Invité Posté(e) 17 septembre 2004 Posté(e) 17 septembre 2004 Pour toutes les activités côté offre et exposées aux activités internationales je trouve normal qu'on impose l'anglais.Ceci dit, je vois les choses un peu à l'envers ici : alors que je ne travaille normalement que de l'anglais vers le français, je reçois de plus en plus de demandes en sens inverse, comme quoi le tableau n'est pas aussi catastrophique que vous le laissez suggérer. On me demande de plus en plus de français canadien, soit dit en passant (toute relation avec mon intention de m'installer au Québec étant non fortuite et non involotaire...)JC Citer
Habitués Opal Posté(e) 17 septembre 2004 Habitués Posté(e) 17 septembre 2004 Ben alors modérateur, elle est passée où ma réponse au premier post de Stadak? Oups Apparemment elle y était! 'sorry 'C'est un grand avantage de savoir parler anglais, mais il est tout à fait possible de travailler exclusivement en français à MontréalEn tout cas, mon frère, étudiant à HEC et ma soeur étudiante à Polytechnique ne parlent pas anglais et vivent trés bien leurs vies de Montréalais. Celà dit, ils sont encore en milieu étudiant, donc relativement 'protégés' des vicissitudes et obligations du monde professionnel. Voilà pour aller dans la même veine que ce que dit Stadak Opal bilingue Citer
Habitués Zogu Posté(e) 17 septembre 2004 Habitués Posté(e) 17 septembre 2004 Je dois dire que depuis quelques temps on dirait que l'anglais devient de plus en plus présent au Québec .. J'espère qu'on ne reviendra jamais à la situation qui a prévalu jusqu'aux années 1960... TOUT devait être en anglais, surtout l'affichage extérieur des commerces. Dans des villages où tout le monde parlait pourtant français, les devantures de boutiques étaient quand même en anglais.C'est à l'époque où l'enseignement du français était interdit en Ontario et au Manitoba... provinces où les francophones se sont massivement assimilés. Au Québec, l'enseignement du français allait de pair avec l'enseignement religieux catholique, donc, il était préservé un peu grâce au pouvoir des élites religieuses...Mais l'environnement commercial était, lui, totalement anglophone.C'est difficile à imaginer pour un français qui débarque de France, où la langue française a toujours été prise pour acquise.Ici, tout recul du français fait peur... car nos grand-parents ont vécu l'époque où tout s'affichait en anglais -- des devantures de boutiques aux livrets d'instruction des objets, en passant par les annonces gouvernementales et par les institutions bancaires "impériales".Je vais essayer de retrouver des archives d'époque, pour vous en donner une illustration. Citer
Habitués Diego Posté(e) 17 septembre 2004 Habitués Posté(e) 17 septembre 2004 Parfois, j?ai davantage l?impression que l?on demande le bilinguisme à un candidat afin d?exercer un certain tri dans les demandes d?emplois. Les employeurs semblent se dire qu?un futur employé maîtrisant plus d?une langue fera preuve de versatilité qui déteindra dans son travail de tous les jours, et qui saura s?adapter à diverses situations.Je suis étudiant, je cumule toute sortes de petits boulots depuis quelques années, et on m?a toujours demandé d?être bilingue, et pourtant, je n?ai jamais travaillé dans une autre langue que le français. Un autre exemple : j?ai un bon ami qui est programmeur, et il a été engagé par une entreprise simplement parce qu?il maîtrisait quatre langues. C?est cet atout qu?il l?a démarqué des autres candidats. Pourtant, il ne travaille qu?en français après trois années. Je seconde Stadak qui dit qu?il est tout à fait possible de vivre à Montréal simplement en français, mais évidemment cela dépend du domaine dans lequel on évolue. Par contre, dans la vie de tous les jours, il vaut vraiment mieux maîtriser l?anglais à Montréal, ne serait-ce que pour le fait de ne pas rater d?heureuses rencontres! Mais Totof a aussi raison de mentionner qu?un unilingue anglais peut parfaitement vivre à Montréal sans dire un seul mot de français...Bref, ça dépend du champ d?activité, mais je recommande d?apprendre l?anglais, ne serait-ce que pour pouvoir échanger avec la totalité des Montréalais, en dehors de l?aspect professionnel ! Citer
