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Les étudiants français au Québec ne seront pas pénalisés par le printemps érable

Le HuffPost | Par Sara Taleb Publication: 31/05/2012 18:39 Mis à jour: 01/06/2012 11:48

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CANADA - Le conflit n'est pas terminé au Québec. Jeudi 31 mai, plusieurs milliers de personnes armées de casseroles ont encore manifesté dans les rues de Montréal, de façon calme mais déterminée, peu après l'échec des négociations entre le gouvernement québécois et les responsables étudiants sur la hausse des frais de scolarité. Au cours des quatre jours de négociations, de nombreuses divergences étaient apparues entre les syndicats étudiants et le gouvernement québécois.

A l'origine des manifestations, il y la hausse des frais de scolarités. Mais le conflit s'est durci après le vote d'une loi d'exception restreignant le droit de manifester. Les grèves continuent et la question des examens et des évaluations est donc toujours en suspens. Si le mouvement de grève s'arrête dans les jours à venir, les cours et les examens se dérouleront de fin août à fin septembre; la prochaine rentrée étant fixée au 1er octobre. Dans le cas contraire, c'est le flou qui prime.

La tenue ou non des examens concerne évidemment les étudiants québécois mais aussi les étudiants en échange dont les Français; et ces derniers sont nombreux.D'après les chiffres du ministère des Affaires étrangères, ils étaient 10 175 dans les universités québécoises à la rentrée 2010.

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Attirés par la possibilité de bénéficier d'une expérience internationale dans un environnement francophone, ils le sont aussi par les opportunités d'embauche sur place. Cependant, c'est peut-être un privilège particulier qui rend le Québec si attractif. En vertu d'un accord entre la France et la province francophone du Canada signé en 1978, les Français sont exemptés des taxes sur leur frais de scolarité contrairement aux autres étudiants étrangers. Ils paient donc le même montant que les Québécois -soit environ 2000 dollars canadiens (1570 euros)- et échappent aux sommes astronomiques dont doivent s'acquitter les étrangers (cela peut monter jusque 20.000 dollars (15.700 euros)).

  • Les étudiants français en échange seront-ils évalués?

Tout d'abord, ils ne sont pas tous concernés par les mouvements étudiants. Les universités anglophones McGill et Concordia de Montréal ont par exemple été très peu touchées par le printemps érable. Par ailleurs, au sein d'une même université, l'étendue du mouvement ne concerne pas forcément tous les départements. Les élèves dont le cursus n'a pas été perturbé seront donc évalué normalement. Pour les autres, la solution vers laquelle se dirige les établissements est celle de l'arrangement avec les professeurs. Sylvain Saint-Amand, directeur du bureau international de l'UQAM de Montréal, explique que les étudiants en échange devront par exemple produire des devoirs à la maison. "Pour eux, rien ne sera perdu à condition qu'ils valident ces devoirs. Ce dispositif a été mis en place pour leur éviter de revenir à la fin de l'été." C'est la même solution qui a été choisie à l'Udem où Jeanne est en échange: "Mon année n'a pas été annulée, mais elle est 'suspendue'. Je suis en train de correspondre avec mes profs pour mettre en place une 'entente' pour que je n'aie pas a revenir pour finir la session. Pour l'instant ils semblent très coopérants."

  • Comment vivent-ils le conflit?

Si a priori les étudiants français au Québec n'auront pas de problèmes pour valider leur année, et donc poursuivre normalement leurs études en France, comment ont-ils vécu ces mois de grèves? Benjamin, étudiant à l'Udem, raconte: "D'une manière générale, étrangers comme Québécois en grève, nous sommes frustrés et déçus de ne pas pouvoir finir notre année. C'est sûr qu'on préférerait être en classe, valider les cours pour pouvoir passer à la suite, mais le ressentiment semble plutôt se diriger contre le gouvernement que contre les grévistes."

C'est le constat que fait également Alexandra Magne, coordinatrice des programmes d'échanges aux Etats-Unis, au Canada et en Australie à l'université de la Sorbonne Paris-IV. Régulièrement en contact par mails avec la dizaine d'étudiants sur place, elle explique: "Eux à qui on a souvent dit que la France était un pays de grévistes, sont confrontés à une situation assez unique! Mais il n'y a pas eu de mouvement de panique. Ils le prennent plutôt bien même si évidemment ils auraient préféré terminer l'année. Au final ils en profitent pour visiter le pays." Benjamin quant à lui ajoute: "Et surtout, il y a une solidarité, ou au moins un grand respect des décisions prises en assemblées générales, y compris de la part des étudiants étrangers qui pourtant paient (Français exceptés) beaucoup plus cher les frais d'inscription que les Québécois. Il y aura toujours des gens, qu'ils soient Français, Québécois ou d'une autre origine, profondément opposés à la grève et qui forcent les lignes de piquetage (souvent pour rien, puisque la plupart des professeurs ne donnent pas cours) mais dans l'ensemble, les étudiants sont respectueux des décisions de la majorité."

