Rhubarb Posté(e) 19 janvier 2007 Posté(e) 19 janvier 2007 Salut à tous,Je m'informe depuis à peu près 1 an sur les bons conseils qu'offre ce forum pour que moi aussi prochainement je découvre le Québec. Je compte réaliser une formation courant 2007 à Montréal pendant 6 mois (pour peut-être même y rester...). Je ne vous cache pas que j'appréhende grandement ce départ (ou plutôt l'arrivée...).Alors j'écris.Il parait que ça fait du bien pour les gens qui ont quelques gargoullis dans le fond du bidon la veille d'un examen...Quelles sont tes appréhensions me direz-vous?Eh bien, la peur de ne pas apprécier un long hiver rude là bas, de laisser un job confortable dans ma petite boiboite française pépère avec un bon salaire pour partir loin et chercher à satisfaire mon appétit de découverte, d'intensité, d'échange et de vie différente (je recherche pas forcément mieux).Un "voyage thérapie"?. Je ne crois pas être malade. Plutot un retour à mon moi profond et à la recherche d'une réponse à la question qui me taraude depuis 3 ans : "Quel sens veux tu donner à ta vie?" (C'est le blues des 28-30 ans, il parait)Alors ça me travaille...Pourtant, quand je suis parti là bas en congés (seul pour mieux évaluer), je me suis senti bien. Dès le départ (et même à l'arrivée). Sur le Mont-Royal il y avait comme un parfum de "tout est possible ici" qui baignait dans l'air. Le froid qui me piquait le nez, la chaleur étouffante des galeries, la neige qui tombait lentement sur le trottoir craquelé, les blocs mouvants du Saint-Laurent, le biodôme qui touchait le ciel, ...J'étais bien. Peu de villes m'ont données cette sensation (même pas Paris)Eh bien, je me dit que pour ne plus subir une peur, il faut l'affronter alors, je vais partir...parce que je sens que cet avenir pour une fois dans ma vie... et bien,...je le tiens entre mes mains...Merci encore pour vos conseils éclairés....A plus. Citer
Habitués soffie64 Posté(e) 19 janvier 2007 Habitués Posté(e) 19 janvier 2007 Eh bien, je me dit que pour ne plus subir une peur, il faut l'affronter alors,je vais partir...parce que je sens que cet avenir pour une fois dans ma vie... et bien,...je le tiens entre mes mains...je Comprends très bien cette toute dernière phrase...pour ma part,à 42 ans,j'ai aussi pris la décision de partir.Après de longues années d'interrogations,(j'ai peut-être d'ailleurs attendu trop longtemps!!!) il y a eu comme une "étincelle" qui s'est produite ... depuis,et cela pour la première fois,j'ai l'impression d'avoir un réel but dans ma vie...Sophie Citer
Habitués nils Posté(e) 19 janvier 2007 Habitués Posté(e) 19 janvier 2007 Salut!Quand je lis ton post, je me dis que sincèrement je ne vois pas ce qui te retient à tenter l'aventure.En France... tu as une job "pépère" dans une "boîboîte"... rien qu'en ces deux termes que tu as utilisés sciemment tu laisses paraître une envie d'autre chose.Là-bas, tu auras le froid... certes tu l'as vécu sur le plateau, pendant ton séjour touristique, alors oui c'est vrai, entre le vivre en touriste et le vivre au quotidien durant de "longs" mois c'est différent... très différent.Mais là-bas tu auras cette vie que tu veux te faire et te construire aussi, pour peu que professionnellement tu sois un battant et que tu veuilles te donner les moyens de réussir tout en sachant organiser une vie agréable extra job.Ta crise de la trentaine (c'est de plus en plus jeune maintenant...) est là? Eh bien profites en pour réaliser ce qui te travaille au plus profond de tes tripes. J'ai, pour ma part, mis bien trop de temps à me décider de faire le saut, et ce n'est qu'au bout de 15 années que je me suis bougé... Je ne conseille à personne de faire le même parcours. Quoi de pire que de vivre un quotidien en pensant à un "ailleursland"?Si pas grand chose ne t'attache au sol franco-français, si l'aventure ne te fait pas forcément peur, et malgré ce noeud à l'estomac que tu as... fonce ! Mais attention prépare les choses calmement, ne confond pas vitesse et précipitation... ça n'amènera au final rien de bon, et la déception sera plus grande !Bonne chance, bon courage, et bienvenue au Club des traversiers de la grande flaque ! Citer