Habitués Diego Posté(e) 17 septembre 2004 Habitués Posté(e) 17 septembre 2004 Je dois dire que depuis quelques temps on dirait que l'anglais devient de plus en plus présent au Québec ..Je suis également en désaccord. Faut avoir vu le centre-ville de Montréal dans les années 80 pour comprendre! D'ailleurs, en dehors de Montréal et de quelques villages de l'Estrie, un unilingue anglais aura un peu de difficulté, beaucoup même.Mais le pire, c'est que tout le monde se forcera pour lui parler avec le peu de mots qu'ils connaissent en anglais ! Citer
Invité Posté(e) 17 septembre 2004 Posté(e) 17 septembre 2004 Ehehehe Je parlerais pas du centre ville de Montreal dans les années 80 vu que j.étais pas la et que sans doute a cet age la j'aurais rien remarqué de louche ehehehMais ce que je remarque c'est que les jeunes (*a partir de la génération qui a 13-18 ans ) sont hyper bons en Anglais...j'imagine que le Rap, les consoles de Jeu et Internet sont un peu responsable de ca...C'etait deja vai ca avec notre génération ...on connaissait plus l'anglais que nos parents mais la cette génération est assez baleze pour ca...Ils s'adaptent facilement a l'anglais...C'est dans ce sens la aussi que l'anglais progresse plus...comme partout d'ailleurs.Bluesy. Citer
Invité Posté(e) 17 septembre 2004 Posté(e) 17 septembre 2004 Tu vois, ça à mon avis, c'est du pur snobisme français que l'on peut trouver chez certains chefs d'entreprise !! Et bien ton avis n'est pas le bon... La réunion en question se déroulait dans une multinationale avec plus de 10 000 employés à travers le monde. Et le "Chef d'entreprise", que je n'ai jamais vu en dehors de sa photo à la une du journal interne de l'entreprise, était à l'époque espagnol me semble-t-il... Et oui, aussi bizarre que cela puisse paraître, lorsque tu travailles dans une entreprise où se cotoient 37 nationalités, tu perds tout simplement l'habitude de parler français sur ton lieu de travail Christophe Citer
Habitués Diego Posté(e) 17 septembre 2004 Habitués Posté(e) 17 septembre 2004 Ehehehe Je parlerais pas du centre ville de Montreal dans les années 80 vu que j.étais pas la et que sans doute a cet age la j'aurais rien remarqué de louche ehehehT'aurais rien remarqué de francophone non plus... Pour le reste de ton commentaire je suis d'accord, mais rien de nouveau sous le soleil. Ma génération (18-24) a appris l'anglais surtout en écoutant les séries américaines et en jouant à des jeux vidéos en anglais, effectivement. À l'ère de l'Internet, le phénomène doit s'amplifier. Une chose est sûre, c'est pas à l'école qu'on l'a appris (j'en aurais long à dire là-dessus...) Mais l'anglais ne progresse pas plus à Montréal qu'il y a 10 ans, au contraire même. Sans parler de ce qui se passe en région... Citer
Habitués Laurence Nadeau Posté(e) 17 septembre 2004 Habitués Posté(e) 17 septembre 2004 Bonjour,En effet, comme Diego et Stadak, je ne pense pas qu'on a absolument besoin de l'anglais pour travailler à Montréal, mais il est certain que le posséder ouvre plus de possibilités. Certains domaines demandent plus le bilinguisme ou l'usage de l'anglais comme les services à la clientèle, le marketing, la finance. On est loin de l'époque où un anglophone unilingue s'en tire si bien que cela aussi. J'en connais qui ont beaucoup de difficultés en français et ils n'ont pas autant d'opportunités.Je crois aussi que la situation du français s'améliore à Montréal. Plus de gens sont bilingues, même trilingues (la nouvelle génération d'enfants). Je me souviens encore des années 80 où la loi 101 était toute nouvelle et que certains commercants se faisaient un plaisir de la contourner. Les mentalités ont évoluées mais bon il faut toujours rester vigilants en tant que francophones car il y a toujours un grand problème de compréhension par rapport aux