  • Les échanges universitaires avec le Québec sont-ils remis en question?

Si la sérénité semble être de mise pour les étudiants Français sur place, les candidats au départ sont plus inquiets. Au service international de l'université Assas Paris-II, on est "dans l'attente, on ne sait pas encore si les sessions seront reportées voire annulées". Même constat à Paris-IV, où une quinzaine de demandes d'échanges ont été déposées. Cependant, Alexandra Magne nuance un peu : "Le Canada a toujours été un peu long pour examiner et valider les dossiers des étudiants. Pour le moment donc, il n'y a pas trop de retard sur le calendrier. On attend le mois de juillet avant de s'inquiéter." Et de préciser: "En réalité, la situation est surtout problématique pour les étudiants québécois qui devaient partir en échange. Si leur année n'est pas validée, ils ne pourront pas venir étudier en France à la rentrée prochaine."

source : http://www.huffingto...f=canada-quebec

  • Habitués
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Je trouve que c'est une bonne chose de ne pas pénaliser les étudiants étrangers qui ne sont pas, plus ou moins, concernés par les mouvements sociaux.

  • Habitués
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Je trouve que c'est une bonne chose de ne pas pénaliser les étudiants étrangers qui ne sont pas, plus ou moins, concernés par les mouvements sociaux.

Vraiment ? Les frais d'inscription et les coûts plus généralement des études ne les concerneraient pas ? Etonnant comme point de vue. Sachant que les étudiants étrangers payent déjà des frais de scolarité supplémentaires.

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Bonjour,

L'article parle uniquement des étudiants français en échange. Ces derniers peuvent partager leurs convictions en soutiens au Québécois grévistes mais il ne sont, en effet, pas concernés par les frais scolaires au Québec, car ils payent leurs frais de scolarité en France. Quant à l'article, il oublie de préciser que les étudiants seront tous pénalisés (étudiants étrangers ou québécois et grévistes ou non-grévistes), car il leur est demandé de passer leurs examens finaux alors qu'ils ont manqué 2 à 3 mois de cours. S'ils échouent ou s'ils décident de reporter leur trimestre, ils devront alors faire face à des coûts additionnels importants. Dans tous les cas tous les étudiants perdront quelque chose, même s'ils parviennent à faire valoir leurs revendications.

  • Habitués
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tant pis pour eux..... quand c'est les français qui font grève (en gros 3 fois par ans à Paul Valéry par exemple) ils ne se posent pas de question sur la galère des étudiants étrangers....

Posté(e)

Perso j'étais en échange cette année et c'était un peu le bordel ^^ depuis février mon département était en grève donc aucun cours ! Or est arrivé fin avril et la plupart des français en échange avec moi avaient déjà leur billet d'avion pour rentrer ! on a donc fait pression sur la direction et finalement ils ont acceptés de nous faire des examens spécifiques rien que pour nous ! Mais c'était fou, genre on apprenait la vieille qu'on avait exam le lendemain,...Pour certains cours on a rattrapé la matière (genre on a eu un cours de 8h en une journée rien que sur une matière !) mais pour d'autres on a pas pu et on a juste fait des exams sur la matière vue en début de session. Du coup oui on est pénalisé car il nous manque pas mal de matière, en plus on a passé des exams dans des très mauvaises conditions (j'attends tjrs les notes mais j'ai peur...) mais bon au moins Normalement, on a validé notre année !

Par contre now le soucis c'est de recup nos notes, l'UdeM ne veut pas nous donner nos relevés de notes avant juillet/aout voir plus tard vu que la session est prolongée en septembre pour certains cours ! Or moi je viens de finir ma L3 et j'ai besoin de mes notes pour avoir mon diplome et m'inscrire en master !! Donc voilà, je me bats mais c'est le bordel ^^

Posté(e)

Bon courage Darwene et je pense que tu auras une belle image du Québec... Merci aux 'gauchistes' euh pardon aux jeunes grévistes adorables ;)

  • Habitués
Posté(e)

je ne sais pas quel est le journaliste qui a eu l idée(pas bien dure) d appeler cela le printemps erable,c est bien riducle car c est pas le meme combat.

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