Invité Posté(e) 19 janvier 2007 Posté(e) 19 janvier 2007 Eh ben vas-y puisque tu veux y aller !!!!Compte pas sur nous pour te demander de rester !!! On aurait bonne mine de te déconseiller de partir puisqu'on est tous en instance de départ.Et puis que feras tu si tu ne pars pas ? Tu pleureras d'être encore là à faire joujou dans une boiboite avec des concons dont tu n'as rien à f....e ?Alors, plante les là et va voir ailleur si l'herbe est plus verte. Et si toutefois, elle ne l'est pas, va voir ailleur si tu y es. Dans le monde, ce ne sont pas les paturages qui manquent. Citer
Habitués FranceLiègeoise Posté(e) 19 janvier 2007 Habitués Posté(e) 19 janvier 2007 Salut, Rhubarb,Mon fils est parti en 1995, à l'âge de 25 ans ... Son commentaire quand il revient chez nous (pas souvent ...) : à chaque fois que je reviens en Belgique, je me souviens pourquoi je suis parti ...Sa soeur l'a rejoint il y a maintenant 4 mois ...A l'âge que tu as, il ne faut pas tergiverser, parce que tout est possible ... Tenter et s'en réjouir ou tenter et revenir ...Amicalement... Citer
Habitués sashalola Posté(e) 19 janvier 2007 Habitués Posté(e) 19 janvier 2007 On sent, en te lisant, que c'est vraiment ce que tu veux faire. Alors fonce, dis toi que c'est maintenant, que tu te lasses de ton boulot pépère, dans ta petite boiboite, de cette vie ici.Il y a une étincelle quand tu racontes ton voyage, ton besoin d'autres choses, de découverte, .....A bientôt et tiens nous au courant de ta décision. Citer
Habitués sirine Posté(e) 19 janvier 2007 Habitués Posté(e) 19 janvier 2007 Je pense que ta décision de partir est déjà prise, c'est juste que tu as peut-être envie qu'on te rassure. Et bien moi, je suis tout à fait d'accord avec toi quand tu dit : Pourtant, quand je suis parti là bas en congés, je me suis senti bien. Dès le départ (et même à l'arrivée). Sur le Mont-Royal il y avait comme un parfum de "tout est possible ici" qui baignait dans l'air. Le froid qui me piquait le nez, la chaleur étouffante des galeries, la neige qui tombait lentement sur le trottoir craquelé, les blocs mouvants du Saint-Laurent, le biodôme qui touchait le ciel, ...J'étais bien. Peu de villes m'ont données cette sensation (même pas Paris)j'ai ressenti exactement la même chose que toi : j'étais bien, nous étions bien.... Alors, n'attends pas et commence ta procédure !Sirine Citer
Habitués rama Posté(e) 20 janvier 2007 Habitués Posté(e) 20 janvier 2007 J'ai, pour ma part, mis bien trop de temps à me décider de faire le saut, et ce n'est qu'au bout de 15 années que je me suis bougé... Je ne conseille à personne de faire le même parcours. Quoi de pire que de vivre un quotidien en pensant à un "ailleursland"?Tu n'est pas le seul a avoir rongé ton frein. Moi aussi : j'ai mis plus de 8 ans avant de "franchir le Rubicond". Le principal s'est de le faire à un moment donné. Je ne renie néanmoins pas "ces années perdues" en France. Car cela m'a donné de l'expérience (humaine, professionnelle + un petit pécule) pour débarquer plus sereinement au Canada.Sirine, si tu es encore un peu frileux et n'est pas sûr de te plaire ici, tu peux essayer un congé sabbatique avec un PVT. Cela ne t'engage à rien et si tu te plaît pas au bout d'1 an, tu retrouveras ton douillet boulot en France. Mais peut-être y as-tu déjà pensé ... Citer
