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JayJay

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Tout ce qui a été posté par JayJay

  1. Ok... Je suis sûrement biaisée parce que je suis la fille d'une infirmière d'urgences qui en a vu de toutes les couleurs. On va aux urgences quand c'est urgent. Point. Personnellement, j'y suis allée 2 fois dans ma vie : un accident grave à un oeil et une cheville cassée. On ne va pas aux urgences quand on a une gastro. Ni même pour une angine. Ni pour une otite. La gastro, ça passe tout seul (il faut s'assurer de s'hydrater en buvant ex. de la soupe Lipton poulet-nouilles ou du coca sans bulle). Pour l'angine ou pour une otite, il faut parfois des antibio lorsque c'est d'origine bactériologique. Ça se trouve en allant voir n'importe quel médecin de n'importe quelle clinique. Je suis allée aux urgences pour 1) mon fils qui avait un traumatisme crânien, qui saignait et vomissait, 2) mon fils qui faisait une crise d'asthme. J'y suis passée après Noël car on croyait très sincèrement que notre fils s'était cassé le bras, ce que l'infirmière du triage a rapidement infirmé et nous a ainsi évité 7 à 8 heures d'attente (les urgences sont débordées en ce moment, on en parle fréquemment dans les médias). C'était une luxation qui s'est replacée toute seule. Et je vais vous dire un secret : à la limite, si vous allez dans une clinique et que le médecin juge que vous avez besoin d'un traitement immédiat et d'une surveillance qu'il n'est pas en mesure d'offrir, il peut vous écrire un petit papier qui vous permettra d'être traité en priorité aux urgences (c'est arrivé à mon fils asthmatique, et 5 minutes après notre arrivée, nous étions dans la salle d'examen). Je sais que notre système est très critiquable, il y a des problèmes dû à des admissions fort contingentées, et des médecins qui quittent le Canada, mais il faut aussi comprendre comment le système fonctionne. On n'est pas des arriérés, on n'est pas au tiers-monde. Ici tout le monde a le droit de se faire soigner. Mais on ne va pas consulter un médecin comme on irait au resto ou dans un commerce.
  2. Ma chef (française de chez française) m'a envoyé des fleurs récemment. La carte était rédigée... en anglais. Oui, oui. Elle pensait sans doute me faire plaisir car elle n'a jamais compris que je n'étais pas anglophone. Dans le privé, il faut savoir s'adapter à la réalité, mais il ne me semble pas aberrant d'exiger que dans le service public, dont les hôpitaux, les employés doivent à peu près baragouiner le français. Même mon médecin, il y a 15 ans, y arrivait (et il était Américain!!!). Il est super content maintenant d'avoir été "forcé" d'apprendre le français, il est un des chefs de l'OMS maintenant et il voyage partout dans le monde (son rêve)...
  3. JayJay

    Noël selon JayJay

    Je passe en tornade (blanche, ce que je suis aujourd'hui) pour vous remercier de vos messages et vous souhaiter de très joyeuses fêtes!
  4. JayJay

    Chanson de la tourtière!

    .. dont j'ai besoin ??? pour rester français Te laisses pas impressionner Peanut... Tu as dit "d'un" fouet. Dont = "de laquelle", "duquel"... On ne dit pas "C'est d'un fouet duquel j'ai besoin". Donc on ne dit pas "C'est d'un fouet dont j'ai besoin", c'est un pléonasme. On doit dire "Un fouet dont j'ai besoin" mais c'est correct de dire "D'un fouet que j'ai besoin".
  5. JayJay

    ophtalmologiste

    Va voir Peanut!!!
  6. Est-ce qu'il serait possible, SVP, de ne pas mélanger foi (et religion) et secte?
  7. Bonne question! C'est plutôt considéré comme un groupe "ésotérique" ou de croissance personnelle mais comme il se présente sous le mot "église", c'est peut-être la raison pour laquelle il est listé ainsi. Mais il ne s'agit aucunement d'une Église. Ce n'est pas parce qu'on s'appelle "église" qu'on en est une. Je ne sais cependant pas s'ils ont le qualificatif de "secte" selon Info-Secte Québec.
  8. JayJay

