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anniversaire


vero68

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  • Habitués

Nous sommes arrivés ici, avec nana notre chatte, il y a tout juste un an.

Il y avait foule au bureau d'immigration de l'aéroport de Québec et comme nous avions dû déclarer l'animal, nous étions passés les derniers. Les enfants se souviennent surtout de leur premier jour de non-classe, de la marche le lendemain jusqu'au collège, en râlant parce qu'ils étaient crevés, de la neige qui tombait et du sourire amusé de Julie, la secrétaire. C'était la première tempête et l'école était fermée.

Il y en a eu des jours de neige, froids ou magiques, toujours sportifs. Nous allions souvent sur les pistes du Relai à 20 minutes du centre ville dans notre voiture trop petite, le coffre ouvert, entassés comme des sardines surgelées. Il y a aussi eu des coup de cafard, des heures sur msn pour les enfants, avec leurs amis restés en France. Pas facile de s'intégrer dans une nouvelle école, de comprendre l'accent, les codes, de se plier aux nouvelles habitudes.... 4 ados, je ne sais pas si vous voyez le tableau :wacko:

Le plus dur pour moi a été la job. En France, j'étais infirmière + technicienne en endermologie dans le cabinet mon mari + hypnothérapeute, trois qualifications qui cumulées me permettait de vivre aisément. Ici je n'étais plus rien.

Je ne voulais pas retourner au cégep... ni faire des horaires débiles comme ceux que je faisais quand j'étais célibataire...

J'ai accepté des petits boulots, mieux payés que préposé aux bénéficiaires mais très destructurants. C'est bien de vouloir s'intégrer,de montrer qu'on sait s'adapter et travailler en toutes circonstances, mais à la fin, je doutais de mes compétences, et quand les employeurs me regardaient de haut faire mes petits boulots j'avais envie de leur dire que je savais faire autre chose, que ce n'était pas ma vrai job.... mais là, je ne pouvais pas. Je ne travaillais pas pour de faux, c'était ma job. pour de vrai...

Je pense que les enfants ont vêcu un peu la même chose en essayant de rentrer dans un moule qui ne leur correspondait pas.

Enfin bref, à vouloir être trop souple, on risque de rester courbé, et quand on a plus personne qui reconnaît nos compétences, on risque de perdre confiance en soi...... j'ai travaillé avec les gens supers, que je continue à voir d'ailleurs, mais j'ai du très vite me rendre à l'évidence: quelques soient nos diplômes, nos formations antérieures, il faut un jour ou l'autre repasser par les bancs d'écoles québécois.

Mais malgré nos combats avec nous-même, nos hauts, nos bas et nos travers, mes enfants et moi-même on se disait souvent quand on passait dans les rues tous serrés dans notre voiture trop petite "que c'est beau Québec, et quelle chance on a d'être là..."

Je suis aujourd'hui travailleuse autonome, reconnue par une école du Québec. J'ai une voiture plus grande qui mange de la route et qui nous a fait découvrir de superbes paysages. Mes enfants s'éclatent dans leurs programmes scolaires respectifs, deux d'entre eux sont présidents de leur école. La dernière, Julie, accueille les nouveaux arrivants. ^_^

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  • Habitués

merci pour ton récit tres honnète et contente de lire que maintenant chacun à trouver sa place !!

( pour les ados, oui oui je vois bien le tableau lol)

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  • Habitués
Nous sommes arrivés ici, avec nana notre chatte, il y a tout juste un an.

Il y avait foule au bureau d'immigration de l'aéroport de Québec et comme nous avions dû déclarer l'animal, nous étions passés les derniers. Les enfants se souviennent surtout de leur premier jour de non-classe, de la marche le lendemain jusqu'au collège, en râlant parce qu'ils étaient crevés, de la neige qui tombait et du sourire amusé de Julie, la secrétaire. C'était la première tempête et l'école était fermée.

Il y en a eu des jours de neige, froids ou magiques, toujours sportifs. Nous allions souvent sur les pistes du Relai à 20 minutes du centre ville dans notre voiture trop petite, le coffre ouvert, entassés comme des sardines surgelées. Il y a aussi eu des coup de cafard, des heures sur msn pour les enfants, avec leurs amis restés en France. Pas facile de s'intégrer dans une nouvelle école, de comprendre l'accent, les codes, de se plier aux nouvelles habitudes.... 4 ados, je ne sais pas si vous voyez le tableau :wacko:

Le plus dur pour moi a été la job. En France, j'étais infirmière + technicienne en endermologie dans le cabinet mon mari + hypnothérapeute, trois qualifications qui cumulées me permettait de vivre aisément. Ici je n'étais plus rien.

Je ne voulais pas retourner au cégep... ni faire des horaires débiles comme ceux que je faisais quand j'étais célibataire...

J'ai accepté des petits boulots, mieux payés que préposé aux bénéficiaires mais très destructurants. C'est bien de vouloir s'intégrer,de montrer qu'on sait s'adapter et travailler en toutes circonstances, mais à la fin, je doutais de mes compétences, et quand les employeurs me regardaient de haut faire mes petits boulots j'avais envie de leur dire que je savais faire autre chose, que ce n'était pas ma vrai job.... mais là, je ne pouvais pas. Je ne travaillais pas pour de faux, c'était ma job. pour de vrai...

