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Maria Chapdelaine, un écrivain Français, Louis Hémon capte bien le défi des Québécois


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Dans la série, histoire du Québec :

 

Louis Hémon , écrivain Français (1880-1913), homme avide d’aventures et de grands espaces, arrive à Péribonka dans la région du Saguenay-Lac St-Jean au cours de l’été 1912.
Il y restera 21 mois, le temps d’observer la vie difficile des colons, qui lui inspirera le cadre et les personnages de son roman : Maria Chapdelaine.

 

 Parfois comparé à un document ethnographique, le roman décrit avec réalisme, de manière très riche et nuancée , le dur labeur des habitants de cette région nouvellement ouverte à la colonisation, tout en faisant l’éloge de cette « race pétrie d’invincible allégresse et que rien ne peut empêcher de rire ». Les représentations de la nature de « ce pays sauvage », souvent chargées de symbolisme, occupent également une place prépondérante dans le texte.

 

 Maria, une jeune femme au sortir de l’adolescence, s’éprend de François Paradis, un coureur des bois nomade et téméraire.

Mais François décède dans des circonstances tragiques et donc Maria devra choisir un autre époux :

Lorenzo Surprenant, exilé lui promettant une vie plus moderne et confortable à ses côtés aux États-Unis, là où plane toutefois une menace d’assimilation des Canadiens français,

ou Eutrope Gagnon, défricheur et cultivateur voisin des Chapdelaine, incarnation de la tradition et de la persistance, qui fait à Maria une cour patiente.

 

Maria Chapdelaine a connu un succès hors du commun, non seulement au Québec, mais aussi ailleurs dans le monde. On dénombre plus de 150 éditions du roman, qui a été traduit dans pas moins de 25 langues. L’œuvre a par ailleurs été adaptée au théâtre, en chanson, en bande dessinée et à trois reprises au cinéma.

Le premier film est Français, il fût tourné a Péribonka en 1934 avec Jean Gabin dans le rôle de François Paradis et Madeleine Renaud dans le rôle de Maria Chapdelaine.

 

Mais ce qu'il y a de plus remarquable dans ce roman, pourtant écrit par un étranger, c’est qu’il a merveilleusement décrit le dilemme, le questionnement et surtout le choix que les Québécois doivent faire presque a tous les jours pour survivre sur ce territoire au climat parfois hostile et dans cet Amérique du Nord anglo-saxonne.

Maria Chapdelaine doit choisir un mari parmi 3 prétendants.

Chacun des 3 prétendants représente exactement le choix que les Québécois doivent faire pour leur avenir.

C’est d’autant plus remarquable que ces 3 choix sont présents et pertinents encore aujourd’hui plus de 100 ans après l’écriture du roman.

 

Le Québec ira en élection le 3 octobre prochain…et ces 3 choix sont tout à fait personnifiés par les partis politique en présence.  
 

François Paradis; c’est Québec Solidaire, coureur des bois, charmant, beau, être libre et citoyen du monde.

N’est pas du tout intéressé par la ruralité, le terroir, les traditions.

Même qu’il méprise ce qui est ‘’local’’ (qu’il juge petit, tricoté serré, consanguins)  et idéalise ce qui vient d’ailleurs comme étant merveilleux et fantasmagorique.

Lorenzo Surprenant; c’est le parti Libéral, il vit a New York (et même s’il vivait a Montréal, dans sa tête et sa façon d’être, il vit aux États-Unis).
Il propose a Maria de vivre dans le modernisme, l’avenir est a l’anglais, THINK BIG comme le dirait Elvis Gratton.

 

J’écris tout ça et il me vient a l’esprit que c’est surprenant quand même comment la gogauche et la droite se rejoigne dans cette détestation du Québec et de son peuple et de son histoire.
Des amis Français me disent que c’est la même chose en France…la droite et la gauche déteste la France, son peuple et son histoire.
Bien sur ils ne le disent pas comme ça…mais c’est bien cela dont il s’agit.

 

Puis il y a Eutrope Gagnon; c’est le PQ (Parti Québécois) et dans une certaine mesure la CAQ (Coalition Avenir Québec).

Eutrope est défricheur, cultivateur bien ancré dans la terre de ses ancêtres. Il n’a pas honte de son histoire, n’a pas honte de parler et vivre en français, il dit que le monde entier est un endroit merveilleux mais que son Québec est lui aussi merveilleux…et même plusse merveilleux qu’ailleurs?

 

Nous allons voir qui Maria choisira…le 3 octobre prochain.
En attendant on peut lire le roman.

 

Louis Hémon termine son roman avec ce beau et prémonitoire texte :

« Nous sommes venus il y a trois cents ans, et nous sommes restés (…)

S’il est vrai que nous n’ayons guère appris, assurément nous n’avons rien oublié. (…)

Nous avons marqué un pan du continent nouveau, de Gaspé à Montréal, de Saint-Jean-d’Iberville à l’Ungava, en disant :

Ici, toutes les choses que nous avons apportées avec nous, notre culture, notre langue et jusqu’à nos faiblesses deviennent des choses sacrées, intangibles et qui devront demeurer jusqu’à la fin.

(…) De nous-mêmes et de nos destinées, nous n’avons compris que ce devoir-là : persister… nous maintenir… Et nous nous sommes maintenus, peut-être afin que dans plusieurs siècles encore le monde se tourne vers nous et dise : Ces gens sont d’une race qui ne sait pas mourir. »

 

 HÉMON, Louis. Maria Chapdelaine, Fides, 1914.

 



 

Maria_Chapdelaine_(1934_film).jpg

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