    suis allé voir steffie shock

    Chanceux!!! Je l'adore! Je ne savais pas du tout qu'il allait essayer de percer le marché français. Et de quoi vous avez parlé avec son père??? (la potineuse en moi veut savoir).
  9. JayJay

    visite medicale

    Ah c'est beau la solidarité!!! Tu sais, il y en a peut-être juste franchement marre d'être traité comme du bétail. Peut-être sommes nous trop influencés par le mentalité de "patient-consommateur", mais personnellement, même si je ne connais pas le docteur en question (mon mari est passé par elle et il n'a rien trouvé à y redire cela dit), j'en ai ras-le-pompon de l'arrogance et du mépris courants dans la profession. Personne ne remet jamais en question la compétence, l'amabilité et la rigueur de la profession médicale. Vous êtes Dieu. Ou en tout cas, inapprochable comme Dieu. (Ça paraît-tu que je viens d'avoir une sacrée mauvaise expérience avec un Dieu, ooops, pardon, un médecin? ).
  10. Mr. JayJay vote pour "Je reviendrai à Montréal". Mais il fredonne tous les jours "Libérez-nos des Libéraux" aussi.
  11. René et Nathalie Simard... Oh et pis j'rajoute Diane Dufresne : "Maman, si tu m'voyais... tu s'rais fière de ta fille!"
  12. Accepter l?autre comme il est (peu importe son genre), c?est un exploit naturel en soi. Mais qui a voulu changer qui ? Je pose la question. Les hommes n?ont-ils pas voulu changer aussi ? Les hommes n?ont-ils pas jalousé cette capacité d?expression et d?introspection que semblaient détenir les femmes en monopole ? J?ai entendu des gars dire bien souvent : « J?aimerais ça pouvoir brailler des fois ». « J?aimerais ça pouvoir dire que j?ai mal à la tête ». « J?aimerais ça que ce soit la fille qui fasse les premiers pas ». Et maintenant que c?est à peu près établi, j?entends (sur Canal-Vie ! ) le discours contraire, soit "on a peur des femmes, on en a marre de ne plus pouvoir prendre de décision". Ma collègue ingénieure me dit que les facs de génie ont été chamboulées par la capacité de travailler en équipe et de communiquer des filles. Les facs ont été obligées de s?adapter et d?offrir des cours de communication pour que les gars les rattrapent, d?une part, et pour bien sûr faire face aux besoins du marché du travail. Un de mes collègues fait un MBA et m?a montré son travail de session la semaine passée. Sans dire un mot, j?ai tendu la main avec un air faussement prétentieux en disant "Tu veux que je le relise?". Il m?a répondu : "Ah ce fut avec plaisir? mais il y avait une fille dans notre équipe? elle nous a tout bien structuré ça, corrigé le français, c?est impeccable maintenant", qu?il a dit en rigolant. C?est une anecdote pour montrer que nous pouvons être complémentaires, c?est la beauté et l?intérêt de la chose. Ce qui est triste, c?est que plus les femmes entrent dans un domaine, plus les salaires baissent. Les femmes sont majoritaires dans les facs de médecine ? Les salaires des médecins ont baissé (ou stagné). Maintenant, plus d?un-tiers des étudiants en génie sont des femmes. Les salaires baissent. Quand je n?avais pas encore le nombril sec, un de mes collègues, mon «mentor», avait pointé en direction de la tour du Christ Church qui était en construction à ce moment-là, et m?avait dit que les femmes seraient égales lorsqu?elles seraient en haut de ces échafaudages. Ben non, les femmes ne seront pas égales aux hommes lorsqu'elles sauront visser un boulon. Le pouvoir, c?est la politique? et l?économie. Et les femmes sont encore loin de détenir les postes clés dans le milieu des affaires. Ça, c?est un choix de vie. Personnellement je n?ai pas envie de bosser 70 heures semaine, ce qui est apparemment requis dans les postes de gestion. C?est vrai. Mais cet acte était aussi symbolique, même si c?était le symbole d?un désaxé; les psychanalystes peuvent en long et en large parler de l'importance du symbole dans le conflit intrapsychique. Dans sa perception, ce symbole existait. Il a tordu un certain discours qui est aussi entendu dans la société, du moins qui l?