immigrants et nouveaux venus. Souvent ceux qui ne parlent pas le français pensent qu'ils arrivent dans un pays bilingue (et les plus mal renseignés vont penser que c'est qu'en anglais) alors que le Canada n'est bilingue que dans ses institutions fédérales (dans ses ministères, à poste canada, la cour suprême du canada....). Le Québec a décrété que sa langue officielle est le français depuis 1977, et seulement le français, et par sa loi 101 a fait des lois qui touchent le travail, l'école et l'affichage extérieur des commerces.Le Canada de son côté n'a pas légiférer sur le travail ou l'enseignement, il laisse le soin aux 10 provinces et 3 territoires de décider dans ces domaines. Ainsi une ou deux provinces sont bilingues comme le Manitoba mais encore là cela veut dire que le gouvernement de la province donnera des services dans les deux langues à leurs citoyens mais ne s'impliquent pas dans d'autres sphères de la vie comme l'éducation ou le travai ou encore l'affichage. Résultat : on assiste à une assimilation des francophones du reste du pays.Laurence Citer
Invité Posté(e) 17 septembre 2004 Posté(e) 17 septembre 2004 Je suis d'accord avec Diego.Dans les années 80, on était sur une autre planète au centre-ville de Montréal.Le Québec a fait des bonds de géant en matière d'intégration des cultures et de la valorisation du français.J'ai pris une chambre au Reine Elizabeth cet été et, non seulement étais-je accueilli en français, sans avoir prononcé un seul mot qui aurait révélé mon idendité linguistique, mais tout le personnel était francophone, ou presque.Une telle chose aurait été inconcevable il y a 20 ans.De plus, les communautés anglophone et allophone sont beaucoup plus présentes dans la culture québécoise qu'il y a 20 ans. Prenez le simple exemple de Normand Brathwait qui amenait des artistes noirs montréalais inconnus du grand public sur les ondes de Télé-Québec au début des années '90, de séries télévisées comme Omerta qui mélangeait les communautés italienne et francophone au petit écran. De groupes comme Men Wihout Hats ou The Box qui sortaient de Montréal pour faire des tournées au Québec, en étant capables de parler en français à leur public ou encore, plus incroyable encore, d'entendre le maire de Westmount s'exprimer en français dans une table ronde à TQS. Tous ces exemples qui paraissent naturels aujourd'hui témoignent d'une évolution dans laquelle la société francophone est passée du statut de Second Violon à celui de Chef d'orchestre.Un orchestre dans lequel il y a plusieurs "sections linguistiques", mais un orchestre où la partition est en français. Citer
Invité Posté(e) 17 septembre 2004 Posté(e) 17 septembre 2004 Laurence, nos messages se sont croisés, d'où le chevauchement des propos. Citer
Habitués Opal Posté(e) 17 septembre 2004 Habitués Posté(e) 17 septembre 2004 Un orchestre dans lequel il y a plusieurs "sections linguistiques", mais un orchestre où la partition est en français. C'est beau ça Opal (de plus en plus) francophile Citer
Invité Posté(e) 17 septembre 2004 Posté(e) 17 septembre 2004 Vraiment intéressant cette discussion.Pour tout vous dire, je suis conseiller en voyages à Laval depuis 18 mois.Quand je vivais en France, j'ai travaillé pendant 6 ans en tant que conseiller en voyages à Paris et je devais plus parler anglais qu'ici au Québec.Sur 200 clients, j'en ai 1 qui me parle en anglais et les fournisseurs travaillent tous en français.Voilà.Yannic Citer
Invité Posté(e) 17 septembre 2004 Posté(e) 17 septembre 2004 Sur 200 clients, j'en ai 1 qui me parle en anglais et les fournisseurs travaillent tous en français.Ca c'est bien !Moi c'Est l'inverse....le plus drole c'Est quand je suis fatigué et que tout se mélange Anglais Espagnol et Francais...un gros bordel en résumé ! Citer
