Habitués kroston Posté(e) 18 octobre 2003 Habitués Posté(e) 18 octobre 2003 Frenchpeg? je suis flatté? J?étais tout gêné quand Manu m?a lu tout haut le début de ton message?Bon Jimmy, reste calme, c?est pas bon pour ta digestion? et comme il te reste encore à digérer quelques affaires que je vais (ré)affirmer maintenant, je voudrais que tu respires trois fois bien profondément avant de ne pas lire la suite?Le Canada est évidemment bilingue. Toutes les matières fédérales sont diffusées et offertes dans les deux langues, partout.Au niveau provincial, le Nouveau-Brunswick est aussi officiellement bilingue.Des services provinciaux, territoriaux et privés en français sont aussi offerts en dehors du Québec et du N-B lorsque la demande le justifie, partout. Les sommes octroyées par Ottawa sont d?ailleurs considérables, invraisemblables, pour encourager le développement de la francophonie (et je suis bien placé pour le savoir!). Notamment au Yukon, où de nombreux services non fédéraux en français sont présents. Même le permis de conduire (matière territoriale par excellence) est écrit dans les deux langues, ainsi que les panneaux de bienvenues, etc? on est pourtant bien loin de la frontière du Québec. Ça parle français partout, même les anglos... j'en suis même à chercher des activités à faire en anglais, autres que des réunions de boulot, tellement tout existe en français. Même notre médecin de famille, on a dû s'y reprendre à deux fois pour trouver une anglophone... Les « cadavres francophones encore chauds » du Yukon sont peut-être des chums à Yves Beauchemin en vacances dans les Rockies dévorés par les grizzlis, je sais pas, mais les autres sont bien vivants et tout frais, comme le bon petit saumon grillé sur mon feu de bois, que je viens de digérer (mais qui est mort aussi maintenant)?Le français est bien présent "ailleurs" au Canada, c'est chouette, et on travaille fort pour que cela continue!!Désolé, je ne raconte que ce que je vis, et ce que je constate depuis que je voyage aux quatre coins du pays en rencontrant des gens, pas ce que j'interprète dans des statistiques ou ce que j'écoute à la télé...Quant à mes petits-enfants, cela leur fera le plus grand bien de se Britneyspiriser un peu, j?ai pas non plus envie qu?ils meurent cons, déjà qu?ils vivront au fond des bois avec leurs grands-parents qui n'auront que des disques de Brassens et que leurs seules sorties sera d?aller chercher de l?eau à la rivière? Mais, cela dit, je préférerais quand même les Shaniatwainiser, je trouve qu?elle est plus bandante que l?autre?C?était juste pour rectifier les désinformations et intox lancées par Jimmy dont je trouble la digestion parce qu?il n?essaie ni d?écouter ni de comprendre ce que je dis, et qui a en outre le toupet de m?accuser de dire des fumisteries. Citer
Habitués FrenchPeg Posté(e) 18 octobre 2003 Habitués Posté(e) 18 octobre 2003 On s'énerve, on s'énerve... J'vois pas bien pourquoi d'ailleurs, puisque la loi 101 est là et pour rester donc les pro-loi 101 sont content ; Kroston, ça lui plaisit pas et il est parti, et du coup il a emporté avec lui le français qu'il va perpétrer ailleurs. Bref, tout va bien dans le meilleur des mondes possibles. Et ça même jamais été aussi bien historiquement pour le français, ce me semble... et me sortez pas qu'au-tout début ça allait mieux, l'unique raison pour laquelle le français était si omniprésent c'était parce que le clergé avait bien trop peur que tout le monde tourne protestant. Alors effectivement, ça a eu de bonnes répercussions sur la langue, mais ils voulaient pas non plus que vous puissiez avoir des liens avec la France trop trop parce que les idées de la révolution leur plaisaient pas. Bref, faut voir ce qu'on aurait préféré.(en passant c'est pas contre des francophones de naissance qu'il faut vous énerver parce que leurs enfants à eux vont forcément parler français à la maison. C'est plutôt sur la masse d'asiatiques qui arrive et pour qui il sera bien difficile d'apprendre le français. Je sais mon voisin est chinois et attend l'arrivée de sa soeur et de son beauf qui panique en apprennant par coeur des phrases en français toute faites pour l'entretien...)Mais bon, c'est pas parce qu'on a peur qu'il faut pas garder espoir, surtout lorsqu'on essait de vous dire qu'il y a en a de l'espoir, même hors Québec et même sans loi, fait incroyable donc, peut-être trop limité à votre goût, mais c'ets mieux que rien... De plus la réponse pour rendre les choses plus faciles était l'indépendance, mais vous avez pas réussi à convaincre assez de monde... L'argent ou la culture.... toujours le même problème... très difficile le choix... Citer
Habitués jimmy Posté(e) 18 octobre 2003 Habitués Posté(e) 18 octobre 2003 Bonjour Kroston,je ne suis évidemment pas d'accord avec tes affirmations. Le pseudo bilinguisme dont tu parles est maintenue artificillement par le gouvernement fédéral a coup de subventions. En d'autres mots, plus de subventions, plus de bilinguisme.Cependant, a ma grande surprise, nous sommes d'accord sur un point extrêmement important. Et d'ailleurs, c'est probablement le seul point sur lequel Québecois et Canadiens se rejoignent : Shania Twain est vraiment très bandante .jimmy Citer