était à cet époque. Un seul désaxé a perdu la carte et la grande question serait de savoir pourquoi ce sont presque systématiquement des hommes qui perdent la carte. Pourquoi 1000 femmes et enfants ont été tués depuis 1989 de la main d?un homme ? Combien d?hommes ont été tués par des femmes violentes ? Moi c?est ça qui me chicote. À la suite des attentats de 2001, on a entendu énormément de discours anti-américains du style « ils l?ont bien cherché ». Ironiquement, ce fut le catalyseur de la revendication du communautarisme musulman en France. Et j?ai entendu un penseur (de foi musulmane) dire essentiellement : «Ce qui me choque, c?est de ne pas entendre les musulmans du monde, les imams de France, dénoncer l?intégrisme religieux». Je ne crois pas qu?un psychotique ait une quelconque ressemblance avec l?homme québécois moyen. Par contre, l?homme moyen a le pouvoir de dénoncer les actes de violence quotidiens qui sont faits contre les femmes. Et c?est bien réel. À Marseille le mois dernier, une femme a été lapidée pour avoir refusé les avances d?un homme. C?était un psychotique ? On ne va quand même pas se mettre à coller l?étiquette de psychotique à tous les hommes qui tuent ? Il y a bien un moment où on doit s?avouer qu?il s?agit d?un « phénomène » de société, non ? Et je pense que c?est ce que Mme Laplante-Edwards aurait voulu que l?École polytechnique admette. Je n?ai pas entendu (je n?ai pas voulu entendre ?) ce que tu dis qu?elle disait, Diego. Mais je l'ai entendu dire sa déception que l'École polytechnique ne dise pas "D'accord. On va regarder nos façons de faire. On va s'introspecter et se demander si on traite nos étudiantes correctement, aussi". Bien sûr que ce n'est pas Polytechnique qui a tué ces filles. Mais... quand tu mets tes enfants dans une école, tu t'attends à ce qu'ils soient en sécurité. Et honnêtement, le lendemain de la tuerie, c'est ce qui nous choquait tous. Ç'aurait pu être un de nous. Nous n'étions pas dans une petite tour d'ivoire entourée d'une forteresse. Quand un tel événement survient, il est normal qu'une organisation se pose des questions. À la suite de la tuerie à Concordia l'année suivante, on a parlé de la pression "Publish or Perish" qui sévit sur les universitaires. On a parlé de la concurrence entre profs. Concordia a réfléchi sur ce qui, peut-être, avait déclenché la folie de cet autre psychotique (qui, c'est vrai, était professeur à cette même université). Le problème du 6 décembre, c?est qu?on ne peut plus avoir ce débat Homme-Femme-Désarroi-Pas-Désarroi sans y penser. Entre la tentation de le récupérer, entre la culpabilité toujours ressentie par certains hommes, entre les amalgames entre la psychose meurtrière et la misogynie inoffensive?. C?est difficile de s?y retrouver. En quoi est-ce faux ? Je ne parle pas d?un tel carnage. Mais est-ce nécessaire qu?il y ait 14 tombes blanches dans une église pour qu?on ressente une indignation ? Quel est le nombre "critique"? 5? 10? 15? 100 000? Et cette femme et son chum qui a ont été tués dans ma région, il y a quelques semaines, par l?ex de la femme, furieux qu?elle refasse sa vie ? Personne n?en parlera. Personne ne parle de ces dizaines de femmes et d?enfants qui sont tués chaque année. Et je parle du Québec. Je ne parle pas des filles en France qui sont harcelées, je ne parle pas de l?excision, je ne parle pas des femmes qu?on lapide. Jamais, au grand jamais je n?attribuerai la faute à la totalité de la gente masculine. Mais parfois, je voudrais juste qu?un homme en parle, de ces injustices. Et... sur un ton beaucoup, beaucoup plus léger , ça me déçoit qu?en 2004, on ait l?impression que les filles n?ont pas « le droit » de faire le premier pas. Implicitement, on cautionne ainsi le mythe du prince charmant. Et ça, il me semble que c?est de l?intérêt général de reléguer ça aux oubliettes. Tu sais, ce mot « Frustrées » n?a pas bonne