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MÉDECINS ÉTRANGERS

La porte restera dure à ouvrir

Pascale Breton

La Presse

Le Québec compte moins de médecins étrangers que les autres provinces canadiennes. Malgré la pénurie actuelle, le Collège des médecins n'entend pas modifier ses critères d'admission pour en accueillir davantage.

De récentes données fournies par l'Association médicale canadienne montrent que seulement 11 % des médecins qui pratiquent dans la Belle Province ont obtenu leur diplôme à l'extérieur du Canada ou des États-Unis. Ailleurs au pays, cette proportion grimpe à 22 %.

Le Québec devrait-il assouplir son processus de sélection? Surtout pas, déclare le président de la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ), le Dr Yves Dugré. «J'ai confiance dans la reconnaissance de la compétence qui est faite ici.»

La pratique des médecins étrangers n'est pas toujours conforme à celle des diplômés québécois. Leur formation universitaire est différente, leur culture aussi. «La supervision d'un médecin étranger en stage demande beaucoup plus de travail, de surveillance, de rapports et d'attention que celle d'un résident issu du monde médical québécois», poursuit le Dr Dugré.

L'obligation de maîtriser le français explique en partie la faible proportion de médecins étrangers qui pratiquent au Québec, mais ce n'est pas le seul facteur. La province a mis sur pied un système de sélection complexe, reconnaît le porte-parole de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec, le Dr Jean Rodrigue. «Quand un médecin passe à travers tout ça, on peut dire que sa compétence est équivalente à celle des médecins québécois.»

Un peu plus de 2000 des 18 000 médecins qui pratiquent au Québec ont obtenu leur diplôme dans une université étrangère. Il en faudrait au moins 2000 de plus, tant généralistes que spécialistes, pour combler tous les besoins. Il ne faut pas diminuer les exigences pour autant, soutient le Dr Rodrigue: «On n'est pas dans une province où l'accès aux soins est à ce point mauvais qu'on doive accepter de diminuer nos standards de qualité.»

Il y a trois ans, le ministère de la Santé et des Services sociaux a créé l'organisme Recrutement Santé Québec pour aider les médecins étrangers. En collaboration avec le ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles, l'organisme vient en aide aux candidats qui traversent le processus de sélection.

Quelque 120 parrainages sont actuellement en cours entre un candidat étranger qui souhaite obtenir un permis restrictif et l'établissement hospitalier qui pourra l'accueillir. «Il faut faire attention, tous les besoins du Québec ne doivent pas être comblés par un permis restrictif», mentionne toutefois la responsable du programme, Lise Caron.

À l'inverse du Québec, certaines provinces sont presque obligées de recruter à l'étranger. En Saskatchewan, plus de la moitié des médecins proviennent d'un autre pays. Plusieurs médecins diplômés dans la province refusent de travailler dans les régions éloignées et les petites communautés rurales. D'autres s'exilent aux États-Unis dès qu'ils ont leur diplôme.

(source : La Presse, Montréal)

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"Il ne faut pas diminuer les exigences pour autant, soutient le Dr Rodrigue: «On n'est pas dans une province où l'accès aux soins est à ce point mauvais qu'on doive accepter de diminuer nos standards de qualité.»

Diminuer nos standards de qualite! Ca me fait rire ca! A croire qu'un medecin forme a l'etranger, qui s'est quand meme tape au moins 9 ans d'etudes n'est pas un bon medecin... Faites gaffe, vous tous qui vous faites soigner a l'exterieur du Quebec, vous etes dans de tres mauvaises mains! Franchement, quand on voit l'etat du systeme de sante quebecois (cf l'emission enjeux que l'on peut voir sur le site de radio canada), il me semble que les propos de Dr Rodrigue sont bien deplaces! Que les medecins etrangers aient besoin d'une adaptation, d'accord, une petite formation supplementaire type stage, d'accord. Mais refuser a un medecin etranger d'exercer sous pretexte que cela ferait diminuer les "standards de qualite"...

Il ne faut pas se plaindre ensuite que des immigrants au depart desireux de s'installer au Quebec songent finalement a s'installer dans d'autres provinces canadiennes!

Aline

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Tu as raison Aline, les gens sont soignes tres bien dans tous les pays par leurs medecins.