Habitués Laurence Nadeau Posté(e) 18 octobre 2003 Habitués Posté(e) 18 octobre 2003 Bonjour,J'ajoute à mon tour mon grain de sel à nouveau. Kroston, je voulais te dire que je pense que c'est super ce que tu fais au Yukon et les francophones de la région. Ils ont besoin de ton aide, ton travail est justifié en effet mais je dois te dire que je vois ton travail comme celui de David contre Goliath. J'ai fait un peu ma part à ce niveau et je dois dire que cela m'a un peu découragé mais toi tu as une autre perspective et tant mieux si tu as la pêche. Il faut continuer le travail. Je ne percois pas la situation des francophones hors-Québec de la même façon que toi. J'ai jamais mis les pieds au Yukon comme tu sais, et je ne peux pas parler de la situation là-bas. J'ai vécu un an à Winnipeg au Manitoba, un an à Edmonton en Alberta et un an à Ottawa (en Ontario), capitale de notre cher pays. Mon mandat de journaliste m'amenait à traiter presque quotidiennement des activités des francophones, ainsi je crois que j'ai dépassé le statut des statistiques. En fait, j'ai travaillé et vécu avec eux. J'ai partagé leurs craintes, leurs réussites et leurs joies et je peux dire que jamais un responsable d'organisme d'aide aux francophones n'avait une vision très rose de l'avenir des francophones de sa province. Toujours sur le qui vive des subventions fédérales. Oui, il y a quelques services de base où le nombre va le justifier mais entre la théorie sur papier et dans les faits, y'a une grande marge. Certains services sont bien là en effet mais pour combien de temps ? Théoriquement par exemple, tu peux avoir un procès équitalbe au Manitoba, comme théoriquement lorsque tu appuies sur la touche 2 sur mon téléphone pour parler à un francophone aux services gouvernementaux. Mais dans la réalité, tu risques de ne pas avoir du tout de service en français on encore d'attendre très longtemps. Chaque année la commissaire aux langues officielles du Canada remets un rapport plutôt négatif sur l'état des services du gouvernement canadien pour les minorités linguistiques.Je te crois Kroston lorsque tu dis que tu es entouré de francophones. Mais la proportion des francophones dans les provinces hors-Québec ne dépasse jamais rarement 5 % de la population. Ce que je veux dire par cela, c'est qu'il ne faut pas que les immigrants s'imaginent qu'en débarquant à Vancouver ou Saskatoon, qu'ils n'auront pas à utiliser l'anglais. J'ai vu quelques poches de population très dynamiques comme à Saint-Boniface (quartier de Winnipeg) au Manitoba ou dans le nord de l'Alberta, il est vrai que dans ces endroits on peut vivre en français mais dès qu'on sort de l'enclos, c'est en anglais que ça se passe.Je me souviens d'avoir été dans une école francophone du nord de l'Alberta et d'avoir été témoin de quelque chose qui m'avait vraiment touché. Je faisais un reportage sur place et j'attendais de parler à un professeur. Dans mon attente, j'ai vu les élèves échangés entre eux en anglais. Des élèves supposément francophones qui échangeaient en anglais. Ce n'était pas qu'un ou deux cas isolés mais les élèves, même les échanges privés en classe se faisaient en anglais. Il fallait même que les professeurs fassent un rappel à l'ordre pour qu'ils se parlent en français, "En français, SVP !". Je peux te dire que j'étais vraiment attristée par ce phénomène. Ce n'était pas pour pratiquer leur anglais qu'ils utilisaient cette langue mais parce que c'était la langue de leur "réelle" expression. Ils étaient certainement de langue français maternelle mais ils s'exprimaient en anglais par choix. Je suis persuadée que certaine école francophone sont réellement francophones mais ce n'était pas le cas de celle-ci. J'avais l'impression d'assister directement à l'assimilation.J'ai rencontré et travaillé avec de nombreux francophones qui assuraient que le fait de travailler dans un milieu francophone au Canada anglais était un bon moyen de "ne pas perdre leur français". Je me faisais un devoir de leur parler en français, même ceux qui avaient des difficultés avec qu'avec moi ils puissent un peu se pratiquer. L'assimiliation se fait très rapidement. En Nouvelle-Angleterre aux Stats, on peut compter autour de 6 miliions de descendants des Québecois francophones qui sont allées dans le Maine, le Vermont...au début du siècle dernier lors de la révolution industrielle afin de travailler dans les usines. En deux générations, ils sont assimilés. Ils marient un anglophone unilingue et ne transmettent pas à leur enfant leur langue maternelle. Des "assimiliés" j'en ai rencontré un peu partout, au Manitoba, en Alberta et ailleurs. On ne peut pas s'imaginer l'attraction et la vitesse a laquelle on peut perdre une langue ou qu'elle peut se perdre d'une génération à une autre. J'ai connu aux États-Unis, une américaine dont le père est un francophone de deuxième génération du Vermont. Aujourd'hui, cette fille de 30 ans ne parle que quelques mots de français, alors que son père était parfaitement bilingue. Une autre connaissance à Toronto m'étonnait car son père "Français de France" ne lui a jamais transmis un traître mot de français. Pour moi le drame des francophones hors-Québec se résume bien par cette phrase.Un jour un franco-manotibain m'a dit : "Si j'étais Québécois je serais indépendantiste mais comme je suis un francophone à l'extérieur du Québec, je veux que le Québec reste au sein du pays. Sans le Québec, nous existons plus."Laurence Citer
Habitués Petit-Prince Posté(e) 18 octobre 2003 Auteur Habitués Posté(e) 18 octobre 2003 Heu... Pour toi Kroston, les statistiques ca veut rien dire ? Pourquoi ca ? Même si tu as beaucoup voyagé et été un peu à Vancouver, un peu au Yukon, un peu je sais plus trop où, ca te permet d'avoir une meilleure idée de la progression de la langue française au Canada que les statistiques même du gouvernement du Canada ? Hé ben ! Tu ne te prends pas pour de la schnout toi ! Faudrait vite nous faire un rapport pour dire à tout le monde que la situation du français hors Québec est très très bonne ! Ben oui ! C'est Kroston qu'il le dit !D'autre part, Statitistiques Canada aurait tout intérêt à cacher la chute du français au Canada... Enfin, ils n'en parlent pas trop, mais les chiffres sont là !Tu dis connaître la situation ? Puis tu dois donc connaître toutes les associations de francophones qui se montent depuis les dernières années parce que des écoles francophones ferment en Ontario, en Alberta et en Colombie-Britannique... Les écoles frement, les hôpitaux ne donnant pas de services en français... etc.Et je ne parle pas de tous les procès en cours fédérales qui sont perdus par les gouvernements provinciaux à cause du manque de bilinguisme dans leurs administrations ! Il n'y en a jamais eu autant ! ... De plus, il y a une grande inégalité également en matière d'emploi pour les francophones... Mais ça, c'est plus qu'une évidence.Ce que tu dis sur le bilinguisme, c'est mot pour mot ce que dit le gouvernement fédéral ! Sauf que, ca contredit TOUS les témoignages de Québécois que j'ai rencontrés et qui ont vécus dans des provinces anglophones (tout comme Jimmy d'ailleurs). Mis à part dans les réserves francophones hors Québec (et encore !), il y a de graves carences en matière de langues.Même un anglophone à ma job était assez globalement de mon avis sur la situation du français au Canada. Et c'est lui qui m'a même démontré que le Québec était la seule province véritablement bilingue au Canada. Tu te rends compte ? C'est un anglophone qui a commencé à m'ouvrir les yeux sur la situation ici !Tu parles aussi des sommes "considérables, invraissemblables" (sic) que le gouvernement fédéral injecte pour soutenir la langue française... Tu ne parles pas des sommes autrement plus "invraissemblabes" qu'Ottawa utilise pour la visibilité du fédéral au Québec ! 