Le mal du pays

Babypeach · 29 juillet 2012

Pauvre petit bout , ce n'est pas évident de gérer le chagrin de son petit garçon quand soi même on est mal.

Peut être est-ce l'été qui lui fait ça , à la rentrée scolaire il ira certainement mieux.

Pour ma part , je pensais très mal vivre le fait de quitter la France et puis finalement je n'ai jamais vraiment eu de coup de bleues comme tu le décrit si bien.

Finalement " cette immigration c'est comme le Synthol ça fait du bien là ou ça fai(sait) mal " ... Je suis très bien loin de ma famille ... Ici j'ai pu faire mon auto-psychothérapie et je vais beaucoup beaucoup mieux !!

J'espère que ça va passer , ça fait que quelques mois , laissez vous à toi et ta famille du temps pour apprendre à vivre loin de la France. :flowers:

green20770 · 29 juillet 2012

Si je peux me permettre, Vero, mon impression en ce qui te concerne, c'est que tout s'est passe d'une facon super lineaire avec toi. Paradoxalement, tout candidat a l'immigration reverait sans doute de la rapidite et le succes de ton depart a l'immigration. De ce que je me souviens, tes entretiens lors des Journees Quebec ont rapidement porte leurs fruits, ce qui a un peu precipite ton depart. A l'inverse de nombreuses autres personnes qui ont eu moins de succes / chances (peu importe finalement) dans leur recherche d'emploi a distance, mais qui ont peut-etre plus de temps pour "integrer" le depart et ce qu'ils laissaient.

Je sais de quoi je parle car j'ai deja vecu une expatriation assez "violente" dans le temps ou j'etais parti rapidement a l'Etranger comme on partirait en vacances. Et l'echeance ne m'avait pas vraiment prepare a integrer justement ce que je laissais derriere moi, que ce soit familial ou culturel. Et finalement au bout de 6 mois j'ai pete ne durite avec une mechante depression ... que je devais gerer absolument tout seul sans alarmer ma famille restee en France. Je pese mes mots sur cette depression parce qu'il m'a fallu pres de deux ans pour m'en remettre.

Bref, tout ca pour dire que je pense que d'avoir du temps devant soi dans son pays d'origine avant d'immigrer peut aider. Il y a aussi peut-etre le stress sous-jacent engendre par la (non-)vente de ta maison.

29 juillet 2012

Vero je sais pas ou tu vas chercher tes billets d'avion mais il ne semble qu'avec air transat, il est quand même possible de s'offrir des billets AR pour un peu moins de 700$ par personne selon les périodes. Autrement il y a la possibilité de voyager à tour de rôle et pas forcemment tous en même temps. Après c'est sur que ça représente un certain budget mais si c'est vraiment ce dont vous avez besoin pour vous sentir équilibre, pourquoi pas ? Si c'est pas tous les ans, ça peut être tous les 2 ans. Votre famille peut venir vous voir une année et la suivante c'est vous qui partez les visiter. Bref si c'est vraiment vital, vous pourrez certainement trouver les moyens nécessaires.

Autrement au sujet de votre intégration, c'est sur que ça va bien au delà de vos conditions matérielles ou professionelles. Le mode de vie nord américain québécois n'est pas forcemment plaisant pour tout le monde. Mais la c'est à vous de voir, personne ne pourra prendre de décision à votre place. C'est un sentiment tellement subjectif (surtout pour les "toulouzing "), que ce type de ressentiment pourra toujours ressurgir quelque soit l'endroit ou vous êtes.

Au passage, pour les enfants, on devrait essayer de les faire comprendre que la violence ne résoudra rien à leur problème. L'éloignement des proches ne devrait pas excuser des comportements violents sans quoi avec le nombre d'enfants immigrants dans ce pays, nos recres vont vite devenir des champs de bataille !

29 juillet 2012

Ouais je pense aussi que la rapidité de tout ça n'aide pas (et là je re-flippe sur mon cas ) ça a été un sacré tourbillon rapidement, et tu as bossé quasi direct, pas facile pour se poser ! Et le manque de vacances pour essayer de faire redescendre la pression ici n'aide pas. Hier on en parlait avec mon chum et lui c'est ce qui lui pèse le plus ici...

