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  • Habitués
Posté(e)

Allo gang,

Je voulais vous partager notre ressenti après 3 ans .... bonne lecture !!

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Voilà déjà 3 ans que nous avons débarqué sur le sol québéçois avec nos 2 malles et la grosse cage de N.

Quitter notre petite situation bien confortable pour partir vers l'inconnu …. Il faut être un peu fou je pense !

Que de chemin parcouru .... Un parcours semé d'embûches, mais nous pouvons dire aujourd'hui, l'un comme l'autre que nous ne regrettons rien. Nous apprécions maintenant notre douceur de vie. Mais celle-ci, personne ne nous l'a donné. Nous nous la sommes construite tranquillement, au fur et à mesure.

Une immigration reste une épreuve.

Les premiers mois, il nous a fallu tout réapprendre, s'adapter à d'autres modes de pensées, de fonctionnement, que ce soit dans la vie de tous les jours, au travail ou dans les relations sociales.

Tout recommencer à zéro, se reconstruire une nouvelle vie est vraiment difficile.

Et on a beau s'y préparer mentalement autant qu'on peut avant. Les premiers mois n'ont pas été évidents, autant pour l'un que pour l'autre. Une « chance » que nos baisses de moral périodiques n'étaient pas en même temps. Cela permettait de booster l'autre.

Nous sommes arrivés au Québec avec pas trop d'attentes je dirais, pour justement ne pas être déçus. Même si au début, tout est découverte, nous avons essayé de ne pas suridéaliser notre nouveau pays.

Je disais toujours à mon chum que je voulais au minimum, ne pas vivre moins bien qu'en France.

Et justement, cela nous a pris environ 8 mois avant de retrouver notre niveau de vie d'avant. 8 mois avant de trouver chaussure à notre pied chacun au niveau du travail. 8 mois avant de pouvoir sortir la tête de l'eau finançièrement. En arrivant ici, il a fallu tout racheter de A à Z, de l'auto à la petite cuillère. Débarquant de nul part, nous n'avions bien sûr pas d'historique de crédit, indispensable pour tout crédit.

L'éloignement de la famille et des amis a été, est et reste toujours difficile. Je me rappelle de ce premier Noël en 2009 où aucun de nous 2 n'avait le goût de fêter. La seule vue des décorations de Noël me faisait pleurer. Nous avions volontairement été travailler le jour de Noël pour penser à autre chose. Et pourtant, nous n'avions pas réveilloné seuls …

La dernière année et demi, notre réseau social s'est agrandi de davantage de copains québécois. Je pense que dans une immigration, cela prend bien ça.... 2 à 3 ans pour s'intégrer davantage aux locaux. Comme partout, les relations amicales mettent du temps à se construire. Nous n'avons pas vécu la situation où l'on dit souvent que les québécois n'ouvrent pas le cercle intime de leur maison. Nous sommes peut-être tombés sur les bons ... ?

Nous sommes tous 2 dans notre job actuel depuis presque 2 ans et demi. Moi éducatrice spécialisée au gouvernemental avec de bonnes conditions salariales et avantages sociaux. Le seul problème dans le domaine public reste ce fonctionnement par ancienneté, qui m'oblige à attendre encore 1 à 2 ans avant d'avoir une permanence de poste. Mais au moins, le travail ne manque pas.

Les 10 premiers mois, en terme d'ancienneté en poste, j'ai donc recommencé à zéro. Ce qui veut dire faire des chiffres de travail de soir et de fin de semaine.

D., quant à lui dans le communautaire n'a pas cette problématique là. Il a son poste bien à lui. De formation de moniteur-éducateur, il a relevé haut la main ce nouveau défi professionnel en tant qu'intervenant-formateur auprès d'adultes faiblement alphabétisés.

Hormis la naissance très prochaine de notre fille, d'autres projets sont à venir : retour aux études, achat d'une maison l'an prochain, aller découvrir d'autres province du Canada et des Etats-Unis. Mais aussi, ces 3 ans de vie ici nous permettent maintenant de faire la demande de citoyenneté canadienne (Que nous ferons sans hésitation). Ce sera un bel aboutissement à notre processus d'immigration. Mais une fois écoulés les 18 mois d'attente pour traiter notre demande, il faudra passer l'examen de citoyenneté et la cérémonie pour pouvoir obtenir ce sésame.

Pour finir, je peux dire que nous aimons vivre ici.

Nous aimons ce que chaque saison offre, que ce soit en terme de paysages ou d'activités.

Nous continuons à profiter au jour le jour, et à prendre ce qu'il y'a à prendre sans trop se poser de questions pour le moment. Comme partout, il y'a du bon et du mauvais. Tout est une question d'état d'esprit. Le tout est de savoir trouver le juste milieu entre les deux. Et je pense qu'effectivement, au bout de 3 ans, cette équilibre nous l'avons atteint.

  • Habitués
Posté(e)

Merci beaucoup pour ce retour d'expérience.

j'espere simplement que nous aussi, nous trouverons cette équilibre.

  • 2 months later...
Posté(e)

Merci Dometaure pour le message, il est en page d'accueil.

Bonne suite !

Posté(e) (modifié)

Super, bonne continuation pour la citoyenneté, il parait que c'est bien coton comme "examen" :smile:

Si tu peux me PM dometaure, j'aimerais échanger nos Skype, pour poser quelques petites questions entre 4 yeux (ou plus). Notre départ est imminant (+- 1 mois) et ma femme (Alsacienne également) se pose pas mal de questions au sujet de la disponibilités de Knacks au Québec (je plaisante...)

A plus

Modifié par Chris Dejolier
Posté(e)

Merci bcp pour ton récit, moi aussi j'espere que nous trouverons notre place et cette équilibre.

bonne continuation pour la suite. :thumbsup:

  • Habitués
Posté(e)

Un témoignage objectif et positif, ça fait du bien! Merci à toi

  • Habitués
Posté(e)

beau témoignage et félicitations pour votre acclimatation. Pour ton travail, je ne sais pas si c'est exactement pareil au gouvernement que dans une ecole secondaire, mais au mérite tu peux aller plus vite. Quand je suis arrivé au Québec, à Montréal, pour être certain de travailler vite j'ai été postuler directement dans l'une des écoles les pires possibles, j'étais éducateur spécialisé en France avec un permis d'enseigner valide au Québec. J'étais certain qu'il y aurait au moins un poste vacant dont personne ne voulait et c'est exactement ce qui s'est passé, il y avait un poste pour un dispositif spécial, des classes de cas "désespérés" (en fait, pas du tout) qui avaient une prof qui tous les ans faisait deux semaines puis partait en burn out, et ils ne trouvaient pas de remplaçant. Ca marchait très bien et tres vite j'ai adoré travaillé avec ces jeunes. On m'a expliqué que ca pouvait etre long avant d'avoir un poste permanent, mais j'ai demandé à ce qu'un inspecteur se déplace. Il m'a accordé une évaluation positive et mon directeur a fait une lettre de recommandationm et grâce à ça j'ai pu obtenir le poste permanent au bout de 3 mois. C'est peut-être un cas particulier dû au fait qu'ils ne trouvaient jamais personne pour prendre le poste, mais c'est ce que j'aime ici, si tu montres que tu veux vraiment et que tu prouves que tu es capable avant de demander à obtenir quelque chose, ça peut aller très vite. Dans le même temps en France, j'avais beau travailler très fort, je ne progressais pas plus vite que d'autres profs ou educs peu motivés.

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