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Une trentaine de militant.es de Solidarité sans frontières ont occupé et perturbé pour la journée les activités de l’Agence des services frontaliers du Canada


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Une trentaine de militant.es de Solidarité sans frontières ont occupé et perturbé pour la journée les activités de l’Agence des services frontaliers du Canada

Montréal, 3 mai 2016 – Dès 9 h et jusqu’à 12 h 30 environ des militant.es, membres et alli.ées de Solidarité sans frontières, ont occupé et perturbé les bureaux montréalais de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) pour dénoncer la violence du système d’immigration du Canada et pour réclamer la régularisation immédiate, inclusive et continue de toutes les personnes sans papiers vivant au Canada.

Vers 9h ce matin, un peu plus de 30 militant.es sont entrées dans l’édifice de l’ASFC situé au 1010 rue St-Antoine Ouest, ils ont déjoué la sécurité du bâtiment et ont occupé le 1er étage des bureaux, là où de nombreuses personnes au fil des années ont attendu leur déportation dans la peur et l’anxiété. Accompagné.es par une fanfare, les militant.es ont alors installé des bannières, des affiches et des autocollants sur les murs et les fenêtres de l’ASFC reprenant les slogans de l’action “Status Now!” et “Arrêtons les violences”. À midi, la vingtaine de militant.es toujours à l’intérieur ont offert un teach-in, diffusé en direct sur le Web, sur les enjeux et motifs derrière cette occupation, qui, faut-il le rappeler, survient après plus de décennies d’actions et de mobilisations pour obtenir la régularisation des personnes sans statut vivant au Canada.

Cette occupation visait à perturber les activités de l’ASFC qui participent activent aux violences quotidiennes vécues par les personnes sans papier; détentions, déportations, séparation des familles, impossibilité d’accéder pleinement aux services de santé et d’éducation, entre autres. Pour les militant.es l’ASFC n’a pas la légitimité de déterminer qui a le droit de rester et qui doit partir. En occupant ce lieu symbole de l’oppression de nombreuses personnes sans papier, nous reprenons du pouvoir et affirmons notre solidarité avec toutes les personnes violentées par ce système. “La violence du système d’immigration, c’est une grand-mère qui, dans ces bureaux même, fait une crise cardiaque et qui a son réveil à l’hôpital est accueillie par un agent frontalier la menaçant d’expulsion. Ce sont des parents qui choisissent de ne pas envoyer leurs enfants à l’école par peur que leurs enfants sans papier soient dénoncés par la direction. C’est une survivante de violence qui n’a pas accès aux services de soutien et d’aide, comme les maisons d’hébergement. Ces violences surviennent au quotidien, nous voulons que ça cesse.” affirme RosalindWong, une militante participant à l’occupation.

La police du SPVM a vite pénétré dans les bureaux de l’ASFC. Vers 12 h 20, alors que le teach-in était en cours l’anti-émeute, casqué et armé de leurs boucliers, ont commencé à encercler les militant.es. Ils ont sorti de force le caméraman de CUTV des locaux l’ASFC avant de procéder aux arrestations des militant.es à l’intérrieur. La police a procédé à l’arrestation de tous les militant.es présents à l’intérieur. Ils ont également procédé à l’arrestation de deux personnes participant à la manifestation de soutien devant les bureaux de l’AFSC. Les arrestations à l’extérieur ont été brutales, les policiers ont plaqué par terre les militant.es. Nous dénonçons la violence physique utilisée par le SPVM lors des arrestations. Dix-huit personnes ont été arrêtées, puis relâchées après avoir été accusées de méfaits. Plusieurs militant.es se sont fait imposées des conditions à leur libération.

L’occupation d’aujourd’hui est soutenue par plusieurs organisations et groupes locaux, incluant la Fédération des femmes du Québec (FFQ), le POPIR Comité Logement, le comité BAILS de Hochelaga-Maisonneuve, le South Asian Women’s Community Center (SAWCC), le Comité pour les droits humains en Amérique latine (CDHAL), le Syndicat industriel des travailleuses et des travailleurs (IWW-Montreal), Marching Band (Chaotic Insurrection Ensemble) et Immigrant Workers Centre.

Plusieurs témoignages et récits sont disponibles sur la chaîne Youtube de Solidarité sans frontières pour mieux comprendre les violences vécus au quotidien par les personnes sans statut vivant au Canada :https://www.youtube.com/channel/UCWbqJPBi_4oVwjKvXNRGNGA

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Ca a l'air sérieux comme action. 30 personnes quand même!

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Pis pour demander la légalisation de 500,000 sans papier, rien de moins. 

 

 

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''....Plusieurs témoignages et récits sont disponibles sur la chaîne Youtube de Solidarité sans frontières pour mieux comprendre les violences vécus au quotidien par les personnes sans statut vivant au Canada...''

 

Il y a une solution très simple : Qu'ils retournent chez-eux! Pourquoi auraient-ils des droits et des avantages sociaux, si ils sont ici illégalement? Ils auraient dû suivre la procédure normale d'immigration.

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Je serais toujours impressionne par le culot des gens dans l'illegalite ... pour quelques cas ou l'expulsion peut sembler inhumaine a certains, on demande la regularisation de plusieurs milliers de fraudeurs ..

 

Comment s'integrer dans un systeme quand le point de depart de l'integration repose sur un contournement du systeme

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