Habitués maxtaz Posté(e) 25 septembre 2006 Habitués Posté(e) 25 septembre 2006 Nous écoutons tous les jours le Télé - Journal sur TV5Monde, et nous n'avons pas compris de quoi exactement parlait le reportage sur la très forte hausse des taxes d'agglomération de St Bruno.A quoi correspond cette taxe ?De plus, il était dit que la commune était défusionnée. Là non plus, nous ne comprenons pas trop.En France, la tendance est à la mise en commun des ressources de plusieurs communes pour faire face aux dépenses et centraliser les décisions, avec bien sûr, les déterminations des taxes locales comme les ordures ménagères.Dans l'ignorance, nous nous sommes représentés l'info comme ça, mais si une âme charitable pouvait nous éclairer et nous mette sur la bonne voie, nous la remercierions chaleureusement Bonne journée à tousBenzo Citer
Habitués fortsympa Posté(e) 25 septembre 2006 Habitués Posté(e) 25 septembre 2006 pour le premier je suis pas sur mais je pense que c'est l'autre nom pour les taxes foncierespour le deuxieme : il y a quelques annees (c'est aussi le cas a Shawi), plusieurs communues independantes ont fusionne pour, souvent, prendre le nom de la plus grande (ex grand-mere etait independant et, maintenant, fait partie de shawi). Cette annee la tendance est a l'inverse (surtout autour de montreal) : certaines comunes repenennent leurs independance Citer
Habitués maxtaz Posté(e) 25 septembre 2006 Auteur Habitués Posté(e) 25 septembre 2006 pour le premier je suis pas sur mais je pense que c'est l'autre nom pour les taxes foncieresEn tous cas, ce sont les commerçants qui montent à l'assaut des 250% d'augmentation des ces taxes ! Citer
Habitués woodyvill Posté(e) 25 septembre 2006 Habitués Posté(e) 25 septembre 2006 y a tellement de villes qui ont fusionné y a qqs années (laval, montreal, longueuil)a montreal ca a du durer un an avant que la moitié ait choisi de défusionnéje trouve ca bien compliqué leur affaire et surtout pas très stable le but de montréal était de récupérer de l'argent (taxes de citoyens), puisqu'il n'y avait plus assez de résidents dans la ville même de montréal pour subventionner la ville. En annexant toutes ces villes, villes résidentielles, ils percoivent un impot bcp plus important pour les frais de la grosse ville, mais en plus ils ont décidés d'augmenter les taxes de ces anciennes villes nouveaux arrondissements (pour les uniformiser a montreal je crois, un genre de 5% par année)enfin donc le but est financier ici et je pense pas qu'il y a des arrondissements qui paient moins de taxes que d'autres (en tout cas sur le long terme)en fait faut retenir que c'était une grande mode la fusion puis maintenant la défusionsi y en a d'autres qui ont des infos c'est intéressant pour essayer de comprendrecomme déja relevé, c'est compliqué à saisir car chez nous on met tout en commun (union européenne) et eux pensent à se séparer Citer
Habitués Diego Posté(e) 25 septembre 2006 Habitués Posté(e) 25 septembre 2006 (modifié) Je peux parler un peu du cas de Montréal. Le projet "une île une ville" était sur la table depuis l'époque du maire Jean Drapeau, dans les années 60. Projet fort logique s'il en est un; l'île forme un espace urbain continu et la plupart des résidents des villes "indépendantes" comme Westmount ou Outremont travaillent ou utilisent les infrastructures de la ville-centre de façon régulière, mais ce sont les résidants des quartiers de la ville-centre (pas forcément les mieux nantis) qui se ramassaient avec le gros de la facture. Les fusions ont été faites au début des années 2000 ici, elles avaient été faites en Ontario (notamment Toronto) quelques années précédemment et tout le monde a fini par l'accepter de l'autre côté de l'Outaouais. Or, il y eut ici des élections provinciales en 2003. Un Jean Charest opportuniste a proposé dans son programme la possibilité pour les villes fusionnées de revenir en arrière, à l'aide notamment de référendums, sachant bien que la pilule était loin d'être digérée car encore fraîchement avalée, notamment dans des fiefs comme St-Bruno, Westmount et les villes anglophones du West-Island. Il fut élu, avec les résultats que l'on connaît. Le problème, c'est que la défusion ne s'est pas faite comme promis; le retour total en arrière, de là les contestations comme on a pu en voir hier à St-Bruno. Ces villes ont certes récupéré certains pouvoirs, par contre le compte de taxe a augmenté de façon vertigineuse et ils sont obligés de continuer à faire front commun sur plusieurs dossiers avec Longueuil. Bref, pas l'indépendance promise. Mais Longueuil, c'est une autre histoire. Ayant grandi à St-Bruno, je peux comprendre le mécontentement par rapport à la façon dont les choses se sont déroulées. L'île