Habitués Jade Posté(e) 15 octobre 2006 Habitués Posté(e) 15 octobre 2006 Conviviale, accueillante, agréable à vivre, mais ce nest pas une capitale culturelle Dans un livre de souvenirs, la romancière Elsa Triolet raconte brièvement une escale quelle avait faite à Montréal au milieu des années cinquante avec son mari Louis Aragon, et en particulier la surprise quils avaient eue en découvrant que les habitants y parlaient français, une sorte de « vieux français paysan du 18e siècle »Cette ignorance quasi-totale de la réalité québécoise et montréalaise était à lépoque largement répandue en France. Il, fait donc dabord noter le chemin parcouru depuis cette époque : dabord grâce à des événements majeurs comme lExpo 67 et le fameux discours de De Gaulle, puis les JO de 1976.À quoi il faut ajouter, depuis trente ans, la multiplication des échanges entre la France et le Québec, notamment depuis la victoire péquiste de 1976. Il y a eu les innombrables échanges organisés par lOffice franco-québécois pour la jeunesse. La multiplication des relations culturelles et professionnelles. Larrivée en masse détudiants français dans les universités montréalaises. Les nombreux voyages de presse de journalistes dans le domaine culturel, économique ou politique. Et un profond changement dattitude des Français vis-à-vis dun pays capable de produire Céline Dion ou Bombardier, et non plus seulement Félix Leclerc, des arpents de neige, des hordes de curés en soutane ou « ma cabane au Canada » de Line Renaud.Dans les milieux un peu éduqués et informés de Paris, il devient presque difficile, ces jours-ci, de trouver quelquun qui na jamais été à Montréal de sa vie. Journalistes, universitaires, hommes daffaires, galeristes, professionnels en tout genre : tous les gens actifs que vous croisez y sont allés au moins une fois.Limpression générale ou moyenne quils en ont gardée : cest une ville très conviviale, agréable à vivre, infiniment moins agressive que Paris (ce qui nest pas difficile), les gens y sont accueillants, et les restaurants nombreux et souvent de bonne qualité. Est-ce une belle ville ? Certains ont apprécié des quartiers « qui ressemblent à Londres », ou ces longues rues rectilignes avec escaliers extérieurs qui leur font penser à New York. De là à dire que cest lune des belles villes du monde, ce serait bien exagéré. Et, de manière générale, ce nest as non plus une capitale culturelle. [...]Sylvain Garel, de son côté, est un familier de longue date de Montréal. Conseiller municipal écologiste de Paris, spécialiste du cinéma canadien et québécois, il a longtemps été directeur du festival du cinéma québécois de Blois. Il a donc fait dinnombrables séjours à Montréal dans les vingt dernières années, et y connaît pratiquement tout le monde dans les milieux du cinéma, et beaucoup de gens dans les milieux politico culturels. « On ne va certainement pas à Montréal pour la beauté ou loriginalité de lurbanisme, dit-il. On ne peut pas dire quon y trouve des quartiers qui vous frappent ou quon naurait pas vus ailleurs. Mais cest une ville extrêmement agréable à vivre. Et facile à vivre. Les gens ny sont tous engagés dans une course folle comme à Paris. Si vous adressez à un inconnu dans la rue, il sarrêtera et prendra le temps de vous parler, ce qui est impensable à Paris. Pour moi, évidemment, Montréal est une ville très familière, où je me sens chez moi, parce que jy ai plein damis que je retrouve avec plaisir. Cest un endroit formidable pour se retrouver entre gens sympathiques, ouverts, souvent moins conformistes quen France. »Dans les milieux français de la culture et du spectacle, beaucoup sextasient volontiers sur la « vitalité culturelle » de Montréal, mais cest surtout au formidable succès des festivals dété quils pensent, parfois avec envie. Cela ne fait pas pour autant de la ville une grande capitale culturelle. « Lerreur que jai faite, cest daller dabord à New York avant de venir à Montréal », raconte Françoise G., une professionnelle parisienne de la culture dont la fille fait ses études à Montréal depuis quelques années. « Montréal, dit-elle, est un endroit extrêmement agréable si on y a ses amis. La vie matérielle est beaucoup plus simple quà Paris, les gens se voient entre eux. Si jétais arrivée de