presse? mais bon, je fais comme si je ne l?avais pas entendu. Je vais te le dire honnêtement, je le suis, frustrée. Frustrée car j?ai fait le choix de faire deux enfants (et sans m?attribuer une médaille, j?aimerais bien que ma société de temps en temps m?en montre un peu d?appréciation). Et la conciliation de mon travail (même si j?ai choisi il y a longtemps de sacrifier la carrière qu?on me pressentait) et de ma famille est un exploit surnaturel. Dix semaines post-partum de congé de maternité (en France). Dix semaines, vous vous rendez compte??? Impossible dans ces conditions d?allaiter naturellement. Ensuite? Pour des raisons hors de notre volonté, mon mari est à la maison alors c?est pas trop mal pour gérer les enfants, mais il y a des matins, lorsque mes enfants tendent les bras vers moi et me suppliant de ne pas partir au bureau, c?est dur. Et pour ça, je suis frustrée. En France, j?ai eu des absences 2 fois pour cause de maladie d?enfant (ou de nounou malade). Chaque fois, j?ai eu des reproches (de ma boss, une femme). Ici, j'ai osé, une fois et tous ont montré de la compassion. Mais à la fin de la semaine, mon chèque de paye était réduit d'autant. Dans ma région, trouver une garderie relève du miracle, en trouver une qui prendrait les DEUX enfants ? L?improbabilité totale. Ensuite, ces garderies, elles ferment (2 semaines à Noël, 2 semaines l?été pendant la période où je n?ai pas droit à des vacances ? et je les paye quand même, vous remarquerez?). On fait quoi si on est deux à travailler ? Ça me paraît clair : on doit forcément prendre ses jours de congé séparément. L?un prend Noël et les autres jours de fermeture ponctuels, l?autre prend l?été. Mais jamais en même temps. Ou alors? on prend du sans solde. Mais qui peut se permettre du sans solde ? Comment gère-t-on les horaires ? Ma garderie ouvre vers 8 h. Je COMMENCE à 8 h et je bosse à 20 minutes de là. Un truc bête. Je ne suis jamais allée chercher mon fils à la garderie ou à ses activités de bricolage. Je ne connais pas ses puéricultrices ni l?animatrice de la Ville qui lui fait faire de magnifiques ?uvres. J?ai un contact avec elle à travers le bulletin qu?elle nous remet à la fin de chaque semestre. Alors oui, ça me frustre. Je ne suis pas complètement « réalisée » à travers mon travail, et je ne suis pas complètement « réalisée » dans mon rôle de mère non plus. C?est décevant, c'est frustrant. Super, j?ai le droit de travailler (le droit ou l?obligation parce qu?un salaire unique ne suffit plus à répondre à nos besoins ?). Mais j?ai perdu le droit d?élever ma famille. C?est une transition, mais j?ose espérer que la société saura éventuellement s?adapter à cet état de fait. C?est pas parti pour, car on n?a même pas commencé à avoir le débat encore. J?admets qu?il y ait un désarroi chez l?homme. Mais il y a également un désarroi chez la femme. Et quand ma mère me dit "Je suis déçue parce que tu ne seras jamais premier ministre comme j'avais rêvé", eh ben je me dis que je n'ai rien réussi du tout!
  13. Je ne catche pas trop ton ironie, Petit Lion.
  14. "Juger de la motivation de l'autre"? Aaaaargh mais Peggy!!! Pourquoi faudrait-il que ce soit l'Autre qui t'informe de sa motivation profonde? L'Autre a-t-il une valeur supérieure à la tienne? Ta motivation à toi, elle ne compte pas? On est encore en 2004 pognées dans ce vieux cliché qui veut qu'on soit moman oubedon pute? Et que si tu manifestes ton intérêt ça signifie que tu es une fille de petite vertu? Nooooooon!!! Par "move" je n'entendais pas de te garrocher sur n'importe qui en l'embrassant fougueusement, je voulais dire qu'il faut parfois, au Québec (euh... parfois... 8 fois sur 10 disons) être celle qui dit : "on va-tu prendre un thé?" (phrase d'approche véridique employée sur un gars tu connais, Jas ). Mais ça peut être après un signal clair de sa part (dans ce cas-ci, je l'avais vu se frapper la tête 3 fois avec le poing, en me retournant après que l'on se soit quitté après une "date" très platonique de bibliothèque). Rien de bien grave, quoi. Pas de honte à ça, ça ne veut pas dire non plus que tu veux te marier avec, avec 1,2 enfant et un semi-détaché à Candiac. Vaut mieux essuyer éventuellement un "Non" que de devenir nonne, il me semble...