70% de la somme juste pour une seule province ! Tu trouves ca moins scandaleux peut-être ?Frenchpeg,La situation de la langue française n'a jamais été aussi mauvaise au Canada tu veux dire...Le poids démographique des francophones au Canada, incluant le Québec, poursuit sa descente. En 1951, les francophones représentaient 29 % de la population canadienne, ils n?en représentent plus, en 2001, que 22,9 % soit une baisse de 21 %. Pour les francophones hors Québec, la situation est catastrophique, la baisse étant de 55 %. Ils sont passés de 7,3 % de la population à 3,3 %. Autre source, Le Droit, qui n'a pas pour habitude de faire la propagande pour les indépendantistes Québécois :Le pourcentage de francophones diminue de façon inexorableLe mercredi 18 décembre 2002 Jean PoirierPrésident, ACFO Prescott et RussellLes données émises récemment par Statistique Canada sur l'évolution de la langue maternelle des francophones du Canada résidant hors-Québec s'avèrent des plus inquiétantes.L'étude approfondie des données clés démontre une tendance nette et inquiétante vers l'assimilation. À première vue, l'augmentation relativement minuscule du nombre de francophones au Canada et en Ontario semble indiquer une croissance ou stabilisation de nos communautés. Mais, le fait demeure que d'après les recensements de 1991, 1996 et 2001, le pourcentage des francophones au Canada a diminué de façon inexorable, passant de 24,3 % à 23,5 % à 22,9 % en 2001, et en Ontario de 5,0 % à 4,7 % à 4,5 % en 2001.De plus, il y a un net recul de la population francophone parlant le français le plus souvent à la maison. Pour les recensements de 1991, 1996 et 2001, les pourcentages sont tombés de 23,3 % à 22,6 % à 22,0 % en 2001 au Canada, et de 3,2 % à 2,9 % à 2,7 % en 2001 en Ontario.Quant aux francophones parlant le français le plus souvent à la maison, les statistiques démontrent une perte de vitesse entre 1991, 1996 et 2001 : de 64,7 % à 63,3 % à 61,6 % pour les francophones au Canada hors Québec et de 62,8 % à 60,9 % à 59,2 % en Ontario. Pour les francophones parlant l'anglais le plus souvent à la maison, on constate plutôt une nette augmentation : de 35,1 % à 36,5 % à 38,1 % chez les francophones au Canada hors Québec et de 36,9 % à 38,8 % à 40,3 % chez les francophones de l'Ontario. Ces données confirment un net transfert linguistique chez les francophones du français vers l'anglais.Une autre donnée inquiétante porte sur l'âge médian de la communauté franco-ontarienne. Entre 1996 et 2001, il y a eu une augmentation de 36,9 à 42,0, indiquant un vieillissement de la population parlant français en Ontario, mais aussi indiquant que l'assimilation croissante de la jeunesse ne permet pas de maintenir ou même d'abaisser l'âge médian.Il faut s'inquiéter du fait que certains semblent se réjouir trop rapidement à la vue d'une petite augmentation du nombre des francophones. Nous devons plutôt concentrer à interpréter les tendances à moyen et à long terme des données clés sur l'évolution de la langue maternelle et d'usage, surtout chez les jeunes francophones. Les données révélées par Statistique Canada confirment l'accroissement de l'assimilation des francophones hors-Québec.Source : Le Droit Citer
Invité Posté(e) 18 octobre 2003 Posté(e) 18 octobre 2003 J'ai lu avec grand intérêt votre débat.A mon arrivée au Québec, j'ai eu la même réaction que certains d'entre-vous! Pourquoi une Loi pour faire comprendre aux citoyens l'importance de la sauvegarde de la langue française??? Chacun, dans une démocratie, doit pouvoir choisir!!!Bien que je ne sois là que depuis 3 mois, j'ai déjà qq exemples, donc je ne peux pas faire de généralisation, qui confirment ce que Laurence avance:-Même au Lycée français d'Ottawa, les échanges privés entre étudiants ont lieu principalement en anglais, de la maternelle à la fin du secondaire. Alors que les jeunes sont issus principalement de familles francophones qui ont fait le choix (et qui paient cher!) d'une scolarité en français pour leurs enfants.-Ma belle-soeur, Québécoise francophone, a épousé un Ontarien Anglophone. "Mon neveu de 10 ans ne parle pas le français!" déplore mon époux. Il éxagère un peu: Alex baragouine le français comme moi je parle anglais, puisqu'il fait sa scolarité dans une école d'immersion. Mais il est loin d'être bilingue! Il est loin de pouvoir transmettre la culture francophone à sa future descendance! L'assimilation est là encore proche! Alors qu'il est si simple pour un couple mixte de transmettre à son enfant ses 2 cultures à part égales.J'en suis donc à me poser la question de savoir pourquoi certains francophones ne réalisent pas le danger? Comment les autorités pourraient s'attacher à éveiller la conscience collective? Est-ce que ce n'est pas dans cette direction là qu'il faudrait oeuvrer, mettre les moyens, les subventions? Plutôt que de simplement compter sur une loi qui, bien que nécessaire, est qu'on le veuille ou non, antidémocratique...Je sais... je suis naïve et utopique! et je n'ai pas vécu la révolution tranquille et les périodes successives de brimades et de domination anglophone! Mais je suis entrain de lire sur le sujet. "le livre noir du Canada anglais" et je viens de terminer "L'espoir et le chagrin" de René Lévesque. Cela aide à comprendre les souffrances endurées.Mais, ne faut-il pas savoir tourner la page pour avancer? Citer