Boston ou Philadelphie, peut-être que jaurais eu une meilleure impression générale. Mais je venais de passer dix jours à New York, et jai trouvé la ville très provinciale. Il y a de jolies quartiers qui font penser à Londres, des rues qui rappellent New York mais franchement, il ny a pas grand-chose à voir, du moins au niveau de ce que je cherche quand je vais dans des villes comme Madrid ou Budapest. Une fois quon a vu le petit Chinatown, le centre du quartier italien, que reste-t-il à voir ? Bon, il y a un Musée, pas très impressionnant et cest tout. À part, cest vrai que la vie est agréable, quil y a beaucoup de bons restaurants. Cest un endroit où, selon moi, on a envie de sinstaller à cause des gens quon y connaît, certainement pas de son foisonnement urbain et culturel. Par ailleurs, jy ai constaté un phénomène qui ma sidérée : la coupure de la ville en deux parties hermétiquement fermées, les anglophones dun côté, les francophones de lautre. Je comprends que les Québécois se défendent pour ne pas être bouffés, mais quand même, cette séparation étanche, avec deux communautés qui signorent complètement, ça ma stupéfaite. »[...]À noter cependant : depuis lépoque dElsa Triolet dans les années cinquante,tous les Français ont compris depuis longtemps que le Québec est francophone. Et cela fait au moins un quart de siècle que les médias ont cessé de se croire obligés de préciser où se situe la ville de Montréal. Donc il y a progrès.http://www.cyberpresse.ca/article/20061013...95/CPACTUALITESAu fait, Cherry, j'ai pensé à toi lorsqu'une personne explique que, venant de New York, elle a trouvé elle aussi, que Montréal était une ville très provinciale ... Comme quoi ! Dans la même série :Des idées pour Montréal (d'autres articles sont également dispo, dans la rubrique 'c'est à lire", à droite)Et, pour finir tranquillement, un petit QUIZZAlors, connaissez-vous Montréal Allez, bonne journée Citer
Habitués Dariane Posté(e) 15 octobre 2006 Habitués Posté(e) 15 octobre 2006 (modifié) Par ailleurs, j’y ai constaté un phénomène qui m’a sidérée : la coupure de la ville en deux parties hermétiquement fermées, les anglophones d’un côté, les francophones de l’autre. Je comprends que les Québécois se défendent pour ne pas être bouffés, mais quand même, cette séparation étanche, avec deux communautés qui s’ignorent complètement, ça m’a stupéfaite. »Merci Jade! Reportage intéressant!Euuuuuh... cependant cette p'tite dame n'a pas bien compris Mtl, ni lu son histoire... (et ça se permet de parler et de commenter! Grrr!)Au départ de ne sont pas les francos qui se sont coupés des anglos... mais plutôt le contraire!Et remarquez que c'est encore le cas aujourd'hui! Y'a combien d'anglos qui se rendent au delà de la rue St-Laurent??? Y'en a combien qui sortent sur St-Denis (et savent même que cette rue existe?) ou dans l'est de la ville???Donc faudrait arrêter de ne mettre que la faute sur notre dos! Modifié 15 octobre 2006 par Dariane Citer
Habitués petiboudange Posté(e) 15 octobre 2006 Habitués Posté(e) 15 octobre 2006 Ah ah Dariane on a des connaissances communes qui soient s'arrachent les cheveux soit se réjouissent de ce que tu viens de dire Moi ? Euh je dirai... On "Santropolise" quand poulette Citer
Habitués jimmy Posté(e) 15 octobre 2006 Habitués Posté(e) 15 octobre 2006 petiboudange Écrit aujourd'hui, 10:33 AM Ah ah Dariane on a des connaissances communes qui soient s'arrachent les cheveux soit se réjouissent de ce que tu viens de dire Devine ? jimmy Citer
Habitués petiboudange Posté(e) 15 octobre 2006 Habitués Posté(e) 15 octobre 2006 Les États-Uniens sont capable du meilleur et du pire. Mais le pire, c'est que les meilleurs laisse faire le pire.Ti'namour de Petitboudange Citer
Habitués Lachtite Posté(e) 15 octobre 2006 Habitués Posté(e) 15 octobre 2006 Les États-Uniens sont capable du meilleur et du pire. Mais le pire, c'est que les meilleurs laisse faire le pire.Ti'namour de Petitboudange+1... Citer
Habitués peanut Posté(e) 15 octobre 2006 Habitués Posté(e) 15 octobre 2006 Tinamour n'est pas juste cute...il a une tête aussi on dirait! peanut Citer
Habitués jimmy Posté(e) 15 octobre 2006 Habitués Posté(e) 15 octobre 2006 Ben non, des deux, c'est Petitboudange qui est cute jimmy Citer