  15. Il y a également une distinction culturelle qui dépasse la simple différence entre les relations homme-femme. TOUTE la complexe sphère des relations interpersonnelles au Québec diffère. On en parlait un peu ce matin avec Jas, justement. Ici, il est nettement plus difficile d'entrer en contact. J'ai souvent entendu dire que nous sommes chaleureux mais superficiels. Eh ben, devinez quoi, je trouve que c'est précisément le contraire. Je suis épatée par la facilité d'approche des Français mais perplexe des actes démonstratifs qui me semblent parfois vides de sens. Exemple : les collègues qui sont comme une grande famille (mais 5 minutes plus tard vous réalisez qu'ils sont tous en train de se planter des couteaux dans le dos). À mon boulot actuel, j'ai trouvé les contacts SIBÉRIENS de prime abord. Absence de communication, de transfert des connaissances, etc. J'étais vraiment découragée, je me disais que plus jamais je ne m'adapterais à l'environnement humain québécois. Et pourtant au fil du temps je me suis aperçue qu'il y avait un réel esprit d'équipe; je rushe comme une dingue ces temps-ci et mes collègues ont vraiment mis la main à la pâte. MÊME mon boss qui est ingénieur principal m'a dit qu'il m'aiderait à faire le montage d'une importante offre de service qu'on prépare. Il est allé chercher un technologue pour m'aider, et ce technologue a passé la matinée à faire une job extrêmement plate, et même qu'il a continué après ses horaires, souriant, sans l'ombre de la menace d'une plainte. Mes autres collègues m'ont assurée que lundi matin, je pouvais compter sur elles. C'est vrai que je n'ai pas été accueillie avec le tapis rouge et les embrassades (comme mon autre job en France), mais j'ai remarqué que le parlage dans le dos des autres, ça ne se faisait pas ici. C'est très, très mal vu. Quant aux gars, puisqu'on en parle, eh bien c'est un peu comme le reste. Plus discrets, plus timides, peut-être moins flamboyants mais moins "fakes" aussi. Pour les gars québécois, habitué à une certaine franchise (c'est "straightforwardness" que j'ai en tête mais je ne trouve pas le mot français), une certaine franchise, donc, dans les relations, une sémillante gonzesse qui cligne des yeux, même si elle est juste en train de dire "as-tu besoin du photocopieur?", ça envoie un signal. En France, cette même prévenance mi-candide mi-ché-pas-quoi est normale et ne prête pas à interprétation. C'est peut-être ça la différence qui fait que tu as la perception que les gars québécois fuient et baissent les yeux. Mais je n'irais pas jusqu'à dire que l'homme québécois est une moumoune non plus. Peut-être encore indirectement influencé par l'éducation catholique qui aime bien culpabiliser. Peut-être pas encore tout à fait libéré. Peut-être trop parfois (et ne sachant plus bien comment viser), du fait de cette liberté relativement récemment acquise. Mais Peggy, entre toi et moi, puisque nous sommes en toute intimité , je vais t'avouer bien humblement (pq je n'en ai rien à cirer maintenant, n'étant plus sur le "marché") qu'avec tous mes chums québécois, j'ai été la première à faire The Move. Systématiquement. En général c'était après avoir reçu un signal (quand le gars se dandine d'un pied à l'autre en sachant pas quoi dire après une date au cinéma, tu peux oser). Et je te jure qu'il m'a fallu tout mon petit change parce que mon surnom n'est pas exactement "the bold and the beautiful". Mais il fallait ça sinon je ne l'aurais pas encore eu moé non plus, mon premier french québécois (référence à ta chronique)! So, go for it, girrrrl. Watchez-vous les gars.
