Habitués Le Guitariste Posté(e) 17 août 2014 Habitués Posté(e) 17 août 2014 Étant né avant 2009, ma citoyenneté provient du droit du sang. Si tu t'es servi de ton certificat de naissance pour ta demande de passeport canadien, ta citoyenneté provient du droit du sol. Pour la demande de passeport canadien ils demandent l'un des deux documents: Certificat de naissance ( comme ton cas ) ou certificat de citoyenneté pour ceux qui ont été naturalisés comme mon cas. Les enfants nés de parents canadiens à l'étranger doivent demander un certificat de citoyenneté puisqu'ils ne disposent pas d'un certificat canadien. de naissance Citer
Invité Posté(e) 17 août 2014 Posté(e) 17 août 2014 Je comprends tes points. Tu rejoins là-dessus Normand Baillargeon, un homme que j'apprécie énormément. Je l'avais rencontré quand j'avais coordonné le collectif Je me souviendrai auquel il avait gentiment participé et je le considère comme l'un des meilleures penseurs québécois. Dans son livre "l'ordre moins le pouvoir" il te rejoint sur certaines notions. Mais si le "pouvoir" peut être péjoratif et synonyme de presque tous les maux de notre société dans la façon dont il est utilisé, j'aime le voir aussi dans sa définition la plus primaire, la plus simple, soit le simple fait de "pouvoir" dans le sens "être capable de", "entreprendre". J'étais enseignant et éducateur pendant longtemps, en tant que directeur je continue à avoir un peu le même rôle avec mon équipe et je partage ta façon de voir les choses, le respect se mérite et l'autorité n'a pas forcément pour vocation de brimer le libre-arbitre mais juste de permettre un maximum à tout le groupe de l'exprimer au contraire. Cependant je pense que toute forme d'autorité amène un "pouvoir" dans un certain sens. et on n'est pas obligé de l'utiliser négativement. En tant que directeur mon "autorité" m'amène beaucoup de "devoirs", de responsabilités envers mon équipe, mais également un certain pouvoir inhérent à la job. Le "pouvoir" de donner un travail, de licencier, d'augmenter, de confier des responsabilités, de les retirer, etc. mais aussi le "pouvoir" de changer les choses, d'améliorer les conditions de travail, de permettre à mes artistes de concilier vie de famille et travail, et bien d'autres choses. S'opposer par principe à TOUTE forme de pouvoir n'est pas viable et bien trop manichéen pour moi. C'est une étape souvent nécessaire quand on se découvre une conscience sociale, c'est une façon de se déconstruire pour pouvoir se construire à nouveau sur de meilleures bases, mais tôt ou tard on doit passer à une autre étape. Ah pis Dentan, y a des tas de sujets sur le forum, si notre conversation t'ennuie, je suis persuadé que tu en trouveras bien d'autres . Baillargeon fait partie de mes lectures préférées et j'ai dévoré "l'ordre moins le pouvoir" . Bien vu !! J'ai également fait une descente à la librairie anarchiste à Montréal où j'ai fait le plein de bouquins (Kropotkine, Bakounine, Reclus, Proudhon, etc.). Et je continue à lire et à apprendre ... Pour moi, l'anarchisme est la seule forme de réflexion politique qui m'a permis de donner une explication cohérente au monde dans lequel nous vivons en pointant du doigt le pouvoir, mais également en nous obligeant à nous remettre en permanence en question. Parce que rien n'est définitivement acquis (avortement, libre expression, droit à manifester, etc.), nous nous devons d'être en permanence en alerte, cela fait partie de notre "devoir" de citoyen, comme la désobéissance civique d'ailleurs. Tu as raison, "pouvoir", cela signifie aussi être capable d'agir et de penser librement et c'est la raison première qui fait que je ne vote plus. Je ne cautionne plus aucune des institutions en place en votant et je conserve toute ma liberté d'action et d'expression. Je ne me soumets à aucune doctrine. L'éducation et l'enseignement ont un rôle fondamental à jouer là-dedans parce qu'ils contribuent à responsabiliser et à former des libres penseurs respectueux d'eux-mêmes et des autres, remettant en question systématiquement l'ordre établi lorsque ce dernier créé inégalités et injustices. Je suis d'accord avec toi, il ne faut pas s'opposer systématiquement au pouvoir, il faut par contre le remettre en question systématiquement et choisir en toute conscience de s'y opposer ou non. Comme le disait Einstein "Le monde est davantage menacé par ceux qui tolèrent le mal que par ceux qui s’emploient à le faire." Je n'arrête pas de me déconstruire et me reconstruire. Je cherche des réponses à mes questions et la philosophie anarchiste a été très déstabilisante mais si riche d'enseignement. Mais quelle est cette autre étape dont tu parles ? Citer