Habitués rama Posté(e) 20 janvier 2007 Habitués Posté(e) 20 janvier 2007 Désolé, me suis gourré dans mon précédent post. Je voulais dire Rhubarb et pas Sirine.Vitesse et précipitation Citer
isaduquebec Posté(e) 20 janvier 2007 Posté(e) 20 janvier 2007 Eh bien, je me dit que pour ne plus subir une peur, il faut l'affronter alors,je vais partir...parce que je sens que cet avenir pour une fois dans ma vie... et bien,...je le tiens entre mes mains...je Comprends très bien cette toute dernière phrase...pour ma part,à 42 ans,j'ai aussi pris la décision de partir.Après de longues années d'interrogations,(j'ai peut-être d'ailleurs attendu trop longtemps!!!) il y a eu comme une "étincelle" qui s'est produite ... depuis,et cela pour la première fois,j'ai l'impression d'avoir un réel but dans ma vie...Sophie n'attends plus ,pars ton avenir est ici tu perds ton temps en france,ce que tu as ressenti c'est juste la possibilité d'un futur qui a de l'allure comme on dit ici... Citer
Habitués TITNINI Posté(e) 20 janvier 2007 Habitués Posté(e) 20 janvier 2007 Salut à tous,Quelles sont tes appréhensions me direz-vous?Eh bien, la peur de ne pas apprécier un long hiver rude là bas, de laisser un job confortable."Quel sens veux tu donner à ta vie?" (C'est le blues des 28-30 ans, il parait)Alors ça me travaille...je me suis senti bien. Dès le départ (et même à l'arrivée). Sur le Mont-Royal il y avait comme un parfum de "tout est possible ici" qui baignait dans l'air.J'étais bien. Peu de villes m'ont données cette sensation (même pas Paris)Hum c'est donc ça la crise de la trentaine! lolTa décision semble déjà prise mais ce que tu redoutes, que l'on redoute tous c'est l'échec!Pour l'hiver rigoureux, je pense que tu n'as pas trop à t'en faire. Je suis très frileuse et les -30°C étaient inconcevables pour moi avant mon arrivée à Montréal.Finalement on s'y fait. Oui oui vaiment. On se surprend même à aimer ça!Comme toi j'ai eu cette sensation de "tout est possible". En tout cas j'y ai eu plus de motivation. Si tout te paraît possible pourquoi pas trouver un job confortable?Il y aura inévitablement une notion de temporalité à prendre en compte mais sais-tu objectivement pourquoi tu ne pourrais pas y arriver?Tu veux partir 6 mois? 6 mois c'est quoi dans une vie?Je pense que tu ne risques pas grand chose (le congé sabatique avec un PVT me semble une bonne option), tu saisiras la chance de conforter ou non ton idée de vouloir y vivre ."quel sens veux-tu donner à ta vie?": à cette question l'action est plus confortable que le doute.Cette epérience au canada te raprocheras peut-être de la réponse que tu cherches...Je ne sais pas si tu as beaucoup voyagé ou pas mais moi aussi j'ai eu cette sensation d'y être bien vraiment bien. J'ai déjà vécu à l'étranger, connu pas mal de pays, de mentalités et j'ai su en y habitant plusieurs mois que cette sensation était suffisamment rare et intense pour prendre ma décision d'immiger.Le choix final t'appartient mais plus tu as d'éléments à ta disposition meilleure ta décision sera susceptible d'être. Citer
Habitués petiboudange Posté(e) 20 janvier 2007 Habitués Posté(e) 20 janvier 2007 [...]Pourtant, quand je suis parti là bas en congés (seul pour mieux évaluer), je me suis senti bien. Dès le départ (et même à l'arrivée). Sur le Mont-Royal il y avait comme un parfum de "tout est possible ici" qui baignait dans l'air. Le froid qui me piquait le nez, la chaleur étouffante des galeries, la neige qui tombait lentement sur le trottoir craquelé, les blocs mouvants du Saint-Laurent, le biodôme qui touchait le ciel, ...J'étais bien. Peu de villes m'ont données cette sensation (même pas Paris)[...]