Ici il faut apprendre un systeme de soins (pas la medecine) il faut connaitre tous les rouages avant d,exercer. Les medecins qui sont elimines n,ont souvent pas valider un module de leur formation, c,est souvent l,urgence qui est tres proche du systeme americain. Ensuite il existe des medecins qui refusent de s,adapter en argumentant leur experience etc...., c,est tres selectif. Les standards de soins sont differents et le systeme est different, le but du CMQ est de selectionner, car il y a beaucoup de medecins candidats.

Le systeme francais recoit des medecins europeens, si tu es belges, suisse, espagnol, anglais, italien, l,unique critere de selection c,est : parlez vous francais ? oui, alors allez y. Mon successeur est Espagnol, j,ai du lui apprendre le systeme, les papiers et les differents correspondant en 1 mois : je n,y suis arrive que tres partiellement.

Si tu es medecin de l,Europe de l,Est : il sera infirmier ou devra reprendre ses etudes, meme si la France commence a souffrir de penurie.

Vu le nombre de medecins qui tapent aux portes du Quebec, pourquoi se priver des meilleurs ? (je ne me jette pas des fleurs, c,est pas le style de la maison.)

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Hello,

Je viens d'accéder à l'obtention de mon permis restrictif après des démarches laborieuses...Donc, je fais partie des tops des médecins étrangers au Québec puisque je suis sélectionnée...Waouw!

Plus sérieusement, je suis d'accord avec Aline et Equinox mais le problème est que les médecins québécois qui ne connaissent pas d'autres systèmes de santé, notamment européens, croivent que leur façon de travailler est universelle.Et ils sont peu ouverts à ces autres systèmes.C'est vrai après tout, on est pas là pour leur imposer nos méthodes européennes mais de temps en temps partager nos pratiques respectives tout en s'adaptant à la mode québécoise, ne fais pas de mal.

Pyrus

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Et ceci aujourd'hui.

lundi 16 mai 2005

SANTÉ

Médecins étrangers: beaucoup d'appelés, peu d'élus

Pascale Breton

La Presse

Environ 3000 médecins étrangers se soumettent chaque année à l'examen d'évaluation du Conseil médical du Canada, première étape d'un long processus pour obtenir l'autorisation de pratiquer au pays. Près de la moitié échouent.

La porte restera dure à ouvrir

La semaine dernière, 185 médecins étrangers étaient réunis à Montréal dans le cadre de l'examen d'évaluation, qui se tient trois fois par année. La Presse a suivi leur cheminement.

Aux prises avec un manque criant de médecins, le Québec continue de faire la fine bouche face aux candidats étrangers.

Il leur impose un long processus administratif assorti d'une facture de 10 000 $ avant de reconnaître leurs compétences.

Dans un hôtel du centre-ville de Montréal, Jorge Ivan Cocunubo tente d'afficher une confiance inébranlable, mais l'inquiétude se lit dans ses yeux. Il joue son avenir. Installé au Québec depuis deux ans, ce médecin colombien doit obtenir un permis restrictif pour pratiquer au pays. Ce permis, renouvelable chaque année, lui permettra de travailler au seul hôpital que le gouvernement lui désignera.

Il révise une dernière fois ses notes avant l'examen d'évaluation du Conseil médical du Canada.

Porte d'entrée des médecins étrangers, cet examen couvre tous les domaines de la médecine, des questions pointues qui n'ont pas été révisées souvent depuis les études universitaires.

M. Cocunubo comprend que le Collège des médecins ne peut pas lui accorder un permis sans vérifier sa compétence. Mais il en a contre le peu de soutien financier qui est offert, tant de la part du gouvernement que des fédérations de médecins: « Dans ce contexte de pénurie, il me semble que le gouvernement devrait nous aider financièrement pour l'examen et la formation. » Il rappelle que près de 20 000 citoyens de Gatineau, où les services d'immigration lui ont dit de s'installer, n'ont pas de médecin de famille.

L'examen du Conseil médical du Canada lui coûte 1000 $, sans compter les dépenses engagées pour son séjour à Montréal. En moyenne, de 25 à 45 % des candidats n'obtiennent pas la note de passage à leur première tentative. Certains tentent leur chance cinq fois avant de réussir. Pour mettre toutes les chances de leur côté, d'autres se paient une formation préparatoire de trois mois dans un établissement d'enseignement privé, qui leur coûte 5000 $.

Après l'examen, le stage

M. Cocunubo a fait ses études de médecine en Russie avant de se perfectionner pendant un an en Suisse, où il a appris le français. De retour en Colombie, il a pratiqué la médecine générale pendant 11 ans, en plus de diriger un hôpital de taille moyenne qui dessert une population de 80 000 habitants.