Habitués sarmisegetuza Posté(e) 18 octobre 2003 Habitués Posté(e) 18 octobre 2003 Bonjour!Je ne veux participer à votre débat car je n'ai pas les mêmes motivations que vous...sauf que il y a une chose que moi j'ai remarqué et que toi, Laurence et d'autres intervenants du forum l'ont signalé:le bilinguisme est très présent ici à MONTREAL et non pas par tout au Québec!Encore plus: à la banque où je suis, la moitié des employés arrivent à peine a entretenir une conversation en anglais avec nos clients, et ceux malgrès qu'ils aient apris à l'école! Je parle des québecois pur laine...venus des régions pour la plus part!Seuls des enfants des immigrants, en 2ème génération, sont parfaitement bilingue: des grècques, des espagnols, des marocains...et aussi ceux qui ont toujours vecus ici, à Montréal...à condition d'avoir eu un cursus scolaire assez élargi...Je m'explique: si le niveau d'études des québecois s'arrete à un Secondaire V et que à la maison ont leur a dit: "le français te suffit dans la vie!"... ben, lo, le bilinguisme est loin d'être parfait!En me rendant compte qu'il y avait des diférences de niveau d'anglais entre mes collegues je leur ai demandé la raison..et ils m'ont répondu:"oui, j'ai toujours appris l'anglais à l'école, sauf que, à la maison, mes parents ne le parlent pas du tout, nos amis non plus, nous vivons entre francophones...donc mon anglais en souffre...une autre, que je pensais anglophone, m'a dit:" mes parents sont français de France(!!!). Quand j'ai commencé à apprendre l'anglais j'étais la plus mauvaise en classe, du fait qu'à la maison on le parlait pas. Alors, mes parents m'ont envoyé en camps d'été anglophones, pour que je m'excerce...le résultat: je suis parfaitement bilingue! Mais je ne le serais jamais sans la pratique de tous les jours...Ici, à Montréal ,je parle plutôt en anglais, mais que je vais dans la famille, à Tadoussac, je parle le français..."En tant qu'immigrante roumaino-française , je peux vous dire que mes enfants,malgrès nos efforts de leur faire parler le roumain, ont choisi de s'exprimer en français, car ils étaient entourés de français en France et francophones ici...Mais...mon fils peine aujourd'hui pour l'anglais, parce que seul français dans la classe, nous on le parlent pas à la maison, donc...problème!Alors que ma fille, immergée totalement dans le pluriculturisme de son école et grace à l'enseignement bilingue de celle-ci, elle parle: le français, l'espagnol, l'anglais et elle maitrise encore le roumain(nous!) et l'arabe, que sa nounou de France lui avait enseigné!La où je veux arriver est que,je sais que, si nous faisons pas des éfforts, notre fils ne parlera jamais l'anglais parfaitement bien. et ce serait dommage pour lui, car il ne survivra pas sur le Marché du travail Nord Américain, quoique vous dites! et il ne sera jamais bien intégré ici non plus, excusez moi de vous le dire!Car finalement, c'est ça le sujet: les conséquences pour nous, les immigrants, de cette loi 101. Je respecte vos valeurs et vos acquis, mais la loi a été faite à une époque bien précise, je pense qu'elle a donné ces fruits. Maintenant il faut vivre avec la réalité de NOTRE époque!Je veux dire, on parle de mondialisation, du multiculturalisme de cette société d'ici, facteurs dont le Québec devra tenir compte malgrès tout, sinon ça nuira à son dévéloppement, et ça se sont les spécialistes qui le disent et pas moi!Je me rappele d'une amie, immigrante pour ça deuxième fois comme moi, dans sa famille ils parlent 4 langues. Un jour à l'école, ici au Canada, elle avait prevenu la maitresse que ces enfants risquaient de melanger des mots d'autres langues avec le français. La maitresse a répondu:" Madame,ici on parle le FRANCAIS, c'est tout!"...c'est dans une école dans les régions...Une amie québecoise qui habite Cap Rouge, près de Québec, ne parle pas un mot en anglais, car à l'école la bas on leur dit:"le français vous suffit"...oui, mais elle, ça ne lui suffit pas pour travailler maintenant!Je ne dis pas que c'est une réaction générale dans ce sens, heureusement!, mais je pense que c'est quand même une réaction qui pourrait inquietter autant les québecois que les immigrants, à juste titre que le préservation de la loi 101.Personnelement et, encore une fois, avec tout le respect que je vous dois des deux côtés, si on me dit que mes enfants doivent aller suelement à l'école française parce qu'ils doivent parler d'abord le français...c'est comme on me disait:"oubliez votre langue de naissance!"Mais bon , c'est pas ça qui va m'empecher de vivre et je pense que, sans cette loi 101, il aurait des choses dont on pourrait pas profiter nous les immigrants... Bon WEEK END, bon fin de semaine!Sarmisegetuza Citer
Habitués kroston Posté(e) 19 octobre 2003 Habitués Posté(e) 19 octobre 2003 Bonjour Laurence,Je te rejoins dans tous tes propos. Tout ce que tu dis, c?est exactement tout ce que nous avons constaté aussi depuis que nous avons quitté le Québec. Je parlais davantage de Whitehorse, où la francophonie progresse très fort depuis une vingtaine d?années, et quoique bien sûr largement ancrée dans un contexte anglo-dominant, elle fait désormais partie intégrante de la vie et de la culture yukonnaise. De plus, les deux cultures se côtoient harmonieusement.Concernant ta remarque sur les écoles francophones, tu as raison, les seuls moments où les enfants ont le droit de parler anglais, c?est au cours d?anglais. Mais entre eux en privé, évidemment qu?ils le parlent. D?abord parce que c?est interdit, comme les gommes à mâcher mais on choppe encore une plus grosse punition si on enfreint la règle. Et puis pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple? Cependant, ils sont bilingues ou le deviennent, ce qui est un avantage à mes yeux. Et j?ai remarqué que plus ils avancent de classes, plus ils vont parler français, à condition bien sûr qu?ils ne changent pas d?école entre-temps. Lorsque j?animais une classe de maternelle, tous les amis parlaient en anglais. Lorsque j?étais dans une classe de 12ème année, ils parlaient français entre eux, exclusivement.Il est certain que dans des villes comme Vancouver ou Calgary, le français est presque invisible, et l?assimilation très grande. Même si les enfants parlent le français à l?