Je pense que les enfants ont vêcu un peu la même chose en essayant de rentrer dans un moule qui ne leur correspondait pas.

Enfin bref, à vouloir être trop souple, on risque de rester courbé, et quand on a plus personne qui reconnaît nos compétences, on risque de perdre confiance en soi...... j'ai travaillé avec les gens supers, que je continue à voir d'ailleurs, mais j'ai du très vite me rendre à l'évidence: quelques soient nos diplômes, nos formations antérieures, il faut un jour ou l'autre repasser par les bancs d'écoles québécois.

Mais malgré nos combats avec nous-même, nos hauts, nos bas et nos travers, mes enfants et moi-même on se disait souvent quand on passait dans les rues tous serrés dans notre voiture trop petite "que c'est beau Québec, et quelle chance on a d'être là..."

Je suis aujourd'hui travailleuse autonome, reconnue par une école du Québec. J'ai une voiture plus grande qui mange de la route et qui nous a fait découvrir de superbes paysages. Mes enfants s'éclatent dans leurs programmes scolaires respectifs, deux d'entre eux sont présidents de leur école. La dernière, Julie, accueille les nouveaux arrivants. ^_^

merci pour votre récit moi qui débarque prochainement au quebec voila une bonne nouvelle de bon mation félicitation et bonne continuation

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  • Habitués

En lisant le début, je me suis dit "en voilà une qui va repartir" mais la fin m'a réconfortée, ouf!

Magnifique parcours, en fait "le calvaire" (si je puis dire) dure grosso modo 2 ans pour tout nouvel arrivant.

Bonne continuation (les ados et leurs tableaux c'est du gato enfin)

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  • Habitués
En lisant le début, je me suis dit "en voilà une qui va repartir" mais la fin m'a réconfortée, ouf!

Magnifique parcours, en fait "le calvaire" (si je puis dire) dure grosso modo 2 ans pour tout nouvel arrivant.

Bonne continuation (les ados et leurs tableaux c'est du gato enfin)

Oui je crois qu'il faut se donner deux ans , et non deux semaines ou deux mois :shok: , pour rétablir la base. Dans mon cas, je me suis tout de suite sentie "chez moi" ici, j'ai l'impression d'avoir toujours vécu là.

L'indépendance financière est la clef de voûte d'une bonne immigration et c'est progressivement qu'on l'acquiert....souvent en plusieurs années.... et déménageant dans un pays qui ne nous reprend pas avec nos acquis, on recommence en mode survie, mais sans l'aide des parents, un peu comme des orphelins :unsure:

Je n'ai à aucun moment sentie que j'étais dans une impasse, puisque laisser de côté le douloureux parcours imposé par l'Ordre des Infirmières était mon choix. Et pas une minute je n'ai songé à repartir en France ^_^ . Le bohneur est juste là, à notre porte, nous pouvons le laisser sonner, ou le laisser entrer....

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  • Habitués

OUF !! Ben ça n'a pas été tout simple visiblement! Et partir à l'aventure avec 4 ados !!! Sio tu as pu surmonter ça, tu es capable de tout !! Le monde t'appartient !! :lol::lol:

Plus je lis les récits des gens récemment installés, plus je me dis que nous avons de la chance d'avoir des amis au Québec. ça devrait grandement nous faciliter l'installation ainsi que celle de dséborah qui devrait avoir 14 d'ici à ce que nous partions !!

En tout cas bravo pour la persévérence !! Et heureuse vie au Québec !!

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  • Habitués

Et oui l'immigration n'est pas si simple, et comme vous le dites il faut se laisser le temps....

Bravo pour ces choix, bravo pour cette optimisme, et qui sait peut etre nous croiserons nous dans quelques mois.

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  • Habitués

merci pour vous encouragements, je vous renvoie les miens.

si vous venez à Québec, je me ferai un plaisir de vous donner quelques bons tuyaux ^_^

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  • Habitués
En lisant le début, je me suis dit "en voilà une qui va repartir" mais la fin m'a réconfortée, ouf!

Magnifique parcours, en fait "le calvaire" (si je puis dire) dure grosso modo 2 ans pour tout nouvel arrivant.

Bonne continuation (les ados et leurs tableaux c'est du gato enfin)

Oui je crois qu'il faut se donner deux ans , et non deux semaines ou deux mois :shok: , pour rétablir la base. Dans mon cas, je me suis tout de suite sentie "chez moi" ici, j'ai l'impression d'avoir toujours vécu là.

L'indépendance financière est la clef de voûte d'une bonne immigration et c'est progressivement qu'on l'acquiert....souvent en plusieurs années.... et déménageant dans un pays qui ne nous reprend pas avec nos acquis, on recommence en mode survie, mais sans l'aide des parents, un peu comme des orphelins :unsure:

Je n'ai à aucun moment sentie que j'étais dans une impasse, puisque laisser de côté le douloureux parcours imposé par l'Ordre des Infirmières était mon choix. Et pas une minute je n'ai songé à repartir en France ^_^ . Le bohneur est juste là, à notre porte, nous pouvons le laisser sonner, ou le laisser entrer....