Habitués peanut Posté(e) 15 octobre 2006 Habitués Posté(e) 15 octobre 2006 oui mais n'oublie pas que je suis une fille... :blushing: peanut(e) P.S.: pis toi, tu as de beaux yeux! Citer
Habitués jimmy Posté(e) 15 octobre 2006 Habitués Posté(e) 15 octobre 2006 P.S.: pis toi, tu as de beaux yeux! :blushing: :blushing: :blushing: jimmy Citer
Habitués cherry Posté(e) 15 octobre 2006 Habitués Posté(e) 15 octobre 2006 Au fait, Cherry, j'ai pensé à toi lorsqu'une personne explique que, venant de New York, elle a trouvé elle aussi, que Montréal était une ville très provinciale ... Comme quoi ! C'est vrai qu'à côté de NY, Montréal c'est de la petite bière! J'ai eu un bon coup de déprime quand je suis revenue. Sauf que, sauf que, NY n'est pas une ville vraiment "vivable": il n'y a pas d'espace, pas d'arbres, ça pue et on crève de chaleur parce qu'il n'y a pas d'air, le métro est sale et tombe en ruines. D'accord, il y a Central Park, mais on ne passe pas notre vie dans un parc et nous on a le Mont-Royal (même concepteur que CP), ainsi que des dizaines d'autres parcs, sans compter les nombreux arbres partout. C'est vrai que ça grouille d'activités à NY, mais c'est du béton quoi. Et une chose que NY a peu, c'est des terrasses, devant ou derrière. Une rue comme la rue St-Denis à Montréal, où se côtoient des dizaines de bons restaurants et de bars avec terrasses ou jardins intérieurs, j'ai pas vu ça à NY. De toute façon, les mauvaises odeurs et les bruits sont tellement agressants, que l'expérience ne serait pas du tout la même... Montréal peut difficilement se targuer d'être une capitale culturelle au même titre que Paris (ah Paris! ), New York ou Londres. Elle n'a jamais eu la prétention de l'être non plus. De là à dire qu'il n'y a qu'UN musée, eeeeuh, pas vraiment non. Et même si Montréal n'est pas aussi importante que ça dans le monde à ce niveau, ça n'empêche pas qu'il y a toujours des trucs à faire, à voir et à entendre. C'est quoi cette manie de toujours vouloir être le meilleur dans tout? Qu'est-ce qu'on s'en fout! Du moment où je m'amuse et je suis bien, ce qui se passe ailleurs, je m'en câlisse! Citer
Habitués cherry Posté(e) 15 octobre 2006 Habitués Posté(e) 15 octobre 2006 Et remarquez que c'est encore le cas aujourd'hui! Y'a combien d'anglos qui se rendent au delà de la rue St-Laurent??? Y'en a combien qui sortent sur St-Denis (et savent même que cette rue existe?) ou dans l'est de la ville???Je vais souvent à l'ouest de St-Laurent pour magasiner, mais je ne suis sortie qu'une couple de fois sur Crescent... et ça m'a suffit! Citer
Habitués petiboudange Posté(e) 15 octobre 2006 Habitués Posté(e) 15 octobre 2006 Ben non, des deux, c'est Petitboudange qui est cute jimmyEst-ce que ça veut dire que moi j'ai pas de tête Citer
Habitués jimmy Posté(e) 15 octobre 2006 Habitués Posté(e) 15 octobre 2006 Ben non...d'ailleurs c'est pas toi qui est "Maître" ? jimmy Citer
Habitués peanut Posté(e) 15 octobre 2006 Habitués Posté(e) 15 octobre 2006 ben non, elle, c'est la Maîtresse...depuis qu'elle est au Québec! peanut Citer
Habitués jimmy Posté(e) 15 octobre 2006 Habitués Posté(e) 15 octobre 2006 Ah bon ! La maitresse de qui ? jimmy Citer
Habitués tof Posté(e) 15 octobre 2006 Habitués Posté(e) 15 octobre 2006 Et remarquez que c'est encore le cas aujourd'hui! Y'a combien d'anglos qui se rendent au delà de la rue St-Laurent??? Y'en a combien qui sortent sur St-Denis (et savent même que cette rue existe?) ou dans l'est de la ville??? Je ne peux pas (plus?) être complètement d'accord avec ça. Moi qui habite le quartier, je trouve au contraire que de plus en plus d'anglophones s'approprient le Plateau. Il n'est vraiment pas rare d'entendre parler anglais sur Saint-Laurent, au nord de Rachel. Quant à la rue Saint-Denis, les anglophones la connaissent bien et l'apprécient beaucoup cette rue... crois-moi ! Même chose pour la rue Mont-Royal, ou j'entends souvent des anglos, même quand j'ai l'occasion d'aller au dela de Papineau... c'est dire !!A contrario, je ne sors quasiment jamais dans l'ouest de la ville, dans les rues Crescent et autres Peel ou Metcalfe. Donc je ne peux pas vraiment dire si les francophones investissent à leur manière les quartiers anglos de Montréal. Citer
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