  16. Est-ce que je suis la seule à l'avoir vu? C'est un article paru dans La Presse ce matin et il met en scène l'une de nos forumistes à qui on souhaite sincèrement un revirement de situation. Bonne chance, bon courage. Vos deux enfants sont superbes (oui, oui, il y a même une grande photo dans l'article original); ils ont l'air très éveillé, ouverts, souriants, et moi je dis que ce serait une perte pour le Québec de ne pas vous avoir parmi nous! Un couple français outré par le refus d'Immigration Canada Caroline Touzin La Presse Un couple français remplissant tous les critères d'Immigration Canada et ayant même reçu son certificat de sélection du Québec risque de ne pas pouvoir venir vivre au pays, à moins de laisser derrière lui son fils de 3 ans, atteint de trisomie-21. Merlin Bernard n'a qu'une déficience légère qui lui permettra de fréquenter une école ordinaire. Pourtant, Immigration Canada le considère comme un « fardeau excessif pour les services sociaux ou de santé ». Sophie Bolo-Bernard, 28 ans, et son conjoint, Cédric Bernard, 34 ans, rêvaient d'aller vivre à l'étranger dans un pays « francophone où il fait froid ». Leur choix s'est arrêté sur le Québec. Ainsi, en 2000, ils ont commencé leurs démarches auprès de l'ambassade canadienne à Paris pour obtenir deux visas de résidents permanents. Merlin a vu le jour le 30 novembre 2001 alors que le couple venait de recevoir son certificat de sélection du Québec. Sophie, inquiète de ne plus pouvoir réaliser son rêve à cause de la déficience de son fils, a donc appelé l'ambassade, qui lui a répondu que les gens atteints de trisomie-21 n'étaient pas systématiquement refusés. Chaque dossier est évalué en fonction d'une grille nationale produite par Santé Canada, comme pour toute personne voulant immigrer au pays. Lorsque le médecin de l'ambassade a vu Merlin la première fois, il n'a pas noté la déficience du bambin. « J'ai été obligé de le lui dire à la fin de la visite », raconte sa mère. Le 20 novembre 2003, elle reçoit une lettre de l'ambassade. « Cet enfant âgé de 23 mois présente un retard d'apprentissage léger, surtout dans l'acquisition du langage et de la marche. Il aura besoin selon les médecins qui le suivent d'éducation spécialisée et vraisemblablement d'orthophonie », peut-on y lire. La famille Bolo-Bernard ne pourra donc pas déménager au Canada en vertu de l'article 38 de la Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés. Merlin est considéré comme un « fardeau excessif », car les sommes que devront dépenser les services sociaux et les services de santé canadiens pour le soigner dépasseront d'au moins cinq fois la moyenne par habitant au Canada, estimée à 2629 $ pour 2004-2005. La famille a décidé de contester l'avis médical de l'ambassade, comme le permet la loi, avec l'aide d'un avocat montréalais. Après maintes démarches juridiques, elle a réussi à faire retirer l'évaluation médicale du dossier. À l'heure actuelle, elle doit fournir un nouveau rapport, cette fois-ci d'un médecin spécialiste. Mais le couple croit peu en ses chances de faire renverser la décision. La Société québécoise de la trisomie-21 et la critique du Bloc québécois en matière d'immigration, Meili Faille, condamnent cet avis, qu'elles assimilent à une politique d'exclusion et de discrimination. Pour Sylvain Fortin, directeur général de la Société québécoise de la trisomie-21, le Canada tient un double discours. D'un côté, la Charte des droits et libertés reconnaît les personnes vivant avec une limitation fonctionnelle comme des membres à part entière de notre société et, de l'autre, Immigration Canada les considère comme un fardeau excessif, dénonce-t-il. Au Québec, les enfants trisomiques sont souvent intégrés dans les réseaux des services de garde et scolaire ordinaires. Le fédéral devrait prendre cela en considération, ajoute Meili Faille. Selon elle, que le Québec se prive de deux professionnels (Sophie est webmestre et Cédric est assistant-réalisateur) en raison de la déficience de Merlin est