école, ils vont parler en anglais dans la rue, avec leurs copains de jeux et leurs voisins?À Whitehorse, le contexte est un peu différent. Pourquoi? Beaucoup de parents vivent isolés, loin de la ville, dans le bois, sans voisins, comme dans un petit cocon? les enfants de ces couples qui parlent le français à l?école, qui le parlent à la maison avec leurs parents, qui ont des activités extra-scolaires en français, ont peu de chances de s?assimiler?ok, c?est bien, mais, en revanche, ils vont avoir bien du mal à parler anglais. Un peu comme un Québécois à l?extérieur du Québec. Et lorsque tu vis au fin fond de l?Amérique du Nord, ne pas parler anglais devient plutôt embêtant? C?est pourquoi nos enfants à nous iront à l?école anglaise. Je suis convaincu que grâce à leur environnement, leur culture francophone sera préservée, et ils seront parfaits bilingues. Ce qui eût été impossible au Québec : c?est important aussi que les immigrants le sachent.Emmanuelle et moi ne sommes pas vraiment d?un "bord ou d?un autre". On s?en fout, nous, on se sent bien avec les canadiens français, autant qu?avec les canadiens anglais, et avec les Indiens aussi d?ailleurs, mais on a moins de contacts, ils sont en très large minorité depuis qu?ils ont été massacrés par les deux autres. Quand j?étais à Chibougamau, j?ai même essayé d?apprendre le Cri, mais osti que c?était compliqué pis personne voulait le parler avec moi, même quand on leur payait un coup. Alors, je me suis rabattu sur le Chibougamois, finalement, c?était joli aussi?Par contre, il a fallu que j?arrive au Canada, pour me sentir francophone. Personnellement, j?ai pas de raisons d?en être fier ni de le revendiquer comme vous autres, mais depuis quelques temps, je me sens plus francophone qu?avant. Pas parce que Petit-Prince dit que c'est bien, un peu comme une statistique qui détiendrait la vérité immuable, en plus convaincant. Non, c?est un truc qu?on ressent pas vraiment avant pis qu?on acquière en immigrant. À l?école en Belgique, j?ai pu constater que nous sommes beaucoup moins conditionnés que les Français, par exemple, à idolâtrer notre mère patrie, la plupart d?entre nous sont incapables de reconstituer un arbre généalogique au-delà des grands-parents, et ne connaissent même pas leurs origines précises. C?est peut-être la raison pour laquelle les Belges s?intègrent très vite et très bien ailleurs. Je sais pas? mais profitez-en, j?envoie pas souvent des fleurs à mes ex-compatriotes.Cela dit : notre culture et celle de nos enfants à nous, c?est décidé, on a choisi : nous avons envie qu?elle soit yukonnaise. C?est pas plus con qu?un français qui débarque au Québec, et qui a envie de devenir Québécois? c?est juste plus facile et plus rapide, puisque tout le monde ici vient d?ailleurs, et tout le monde a la même complicité. Et qu?on soit anglais ou français ou martien, on devient juste yukonnais (ça marche encore mieux pour les martiens)? J?ai aussi des amis "Français de France" et Québécois, qui forment des couples exogames, et dont les enfants ne parlent pas un traître mot de français, et cela révoltera sans doute un franco-canadien qui se bat pour la survie de sa culture. Je juge pas. Il reste que chacun est libre de ses choix, et les priorités de certains ne sont pas celles des autres? Par contre, mon boulot en alphabétisation familiale, c?est justement de donner des outils et des ressources aux nouveaux parents afin qu?ils aient la possibilité de préserver leur langue auprès de leurs enfants, les encourager à le faire, et leur transmettre le plaisir de lire, de raconter des histoires et d?apprendre en français. Et y?a tout un kit de choses super chouettes qui se font et se développent dans ce domaine, pis qui me permettent aussi de voyager à travers le pays et de rencontrer plein de monde super intéressant qui font des trucs chouettes pour la francophonie? et ces trucs chouettes, ce ne sont pas des lois 101! Sans blague? Citer
Habitués Laurence Nadeau Posté(e) 19 octobre 2003 Habitués Posté(e) 19 octobre 2003 Bonjour,Merci à tous pour vos commentaires. Kroston, je pense que tu fais les choses en connaissance de cause et que tu travailles finalement pour la francophonie en Amérique. En tout cas, bonne suite de tes aventures franco-yukonnaises ! Je sais en effet dans quel état d'esprit tu es toi et ta blonde. Bonne suite... Pieralinea, tes exemples sont très éloquents, je pourrais t'en donner aussi pendant des kilomètres. C'est pour cela que l'assimilation est un danger que je veux souligner car MEME des québécois francophones n'en sont pas toujours conscients. Non seulement certains francophones du Québec ou d'ailleurs, ne vont pas transmettre leur langue maternelle mais en plus, ce n'est pas le meilleur cadeau lorsqu'on est francophone de s'exprimer en anglais à son fils. On suggère pour qu'un enfant puisse apprendre parfaitement les deux langues, que chacun des parents doit s'exprimer avec l'enfant dans sa langue maternelle. Autrement, on en fait un JEAN CHRÉTIEN ! Ton neveu n'est pas en train de se s'assimiler. À 10 ans, il est déjà assimilé. Jamais sa progéniture ne parlera le français selon moi à moins d'un évènement incroyable. Il faut comprendre qu'en dehors du Québec, un francophone a près de 100 % des chances de s'unir avec quelqu'un qui ne parle pas sa langue maternelle. Ainsi il ne pourra compter que sur lui-même pour la transmettre. Et puisqu'il s'agit souvent d'une goutte dans l'océan où tout le reste se passe en anglais, l'enfant aura une tendance à penser qu'il est plus pratique de parler l'anglais et lorsque lui-même aura des enfants, il aura tendance à délaisser son enseignement. Carmen, merci pour ton commentaire. En fait, je sais que cette loi préoccupe de nombreux immigrants. Mais je pense qu'elle est encore d'actualité, et plus que jamais. Avec des miliers d'immigrants tous les ans, le Québec a besoin d'envoyer un message clair aux nouveaux venus. Pendant 300 ans les Québécois francophones ont vécu dans une bulle entre la terre, la religion