Écoute, je ne sais pas si ça te rassurera mais c'est la raison principale de mon départ. Ou disons le déclenchement de mon immigration. Parce que j'y étais bien (je suis venue en échange étudiant CREPUQ un an en 2004-2005), que tout me semblait possible et que si je ne le tentais pas maintenant je le regretterai.D'autres ingrédients s'y sont ajoutés, dont la rencontre de ma moitié. Mais ce sont des ajouts, des bonus, des cerises sur mon gâteau de base. Cela ne fait pas tout dans une immigration, mais cela fait déja beaucoup plus, parce que tu ne pars pas avec une haine (envers ton pays d'origine ou quelqu'un là-bas) ou vers un eldorado. Tu pars pour être chose, dont le fait de te sentir en phase avec toi-même. Au pire, cela ne dure pas, tant pis tu auras essayer et tu ne pourras pas avoir de remords. Au mieux ça dure et tu ne le regretteras pas!On peut faire plus moralisateur et te dire de ne pas partir sur un coup de tête. C'est vrai. Il te faudra préparer ton arrivée (ou la suite de son séjour) très sérieusement et avec beaucoup de précautions. Mais nul besoin de te justifier à toi-même ton envie. Elle suffit, elle est valable, elle demande juste d'être accompagnée d'une préparation du tonnerre, comme toute autre raison en fait ...En tout cas, bienvenu sur ce forum de doux rêveurs, de tarés, de dingues, de passionnés et d'enquiquineurs (chacun chercher son clan : ), tu y trouveras toutes les réponses à tes questions et surtout des oreilles prêtes à t'écouter rêver... au même rêve qu'elles Citer
Habitués Zemida Posté(e) 22 janvier 2007 Habitués Posté(e) 22 janvier 2007 Un "voyage thérapie"?. Je ne crois pas être malade. Plutot un retour à mon moi profond et à la recherche d'une réponse à la question qui me taraude depuis 3 ans : "Quel sens veux tu donner à ta vie?" (C'est le blues des 28-30 ans, il parait)La réponse est en toi ! Mais il te faudra peut-être un peu de temps pour trouver ta voie ! Ton avenir est sans doute là-bas au Québec, mais il se peut également que ce ne soit que le tremplin vers un autre "ailleurs" !!! Une opportunité, une rencontre fortuite, qui sait ce que l'avenir t'apportera ! Suis ton instinct, écoute la petite voix qui est en toi ! Au moins, tu n'auras pas de regrêts !!!Bonne chance dans ta quête du bonheur ... Citer
Habitués Opal Posté(e) 22 janvier 2007 Habitués Posté(e) 22 janvier 2007 Comme tous les autres, je te dis fonce. Le fait que tu t'interroges est tres sain, c'est une preuve de maturite qui sera un atout, fais tout de meme gaffe a ne pas etre deja trop vieux dans ta tete au point de ne plus savoir prendre de risques, ne plus savoir t'emerveiller, ne plus savoir te passer de tes references francaises, etc.Franchement qu'as-tu a perdre? Ton job en France? Tu pourrais le perdre tout aussi facilement meme sans partir. Et mettons que tu reviennes au bout d'un an pour n'importe quelle raison, eh bien cette experience sera un atout qui te permettra de mieux rebondir en France. Donc dans le pire des cas tu reviens en France en etant en accord avec toi-meme (l'important n'est pas tant de reussir au Quebec que d'oser franchir le pas si c'est ce qui te tente). Tu n'as pas encore de famille, alors fonce.Quant au froid: les degres canadiens sont trompeurs car c'est un froid plus sec que l'on ressent moins que le froid francais, un zero degre canadien est doux, tres doux alors qu'en france a 3 ou 4 degres on le ressent jusqu'aux os...il faut le vivre pour le comprendre. En plus, a Paris il fait gris pendant six mois de novembre a mars ou avril avec un printemps pluvieux. Au Canada, il fait clair et ensoleille pendant tout l'hiver et le printemps est un vrai printemps, ce n'est donc pas si pire (ou pas si terrible en francais francais ) bien au contraire. Citer
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