vraiment désolant. Le porte-parole d'Immigration Canada, Robert Gervais, sans commenter ce cas précis, affirme que la loi est ainsi faite pour « protéger le système de santé canadien ». Les personnes atteintes de trisomie-21 ne sont pas systématiquement refusées, informe-t-il. Sophie Bolo-Bernard, jointe au téléphone à Saint-Cloud, en banlieue de Paris, se dit épuisée par toutes les démarches entreprises depuis environ quatre ans. Durant cette période, elle a eu un autre enfant en pleine santé. Le couple, qui a déjà dépensé quelque 8000 $ en frais bureaucratiques et d'avocat, se donne jusqu'en janvier pour décider s'il continue à se battre ou s'il abandonne son rêve.
  17. Jas : Alors là, Jas, j'espère que tu n'es pas choquée par mes déballages hein pq tu es servie! (attention, c'était une blague interne). Peggy, je ne vais pas pouvoir te coacher sur le sujet! J'ai fui honteusement devant l'énormité de la tâche. Pour moi, approcher quiconque relève de l'exploit surnaturel. Mais en ce qui concerne l'homme québécois, t'as pas le choix, Peggy!!! Le Québécois est (grossière généralisation) d'une timidité farouche. Si on attend qu'il agisse... alors il ne faut pas se plaindre ensuite du poids démographique déclinant des Québécois. Ce que je croyais apprécier des relations homme-femme au Québec, c'était cet aspect a priori innocemment platonique des échanges. En France, il y a beaucoup plus de sous-entendus, de clins d'oeil, de favoritisme-professionnel-dû-à-la-minijupe comme je l'appelle. Souvent, je me demande si je ne me suis pas toujours leurrrée. Ici, la différence, c'est l'interprétation qu'on fait d'un geste de gentillesse ou même d'une courtoise attention inintéressée. Faites un compliment, et ça y est... vous êtes "accusé" de drague. Voulant remercier un collègue de m'avoir dépanné, j'ai dit en rigolant cette semaine "Je sais reconnaître le talent" pour le voir piquer un fard et... baisser les yeux (oui oui). Je me souviens d'une vague conversation, lorsque je bossais à Polytechnique (justement), où j'avais ressenti beaucoup de culpabilité de la part d'un collègue de travail avec lequel je jasais fréquemment (comme 2 "nerds", nous passions nos pauses à nous challenger réciproquement sur des questions de trivia aussi farfelues qu'inutiles). "Oh là, qu'est-ce que ma femme dirait", avait-il dit alors qu'on récitait le nom des capitales de chacun des États américains. Ben... elle dirait qu'on est pas mal plates??? Des gestes anodins pour un Français sont interprétés complètement différemment ici (ne serait-ce que dire "Bonjour" avec le sourire). Il faut refaire ses classes constamment. C'est ben fatiguant! J'arrête ici puisque l'Homme a décrété que c'était le temps des courses.
  18. De kossé???
  19. Diego a raison, Harmonium, c'est le top du top du top. C'est même meilleur que U2. Et vous ne m'entendrez pas dire ça souvent.
  20. Ayoye Jimmy, t'as pas d'allure. J'ai essayé de me limiter à 10, mais c'est pas faisable. Bon, je m'essaye. C'est pas par ordre de préférence, ça, chu pas capable. Corridor (Harmonium - en fait, TOUT Harmonium, TOUT TOUT TOUT) Chasse-galerie (Claude Dubois) Le retour de Don Quichotte (Michel Rivard) Le vent se lève (Octobre - comme tout le monde va dire "La maudite machine", j'ai essayé d'être plus originale) Ordinaire (Robert Charlebois - j'hésite entre ça et "Entre deux joints" que j'adore) L'escalier (Paul Piché) Le plus beau voyage (Claude Gauthier) Les gens de mon pays (Gilles Vigneault, j'hésite entre ça et La Manikoutai, pq La Manikoutai... ben... c'est vraiment spécial pour moi ) Promenade sur Mars (Offenbach) Viens Danser (Fiori [ex-Harmonium] - Séguin) Le petit roi (J-P Ferland) Oups j'ai dépassé le 10. J'ai ignoré mes préférés, Jean Leloup et Marc Déry, qui sont trop "contemporains". J'ai préféré me cantonner aux vieilleries étant donné... que j'en suis. Aargh pis là je pense à une couple de Diane Dufresne que j'aime... dur dur.
  21. JayJay

