inutile de brûler ses cartouches tout de suite alors qu'on ne sait même pas encore qui le remplacera. Harper le sait très bien, lui-même dirigeant d'ailleurs un gouvernement minoritaire. Bref, aucun des deux leaders n'est actuellement en état de remettre fondamentalement en question leurs relations bilatérales.

L'ombre de la surchauffe ?

L'ombre, aussi, de l'épuisement ! Celui des ressources naturelles, à l'échelle de la planète.

Tu déplaces la discussion sur un autre thème alors que nous étions limités jusqu'ici qu'au seul plan économique. À ce titre, je dirais simplement qu'à l'avenir, ce ne sont plus tant les États-Unis qu'il faut surveiller mais bien plus la Chine.

- O'Hana -

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  • Habitués
L'ombre de la surchauffe ?

L'ombre, aussi, de l'épuisement ! Celui des ressources naturelles, à l'échelle de la planète.

Tu déplaces la discussion sur un autre thème alors que nous étions limités jusqu'ici qu'au seul plan économique.

C'était juste pour me réjouir, au nom de l'écologie, que des politiques tendant à calmer la "croissance" soient prises.

C'était aussi pour clamer haut et fort ma conviction que c'est de toute façon dans ce sens là, quel que soit le contexte et quels que soient les langages tenus en ce sens, que les politiques économiques devront s'orienter. Fini de faire semblant, avec beaucoup de "pragmatisme", qu'on a une grosse quinzaine de planètes à épuiser; car ça n'existe pas. On n'en a qu'une seule. Et en plus, on est de plus en plus nombreux et gourmands à se la partager.

Le mode de vie nord-américain se trouvera profondément bouleversé.

Alléluïa.

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  • Habitués
Peut-être une bête question ... si quelqu'un prend un crédit tant que les taux sont encore bas, est-ce qu'il aura encore à craindre l'augmentation des taux, sur la période couverte par ses remboursements ?
Ceux qui ont opté pour un taux variable vont voir leur paiement augmenter. Ceux qui ont pris un taux fixe dont l'échéance arrive doivent s'attendre à une augmentation du prochain terme j'imagine.

Bon ... Consigne donc: désormais, si on prend un crédit et que le banquier demande si on veut un taux variable, il faut éviter de pouffer de rire, de lui rire au nez, il faut rester calme et poli et lui dire non.

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  • Habitués
une décision de baisse ou de hausse du taux directeur de la BC ne se voit dans l'économie que 18 à 24 mois plus tard, le temps que la modification du taux se répercute sur les taux de toutes les banques ...

Je tape un tout petit peu sur ce clou, après avoir entendu ce matin à la radio que déjà, des augmentations de taux sont adoptées par les banques.

Et en effet, on ne voit pas pourquoi elles se priveraient de gagner plus d'argent.

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Dinoulet :

C'était juste pour me réjouir, au nom de l'écologie, que des politiques tendant à calmer la "croissance" soient prises.
Kutnetz, un économiste, a élaboré une thèse disant que plus une société est éduquée, plus son niveau de vie augmente, plus elle prend conscience que le concept de qualité de vie n'est pas fondée que sur le matérialisme mais aussi et surtout sur des notions moins perceptibles immédiatement (ex : qualité de l'air) et plus abstraites (ex : croissance personnelle). Permettant l'émergence de mouvements environnementalistes au sens large.

Thèse séduisante qui ne fait cependant pas l'unanimité. Avec une grosse exception : les États-Unis. Pays le plus développé économiquement mais aussi premier pollueur mondial. Certains cependant s'appuient sur cette thèse pour émettre le souhait que la Chine et l'Inde, une fois l'émergence et la stabilisation d'une solide classe moyenne chez eux, des mouvements écologiques significatifs apparaîtront comme en Occident.

Mais ça va prendre du temps, luxe de plus en plus difficile à se payer.

Bon ... Consigne donc: désormais, si on prend un crédit et que le banquier demande si on veut un taux variable, il faut éviter de pouffer de rire, de lui rire au nez, il faut rester calme et poli et lui dire non.