de Montréal est un espace urbain continu, partageant notamment un réseau d'aqueducs, un réseau routier, et un réseau de transport en commun, bref tout était pratiquement en place pour que, logiquement, l'ensemble de l'île fasse parti d'une seule ville. C'était un peu plus chaotique et moins justifié dans le cas de Longueuil, suffit de regarder une carte avec les huit municipalités qui ont été fusionnées pour se rendre compte que ça donne une bien drôle de ville.En tout cas, tout ça pour dire qu'aujourd'hui, la carte de Montréal ressemble à un gruyère et autant les pro-fusions que les pro-défusions sont mécontents et ont l'impression de s'être fait flouer. Modifié 25 septembre 2006 par Diego Citer
Habitués Zogu Posté(e) 25 septembre 2006 Habitués Posté(e) 25 septembre 2006 (modifié) Laval a été la première ville fusionnée du Québec, dans les années 1960; ce fut un geste volontaire avec consultation des populations des 13 villages. Résultat, la ville s'est rapidement développée ensuite et aujourd'hui, même si l'on parle encore des anciens villages de Laval (qui sont devenus des quartiers, comme "Chomedey" ou "Sainte-Dorothée"), je pense que la plupart des citoyens sont contents.Autre ville fusionnée volontairement, La Baie dans la région du Saguenay. Un groupe de villages sans grand avenir ont décidé de prendre leur avenir en main, dans les années 1970, et ont fusionné pour former une ville portuaire.Dernier exemple positif, Terrebonne; la ville a été la seule à prendre l'initiative de la fusion municipale au débuts des années 2000, après que le gouvernement du Québec ait lancé un appel aux municipalités. Terrebonne, Lachenaie, La Plaine et Le Gardeur ont fusionné volontairement pour former une grande ville de banlieue. Seule Mascouche a refusé.Maintenant, les cas négatifs...Les municipalités de l'île de Montréal ont fusionné dans la douleur, sous le slogan "Une île une ville". Les petites villes anglophones de l'ouest de l'île ont systématiquement refusé la fusion et un fort mouvement de contestation a débuté. Les raisons sont multiples: perte de leur indépendance, décentralisation de "leurs" services municipaux, partage de la richesse et des services (parcs, bibliothèques) avec les "pauvres" des autres villes fusionnées, peur de la dilution dans un ensemble à majorité francophone.Sur la rive-sud, c'est la fusion de la ville de Longueuil avec TOUS ses voisins, pour former une méga-ville de plus de 70 km de long, qui a suscité le rejet de plusieurs villes constituantes. Disons que Saint-Bruno et Brossard n'ont rien en commun. En plus, le citoyen de Saint-Hubert n'a pas grand chose en commun avec celui de Boucherville; tous deux sont éloignés du "centre névralgique" qui est le Longueuil urbain. Bref, à vouloir fusionner trop large, ils ont discrédité leur projet.Ailleurs au Québec, la ville de Saguenay a été formée par la fusion de Chicoutimi, Jonquière et... La Baie, qui est pourtant située à des dizaines de km de l'agglomération. Encore un exemple de fusion bizarre. Mais dans ce cas, je pense que la "colle" a tenu bon.À Québec, Shawinigan, Drummondville, Saint-Hyacinthe, etc, bref dans tous les centres urbains, il y a eu des fusions. Dans certains cas, il s'agissait de fusionner une petite ville avec les villages agricoles tout autour (ce qui est assez logique). Dans d'autres cas, c'est la fusion d'une grappe de villes sur un territoire monstrueusement étendu qui a été le résultat. Avec évidemment comme résultat que plus personne ne sait vraiment ce que représente une "ville".Dans le cas des villes défusionnées, il y a eu souvent une défusion "symbolique", bref un retour à la symbolique et au centre urbain d'origine (avec ses services locaux, sa vie municipale, ses élus). Toutefois, les SERVICES PUBLICS et les INFRASTRUCTURES sont demeurées fusionnées. Par conséquent, le partage de la facture pour ces services se fait toujours entre les villes de la même MRC, qu'elles aient été défusionnées ou non. Cela explique la hausse des comptes de taxes; tout se négocie, maintenant.Mon opinion: tout cela n'était pas nécessaire. Les MRC existent justement pour un partage régional des compétences, alors pourquoi ne pas avoir préservé les villes existantes tout en rapatriant certains services au niveau des MRC? Cela aurait conservé des villes à dimension humaine.Un exemple: Terrebonne, Lachenaie et La Plaine, qui partageaient déjà leur service de police avant la fusion.Dans le cas des villes/villages et paroisses/territoires, la fusion était une bonne chose, comme cela s'est fait constamment depuis 50 ans (par exemple, fusion de Mascouche "ville" avec Mascouche "paroisse" dans les années 1980; fusion de Terrebonne (ville) avec Saint-Louis-de-Terrebonne (agricole) dans les années 1980 aussi). Modifié 25 septembre 2006 par Zogu Citer