et la langue française. L'ignorance et cette fermeture les protégeait de l'assimilation. Aujourd'hui le Québec est ouvert, des gens de partout viennent s'y installer, les Québécois n'ont jamais autant parler anglais et français. Je comprends aussi lorsqu'on a l'impression de laisser derrière soi une partie de sa culture, qu'il est difficile d'être dévoué d'en défendre une autre.Je sais que de nombreux immigrants sont préoccupés par le bilinguisme et l'apprentissage de l'anglais pour leurs enfants. Les Québécois des régions sont rarement très bilingues mais les Montréalais francophones parlent souvent assez bien l'anglais. Je ne crois pas que le bilinguisme parfait est très répandu en fait. Habituellement on maîtrise sa langue maternelle ou la langue apprise à l'école et à ceci peut s'ajouter d'autres langues, parlées à la maison ou ailleurs. Je ne m'inquiète pas du tout pour le bilinguisme de mes enfants (ou même le trilinguisme), vivre au Québec c'est cotoyer tous les jours la langue anglaise et aussi d'autres cultures, surtout à Montréal, il suffit de faire un effort et le tour est joué. Ici on n'a qu'à ouvrir la télé ou acheter des cassettes en anglais pour familiariser son enfant. On peut envoyer ses enfants à des camps d'été en anglais justement. Certains enfants apprennent l'anglais dans leur entourage. Les quartiers de Montréal ne sont plus aussi divisés par la langue que par le passé. On peut très bien avec des voisins anglophones qui permettront à ces enfants d'acquérir cette langue. Si ce n'est pas le cas, déménager dans l'ouest de l'île, vous aurez plus de chance d'avoir des voisins anglophones. Aussi, juste par l'environnement, les enfants ont très facilement le bon accent. Jean Charest, premier ministre du Québec en est un bonne exemple de parfait bilingue, mère anglophone, père francophone. Il maîtrise bien les deux langues mais tout le monde n'a pas cette chance. En effet, le danger du bilinguisme, autre l'assimilation à long terme, est de maîtrise aucune des langues parfaitement. J'ai été élevé dans un quartier anglophone de Montréal et un voisin qui avait pourtant une mère française et un père d'Europe de l'est n'a jamais pu maîtriser parfaitement les deux langues. En français, il y a toujours quelque chose qui cloche, idem en anglais. Un autre exemple connu de tous est notre Jean Chrétien national, premier ministre du Canada, qui ne maîtrise bien AUCUNE de ces deux langues. Le seul Canadien avec deux langues secondes que je connaisse. Tout le monde n'a pas la facilité et l'habitlité avec les langues, il faut être conscient de cela. J'aimerais bien qu'on parle tous comme Jean Charest dans les deux langues mais j'ai rencontré dans ma vie trop de Jean Chrétien Mais pour finir sur une note incroyable que j'ai lu hier dans La Presse de Montréal. Si vraiment vous voulez que vos enfants apprennent l'anglais, vous pouvez faire comme cette mère d'Asie, de Corée du sud je crois, qui a décidé de passer par une intervention chirurgicale afin d'enlever une partie de la langue de son fils de 6 ans afin qu'il puisse avoir un meilleur accent en anglais.Laurence Citer
Habitués PoM Posté(e) 19 octobre 2003 Habitués Posté(e) 19 octobre 2003 Je vais tâcher de faire plus court que mes éminents prédécésseurs sur ce débat à la fois intéressant et constructif pour une fois .A propos de cette fameuse Loi 101, il y a qqes petits trucs qui me chagrinent. Si cette fameuse loi a été conçue pour permettre à la langue française de continuer à exister au Québec pourquoi n'est-elle pas suivie dans les faits d'efforts manifestes dans son apprentissage? J'entends par là que personnellement, ce n'est pas en terme quantitatif que je serais inquiet mais plutôt en terme qualitatif. Travaillant avec des enfants et donc amené à les aider pour leurs devoirs et autres, je trouve que le niveau est plutôt bas. Ils écrivent le français comme ils le parlent et apparamment cela ne pose pas vraimment de problèmes à leur professeur. Selon ces derniers, il existe de nouveaux programmes d'apprentissage depuis une réforme et le niveau est laissé qqe peu au second plan. Histoire de ne pas me borner à mes observations et passer pour un maudit français , j'en ai aussi discuté avec pas mal de québécois et eux aussi arrivent au même constat. Défendre une langue ne commence-t'il pas par l'apprendre aux nouvelles générations comme aurait dit Cousteau de la manière la plus correcte possible?Autre petit point qui me chagrine ( j'ai beaucoup de chagrin aujourd'hui loll): lorsque l'on souhaite défendre une langue, ne doit-on pas faire un effort pour apprendre à ses enfants l'Histoire qui s'y rattache? Il me semble pourtant que c'est la base. Il ne s'agit pas de leur apprendre pourquoi leurs anciens ont dû se battre contre des maudits anglais ou autres considérations passionnées. Non, il est plutôt question qu'ils en connaissent un peu plus sur l'histoire de leur peuple afin de mieux percevoir la réalité d'aujourd'hui et y trouver leur place. Quant aux enfants d'immigrés, il n'est pas question de leur faire le coup de "nos ancêtres les gaulois" qu'ont dû subir de nombreux africains et nord africains à une époque mais bien de les aider à se faire une place dans un environnement francophone en percevant mieux les tenants et les aboutissants.Il me semble qu'en partant de cette base, nous pourrions ensuite nous sentir moins "menacés" et continuer gentiment à se forger une identité culturelle, tout en ayant conscience de la réalité du Québec dans un environnement extérieur à majorité anglophone. Moi, nouvel immigrant, n'en ai pas moins quelques idées indépendantistes mais sans pour autant vouloir "bouter" les anglais hors du Québec. Au contraire, il faut conserver cette richesse issue du métissage des deux grandes communautés du Canada. Apprendre l'anglais à nos enfants est une chance pour leur avenir qu'il ne faut pas leur ôter mais ils doivent le faire en partant de bases solides quant à leur propre culture ou culture d'adoption. Citer
