Les problemes d'emploi des immigrants

[Wlaf]

Je ne suis pas encore arrivé (malheureusement) mais à force de fouiner j'ai fini par tomber sur pleins d'articles de journaux, de fils de forums, etc... sur le sujet.

Pardonnez ma naiveté, mais je me demandes quand meme si le probleme ne viendrait pas en fait d'un certain "blocage" des ordres de professions règlementées ?

Dans la plupart des pays développés, un petit nombre de professions sont reglementées (principalement Medecins et Avocats) pour des raisons évidentes mais j'ai l'impression qu'au Quebec l'éventail est beaucoup plus large et couvre quasiment la totalité des emplois nécessitant une qualification, est-ce que je me trompes ?

Si oui, est-ce une forme de protectionnisme ? Est ce une barriere pour les immigrants ? Est-ce que c'est similaire dans les autres provinces Canadiennes ?

Je tiens a dire que je ne suis pas du tout specialiste sur le sujet mais que cette question m'interesse au plus au point avant d'arriver ! Qu'en pensez vous ? (En espérant ne pas ouvrir la boite de Pandore)

[Passemots]

Le contingentement imposé par les ordres professionnels est fait pour ne pas saturer le marché. Ça ne vise pas les immigrants, le contingentement se fait à l'admission à l'université. Mais dans certains cas, le contingentement est tellement bas qu'il crée un manque de ressources. C'est flagrant dans le cas des orthophonistes.

Passemots

[O'Hana]

Salut,

Les ordres professionnels justifient leur existence notamment pour jouer un rôle de régulateur sur le marché en imposant des conditions strictes d'exercice de telle ou telle profession. Mais, à mon sens, ils sont là surtout pour protéger le public et encore plus pour préserver leurs intérêts économiques.

Un bon exemple : le collège des médecins du Québec. Sachant qu'il n'y a que trois facultés de médecine au Québec (Montréal, Laval et Sherbrooke), c'est certain que le Collège et ses trois universités doivent marcher main dans la main pour une préservation mutuelle des intérêts de chacun ... En ce sens, je rejoints Passemots sur le fait que ce ne sont pas les immigrants qui sont spécifiquement visés par l'abondance et la contrainte qu'imposent les ordres professionnels au Québec.

Je dirai même que les ordres proposent de plus en plus des admissions parallèles, i.e. une possibilité de devenir membre même si la personne a une formation hors Québec (j'ai pas dit hors Canada mais bien hors Québec). Après, comment chaque ordre élabore le processus de sélection et d'admission, c'est une autre histoire : une bonne intention n'est pas nécessairement suivie de bonnes actions ...

O'Hana