Habitués kremmig Posté(e) 27 novembre 2009 Habitués Posté(e) 27 novembre 2009 Journal Métro 27 novembre 2009.pdfBonjour, Vous trouverez en pièce jointe ma réponse qui fait suite à un "courrier des lecteurs". Le prénommé Richard (Normandeau) en gros écrivait que les Français (de France) étaient bien plus colonisés par les Anglais que le sont les Québécois. Les Français ont plus d'anglicismes que les Québécois etc ... bref, pour ceux qui vivient au Québec, "vous connaissez la musique". Pourquoi nos amis Québécois continuent à n'en plus finir avec qui est plus colonisé que l'autre ? Rabaisser les autres permet d'avoir l'impression d'être au-dessus ... mais c'est juste une impression. Bonne fin de semaine, ou weekend comme on dit en France PS : Pour un donneur de leçon sur la langue française, je n'ai pas relu mon texte avant de l'envoyer ... vous noterez donc comme moi quelques fautes (genre "vous l'avez fait évoluer" ... au lieu de "vous l'avez faite évoluer") ... maudit Français Citer
Habitués Cherrybee Posté(e) 27 novembre 2009 Habitués Posté(e) 27 novembre 2009 Journal Métro 27 novembre 2009.pdfBonjour, Vous trouverez en pièce jointe ma réponse qui fait suite à un "courrier des lecteurs". Le prénommé Richard (Normandeau) en gros écrivait que les Français (de France) étaient bien plus colonisés par les Anglais que le sont les Québécois. Les Français ont plus d'anglicismes que les Québécois etc ... bref, pour ceux qui vivient au Québec, "vous connaissez la musique". Pourquoi nos amis Québécois continuent à n'en plus finir avec qui est plus colonisé que l'autre ? Rabaisser les autres permet d'avoir l'impression d'être au-dessus ... mais c'est juste une impression. Bonne fin de semaine, ou weekend comme on dit en France PS : Pour un donneur de leçon sur la langue française, je n'ai pas relu mon texte avant de l'envoyer ... vous noterez donc comme moi quelques fautes (genre "vous l'avez fait évoluer" ... au lieu de "vous l'avez faite évoluer") ... maudit Français Les quelques fautes, ce n'est pas le plus grave.... C'est Richard Normandeau qui va pas aimer le " en gros" Cherrybee, d'humeur badine aujourd'hui Citer
Habitués Millwall Posté(e) 27 novembre 2009 Habitués Posté(e) 27 novembre 2009 (modifié) J'avais vu un débat à la TV québécoise : la personne qui parlait disait justement que nous les français pouvions faire évoluer notre langue comme on le voulait (normal c'est notre langue, et c'est toujours comme ça qu'une langue évolue) et que, dans le même temps, les québécois devaient s'efforcer de suivre notre évolution et ne pas évoluer de leur côté sous peine de se voir "mangés" par l'anglophonie entourante, et sous peine d'évoluer en un langue qui serait plus québécoise et non plus française. Après dans la pratique je sais pas si c'est vraiment possible, au vu de l'environnement ( Reste du canada, États-Unis), il semble normal que le Québec soit influencé par l'anglais et évolue dans ce sens. Après je vois pas trop en quoi ce débat serait une question d'être colonisé ou non. Il me semble que les anglais utilise des mots français. Toutes les langues ont des mots étrangers dans leur vocabulaire, nous avons beaucoup de mots espagnols, italiens etc... Il s'agit plus d'une mixage de cultures, de cohabitation et d'échanges qui existent et durent depuis de nombreux siècles déjà. Modifié 27 novembre 2009 par Millwall Citer
Invité Posté(e) 27 novembre 2009 Posté(e) 27 novembre 2009 « Canceller » et « Céduler » sont deux horreurs que j'ai essayé de banir pendant 16 ans dans une petite boîte où j'ai travaillé. Pas facile. Et alors que je travaille maintenant dans un milieu où on fait passer des tests de français assez coriaces pour recruter des agentes administratives (secrétaires), j'entends régulièrement des secrétaires de direction (pas toi Cherrybee ) qui les utilise couramment. Récemment, j'ai vu dans une lettre le mot « postponer » et j'ai sauté au plafond ! Entre des mots anglais ou italiens ou espagnols et le fait d'ajouter un « er » à la fin pour franciser un mot, il y a toute une différence. grizzli et tartan ont réagi à ceci 2 Citer
