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Le huard atteint la parité

20 septembre 2007 - 11h05

LaPresseAffaires.com

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La parité a été atteinte peu avant 11h jeudi matin.

Ce qui devait arriver est finalement arrivé. La parité entre le dollar canadien et le dollar américain s'est réalisée peu avant 11h jeudi matin.

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Macro-économie

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C'est du jamais vu en plus de trente ans pour le huard qui est propulsé par la possibilité d'autres baisses des taux d'intérêts aux États-Unis.

Le dollar canadien ne valait même pas 62 cents US il y a encore cinq ans. Cette année seulement, il s'agit d'une appréciation de près de 15%.

Le dollar canadien est également porté par la flambée des prix du pétrole et de l'or, deux matières dont le Canada est un gros exportateur.

Le «huard», du nom du canard qui apparaît sur la pièce canadienne d'un dollar, n'avait pas atteint la parité avec le dollar américain depuis novembre 1976 après l'élection du président démocrate Jimmy Carter.

source : http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/art...91/LAINFORMER01

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Quelqu'un peut m'expliquer en bref qu'Est ce ca fait ??? Dsl je M'y connais pas du tout ..:D

  • Habitués
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Quelqu'un peut m'expliquer en bref qu'Est ce ca fait ??? Dsl je M'y connais pas du tout ..:D

Je suis tout aussi ignorante de ces affaires-là. Hey, O'Hana, où es-tu là? Opal, SOS!

Je t'explique juste comme une cloche: le commerce international est fait en $US. C'est à dire que quand tu allais au Dollarama du coin il y a quelques années, tu payais chaque cossin 0,75 ou 0,80 $US, selon le taux de change du moment. Là, on est rendu à payer chaque cossin 1$US (à cause de la parité). Tu vois: nous sommes en train de payer plus cher ...

Là, applique ce calcul à tout ce que tu achètes et tu verras que c'est toi qui perd. Applique ensuite le résultat à l'ensemble de la population et à l'ensemble de l'économie. L'essence nous coûte plus cher, et tout le reste aussi puisque le transport joue sur le prix. Exemple: une Chevrolet qui valait il y a quelques mois 20000 $Can, soit autour de 18000$US, vaut exactement le même prix que sur le marché américain.

De plus, nous avons des partenaires commerciaux aux USA. Tu sais quoi? Ils achetaient chez nous pour plusieurs raisons (qualité des produits et proximité entre autres) mais aussi et surtout parce que ça leur coûtait moins cher (le dollar US valait 1,20 ou plus ou moins selon les taux du jour mais était supérieur). Là, ce facteur est annulé puisque 1$US=1$Can. Donc, les partenaires vont se tourner vers d'autres marchés où ils peuvent trouver de meilleurs prix ... Tu vois, ça ne va pas bien pour nous. Même nous les consommateurs nous allons envahir le marché de la consommation américaine puisque nous n'avons rien à perdre au change.

Tu sais qui est le gagnant de tout cela au bout du compte: nos parents restés en Afrique. Désormais, si je leur envoie 100$Can, ils auront beaucoup plus dans leurs poches qu'il y a quelques mois ...

  • Habitués
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Et les Canadiens ont repris une vieille habitude : importer eux-mêmes leurs voitures neuves des États-Unis, les concessionnaires canadiens étant peu pressés de refléter la baisse du dollar US sur leurs tarifs. On peut gagner 2000 dollars sur une petite voiture, 6000 à 10000 dollars sur une voiture haut de gamme, moyennant des formalités pas trop compliquées lorsque le modèle désiré est déjà commercialisé au Canada. C'est donc votre marge de négociation chez le concessionnaire, si vous aimez marchander.

C'est pareil pour pas mal de produits de consommation courante importés des É-U : les prix n'ont pas baissé, mais peu de gens passent la frontière pour acheter de la lessive ou de la pizza...

Quant aux avions, on a toujours payé ça en dollars US, au Canada, alors là, les prix ont baissé de 30 % en cinq ans :)

  • Habitués
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Quelqu'un peut m'expliquer en bref qu'Est ce ca fait ??? Dsl je M'y connais pas du tout ..:D

Points positifs :

Faire du tourisme aux États-Unis nous revient moins cher.

Les entreprise peuvent se permettre beaucoup plus d'investissement (acheter de la machinerie coûte moins cher par exemple).

Notre pouvoir d'achat augmente car plusieurs produits proviennent des États-Unis (surtout que le dollar canadien a augmenté par rapport à toutes les autres devises pendant cette même période mais dans une moindre mesure).

Points négatifs :

Les industries Canadiennes ont beaucoup plus de difficulté à exporter étant donné que les États-Unis sont notre principal client et que nos produits leurs reviennent plus chers.

Le tourisme au Canada est beaucoup plus cher pour les américains.

Il est important de comprendre que la montée du dollar est principalement due au boom économique de la vente de ressources naturelles dans l'ouest mais est par contre beaucoup plus ressentie négativement dans l'est du pays (Ontario et Québec) où l'industrie manufacturière occupe une bonne part de l'économie. C'est d'ailleurs entre autre pour ces raisons qu'il y a une disparité de la croissance économique d'est en ouest au pays en ce moment. Ceci dit, il ne faut pas paniquer, beaucoup de manufacturiers vont s'en sortir en investissant dans de la machinerie afin d'augmenter leur productivité. De toute façon, la poussée du dollar devrait se terminer bientôt.

Modifié par pouet
  • Habitués
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Théoriquement, nous sommes plus riches mais individuellement. Ça signifie que je peux consommer les produits américains et tout ce qui est acheté ou importé en cette devise à moins cher. Je peux acheter une auto à moins cher, surtout en allant la chercher moi-même là-bas. Mes billets d'avion me coûteraient aussi moins cher si je décidais de voyager.