Pour les billets d'avion c'est sûr que y'a moins cher mais bon, quand on a des enfants à l'école, on a pas ben ben le choix entre l'été et Noël ! Et là pour trouver des billets à 700$... bah ça arrive hein, c'est ce qu'on a trouvé là pour août, mais bon, pas forcément évident On a déjà payé 1400 par personne un Noël !!! Gloups :blink2:

Je reve : oui évidemment on doit leur faire comprendre que la violence n'est pas une solution mais bon, c'est un peu normal à cet âge, pas encore évident de s'exprimer autrement, ce ne sont pas des adultes ! Et puis tu vois, ça n'a pas duré longtemps le coup de blues du petit il va grandir, comprendre avec le temps et trouver d'autres moyens d'expression si ça ne va pas

Miss Dup · 29 juillet 2012

Bonjour,

Vos posts m'aident beaucoup à prendre du recul. En effet, arrivée depuis bientôt 3 mois avec mon chum et notre fils de 2 ans, j'ai le spleen qui va et vient...

Nous avons quitté une vie de galère financière à Paris, donc on a l'impression de vivre une vie confortable ici malgré le budget serré. Nous étions déjà éloignés de nos familles respectives et nos amis avaient déserté Paris les uns près les autres...

Alors qu'est-ce qui est si difficile ici?

La question que je tourne et retourne dans ma tête est : "est-ce qu'on a fait le bon choix de partir?"

Je n'ai pas encore trouvé de travail, mon fils ne fait plus ses nuits depuis deux semaines, il revient dormir dans notre lit, mon chum est préoccupé par son avenir professionnel...

Le souci quand on doute, c'est que tout nouvel évènement est comme une goutte d'eau supplémentaire dans le vase... et un jour, le vase déborde.

Je n'ai pas de recette à te donner, parce que je suis encore dans la nostalgie de choses qui m'insupportaient avant de partir! Je sais par contre que quand je sens que je craque, je respire un grand coup, je réfléchis aux aspects intéressants de cette belle aventure, je me rappelle que notre arrivée est récente. Et quand mes sentiments empêchent ma raison, j'écris. Je pose le problème par écrit, je cherche l'origine du problème parce qu'elle n'est pas toujours évidente au milieu de toutes les pensées négatives, et je cherche des pistes de solutions à ce problème. Parfois identifier l'orgine de mon mal-être suffit à me sentir mieux...

Je ne sais pas si je suis claire, ni si cette proposition t'aidera.

En tous cas, merci d'avoir parlé de tes doutes. Je culpabilise moins d'être down parfois et ça fait du bien :wink:

29 juillet 2012

Oui c'est normal de tout remettre en question au début quand on a pas encore de job etc. peut-être que c'est pour ça que j'ai été épargnée, j'étais seule ET j'ai trouvé un boulot en 2 jours...

Mais dites vous bien que ça a de grandes chances de passer... regardez, moi ça fait 7 ans, je suis passée par des phases down et maintenant je stresse d'avoir le manque du pays... du Canada !!! C'est dire si l'humain peut s'adapter à tout

Cherrybee · 29 juillet 2012

Au passage, pour les enfants, on devrait essayer de les faire comprendre que la violence ne résoudra rien à leur problème. L'éloignement des proches ne devrait pas excuser des comportements violents sans quoi avec le nombre d'enfants immigrants dans ce pays, nos recres vont vite devenir des champs de bataille !

Il est tout petit, quand même. Il n'a pas forcément les mots et les moyens d'exprimer son mal-être ...

29 juillet 2012

Bah c'est clair... il aurait 15 ans OK il se ferait plus engueuler :biggrin2:

tohonu · 29 juillet 2012

Au passage, pour les enfants, on devrait essayer de les faire comprendre que la violence ne résoudra rien à leur problème. L'éloignement des proches ne devrait pas excuser des comportements violents sans quoi avec le nombre d'enfants immigrants dans ce pays, nos recres vont vite devenir des champs de bataille !

Il est tout petit, quand même. Il n'a pas forcément les mots et les moyens d'exprimer son mal-être ...