Invité Posté(e) 28 novembre 2009 Posté(e) 28 novembre 2009 (modifié) Arf le sempiternel débat entre celui qui se "gare sur le parking" et celui qui se "parke dans le stationnement" Moi j'ai arrêté de débattre de ça avec les Québécois parce que tout comme toi, je pense qu'on a tout simplement des anglicismes différents d'un bord et de l'autre. On en a beaucoup, ils en ont beaucoup, parfois déguisés effectivement, ce qui donne une impression de "français". La seule chose c'est que je trouve ça bien plus important d'y faire attention ici car la menace est réelle, concrète et la situation du Français toujours en situation fragile malheureusement ! Je trouve par contre génial le travail de l'OLF qui s'efforce de trouver des équivalents à tous les mots anglais qui nous envahissent. Malheureusement après, entre l'OLF et le peuple, le gouffre est grand !! Immense même PS : je me rappelle de la première fois où j'ai été confrontée au mot "Cédule"... lors de ma première journée de travail à Montréal, j'ai regardé la feuille avec un air désespéré et ai mis quelques bonnes minutes à faire le lien avec "Schedule" (et pourtant je suis traductrice... bilingue... mais là j'entrais dans un nouvel univers) Modifié 28 novembre 2009 par Invité Citer
Habitués Petit-Prince Posté(e) 28 novembre 2009 Habitués Posté(e) 28 novembre 2009 (modifié) Je suis un peu embêté par-rapport à la comparaison entre les anglicismes de France et ceux employés au Québec. "Embêté" pour deux raisons : la première, et la plus évidente, c'est que le débat est très passionné ici, trop passionné pour que nos décideurs puissent avoir les idées claires, alors qu'il ne l'est pratiquement pas en France. La seconde, c'est parce que je suis d'accord avec l'ami kremmig en ce qui concerne l'emploi des anglicismes d'un côté comme de l'autre de l'océan, dans le sens que les Français n'emploient pas les mêmes anglicismes que les Québécois... ils sont, ni pires ni meilleurs, comme il le dit très justement... MAIS, tout en étant d'accord avec kremmig, je suis également d'accord avec le fait que le français de France est PLUS colonisé par la langue anglaise, que le français d'ici... Pourquoi me diriez-vous ? Parce que pour être complet, pour avoir une vision globale du problème, il faut comprendre l'étendue du "mal". Dans la langue de "tous les jours", nous employons beaucoup trop d'anglicismes : les "canceller", "tire", "checker" et autres abominations linguistiques, ne sont effectivement pas moindres de ceux employés en France comme "parking", "week-end", shopping"... Mais que la grande différence réside dans le fait que les anglicismes en France se retrouvent dans toutes les couches de la société, dans les médias, la littérature, l'économie, l'éducation... Je vais vous donner un exemple. Écoutez Radio-Canada, les nouvelles même à TVA, lisez La Presse ou même le Journal de Montréal, lisez Marie Laberge ou n'importe quel autre auteur québécois... faites attention la prochaine fois que vous écouterez le téléjournal et pistez les anglicismes, vous verrez, il y en a vraiment très peu ! Vous n'entendrez JAMAIS, même Pierre Bruneau, parler de "céduller", de "cancellation"... Vous ne lirez JAMAIS dans La Presse des termes comme "profit warning". En France, que cela soit dans "Les Echos", "La Tribune", le terme "profit warning" revient à toutes les sauces. Je découvrais, récemment et avec stupeur, "TF1 NEWS", que Citroën avait pour slogan pour une de ses voitures "la Visio-DRIVE" et "créative technologie" (avec les accents pour que ça passe sans doute un peu mieux), Nokia et son "connecting people", le "prime time" des chaînes françaises... Ça ne choque personne, parce que le débat n'est pas aussi passionné là-bas que chez nous. Moins passionné ne rend pas le constat meilleur... mais il y a quelque chose qui frappe lorsque l'on va en France, c'est que l'étendue de cet esprit "colonisé" est plus vaste et plus assumé qu'ici ! Au Québec, combien de fois entend t-on quelqu'un s'excuser avant d'employer un anglicisme ? Pour ma part, je l'entends très souvent ! Autre chose que j'ai constaté. Plus