Habitués epervier Posté(e) 17 septembre 2004 Habitués Posté(e) 17 septembre 2004 Si il y a des anglophones dans la pièce, je comprends que par égard pour les personnes présentes, on utilise l'anglais Et s'il y a des Francophones dans une assemblée anglophone.....est-ce que par égard pour eux on utilisera le Français???????? C'est çà le problème, les Francophones ont toujours fait preuve de beaucoup trop d'égard......de politesse....d'aplat-ventrisme.....de complexe du colonisé...... You're the only one to speak english my friend, lets go, la gang.....parlons anglais pour pas que monsieur se sentre mal à l'aise.....un peu d'égard voyons....alors pourquoi cet Anglophone ferait-il l'effort de parler Français???? Stie d'caves de Québécois.....parfois. Citer
Invité Posté(e) 17 septembre 2004 Posté(e) 17 septembre 2004 Si il y a des anglophones dans la pièce, je comprends que par égard pour les personnes présentes, on utilise l'anglais ahahahah remarque dans un sac de pomme quand il y a une pomme pourrie....et bien il arrive souvent que les autres pommes pourrissent aussi..Bon la je crois que je vais aller me coucher;o) Citer
Invité Posté(e) 17 septembre 2004 Posté(e) 17 septembre 2004 Stie d'caves de Québécois.....parfois. Salut Jean-Paul...Pi les cours ? Take it easy my friend ! Christophe Citer
Habitués JayJay Posté(e) 17 septembre 2004 Habitués Posté(e) 17 septembre 2004 Dans mon ancienne boîte de Parisiens, à la dernière réunion annuelle, où je n'étais évidemment pas - ils ont dit à tout le monde qu'il fallait "Think global". Kessé ça?, j'ai demandé à mes ex-collègues. Eh ben j'en ai appris une bonne, pauvre ignare que je suis. "Think global", ça veut dire "Speak English". Les cheufs de la boîte, en majorité des Français, ont décidé que pour aider le "team building", il faudrait que les employés parlent plus anglais. Entre eux. Entre Français. Esti de caves de Français (des fois). Ils ont attendu que la Québécoise sacre son camp pour inventer une politique pareille. C'est sûr que je serais montée au créneau, j'avais failli défenestrer un des boss quand il avait lancé que le Canada c'était comme les US et que de toute façon on devrait tous parler la même langue (euh, il n'avait pas l'esperanto en tête, est-ce utile de vous le mentionner). Évidemment mes collègues de même niveau hiérarchique que moi étaient outrés. L'ironie, c'est que la vaste majorité de nos collègues américains était archi-archi bilingue, et au moins trois d'entre eux étaient parfaitement trilingues; ma collègue suédo-canadienne (anglophone) étant absolument parfaitement quadrilingue. Mais bon, les cheufs avaient décidé qu'il fallait qu'on se parle anglais entre nous. Au Québec, il y a une loi qui oblige les compagnies au-delà d'une certaine taille à fonctionner en français. Il y a une exception pour les petites compagnies. Évidemment, même dans les grandes, il y a des doutes quant à l'application de la Charte. Personnellement, ma boîte, très francophone, doit obligatoirement fournir un certificat de francisation pour chaque offre de services qu'elle présente au gouvernement provincial. Sans cela, nos propositions sont déclarées non conformes. Mon poste était soi-disant "bilingue" également, mais honnêtement, je ne me suis servi de l'anglais que 2 ou 3 fois (et une autre personne aurait très bien pu faire le travail à ma place). Bref, y a encore pas mal de boulot à faire. Citer
Invité Posté(e) 17 septembre 2004 Posté(e) 17 septembre 2004 Jay Jay, t'es-tu la seule Québécoise qui a de l'allure à Gatineau ?Moi qui croyait que tout le monde était vendu au Canada anglais en Outaouais !Si les ontariens savaient comment pensent cette catégorie de gaulois soumis dont tu nous parles, ils essaieraient de faire un échange avec le Québec. Citer
Habitués Zogu Posté(e) 18 septembre 2004 Habitués Posté(e) 18 septembre 2004 On se souvient qu'après la conquête franco-normande de l'Angleterre (en 1066), les nobles anglais se sont mis à parler franco-normand entre eux. Peu importe que les deux nobles soient saxons, angles ou norses... le franco-normand, c'était la langue de la noblesse; il fallait "faire comme les nobles".Y aurait-il un parallèle à faire...? Citer
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