Habitués soulman Posté(e) 18 août 2014 Habitués Posté(e) 18 août 2014 Je comprends tes points. Tu rejoins là-dessus Normand Baillargeon, un homme que j'apprécie énormément. Je l'avais rencontré quand j'avais coordonné le collectif Je me souviendrai auquel il avait gentiment participé et je le considère comme l'un des meilleures penseurs québécois. Dans son livre "l'ordre moins le pouvoir" il te rejoint sur certaines notions. Mais si le "pouvoir" peut être péjoratif et synonyme de presque tous les maux de notre société dans la façon dont il est utilisé, j'aime le voir aussi dans sa définition la plus primaire, la plus simple, soit le simple fait de "pouvoir" dans le sens "être capable de", "entreprendre". J'étais enseignant et éducateur pendant longtemps, en tant que directeur je continue à avoir un peu le même rôle avec mon équipe et je partage ta façon de voir les choses, le respect se mérite et l'autorité n'a pas forcément pour vocation de brimer le libre-arbitre mais juste de permettre un maximum à tout le groupe de l'exprimer au contraire. Cependant je pense que toute forme d'autorité amène un "pouvoir" dans un certain sens. et on n'est pas obligé de l'utiliser négativement. En tant que directeur mon "autorité" m'amène beaucoup de "devoirs", de responsabilités envers mon équipe, mais également un certain pouvoir inhérent à la job. Le "pouvoir" de donner un travail, de licencier, d'augmenter, de confier des responsabilités, de les retirer, etc. mais aussi le "pouvoir" de changer les choses, d'améliorer les conditions de travail, de permettre à mes artistes de concilier vie de famille et travail, et bien d'autres choses. S'opposer par principe à TOUTE forme de pouvoir n'est pas viable et bien trop manichéen pour moi. C'est une étape souvent nécessaire quand on se découvre une conscience sociale, c'est une façon de se déconstruire pour pouvoir se construire à nouveau sur de meilleures bases, mais tôt ou tard on doit passer à une autre étape. Ah pis Dentan, y a des tas de sujets sur le forum, si notre conversation t'ennuie, je suis persuadé que tu en trouveras bien d'autres . Baillargeon fait partie de mes lectures préférées et j'ai dévoré "l'ordre moins le pouvoir" . Bien vu !! J'ai également fait une descente à la librairie anarchiste à Montréal où j'ai fait le plein de bouquins (Kropotkine, Bakounine, Reclus, Proudhon, etc.). Et je continue à lire et à apprendre ... Pour moi, l'anarchisme est la seule forme de réflexion politique qui m'a permis de donner une explication cohérente au monde dans lequel nous vivons en pointant du doigt le pouvoir, mais également en nous obligeant à nous remettre en permanence en question. Parce que rien n'est définitivement acquis (avortement, libre expression, droit à manifester, etc.), nous nous devons d'être en permanence en alerte, cela fait partie de notre "devoir" de citoyen, comme la désobéissance civique d'ailleurs. Tu as raison, "pouvoir", cela signifie aussi être capable d'agir et de penser librement et c'est la raison première qui fait que je ne vote plus. Je ne cautionne plus aucune des institutions en place en votant et je conserve toute ma liberté d'action et d'expression. Je ne me soumets à aucune doctrine. L'éducation et l'enseignement ont un rôle fondamental à jouer là-dedans parce qu'ils contribuent à responsabiliser et à former des libres penseurs respectueux d'eux-mêmes et des autres, remettant en question systématiquement l'ordre établi lorsque ce dernier créé inégalités et injustices. Je suis d'accord avec toi, il ne faut pas s'opposer systématiquement au pouvoir, il faut par contre le remettre en question systématiquement et choisir en toute conscience de s'y opposer ou non. Comme le disait Einstein "Le monde est davantage menacé par ceux qui tolèrent le mal que par ceux qui s’emploient à le faire." Je n'arrête pas de me déconstruire et me reconstruire. Je cherche des réponses à mes questions et la philosophie anarchiste a été très déstabilisante mais si riche d'enseignement. Mais quelle est cette autre étape dont tu parles ? La discussion devient vraiment intéressante, ta façon de te décrire au début de ce sujet et les nuances que tu apportes maintenant rendent ta démarche beaucoup plus claire et proche de mes convictions. Cette "étape" dont je parlais, tu l'as déjà largement amorcée, que ce soit dans tes lectures ou ton travail d'enseignante. Les livres que tu cites sont très importants dans une phase de détermination, et le fait de les lire et d'en comprendre les failles aident à construire son jugement et à affiner sa propre perception des choses. Dans le même sens, t'as dû le faire déjà, mais je ne saurais sinon trop te conseiller de lire "la désobéissance civile" de Thoreau, "un long chemin vers la liberté" de Mandela et d'autres livres dans ce sens. Ils insistent tous deux sur la responsabilité de chacun d'agir selon sa conscience et ses convictions, de se lever et de se tenir debout autant face au "pouvoir" que face au "groupe", mais les deux insistent sur le caractère non systématique de l'opposition au pouvoir. C'est ce qui m'accrochait un peu dans tes premières interventions mais que tu as tempéré par la suite. Bon, par contre, j'ai peur qu'on s'étale trop sur le forum et je t'invite à ce qu'on continue en privé à moins que d'autres souhaitent embarquer avec nous dans cette discussion. Citer
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