Et est-ce lui qui s'est battu volontairement ou est-ce venu de remarques qu'il n'a pas aime ?

tohonu · 29 juillet 2012

Le mal du pays, mes filles l'ont eu en rentrant en France. Elles nous disaient "quand est-ce qu'on retourne chez nous" ? Que cela soit dans un sens ou dans l'autre lorsque l'on a bouge, il y en a un qui restait a la maison pour 3-4 mois. Ce quelqu'un c'etait moi. Cela permettait une transition douce, les amener a l'ecole, aller les chercher le midi et le soir. Qu'elles ne soient pas comme jetees en pature des en arrivant. Facile pour nous car ma femme etant enseignante, il y avait un salaire qui rentrait et donc je pouvais me permettre de ne pas travailler. On vivait juste sur un salaire au lieu de deux.

En immigrant, c'est different. Souvent les deux parents cherchent du travail et en trouvent. Nouvel environnement, nouveau lieu de vie, nouveaux amis ... cela en fait parfois beaucoup pour un gamin. Des adultes craquent pour moins que cela !

Pour ton cas Vero, le passage a vide ... hum. Aller en France oui mais comment vivras-tu une nouvelle "separation" d'avec les parents, la famille, les amis. Cela ne sera que reculer, repousser ce qui te travaille actuellement. Mettre Nougaro a tue-tete dans l'appartmeent repeint en rose en vidant un rose, je ne crois pas que cela soit la solution non plus. Changer d'air sans retourner en France serait, a mes yeux, la meilleure solution. Sortir de ton environnement actuel, de ton appartement, de ton lieu connu de tous les jours.

Vero_31 · 29 juillet 2012

Merci... et pour ta gentille proposition qu'on pleure ensemble demain, il y a un facteur important qui vient parasiter tout ça: la honte. Très présente chez moi en ce moment.

Je comprends... mais bon je te jugerai certainement pas Aucune honte à avoir avec moi si tu veux qu'on se voit 1h ou 2 Ça me ferait plaisir et ça nous ferait peut-être aussi du bien !

Je peux passer prendre le café? ou bien on peut se retrouver au parc avec nos mini-nous?

C'est plus fort qu'un sentiment de cul entre deux chaises

Je pense que tu as raison pour la voiture. Notre inconfort actuel est assez pesant. C'est pour ça que j'essaie de faire la part des choses: est-ce que la France me manque parce que je suis actuellement en situation d'inconfort ici, ou bien est-ce que la France me manque tout court? Là est la question...

Ouais seul le temps te le dira... certain que l'inconfort joue un grand rôle, tu redémarres tout à zéro, en famille, c'est loin d'être facile ! Moi tu vois c'est ce qui me protège de me dire qu'on reviendra sûrement ici (même si dans le fond, on en sait rien du tout, de quoi la vie sera faite) ! Alors laisse-toi cette porte ouverte dans ta tête si ça t'aide... ça disparaîtra tout seul au bout de quelques temps si tu te sens bien ici

Quand vous commencerez à avoir un cercle d'amis aussi ça aidera beaucoup !!! Pfff et là je me dis que c'est vraiment con qu'on se croise comme ça Vous allez voir ça va venir vite, que ce soit avec des rencontres sur ce forum, sur d'autres, au boulot, des autres parents d'élève là où va aller ton grand etc.

Se dire que notre séjour ici est temporaire? J'y ai pensé, j'ai peur de m'accrocher à cet espoir comme à une bouée, et je ne veux pas mentir à mon fils: lui dire que dans un an on va rentrer en France alors que pour l'instant c'est pas dans les plans? Non, je ne peux pas lui faire ce coup-là. Je suis peut-être dure, mais quand il me demande, non quand il me supplie de rentrer en France, ma réponse n'est autre que "désolée, ce n'est pas dans les plans, la France ce sera pour les vacances de temps en temps, mais tu vas voir je suis sûre que bientôt tu ne voudras plus quitter le Canada". C'est à se demander qui essaie de convaincre qui hein :sad:

Modifié 29 juillet 2012 par Vero_31

Vero_31 · 29 juillet 2012

Marionnette, ne te pose plus de question. Vous avez pris une décision et c'est la bonne. Nous avons un couple d'amis qui vivent au Québec depuis plus de 45 ans. Lui, boucher retraité qui retourne au travail 2 jours/semaines tellement on a besoin de bouchers ici, et elle, retraitée de garderie privée qui garde encore un petit bonhomme diabétique, de temps en temps pour rendre service aux parents. 2 ans après leur arrivée, lui se sentait trop mal. Il voulait absolument revenir en Bretagne. Il y avait sa famille, il y avait ses racines. Elle s'est dit qu'elle aimait son mari, et que si elle n'acceptait pas de repartir avec son chum, elle risquait au mieux de vivre toute sa vie avec un déprimé, au pire de le perdre. Elle a donc accepté de rentrer. Ils ont tout vendu. La maison, la voiture, tout. À perte évidemment. Et, leurs deux filles sous le bras, ils sont rentrés en France. Arrivés en Bretagne, ils sont repartis en accession à la propriété (et tu connais le prix des maisons en France ...), ils se sont remis au travail. 6 mois après, c'est l'ambiance générale qu'il ne supportait plus. La famille envahissante et toujours en dispute, la politique, le climat ambiant. Il a de nouveau réalisé que le Québec était sa patrie et a voulu repartir. Elle a encore accepté. Ils ont donc encore revendu la maison (toujours à perte) et sont revenus. Depuis, ils n'ont plus jamais quitté le Québec. Morale de l'histoire, elle a été compréhensive, a sauvé son couple et l'équilibre mental de son chum. Ils ont perdu beaucoup d'argent dans l'histoire mais y ont gagné leurs certitudes et la solidité de leur couple. Il fallait qu'ils le fassent, ils l'ont fait. Pour moi, c'est tout simplement une très belle histoire d'amour.
PS: réponse à Véro également

C'est une jolie histoire, effectivement. Cette histoire me parle, car la première raison qui m'a poussée à venir ici, c'est l'amour que je porte à mon homme, tout comme la femme du couple que tu décris. Je vais en parler un peu plus loin.

Pauvre petit bout , ce n'est pas évident de gérer le chagrin de son petit garçon quand soi même on est mal.
Peut être est-ce l'été qui lui fait ça , à la rentrée scolaire il ira certainement mieux.

Pour ma part , je pensais très mal vivre le fait de quitter la France et puis finalement je n'ai jamais vraiment eu de coup de bleues comme tu le décrit si bien.
Finalement " cette immigration c'est comme le Synthol ça fait du bien là ou ça fai(sait) mal " ... Je suis très bien loin de ma famille ... Ici j'ai pu faire mon auto-psychothérapie et je vais beaucoup beaucoup mieux !!

J'espère que ça va passer , ça fait que quelques mois , laissez vous à toi et ta famille du temps pour apprendre à vivre loin de la France.

Babypeach... tu lis dans ma tête ou quoi?

Tu comprends tout à fait ma détresse face à la tristesse de mon fils. Et je suis un peu dans le même cas que toi; tu viens de citer la deuxième raison de ma venue ici: prendre des distances avec la famille. Parfois pour éviter une pression familiale trop forte on n'a pas d'autre choix que de partir... loin.

Si je peux me permettre, Vero, mon impression en ce qui te concerne, c'est que tout s'est passe d'une facon super lineaire avec toi. Paradoxalement, tout candidat a l'immigration reverait sans doute de la rapidite et le succes de ton depart a l'immigration. De ce que je me souviens, tes entretiens lors des Journees Quebec ont rapidement porte leurs fruits, ce qui a un peu precipite ton depart. A l'inverse de nombreuses autres personnes qui ont eu moins de succes / chances (peu importe finalement) dans leur recherche d'emploi a distance, mais qui ont peut-etre plus de temps pour "integrer" le depart et ce qu'ils laissaient.
Je sais de quoi je parle car j'ai deja vecu une expatriation assez "violente" dans le temps ou j'etais parti rapidement a l'Etranger comme on partirait en vacances. Et l'echeance ne m'avait pas vraiment prepare a integrer justement ce que je laissais derriere moi, que ce soit familial ou culturel. Et finalement au bout de 6 mois j'ai pete ne durite avec une mechante depression ... que je devais gerer absolument tout seul sans alarmer ma famille restee en France. Je pese mes mots sur cette depression parce qu'il m'a fallu pres de deux ans pour m'en remettre.
Bref, tout ca pour dire que je pense que d'avoir du temps devant soi dans son pays d'origine avant d'immigrer peut aider. Il y a aussi peut-etre le stress sous-jacent engendre par la (non-)vente de ta maison.