Installé avec sa famille à Gatineau depuis deux ans, il se compte chanceux: en attendant d'obtenir son permis de médecin, il enseigne l'histoire de la médecine à l'Université d'Ottawa. « Je connais des médecins qui travaillent comme livreurs de pizzas. Ils n'ont pas les moyens de payer les 1000 $ nécessaires à l'examen. »

Le parcours sera ardu. S'il réussit l'examen d'évaluation, M. Cocunubo devra ensuite passer un examen de français et un autre portant sur la législation et sur les règles déontologiques du Collège des médecins. Il devra aussi faire un stage de trois mois dans un hôpital universitaire, qui lui coûtera 6300 $. Au terme de ce processus, il pourra obtenir un permis restrictif.

Les frais de 6300 $ permettent de rémunérer le superviseur du stage, précise le Dr Pierre Blanchard, du Collège des médecins. « Le Collège n'a pas de budget pour la formation, et les universités ont déjà atteint leurs limites budgétaires. Dans plusieurs cas, l'établissement hospitalier qui parraine un candidat va payer les coûts ou avancer la somme nécessaire, mais ce n'est pas systématique. Ce n'est pas évident », convient-il.

Le gouvernement québécois est conscient de ces difficultés. Des pourparlers sont en cours depuis plusieurs mois avec le fédéral afin d'obtenir des subventions qui serviront à financer les stages, mais aucune entente n'est encore conclue.

Autre défi à l'horizon, les places en milieu de stage se font de plus en plus rares. Même s'ils ont l'argent nécessaire, les médecins étrangers doivent parfois attendre plusieurs mois, faute de place. Le casse-tête vient du fait que les admissions en médecine dans les universités québécoises ont considérablement augmenté. Environ 400 étudiants ont été admis en 1999. En septembre, ils seront deux fois plus nombreux. Une fois leurs études universitaires terminées, ces étudiants doivent faire un stage en résidence dans un hôpital, où ils ont priorité sur les médecins étrangers.

source : http://www.cyberpresse.ca/actualites/artic...005,1034407.php

  • Habitués
Posté(e)

Merci Laurence, comme dit Pyrus, nous faisons partie des "elus". Tu constates que 3000 medecins se presentent chaque annee et il faudrait 2000 medecins pour combler les besoins, tu comprends mieux la SELECTION ++++.

Pour le partage des connaissance, Pyrus, cest qu,il est difficile de lutter contre un formatage rondement mene pendant les etudes de medecine. Mais pour faire admettre certaine idee il faut du temps et de la perseverance, le gout de la "victoire" n,en est que meilleur....

  • 1 month later...
Posté(e)

ecoutez 3000 medecins etrangers participent dans l'examen mais il vont travailler dans les differents provinces

mais seulement 1/100 de ses medecins peuvent travailler ou veulent glare.gif travailler au Quebec parcequ'ils peuvent parler français

le plupart prefere aller dans les autres provinces pour les raisons financiers ou l'autre .

je m'explique :en 2004 le collage des medcins du quebec a au seulment 150 demands de permis du travail

bonne chance

  • Habitués
Posté(e)

Beaucoup de candidat et peu d'élu

Mais ta statistique est curieuse : 3000 médecins se présentent, 1/100 au Québec = 30 medecins, hors tu parles de 150 permis de travail obtenus !!!!! glups.gif

Posté(e)

cher Equinox

parce que la plupart sont les medecins etrangers qu'ont deja eu ses exams pandant les derniers anees ou peut etre qu'ils envoient ses demands aux differentes provinces en meme temps

voici la statistique sortie par le collage des medecins du Quebec il ya 3 mois (une selection ++++ + illogique )

PERMIS RESTRICTIFS POUR NON-PROFESSEURS

_______________2001-2002_____2002-2003_____2003-2004

Demandes reçues ----- 35__________43___________106

Stages d?évaluation 29___________19___________32

Permis délivrés ----- 15___________17___________23

Renouvellements ---- 54___________79___________92

Nombre de permis en vigueur au 31 mars 2004 :110

  • Habitués
Posté(e)

C'est assez interessant, où as tu trouvé cette statistique ?

Posté(e)

Le bulletin du college des medecins du Quebec /

V o l . X LV , n o 1 H i v e r 2 0 0 5

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