Tu fais quoi à présent alors ? sérieusement dans les cailloux ?

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  • Habitués
Tu fais quoi à présent alors ? sérieusement dans les cailloux ?

non, les cailloux c'est une passion de vacances ^_^

un photographe m'a conseillé d'aller faire un tour sur les plages de Bonaventure en Gaspésie, ce que je ne manquerai pas de faire l'été prochain....

à l'année, je suis hypnothérapeute :)

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  • Habitués

Merci vero68,

Nous sommes ici depuis 4 mois, et c'est encore difficile. Nous avons souvent envie de repartir, mais quand nous reflechissons bien, nous nous souvenons pourquoi nous sommes venus ici. Mais ce n'est pas facile d'etre ici loin des amis et de la famille. Malgré nos bonnes connaissances des deux langues (je suis née et j'ai grandie en Californie) il y avait quand meme des difficultés.

Je suis tellement contente de ne pas etre la seule famille qui vit une periode d'adaptation difficile.

(D'ailleurs, nous avons vécu 10 ans à Stuttgart...donc nous étions TRES souvent en Alsace...est-ce qu'il y a des restaurants avec des specialités alsaciennes à Québec?)

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Merci Véro, merci....... ouf plus que 22 mois !!! :wub:

Je crois qu'il serait possible que j'abandonne à l'Ordre ma profession, ma vocation...... car ils en imposent des choix douloureux..... on sent bien que l'on est pas grand chose en fait, pas de reconnaissance..... et c'est dur !!!

Merci pour ce témoignage, du baume au coeur !!!!

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Merci encore Vero68 pour ton message, nous venons de le mettre en page d'accueil.

Bonne suite !

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  • Habitués
Nous sommes arrivés ici, avec nana notre chatte, il y a tout juste un an.

Il y avait foule au bureau d'immigration de l'aéroport de Québec et comme nous avions dû déclarer l'animal, nous étions passés les derniers. Les enfants se souviennent surtout de leur premier jour de non-classe, de la marche le lendemain jusqu'au collège, en râlant parce qu'ils étaient crevés, de la neige qui tombait et du sourire amusé de Julie, la secrétaire. C'était la première tempête et l'école était fermée.

Il y en a eu des jours de neige, froids ou magiques, toujours sportifs. Nous allions souvent sur les pistes du Relai à 20 minutes du centre ville dans notre voiture trop petite, le coffre ouvert, entassés comme des sardines surgelées. Il y a aussi eu des coup de cafard, des heures sur msn pour les enfants, avec leurs amis restés en France. Pas facile de s'intégrer dans une nouvelle école, de comprendre l'accent, les codes, de se plier aux nouvelles habitudes.... 4 ados, je ne sais pas si vous voyez le tableau :wacko:

Le plus dur pour moi a été la job. En France, j'étais infirmière + technicienne en endermologie dans le cabinet mon mari + hypnothérapeute, trois qualifications qui cumulées me permettait de vivre aisément. Ici je n'étais plus rien.

Je ne voulais pas retourner au cégep... ni faire des horaires débiles comme ceux que je faisais quand j'étais célibataire...

J'ai accepté des petits boulots, mieux payés que préposé aux bénéficiaires mais très destructurants. C'est bien de vouloir s'intégrer,de montrer qu'on sait s'adapter et travailler en toutes circonstances, mais à la fin, je doutais de mes compétences, et quand les employeurs me regardaient de haut faire mes petits boulots j'avais envie de leur dire que je savais faire autre chose, que ce n'était pas ma vrai job.... mais là, je ne pouvais pas. Je ne travaillais pas pour de faux, c'était ma job. pour de vrai...

Je pense que les enfants ont vêcu un peu la même chose en essayant de rentrer dans un moule qui ne leur correspondait pas.

Enfin bref, à vouloir être trop souple, on risque de rester courbé, et quand on a plus personne qui reconnaît nos compétences, on risque de perdre confiance en soi...... j'ai travaillé avec les gens supers, que je continue à voir d'ailleurs, mais j'ai du très vite me rendre à l'évidence: quelques soient nos diplômes, nos formations antérieures, il faut un jour ou l'autre repasser par les bancs d'écoles québécois.

Mais malgré nos combats avec nous-même, nos hauts, nos bas et nos travers, mes enfants et moi-même on se disait souvent quand on passait dans les rues tous serrés dans notre voiture trop petite "que c'est beau Québec, et quelle chance on a d'être là..."

Je suis aujourd'hui travailleuse autonome, reconnue par une école du Québec. J'ai une voiture plus grande qui mange de la route et qui nous a fait découvrir de superbes paysages. Mes enfants s'éclatent dans leurs programmes scolaires respectifs, deux d'entre eux sont présidents de leur école. La dernière, Julie, accueille les nouveaux arrivants. ^_^

tout est bien qui fini bien

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