SuperTrooper Posté(e) il y a 1 heure Posté(e) il y a 1 heure Le racisme québécois envers les immigrants n’est pas seulement hypocrite. Il est historiquement indéfendable. Accuser des immigrants de « détruire la société », de « ne pas être chez eux », de « menacer l’identité » quand on vit sur une terre volée est une obscénité morale. Le Québec n’est pas une civilisation autochtone millénaire. C’est une société coloniale issue de l’immigration européenne, installée par la force sur des territoires autochtones, construite grâce à leur dépossession, et maintenue par leur effacement. Traiter aujourd’hui des immigrants comme des envahisseurs alors que la société québécoise est elle-même le produit d’une invasion coloniale, c’est refuser d’assumer sa propre histoire. Et ce qui rend la chose encore plus indécente, c’est ceci : les Québécois se plaignent (à juste titre) d’avoir été dominés, méprisés et marginalisés par les anglophones… tout en reproduisant exactement les mêmes mécanismes de rejet, de soupçon et de déshumanisation envers les nouveaux arrivants. Même discours. Même peur. Même violence symbolique. L’histoire ne se répète pas par hasard. Elle se répète parce que certains refusent d’apprendre. « Je me souviens » ne signifie rien s’il ne s’applique qu’à soi. Se souvenir, ce n’est pas se victimiser éternellement. Se souvenir, c’est reconnaître qu’on a été opprimé et refuser de devenir oppresseur à son tour. Si les immigrants sont des envahisseurs, alors le Québec doit commencer par se regarder honnêtement dans le miroir. Parce que l’oubli volontaire n’est pas de l’ignorance. C’est un choix. Citer
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