Ça dépend. De l'évolution de ton pouvoir d'achat : une hausse de taux d'intérêt est facilement absorbable si ton salaire suit la même évolution. Il semble même que l'inflation salariale soit supérieure à celle des prix au Canada depuis le début de l'année. Et une stratégie de taux variable comporte des avantages.

Le souci pour la BC est qu'une hausse de la rémunération - surtout avec les récents allégements fiscaux d'Ottawa et de Québec permettant une légère augmentation du revenu disponible - incite la consommation pouvant hausser les prix vu que les entreprises éprouvent déjà de la difficulté à répondre à la demande. Spirale inflationniste.

Je tape un tout petit peu sur ce clou, après avoir entendu ce matin à la radio que déjà, des augmentations de taux sont adoptées par les banques.

Ha c'est clair. Mais cela va prendre entre 18 et 24 mois quand même pour voir l'impact du taux directeur sur la consommation totale des particuliers et des entreprises. Mais la hausse des taux d'intérêt des banques n'est pas proportionnelle à celle de la BC (une hausse de 1% de la BC ne se traduit plus à une hausse de 1% des banques), ce qui relativise la décision de la BC.

- O'Hana -

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  • Habitués
Dinoulet :
C'était juste pour me réjouir, au nom de l'écologie, que des politiques tendant à calmer la "croissance" soient prises.
Kutnetz, un économiste, a élaboré une thèse disant que plus une société est éduquée, plus son niveau de vie augmente, plus elle prend conscience que le concept de qualité de vie n'est pas fondée que sur le matérialisme mais aussi et surtout sur des notions moins perceptibles immédiatement (ex : qualité de l'air) et plus abstraites (ex : croissance personnelle). Permettant l'émergence de mouvements environnementalistes au sens large.

Thèse séduisante qui ne fait cependant pas l'unanimité.

C'est le moins qu'on puisse dire. D'ailleurs, je ne parviens pas à laisser passer ça.

1°) Logique: "commencez par polluer avant d'avoir envie de dépolluer".

2°) Explosion démographique: là aussi, probablement, une logique du genre "commençons par être trente milliards, avant de commencer à nous poser sérieusement le problème de l'explosion démographique".

3°) "Une société" ... ? Quelle société ? Il y en a une quantité pharamineuse sur Terre.

En quoi ce Kutnetz aurait-il le pouvoir de prédire qu'elles auront une même évolution ??

4°) Fusion absolument évidente entre d'une part les concepts de pragmatisme et d'opportunisme et d'autre part, ceux de folie, de démagogie et d'irresponsabilité.

Bref: du pur libéralisme.

Il est possible que ça tienne la route un certain temps. Jusque quand, là est la question.

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Salut,

Déjà en partant, l'économie est une science qui a pour premier but d'étudier la création, l'allocation et la redistribution de la richesse. Des puristes te répondraient alors que la façon dont sont créées ces richesses et l'impact écologique de leur exploitation ne rentrent pas dans le champ spécifique de cette discipline. Et ils n'auraient pas tort au sens strict : c'est plutôt à l'écologie d'étudier cela par exemple.

Tous les économistes ne sont pas des ultra-libéraux simplement parce qu'ils s'intéressent au moyen de créer encore plus de richesses. Parmi eux par exemple, il y en a qui prônent la décroissance soutenable, i.e. continuer à créer de la richesse selon le modèle actuel (car aucune économie développée n'est culturellement prête à passer brutalement à autre chose) mais décroître le rythme progressivement pour justement créer l'habitude culturelle dans les populations.

C'est donc une question de valeurs propres à chacun. Cela ne signifie pas que l'économiste est imperméable aux aspects environnementaux et mêmes éthiques du modèle de croissance économique actuellement dominant : il sait cependant qu'en prenant position sur le plan environnemental (par exemple), il porte un deuxième chapeau que celui d'économiste.