la personne avec qui je parle à un haut niveau d'éducation, moins il emploiera d'anglicismes... et c'est normal ! Sauf qu'en France, quelque-soit ton niveau scolaire, il n'y aura pas vraiment de différences. Là c'est moins normal ! Je dirais donc qu'ici, nous avons bien conscience que nous employons des anglicismes, alors qu'en France, cela n'émeut plus personne... Pire, lorsqu'on le fait remarquer, on devient la risée des bien-pensants, souvenez-vous juste d'un certain Jacques Toubon qui, en 1986, souhaitait faire une loi 101 "à la française" ! Le projet est passé à la trappe, sous une avalanches de bêtises et d'insultes ! Est-ce que les Québécois veulent se sentir supérieurs en disant ça ? ... Ça serait bien la première fois, vu que le gros problème de notre société réside, entre-autres, dans ce complexe d'infériorité vis-à-vis des vainqueurs (les Anglais) et des anciens colons (les Français). Il faudrait que les Québécois se déterminent en fonction de ce qu'ils sont et non pas en fonction des autres, ce qu'ils font malheureusement trop souvent. Bref, tout n'est certainement pas parfait ici en ce qui concerne la langue, bien au contraire ! L'abandon des études classiques, cette aberration sans nom que sont les CÉGEP, cette funeste connerie qu'est la "simplification" de la langue... sont autant d'attaques contre la qualité de la langue, sous prétexte que tout le monde doit la parler. "Pelleter la neige en avant" donc, comme on a coutume de le dire, en clair : croire qu'en repoussant un peu les problèmes, on n'aura pas à les régler un jour. Modifié 28 novembre 2009 par Petit-Prince Azarielle, Guinness et scrogn ont réagi à ceci 3 Citer
Invité Posté(e) 29 novembre 2009 Posté(e) 29 novembre 2009 Au Québec, combien de fois entend t-on quelqu'un s'excuser avant d'employer un anglicisme ? Pour ma part, je l'entends très souvent ! Mais ca ne concerne que les gens TRES éduqués Les autres ne vont pas s'excuser, ils ne vont même pas s'en rendre compte. Effectivement tu as raison en France un certain nombre d'anglicismes sont employés par tout le monde... mais pas tant que ça finalement dès qu'on sort des week-end et parking qui sont entrés dans le dico. Va a la campagne, tu n'en entendras pas tant que ça comparé à tous ces petits fils à papa qui travaillent dans de grandes boîtes parisiennes Pis effectivement dans les pubs, je suis d'accord il y en a beaucoup mais depuis quelques années ils sont obligés d'afficher une petite traduction en bas de l'écran (certes en petit ) Bref un vaste débat mais je m'inquiète plus des jeunes qui écrivent en sms ou en langage codé que de ceux qui emploient des anglicismes Citer
Habitués Hérisson Posté(e) 29 novembre 2009 Habitués Posté(e) 29 novembre 2009 Je vais vous donner un exemple. Écoutez Radio-Canada, les nouvelles même à TVA, lisez La Presse ou même le Journal de Montréal, lisez Marie Laberge ou n'importe quel autre auteur québécois... faites attention la prochaine fois que vous écouterez le téléjournal et pistez les anglicismes, vous verrez, il y en a vraiment très peu ! Vous n'entendrez JAMAIS, même Pierre Bruneau, parler de "céduller", de "cancellation"... Vous ne lirez JAMAIS dans La Presse des termes comme "profit warning". Et qu'en est-il des anglicismes sémantiques et syntaxiques ? Qui sont bien plus insidieux. Simple question de curiosité, je ne souhaite pas polémiquer. Citer
Habitués Petit-Prince Posté(e) 29 novembre 2009 Habitués Posté(e) 29 novembre 2009 Je vais vous donner un exemple. Écoutez Radio-Canada, les nouvelles même à TVA, lisez La Presse ou même le Journal de Montréal, lisez Marie Laberge ou n'importe quel autre auteur québécois... faites attention la prochaine fois que vous écouterez le téléjournal et pistez les anglicismes, vous verrez, il y en a vraiment très peu ! Vous n'entendrez JAMAIS, même Pierre Bruneau, parler de "céduller", de "cancellation"... Vous ne lirez JAMAIS dans La Presse des termes comme "profit warning". Et qu'en est-il des anglicismes sémantiques et syntaxiques ? Qui sont bien plus insidieux. Simple question de curiosité, je ne souhaite pas polémiquer. Oui, il y en a... Pas trop à Radio-Canada, un peu plus sur les réseaux plus "populaires", c'est vrai. Mais cela reste bien moindre que dans la langue parlée de tous les jours. La "levée de fonds", c'est un exemple qui me passe en tête, est un anglicisme TRÈS présent... les gens qui l'emploient sont même surpris lorsqu'ils l'apprennent ! De manière beaucoup plus anecdotique, l'anglicisme est aussi présent dans certaines onomatopées : tu te fais mal, tu ne dis pas "ouille" ou "aïe"... tu dis "issshhhh" ou "ouch" ! Drôle, certes, mais ça reste un anglicisme ! Guinness et scrogn ont réagi à ceci 2 Citer