Habitués Petit-Prince Posté(e) 19 octobre 2003 Auteur Habitués Posté(e) 19 octobre 2003 Salut Pom,Excellente intervention ! ... Et je suis, de plus, parfaitement d'accord avec toi. Mais là, nous touchons, de ce fait, deux aspects du problème :- La loi 101 qui est là pour donner à la langue française les moyens de ce défendre face à l'anglicisation. N'oubliez pas que même au Québec, l'anglicisation progresse encore, même si la Loi 101 a réussi à feiner la tendance.- D'autre part, les politiques éducatives qui sont conduites par les différents ministres de l'Éducation. La Loi 101 et les politiques en matière d'éducation sont deux choses complémentaires, mais différentes. Ce n'était pas dans la mission de la Loi 101, tel que Camille Laurin la voyait, de légiférer sur la manière d'apprendre la langue aux enfants, mais bien de garantir qu'ils l'apprendraient. La définition des programmes scolaires regardent le ministère, année après année et peut difficilement être contenu dans un texte de loi qui a presque valeur de constitution (si le québec en avait une).Je ne sais pas si je suis très clair, mais il est vrai qu'il y a un décalage certain entre la volonté de défendre la francophonie et la manière dont la langue sera apprise.Regarde, lors de mes cours élémentaires, j'ai subi (le terme est juste) la catastrophique "méthode semi-globale" qui était en vigeur en France à l'époque et instituée par quelques incompétants de la rue de Grenelle. Cette méthode consistait à apprendre le français par rapport à la phonétique et non pas par rapport à l'orthographe. C'est un peu ce qui se passe au Québec.Cela a été une véritable catastrophe et j'ai mis des années pour rattrapper l'erreur... et si j'ai pu m'en sortir c'est uniquement grâce à la lecture. Malgré tout, je sais que je suis très loin d'être parfait en orthographe et ca me peine vraiment beaucoup.Tout cela pour dire que c'est une question de méthode... Ce n'est pas la loi 101 qu'il faut changer, elle est très bien comme ça, mais les méthodes d'apprentissage du français qui, effectivement, laissent à désirer.Pour l'histoire, faut faire un peu plus attention. Nous venons, la plupart du temps, de pays qui ont une longue histoire derrière eux et qui ont, parfois, été des acteurs incontournables de celle-ci.Beaucoup d'Européens sont ainsi des passionnés d'histoire. C'est même la matière préférée pour une immense majorité de Français. La France est le pays au monde où il se vend le plus de livres historiques ou de romans à dominante historique. Ici, le poids du passé est moins important, moins présent... Lorsque tu regardes autour de toi, tu vois des tours, des immeubles modernes, rien qui ne te saute à la face en matière d'histoire. D'où le manque d'intérêt.Mais c'est vrai aussi que lorsque je parle d'histoire à des Québécois ils sont très vite interessés et curieux d'en savoir plus. Peut-être que là aussi il y aurait des choses à changer dans les programmes scolaires.Pour ce qui est des anglophones, ils sont les bienvenus au Québec ! Nous vivons dans un monde ouvert et au début de la globalisation de l'économie et des échanges commerciaux... Les Anglophones ont leur place au Québec, s'ils le souhaitent.À plus ! Citer
Habitués Redflag Posté(e) 19 octobre 2003 Habitués Posté(e) 19 octobre 2003 Salut la gang, Juste pour illustrer le bilinguisme parfois très défaillant de certaines personnes supposées bilingues, comme les élus. Dans La Presse de samedi, le maire de la nouvelle ville de Longueuil (Rive-Sud) a déclaré, pour dire qu'il était outré, choqué : "I am outrageous"...Ce qui signifie plutôt je suis choquant, outrageant. Comme le dit Laurence, le parfait bilinguisme est rare en fait. Redflag Citer
Habitués Redflag Posté(e) 19 octobre 2003 Habitués Posté(e) 19 octobre 2003 Resalut, Pour répondre à Kroston et à la tentation de certains immigrants francophones à mettre leurs enfants dans une école anglophone au Canada. Ok, faites-le si vous le voulez mais quand les enfants seront grands, c'est-à-dire au cégep, à partir de 15-16 ans, après qu'ils maîtriseront bien le français écrit.Si jamais vous le faîtes avant, ce qui va arriver est très simple : vos enfants seront peut-être bilingues anglais-français à l'oral, mais ils maîtriseront mal le français à l'écrit, c'est certain. Il est important de penser à ça : le français est beaucoup plus difficile à apprendre que l'anglais. Les règles d'accords, le féminin-masculin, l'irrégularité des verbes, l'orthographe, rende cette langue bien plus difficile à maîtriser que l'anglais.Comme le dit Pom, le niveau moyen en français écrit des jeunes québécois au secondaire est déjà plutôt faible, alors imaginez celui en français de jeunes qui sont dans une école secondaire anglophone et qui pratiquent le français 3h par semaine...Redflag Citer
Habitués epervier Posté(e) 19 octobre 2003 Habitués Posté(e) 19 octobre 2003 Hum quoi ajouter à ce débat.....C'est vrai comme le dit PoM qu'au Québec apprendre l'histoire c'est comme si on voulait forcer les gens à manger des épinards: beurk.........mais comment savoir où on va quand on sait pas d'où on vient.....depuis des années malheureusement nos enfants apprennent à parler et écrire la langue par "oreille", c'est lamentable....où sont passés les dictées, les rédactions qui permettent de mettre en pratique les règles?....C'est pas la faute des Anglais ou des immigrants tout çà....méa culpa...."tu veux-tu", "de ousque tu vas", t'as-tu changé tes "tires et tes "breaks" ...je pourrais en écrire des pages de ces exemple de mauvais français....Et je suis loin d'y échapper.Comment amener les immigrants à s'intégrer à la majorité dans ces conditions????Jai compris que les immigrants viennent s'établir au Canada, non pas au Québec....Seul l'indépendance pourra changer cette situation....Je reste convaincu que la loi 101 doit rester pour diverses raisons mais nous devons faire des efforts pour que les immigrants soient fiers d'appartenir à notre peuple mais nous devons leur donner des raisons de l'être en commençant d'abord à bien parler notre langue et çà commence par nous.N'oublions pas qu'il n'y a pas que Francophones qui viennent chez nous.Nous devons faire en sorte que le Français soit attirant pour eux comme l'est l'Anglais si possible.....Je répète l'Anglais est une langue universelle et nos vivons en Amérique du Nord, nous ne pourrons jamais changer cette réailté...mais nous vivons au Québec français.Oui à l'Anglais, à l'Espagnol etc mais d'abord, au Québec ,oui au Français bien parlé et à notre histoireY'a tant à dire sur ce sujet.....Il serait intéressant de se réunir un bon soir et de discuter de tout çà ensemble autour pour qui un chouchen, pour qui une Cervoise, pour qui un verre de vin, pour qui un génépi, pour qui une téquila etc Bon assez bavasser: vive les immigrants, vive les Québécois, vive la loi 101, vive le Québec libre héhéhé P.S. et je changerai pas d'idée Citer
