Habitués luc cuvier Posté(e) 30 janvier 2006 Habitués Posté(e) 30 janvier 2006 On peut vivre et ne pas connaitre BHL(oui, le grand philosophe)on peut vivre et aimer les USAsans connaitre Garrison Keillor,Mais, si vous aimez Garrison Keillorvous apprecierez certainement l'article [extraits du blog d'Assouline]Luc==========BHL pris de vertige américain Quand on est grillé chez soi, rien ne vaut d'aller voir ailleurs pour s'y refaire une virginité et rentrer au pays en vainqueur. Il y a un peu de cela dans la démarche de Bernard-Henri Lévy, lequel n'est pas vraiment ressorti à son avantage de la pluie de biographies qui s'est abattue sur lui en France ces deux dernières années. Le Tocqueville de La Démocratie en Amérique ayant urgemment besoin qu'un héritier et compatriote digne de lui mît ses pas dans ses traces, Lévy s'est présenté à la douane. Il faut dire qu'il y avait été fortement encouragé par l'accueil précédemment réservé à son enquête sur Daniel Pearl par les médias américains les moins regardants. Une icône était née : le philosophe médiatique français. Lorsqu'ils découvrirent que de surcroit, celui-là ne maudissait pas l'Amérique et que, tout au contraire, il se disait prêt à faire la guerre à l'anti-américanisme, on lança de vibrants allelujah. Bref, son reportage sur l'Amérique de Bush parût dans un premier temps dans les colonnes de The Atlantic Monthly qui le lui avait commandé, puis ces jours-ci en librairie par les soins du groupe Random House et en mars en français chez Grasset. ........... Le New York Times, lui, a consacré a ouvert son supplément littéraire avec le livre. C'est la seule chose positive que l'éditeur et l'auteur peuvent en retenir. Car pour le reste, c'est une exécution en règle mais, comme le précédent, sur le mode de l'humour et de la dérision. Comme si l'un et l'autre avaient du mal à prendre BHL au sérieux, en quoi ces médias souffriraient d'un tropisme bien français, ceux dont on ne saurait les blâmer. Garrison Keillor l'évoque d'emblée d'un ton moqueur comme un penseur à paillettes, une sorte d'illusionniste qui a fait de ses notes de voyage "a sort of book". Il a lu ces 300 pages à la loupe et outre, qu'il n'a reconnu personne, en a conclu que dans l'Amérique de BHL personne ne rit jamais, il n'y a que des obèses, nul ne travaille vraiment. Un livre pour les Français dont il se demande bien pourquoi il a été traduit en anglais. "Comme toujours avec les écrivains français, Lévy est un peu court sur les faits, et plutôt long dans ses conclusions" écrit-il, avant de conclure un papier drôle et argumenté :" Merci d'être venu. Faites attention à la porte en partant. Dans votre prochain livre, parlez-nous des émeutes de banlieue en France. Qu'est-ce qui s'est passé au juste? Des gros étaient-ils impliqués dans les événements ?" A les lire, The American vertigo n'est qu'une enfilade de lieux communs. Guettons les autres réactions au fur et à mesure de la tournée. On saura dans moins de deux mois si les échos flatteurs, car dûment sélectionnés, d'une coûteuse campagne de promotion au lointain suffiront à transmettre le vertige américain au public français.=============== Citer
Invité Posté(e) 30 janvier 2006 Posté(e) 30 janvier 2006 On peut vivre et ne pas connaitre BHL(oui, le grand philosophe)on peut vivre et aimer les USAsans connaitre Garrison Keillor,Mais, si vous aimez Garrison Keillorvous apprecierez certainement l'article [extraits du blog d'Assouline]Luc==========BHL pris de vertige américain Quand on est grillé chez soi, rien ne vaut d'aller voir ailleurs pour s'y refaire une virginité et rentrer au pays en vainqueur. Il y a un peu de cela dans la démarche de Bernard-Henri Lévy, lequel n'est pas vraiment ressorti à son avantage de la pluie de biographies qui s'est abattue sur lui en France ces deux dernières années. Le Tocqueville de La Démocratie en Amérique ayant urgemment besoin qu'un héritier et compatriote digne de lui mît ses pas dans ses traces, Lévy s'est présenté à la douane. Il faut dire qu'il y avait été fortement encouragé par l'accueil précédemment réservé à son enquête sur Daniel Pearl par les médias américains les moins regardants. Une icône était née : le philosophe médiatique français. Lorsqu'ils découvrirent que de surcroit, celui-là ne maudissait pas l'Amérique et que, tout au contraire, il se disait prêt à faire la guerre à l'anti-américanisme, on lança de vibrants allelujah. Bref, son reportage sur l'Amérique de Bush parût dans un premier temps dans les colonnes de The Atlantic Monthly qui le lui avait commandé, puis ces jours-ci en librairie par les soins du groupe Random House et en mars en français chez Grasset. ........... Le New York Times, lui, a consacré a ouvert son supplément littéraire avec le livre. C'est la seule chose positive que l'éditeur et l'auteur peuvent en retenir. Car pour le reste, c'est une exécution en règle mais, comme le précédent, sur le mode de l'humour et de la dérision. Comme si l'un et l'autre avaient du mal à prendre BHL au sérieux, en quoi ces médias souffriraient d'un tropisme bien français, ceux dont on ne saurait les blâmer. Garrison Keillor l'évoque d'emblée d'un ton moqueur comme un penseur à paillettes, une sorte d'illusionniste qui a fait de ses notes de voyage "a sort of book". Il a lu ces 300 pages à la loupe et outre, qu'il n'a reconnu personne, en a conclu que dans l'Amérique de BHL personne ne rit jamais, il n'y a que des obèses, nul ne travaille vraiment. Un livre pour les Français dont il se demande bien pourquoi il a été traduit en anglais. "Comme toujours avec les écrivains français, Lévy est un peu court sur les faits, et plutôt long dans ses conclusions" écrit-il, avant de conclure un papier drôle et argumenté :" Merci d'être venu. Faites attention à la porte en partant. Dans votre prochain livre, parlez-nous des émeutes de banlieue en France. Qu'est-ce qui s'est passé au juste? Des gros étaient-ils impliqués dans les événements ?" A les lire, The American vertigo n'est qu'une enfilade de lieux communs. Guettons les autres réactions au fur et à mesure de la tournée. On saura dans moins de deux mois si les échos flatteurs, car dûment sélectionnés, d'une coûteuse campagne de promotion au lointain suffiront à transmettre le vertige américain au public français.==============="nul ne travaille"....lolsa blonde "mexicaine" vient chanter à Québec le mois prochain Citer
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