Habitués Lachtite Posté(e) 26 septembre 2006 Habitués Posté(e) 26 septembre 2006 Merci pour vos explications; je comprend mieux... Citer
Habitués didtrezegol Posté(e) 26 septembre 2006 Habitués Posté(e) 26 septembre 2006 Si j'essaie de comprendre et de comparer, la fusion avait pour but de créer l'équivalent d'une communauté urbaine regroupant des villes , non ?Pourquoi avoir fusionné des villes en devenant des arrondissements ??? Quelle idée ! Qui a eu l'idée de faire des arrondissements, comme dans les grandes villes françaises, alors que ça n'a rien à voir.Pourquoi ne pas avoir dit "une île, une agglomération" ?Je comprends pas le rôle de la Ville de Montréal ? Est ce que c'est elle qui a chapoté tout cela ? Existait il déjà une Communauté de villes auparavant ?Merci d'éclairer ma lanterne (sans magie ) Citer
Habitués Zogu Posté(e) 26 septembre 2006 Habitués Posté(e) 26 septembre 2006 Avant l'aventure (assez désastreuse) des fusions municipales à Montréal, il y avait une communauté urbaine: la CUM. L'exemple le plus connu de cette intégration était le SPCUM (Service de Police de la CUM, devenu SPVM), partagé par toutes les communautés de l'île. D'autres services étaient intégrés, comme les autobus (STCUM, devenu STM). Bref, il y avait déjà une intégration harmonieuse d'une bonne partie des services, incluant aussi l'aqueduc, le déneigement (dans certains secteurs) et le traitement de l'eau.Mais nos élus voyaient "grand". Pour eux, les quatre arguments principaux pour l'intégration en une méga-ville étaient:- ça-va-coûter-moins-cher (on connaît la rengaine, c'est l'arme favorite des réformateurs)- Montréal va avoir un statut "international" si elle atteint telle ou telle population (franchement!)- les autres grandes villes, comme Toronto, l'ont fait (et alors?)- Montréal est une île, donc il faudrait en faire une ville (puisque ça rime)D'autres arguments ont été présentés: partage des services entre villes riches et pauvres (bonne chance!), service de voirie "plus efficace" (les parcs n'ont pas été nettoyés pendant 2 ans après la fusion), caractère francophone majoritaire de la grande ville (bonne idée, mais les anglos ont réussi à défusionner -- c'était prévisible!).Le gros problème ici, c'est que les très petites villes richissimes de la communauté urbaine (les Ville-Mont-Royal, Westmount, Outremont, Baie-d'Urfé et compagnie) n'avaient absolument pas envie de coucher dans le même lit que les quartiers pauvres ou ouvrières (Montréal-Est, Pointe-aux-Tremble, Hochelaga-Maisonneuve). Or, l'économie associée à une telle fusion se fait surtout en englobant les très petites villes (riches mais qui coûtent cher à l'état à cause de la concentration des services) dans les villes populeuses (qui souvent les entourent déjà!). Mais encore faudrait-il que les résidents soient d'accord! Citer
Habitués Diego Posté(e) 27 septembre 2006 Habitués Posté(e) 27 septembre 2006 (modifié) Avant l'aventure (assez désastreuse) des fusions municipales à Montréal, il y avait une communauté urbaine: la CUM. L'exemple le plus connu de cette intégration était le SPCUM (Service de Police de la CUM, devenu SPVM), partagé par toutes les communautés de l'île. D'autres services étaient intégrés, comme les autobus (STCUM, devenu STM). Sur une note plus légère : quand la STCUM est devenue la STM suite aux fusions, je me suis dit que la même abréviation s'en venait sans doute pour notre corps de police, le SPCUM. Mais je me disais "non, non, ils n'oseront pas, tout de même..."Ils n'ont pas osé. Ils ont rajouté un V pour Ville de Montréal, se préservant d'éventuelles blagues de mauvais goût... Modifié 27 septembre 2006 par Diego Citer
Habitués maxtaz Posté(e) 27 septembre 2006 Auteur Habitués Posté(e) 27 septembre 2006 Avant l'aventure (assez désastreuse) des fusions municipales à Montréal, il y avait une communauté urbaine: la CUM. L'exemple le plus connu de cette intégration était le SPCUM (Service de Police de la CUM, devenu SPVM), partagé par toutes les communautés de l'île. D'autres services étaient intégrés, comme les autobus (STCUM, devenu STM). Sur une note plus légère : quand la STCUM est devenue la STM suite aux fusions, je me suis dit que la même abréviation s'en venait sans doute pour notre corps de police, le SPCUM. Mais je me disais "non, non, ils n'oseront pas, tout de même..."Ils n'ont pas osé. Ils ont rajouté un V pour Ville de Montréal, se préservant d'éventuelles blagues de mauvais goût... J'ai pas suivi, il me manque une info pour comprendre la blague éventuelle... :blushing: Pour le reste, merci à tous Citer
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