Habitués Petit-Prince Posté(e) 19 octobre 2003 Auteur Habitués Posté(e) 19 octobre 2003 Bien dit Épervier !!! En tout cas, moi j'ai choisi d'immigrer au Québec ! C'est pour cela que j'ai choisi de passer par la DGQ, c'est pour cela que j'ai choisi d'être sélectionné par les autorités québécoises. C'est le style de vie québécois que j'aime, la mentalité québécoise... qui n'a pas grand chose à voir avec celle que l'on retrouve de l'autre côté de la rivière des Outaouais. Je ne dénigre personne, je veux juste dire que je me sents mieux ici. La plupart des modèles de fédérations ont vécus et se sont éffondrés les uns après les autres dans le monde... On voit bien que le modèle canadien ne tient pas à grand chose. Suffit de voir la nette séparation qui existe entre nous-autres sur ce sujet ici-même ! Mais défendre une indépendance n'a jamais signifié un repli sur soi ! Au contraire ! Regardez la République Tchèque et la Slovaquie, l'ex-Yougoslavie... chaqun a le droit de défendre lui-même son identité et sa diversité. Pourquoi laisser cette prérogative à d'autres ? Le monde anglophone et le monde francophone peuvent se cotoyer, travailler et échanger ensemble... mais lorsque l'un des deux mondes empiéte sur l'autre, cela ne peut faire que des étincelles. Notre force, c'est justement notre différence... Notre mentalité, notre approche des choses plus intellectuelles, avec ces avantages et ces défauts. Cela nous rend parfois moins efficaces... mais avec une meilleure vision à long terme.C'est aussi comme cela qu'il faut expliquer les choses.À plus. Citer
Invité Posté(e) 19 octobre 2003 Posté(e) 19 octobre 2003 Suite à l'intervention de PoM et à ta réponse Petit-Prince, je voulais juste ajouter que s'il n'est pas possible de régler le pb de la qualité de la langue à coup de loi, il posssible, si le gvt juge le pb prioritaire, de décider d'insuffler ds le budget de l'Education (et ds la formation des enseignants si besoin) les sommes nécessaires à faire évoluer le pb!Maintenant, est-ce une priorité? Citer
Habitués Petit-Prince Posté(e) 19 octobre 2003 Auteur Habitués Posté(e) 19 octobre 2003 Qui, à part l'administration du ministère de l'éducation, décide des programmes à suivre dans les écoles et les CÉGEP ? Ceci est décidé par décret ou par loi... Car c'est une mesure qui touche directement l'état et son administration.Si demain, le ministre de l'éducation du Québec décide qu'il faut améliorer la qualité du français dans les écoles, il va décider (lui est son administration) d'élaborer un nouveau programme qui mettra en avant, par exemple, l'apprentissage de l'orthographe, de la grammaire... etc. À partir de là, sa décision sera approuvée par le Premier ministre ou, si c'est une loi, sera votée par l'Assemblée nationale. L'éducation est une prérogative de l'état et doit le rester. Car il est important de garantir l'uniformité du système éducatif sur l'ensemble du territoire national. "Trop de lois, tue la loi" comme disait Mazeaud, mais cela ne signifie pas qu'il ne faille plus en faire. Comme je le disais plus haut, si les humains n'étaient pas si "caves" (pour citer Plûme), il n'y aurait plus besoin de faire de lois... mais vu qu'ils sont "cons" et "caves", ben il faut leur dire ce qu'il faut faire et ne pas faire.Certes, c'est un peu shématique tout ça, mais je pense que vous comprendrez ce que je veux dire ! À plus ! Citer
Habitués kroston Posté(e) 19 octobre 2003 Habitués Posté(e) 19 octobre 2003 Tiens petit-prince, deviendrais-tu communiste? Cela n'est certes pas une tare, mais cela m'étonne un peu...Moi, je pense plutôt que l?humain est intelligent et compétent, mais on ne lui dit pas assez et il se laisse malheureusement influencer et diriger un peu trop facilement par des gens plutôt caves qui le prennent pour un con.Apprendre aux gens à aimer une langue me semble plus efficace que de les obliger à la parler, et c'est vrai, cela commence par l'éducation, pas seulement celle qu'on reçoit à l'école, mais aussi celle des parents, des autres éducateurs... Citer
Habitués PoM Posté(e) 19 octobre 2003 Habitués Posté(e) 19 octobre 2003 Juste pour préciser:Je ne disais pas que la Loi 101 aurait dû légiférer sur le pb que j'évoque mais que le gouvernement aurait pu ensuite suivre une politique allant dans ce sens plutôt que de laisser aller. Que ce soit le PQ et sa volonté de sauver la langue française au Qc ou les libéraux qui prétendent vouloir conserver le bi-linguisme, cela prend des décisions allant dans ce sens sur le terrain et pas juste de belles intentions. Donc, une politique en faveur de la langue française doit repartir de la source: son apprentissage. Veiller à ce qu'une majorité apprenne cette langue c'est bien mais veiller à ce qu'elle l'apprenne le plus correctement possible c'est encore mieux.Bref, si la loi 101 est une profession de foi, cela prend aussi des actes qui vont dans la cohérence de ses idées. Citer
Habitués Petit-Prince Posté(e) 19 octobre 2003 Auteur Habitués Posté(e) 19 octobre 2003 Pom,200% d'accord avec toi ! Mais ca prend un Premier ministre avec des couilles et une refonte totale du système scolaire. Bref, ca prend du boulot !Kroston,Communiste ??? Faut vraiment que je réponde à cette question ? Y'a tu quelque chose que j'ai écrit qui pouvait te faire penser à une chose pareille ?Moi je trouve que c'est une bien plus grande tare que d'être un nazi par exemple... mais c'est mon opinion personnelle. À plus ! Citer
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