Hey Green... Ça fait un moment qu'on se suit sur ce forum, hein. Toi aussi ton discours me parle: je suis arrivée trop vite ici? Peut-être. J'aurais pu attendre que la RP arrive, tranquillement. Mais voilà. La situation professionnelle de mon mari s'enlisait en France, et ce problème commençait à déborder sur notre famille. J'avais entre les mains la possibilité de changer le cours des choses, j'ai foncé. Car quoi qu'il arrive mon objectif reste simple et unique: protéger le noyau familial.

Tu me parles de dépression... je connais bien, j'ai déjà vécu. Et c'est justement parce que je connais bien que je ne veux en aucun cas revivre ça, et encore moins voir mon fils vivre ça (car oui, les dépressions à cet âge-là, c'est rare mais ça arrive).

Vero je sais pas ou tu vas chercher tes billets d'avion mais il ne semble qu'avec air transat, il est quand même possible de s'offrir des billets AR pour un peu moins de 700$ par personne selon les périodes. Autrement il y a la possibilité de voyager à tour de rôle et pas forcemment tous en même temps. Après c'est sur que ça représente un certain budget mais si c'est vraiment ce dont vous avez besoin pour vous sentir équilibre, pourquoi pas ? Si c'est pas tous les ans, ça peut être tous les 2 ans. Votre famille peut venir vous voir une année et la suivante c'est vous qui partez les visiter. Bref si c'est vraiment vital, vous pourrez certainement trouver les moyens nécessaires.

Autrement au sujet de votre intégration, c'est sur que ça va bien au delà de vos conditions matérielles ou professionelles. Le mode de vie nord américain québécois n'est pas forcemment plaisant pour tout le monde. Mais la c'est à vous de voir, personne ne pourra prendre de décision à votre place. C'est un sentiment tellement subjectif (surtout pour les "toulouzing "), que ce type de ressentiment pourra toujours ressurgir quelque soit l'endroit ou vous êtes.

Au passage, pour les enfants, on devrait essayer de les faire comprendre que la violence ne résoudra rien à leur problème. L'éloignement des proches ne devrait pas excuser des comportements violents sans quoi avec le nombre d'enfants immigrants dans ce pays, nos recres vont vite devenir des champs de bataille !

Bah comme le dit Marionnette, les billets d'avion en période de vacances scolaires, c'est cher

Essayer de faire comprendre à mon fils que c'est vilain de taper? Il est puni, bien entendu. Maintenant, il faut savoir qu'un enfant de 5 ans n'a pas toujours les moyens d'exprimer sa colère et son stress. Il est en colère contre moi, car je suis la vilaine Madame Canada. En même temps, je suis sa môman, alors il a du mal à me jeter sa colère en pleine face (pour l'instant). Je ne suis pas surprise qu'il s'exprime par des baffes sur les copains, du coup. Mais ça ne s'excuse pas, il est puni. Point barre. Je ne vais pas le lyncher en place publique non plus.

Ouais je pense aussi que la rapidité de tout ça n'aide pas (et là je re-flippe sur mon cas ) ça a été un sacré tourbillon rapidement, et tu as bossé quasi direct, pas facile pour se poser ! Et le manque de vacances pour essayer de faire redescendre la pression ici n'aide pas. Hier on en parlait avec mon chum et lui c'est ce qui lui pèse le plus ici...