    Tombée en amour de

    Merci Zephstone de m'avoir illuminée, j'étais vraiment pas au courant que chacun avait ses goûts et ses intérêts et que j'étais juste une vilaine méchante qui casse le party. On demande un avis, je donne le mien parce que je suis souvent passée par Baie-Comeau et voilà. Après ça s'il faut mettre des lunettes roses et dire que c'est une jolie ville où il y a plein d'attraits touristiques et culturels, ben je ne me vois pas dire ça, pour qu'après les pauvres immigrants qui s'y seront installés disent "Non mais elle était-tu chtarbée un peu, JayJay, de dire que c'était une magnifique ville où les gens sont accueillants et où il y a plein de jobs et plein de choses à faire". Il peut très bien y avoir de petites villes en région qui sont intéressantes où il fait bon vivre, mais Baie-Comeau, notamment, c'est MOCHE, y a pas de jobs, les gens sont super repliés sur eux-mêmes, y a pas de bons restos, y a pas de vie culturelle, et ça pue l'usine de pâtes et papiers à longueur d'année. Et je ne peux pas, mais je ne peux pas faire croire à quiconque que c'est une ville bucolique où il fait bon vivre.
  22. JayJay

    Tombée en amour de

    C'est de loin de la ville la plus PLATE et la plus MOCHE du Québec. AUCUN, mais alors là AUCUN intérêt. Désolée, mais ça vient du fond du coeur!
  23. JayJay

    Visa de travail

    Je comprends ton découragement. Les parrainés sont les grands défavorisés du système d'immigration. Pas les mêmes droits que les autres immigrants, des délais de traitement parfois plus longs... c'est inhumain et inacceptable. Quand je pense que même avec une administration débordée, j'ai obtenu mon visa français en trois mois (pourtant la préfecture concernée était la plus lente de France)... Vraiment sur ce coup, les gens de l'immigration m'énervent et j'ai bien l'intention de péter un boulon un jour à ce sujet surtout au vu des récents scandales impliquant l'incompétente ministre de l'immigration. Courage, encore quelques mois... des jobs d'ingénieurs, il en pleut. Tiens, chez moi, ça fait des MOIS qu'on en cherche, sans succès. Inutile de m'envoyer 40512 MP, il faut 5 ans d'expérience. ICI puisque c'est du génie municipal. Désolée. Mais bon, des jobs d'ingénieurs, il y en a et en aura pour un bout de temps.
  24. JayJay

    Et la fumée dans tout ça ?

    Le gouvernement du Québec a remis en 2005 le débat sur la question. Par contre en Ontario, c'est non fumeur partout. Au Québec, c'est théoriquement non fumeur dans les centres commerciaux et dans les bureaux (c'est appliqué assez sérieusement désormais). Mais ça fume encore dans les bars et les restaurants.
  25. Sur Air Canada (exemple), tu n'as droit à rien du tout, même pas de ceinture pour attacher bébé à ta propre ceinture. Il faut juste le tenir bien fort en cas de turbulence. Je n'ai pas beaucoup d'expérience sur les charters, mais j'en ai pris un pour la Tunisie une fois (un genre d'avion avec une BD dessus), et même eux avaient des procédures de sécurité plus rigoureuses.
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