Habitués petiboudange Posté(e) 29 novembre 2009 Habitués Posté(e) 29 novembre 2009 (modifié) J'avais vu un débat à la TV québécoise : la personne qui parlait disait justement que nous les français pouvions faire évoluer notre langue comme on le voulait (normal c'est notre langue, et c'est toujours comme ça qu'une langue évolue) et que, dans le même temps, les québécois devaient s'efforcer de suivre notre évolution et ne pas évoluer de leur côté sous peine de se voir "mangés" par l'anglophonie entourante, et sous peine d'évoluer en un langue qui serait plus québécoise et non plus française. J'ai vu un débat identique (peut-être le même d'ailleurs) sur Canal Savoir sur les états généraux de la francophonie qui réunissait un certain nombre de linguistes francophones: québécois, suisses, belges, français et autres. Et à un moment donné, on expliquait effectivement que si les québécois (ou les suisses ou les belges d'ailleurs) "osent" faire évoluer leur langue différemment de celle de l'hexagone (en refusant par exemple de conserver le terme week-end pour garder le bonne fin de semaine), on les accusait d'appauvrir la langue française, de la bâtardiser ou de la rendre tout sauf "française". J'ai pensé sur le coup que le complexe français est de supériorité sur le coup pour avoir ce sentiment de toute puissante sur une langue dont les locuteurs ne sont pas exclusivement sur son territoire et pis! encore sont productifs et dynamiques quand notre bonne vieille académie défenderesse est encore à travailler sur son dictionnaire de 1948! Hérisson, c'est vrai que tu retrouves des anglicismes sémantiques ou syntaxiques (ces derniers sont plus rares en France) mais ici cela s'explique beaucoup pour ceux-là par la présence de l'anglais au quotidien. La France n'a pas eu cette invasion de 250 ans de l'anglais dans sa vie quotidienne, elle va juste emprunter des mots de l'anglais qui ont l'air plus modernes (quand il s'agit de la technologie notamment), plus jeune ou tout simplement plus anglaise (je ne sais plus qui contait ici qu'il est de plus en plus fréquent qu'on se parle en anglais dans certaines grosses boîtes françaises en France). Ici les gens ont grandi avec un anglais qui leur disait de take a course pour devenir contremaître par exemple ou to address their issue au patron s'ils étaient pas contents. Ça laisse des traces, c'est sûr. Il faut maintenant apprendre à les reconnaître et les corriger. Et le bureau de la traduction et l'OLF ont de bons outils pour ça. Mais c'est long et fastidieux par contre de tenter de se corriger, de corriger les autres, ne pas l'oublier! Modifié 29 novembre 2009 par petiboudange Citer
Invité Posté(e) 1 décembre 2009 Posté(e) 1 décembre 2009 Journal Métro 27 novembre 2009.pdfBonjour, Vous trouverez en pièce jointe ma réponse qui fait suite à un "courrier des lecteurs". Le prénommé Richard (Normandeau) en gros écrivait que les Français (de France) étaient bien plus colonisés par les Anglais que le sont les Québécois. Les Français ont plus d'anglicismes que les Québécois etc ... bref, pour ceux qui vivient au Québec, "vous connaissez la musique". Pourquoi nos amis Québécois continuent à n'en plus finir avec qui est plus colonisé que l'autre ? Rabaisser les autres permet d'avoir l'impression d'être au-dessus ... mais c'est juste une impression. par curiosité, j'aurais bien aimé lire le texte initial. Or je ne le trouve pas . Aurais tu un lien stp ? merci Citer
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