Pour les billets d'avion c'est sûr que y'a moins cher mais bon, quand on a des enfants à l'école, on a pas ben ben le choix entre l'été et Noël ! Et là pour trouver des billets à 700$... bah ça arrive hein, c'est ce qu'on a trouvé là pour août, mais bon, pas forcément évident On a déjà payé 1400 par personne un Noël !!! Gloups

Je reve : oui évidemment on doit leur faire comprendre que la violence n'est pas une solution mais bon, c'est un peu normal à cet âge, pas encore évident de s'exprimer autrement, ce ne sont pas des adultes ! Et puis tu vois, ça n'a pas duré longtemps le coup de blues du petit il va grandir, comprendre avec le temps et trouver d'autres moyens d'expression si ça ne va pas

Les vacances, pour l'instant, ne me manquent pas: au moins, quand je bosse, je ne déprime pas (trop).

;-)

Bonjour,
Vos posts m'aident beaucoup à prendre du recul. En effet, arrivée depuis bientôt 3 mois avec mon chum et notre fils de 2 ans, j'ai le spleen qui va et vient...
Nous avons quitté une vie de galère financière à Paris, donc on a l'impression de vivre une vie confortable ici malgré le budget serré. Nous étions déjà éloignés de nos familles respectives et nos amis avaient déserté Paris les uns près les autres...

Alors qu'est-ce qui est si difficile ici?
La question que je tourne et retourne dans ma tête est : "est-ce qu'on a fait le bon choix de partir?"
Je n'ai pas encore trouvé de travail, mon fils ne fait plus ses nuits depuis deux semaines, il revient dormir dans notre lit, mon chum est préoccupé par son avenir professionnel...
Le souci quand on doute, c'est que tout nouvel évènement est comme une goutte d'eau supplémentaire dans le vase... et un jour, le vase déborde.

Je n'ai pas de recette à te donner, parce que je suis encore dans la nostalgie de choses qui m'insupportaient avant de partir! Je sais par contre que quand je sens que je craque, je respire un grand coup, je réfléchis aux aspects intéressants de cette belle aventure, je me rappelle que notre arrivée est récente. Et quand mes sentiments empêchent ma raison, j'écris. Je pose le problème par écrit, je cherche l'origine du problème parce qu'elle n'est pas toujours évidente au milieu de toutes les pensées négatives, et je cherche des pistes de solutions à ce problème. Parfois identifier l'orgine de mon mal-être suffit à me sentir mieux...

Je ne sais pas si je suis claire, ni si cette proposition t'aidera.
En tous cas, merci d'avoir parlé de tes doutes. Je culpabilise moins d'être down parfois et ça fait du bien

Ah parlons-en des nuits des enfants, tiens. Depuis qu'on est là, je me retrouve tantôt avec un enfant dans le lit, tantôt avec les deux, tantôt dans le canapé parce qu'il faut bien que j'aie au moins 5 heures de sommeil pour aller bosser, etc. Ah ah ah

Je suis d'accord pour la théorie de la moindre goutte qui fait déborder le vase, je suis en plein dedans (le vase).

Tu me proposes de poser le problème par écrit. C'est ce que je fais, l'écriture a toujours été un puissant exutoire pour moi ;-)

Merci en tout cas de me faire me sentir moins seule!

Au passage, pour les enfants, on devrait essayer de les faire comprendre que la violence ne résoudra rien à leur problème. L'éloignement des proches ne devrait pas excuser des comportements violents sans quoi avec le nombre d'enfants immigrants dans ce pays, nos recres vont vite devenir des champs de bataille !

Il est tout petit, quand même. Il n'a pas forcément les mots et les moyens d'exprimer son mal-être ...

Exactement.

Vero_31 · 29 juillet 2012

Et est-ce lui qui s'est battu volontairement ou est-ce venu de remarques qu'il n'a pas aime ?