De toute façon, parce qu'il est de plus en plus scientifiquement prouvé que les dégâts environnementaux affectent la croissance économique, de plus en plus économistes ont trouvé là le prétexte pour enfin allier économie et environnement. C'est plate - parce que ce sont pas des raisons environnementales mais purement économiques qui ont motivé ce changement d'orientation - mais personnellement, je me dis qu'ici, au lieu de m'écoeurer sur la nature de leur motivation, je vais me féliciter du résultat (on change d'approche).

Dinoulet :

1°) Logique: "commencez par polluer avant d'avoir envie de dépolluer".

Un certain point de vue soutient qu'on ne peut pas demander aux chinois ce que les occidentaux eux-mêmes n'ont pas été capables de s'appliquer à eux-mêmes. C'est d'ailleurs pour cela que la Chine et l'Inde ne sont pas soumis à Kyoto : on partait de l'idée qu'ils n'ont pas à se soumettre à quelque chose dont ils ne sont pas responsables (même s'ils polluent aujourd'hui).

Cependant, à la décharge des occidentaux, quand l'industrialisation a entamé sa marche, non seulement ils étaient les seuls au monde à le faire (donc, aucun modèle comparatif qu'eux-mêmes) mais en plus, les effets environnementaux ont mis beaucoup de temps à être démontrés. Ce qui n'est pas le cas de la Chine ni de l'Inde qui, non seulement peuvent clairement constater les effets en Occident de ce qu'ils sont actuellement en train de faire chez eux mais peuvent aussi constater l'impact écologique.

Il se crée donc une tension entre ces deux visions qui se défendent selon moi. Par ailleurs, si pour certains on ne peut laisser la Chine et l'Inde continuer ainsi, pour d'autres (notamment beaucoup pays issus du bloc des non-alignés de l'époque de la Guerre Froide), c'est enfin l'occasion de sortir du modèle civilisationnel dominant de l'Occident (avec les États-Unis en tête de liste).

Maintenant, le jeu en vaut-il la chandelle ?

Pour Hubert Reeves, la réponse est claire :"si on ne s'occupe pas la Terre, soyez sûrs qu'elle va s'occuper de nous".

- O'Hana -

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  • Habitués
Il se crée donc une tension entre ces deux visions qui se défendent selon moi. Par ailleurs, si pour certains on ne peut laisser la Chine et l'Inde continuer ainsi, pour d'autres (notamment beaucoup pays issus du bloc des non-alignés de l'époque de la Guerre Froide), c'est enfin l'occasion de sortir du modèle civilisationnel dominant de l'Occident (avec les États-Unis en tête de liste).

Il n'existe aucune incompatibilité entre ces deux discours.

C'est en s'occidentalisant que des pays tels que la Chine et l'Inde sont devenus des endroits pollués et polluants.

Maintenant, le jeu en vaut-il la chandelle ?

Ceux qui inscrivent leur action dans l'instant présent pensent que non. Les générations futures, ce n'est pas leur affaire.

De plus ... Le mensonge et la vulgarité omniprésente sont leur milieu ambiant naturel.

Ceux qui par contre son non conformes à tout cela auront tendance à aimer ce jeu ... qui n'en est pas un !

La Terre n'est pas une Planète-Gillette: on n'en a aucune de rechange. Rien n'est plus précieux pour l'espèce humaine, que cette planète.

Pour Hubert Reeves, la réponse est claire :"si on ne s'occupe pas la Terre, soyez sûrs qu'elle va s'occuper de nous".

Il faut, avant tout, qu'on s'occupe de l'humanité.

Qu'est-ce que l'humanité ? Une assemblée d'abrutis, qui ne rêvent que de grosses bagnoles et autres produits de consommation ?

OU une espèce dotée d'un cerveau, dans laquelle peut siéger une conscience ??

Paradoxalement .... L'alarmisme écologique, qui prétend se fonder uniquement sur les faits, est mauvais.

Il ne résulte d'aucune réflexion et il est profondément inapte, en soi, à en engendrer.

Il ne fait dès lors, en réalité, qu'alimenter la mentalité selon laquelle il faut attendre de très grands désastres avant de se mettre à réfléchir.

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