Il me dit avoir frappé parce que les autres l'embêtaient ou l'empêchaient de faire ce qu'il avait envie de faire. Il refuse de m'en dire plus :-/

Le mal du pays, mes filles l'ont eu en rentrant en France. Elles nous disaient "quand est-ce qu'on retourne chez nous" ? Que cela soit dans un sens ou dans l'autre lorsque l'on a bouge, il y en a un qui restait a la maison pour 3-4 mois. Ce quelqu'un c'etait moi. Cela permettait une transition douce, les amener a l'ecole, aller les chercher le midi et le soir. Qu'elles ne soient pas comme jetees en pature des en arrivant. Facile pour nous car ma femme etant enseignante, il y avait un salaire qui rentrait et donc je pouvais me permettre de ne pas travailler. On vivait juste sur un salaire au lieu de deux.
En immigrant, c'est different. Souvent les deux parents cherchent du travail et en trouvent. Nouvel environnement, nouveau lieu de vie, nouveaux amis ... cela en fait parfois beaucoup pour un gamin. Des adultes craquent pour moins que cela !

Pour ton cas Vero, le passage a vide ... hum. Aller en France oui mais comment vivras-tu une nouvelle "separation" d'avec les parents, la famille, les amis. Cela ne sera que reculer, repousser ce qui te travaille actuellement. Mettre Nougaro a tue-tete dans l'appartmeent repeint en rose en vidant un rose, je ne crois pas que cela soit la solution non plus. Changer d'air sans retourner en France serait, a mes yeux, la meilleure solution. Sortir de ton environnement actuel, de ton appartement, de ton lieu connu de tous les jours.

Je suis d'accord, m'enfoncer dans la nostalgie de mon ancienne vie ne rendra le retour à la réalité qu'encore plus douloureux. Changer d'air? Oui, mais on n'en a pas les moyens. Pas encore sortis de l'île depuis qu'on est là.

green20770 · 29 juillet 2012

Tiens, aujourd'hui j'ai manque une sortie aux iles de Boucherville avec des amis en visite sur Montreal. C'est pas tres loin et pas tres onereux: A partir de Honore-Beaugrand, tu prends le bus, puis une navette fluviale a 8$ aller-retour qui te mene au parc (prix d'entree au parc compris). Tu pourrais faire ca avec tes enfants pour changer d'air. Las-bas, possibilite de louer un velo ou faire du canoe.

Vero_31 · 30 juillet 2012

Merci du tuyau, Green! C'est une bonne idée

30 juillet 2012

Pis y'a des marmottes, des chevreuils, etc. Trop chouette les îles

Allez allez Véro, haut les coeurs !!! Ça m'a fait plaisir cette petite après-midi ensemble

edalidec · 30 juillet 2012

Ouais coups de fil, Skype... vous pouvez vous prévoir une petite séance toutes les semaines Quoi que moi j'appelle ma mère aussi quand il est quasi minuit en France mais bon, c'est une couche-tard

Le coût des billets d'avion... ouais ! On sait clairement que si notre vie est finalement ici, ce sera fini les AR tous les ans ! Dur dur...

Bon tu vois les enfants ont des coups de blues plus passagers que les nôtres

En ce qui nous concerne et je sais que la situation est différente puisque l'on n'a pas d'enfants, on "skype" toute la famille toutes les fins de semaines et ça fait du bien à tous le monde que ce soit au Québec ou en France.

Le plus important, se faire un cercle de connaissance sur place. Un des meilleurs moyens est de s'investir dans une cause qui te tiens à coeur.

Je sais que l'on est arrivé à 2 mois d'écart et je suis triste de voir que tu as déjà un coup de blues, courage et surtout ne baisse pas les bras.....

30 juillet 2012

C'est clair qu'on a la chance d'avoir tout ça... imagine si on avait immigré dans les années 90... ouf ! Tu coupais quasiment les ponts... s'appeler coûtait une fortune, pas d'internet... restait les courriers et les photos :blink2: On vit au moins une époque formidable pour ça

30 juillet 2012

Oui effectivement, avec le progrès des télécommunication, ça aide à réduire grandement les distances. En plus avec la freebox, ils peuvent nous appeler tous les jours illimite sans frais supplémentaire. Et maintenant avec la visioconférence, ce que l'on prenait pour de la SF dans les années 80 est devenu réalité !

30 juillet 2012

Le seul souci là-dedans, c'est le décalage horaire... la semaine, c'est mort, donc tu peux appeler les gens que le week-end et du coup, bah t'appelles pas tout le monde hein, sinon tu fais plus rien

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