Il reste qu'au delà de ma petite personne, bien insignifiante par ailleurs, nous perdons. Nos coûts de production industrielle ont grimpé. Le coût de l'énergie aussi. Les importations sont plus faciles, mais ça ne résout rien: les exportations sont difficiles et la balance commerciale est très très difficile. Je vois poindre à l'horizon des pertes d'emploi, des dépenses de Canadiens plus en dehors qu'au dedans, des touristes évitent le Canada au profit des régions moins chères (comme Cuba), ... bref, pas de quoi nous réjouir.

Avec notre fédéralisme assymétrique et bizarre à maints égards, nous aut', on va faire les frais de la prospérité de l'Ouest.

  • Habitués
Posté(e)
Théoriquement, nous sommes plus riches mais individuellement. Ça signifie que je peux consommer les produits américains et tout ce qui est acheté ou importé en cette devise à moins cher. Je peux acheter une auto à moins cher, surtout en allant la chercher moi-même là-bas. Mes billets d'avion me coûteraient aussi moins cher si je décidais de voyager.

Il reste qu'au delà de ma petite personne, bien insignifiante par ailleurs, nous perdons. Nos coûts de production industrielle ont grimpé. Le coût de l'énergie aussi. Les importations sont plus faciles, mais ça ne résout rien: les exportations sont difficiles et la balance commerciale est très très difficile. Je vois poindre à l'horizon des pertes d'emploi, des dépenses de Canadiens plus en dehors qu'au dedans, des touristes évitent le Canada au profit des régions moins chères (comme Cuba), ... bref, pas de quoi nous réjouir.

Pas du tout d'accord avec ton analyse mais j'ai déjà répondu à ça dans l'autre fil.

Avec notre fédéralisme assymétrique et bizarre à maints égards, nous aut', on va faire les frais de la prospérité de l'Ouest.

Rien à voir avec le fédéralisme mais avec le fait qu'on utilise une monnaie commune. La seule solution serait d'utiliser une monnaie québécoise mais là il y aurait d'autres inconvénients majeurs. De toute façon, un dollar haut dans une économie en pleine expansion n'est pas une catastrophe.

  • Habitués
Posté(e) (modifié)
Théoriquement, nous sommes plus riches mais individuellement. Ça signifie que je peux consommer les produits américains et tout ce qui est acheté ou importé en cette devise à moins cher. Je peux acheter une auto à moins cher, surtout en allant la chercher moi-même là-bas. Mes billets d'avion me coûteraient aussi moins cher si je décidais de voyager.

Il reste qu'au delà de ma petite personne, bien insignifiante par ailleurs, nous perdons. Nos coûts de production industrielle ont grimpé. Le coût de l'énergie aussi. Les importations sont plus faciles, mais ça ne résout rien: les exportations sont difficiles et la balance commerciale est très très difficile. Je vois poindre à l'horizon des pertes d'emploi, des dépenses de Canadiens plus en dehors qu'au dedans, des touristes évitent le Canada au profit des régions moins chères (comme Cuba), ... bref, pas de quoi nous réjouir.

Avec notre fédéralisme assymétrique et bizarre à maints égards, nous aut', on va faire les frais de la prospérité de l'Ouest.

Curieux comme raisonnement ! ... Les coûts de l'énergie baissent au contraire. N'oublie pas que le prix du baril est en dollars US. Sans la hausse du huard, les prix de l'essence auraient suivit la montée du pétrole des derniers jours, sauf que là, cette hausse est tempérée grâce à la bonne santé de notre devise. Côté électricité, on la produit ici, donc, pas de changement.

Exportations plus difficiles ? Cela dépend du secteur.

Pour ce qui est des pertes d'emplois, c'est faux. En cinq ans, le huard a augmenté de 60% par rapport au dollar US, alors que le taux de chômage est au plus bas depuis trente ans au pays (Québec y compris)... bref, ce n'est pas une nouvelle hausse de quelques cennes qui fera une grosse différence.

Qu'est-ce que vient faire le fédéralisme asymétrique là-dedans ?

Modifié par Petit-Prince
  • Habitués
Posté(e)
Qu'est-ce que vient faire le fédéralisme asymétrique là-dedans ?

Et pourquoi sommes-nous pognés plus souvent qu'à notre tour dans des chicanes de péréquation?

  • Habitués
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par contre c'est peut être le moment que les américains fassent disparaitre leur monnaie et opte pour le $ canadiens dans le cadre de l'aléna :lol:

  • Habitués
Posté(e)

Certains économistes font remarquer que la parité, voire la supériorité du dollar canadien sur le dollar américain est une situation normale sur le très long terme (les 150 dernières années) et que les trente dernières années de sous-cotation étaient au contraire une anomalie.

En tout cas, à moyen terme, il n'y a aucune raison pour que la tendance change. Il y aura stagnation autour de 1,00 pendant quelques semaines pour des raisons techniques (effet de couverture dû aux programmes de spéculation automatique qui déclenchent des transactions au cours de 1,00) ensuite, le dollar canadien devrait continuer à monter tout doucement. 1,05 en fin d'année est une hypothèse très raisonnable, 1,15 à moyen terme n'a rien d'insensé. Rappelez-vous le parcours de l'euro depuis sa création.

Ça continuera tant que la demande en matières premières se maintiendra et tant que l'économie étatsunienne sera plombée par ses déficits et sa dette publique, et ça, on en a pour un paquet d'années. De plus, la désaffection des investisseurs pour le dollar américain, au profit de l'euro, ne peut qu'amplifier le phénomène. Il serait logique que l'euro devienne la devise officielle des transactions pétrolières, pour commencer.

  • Habitués
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J'en ai compris la des choses :D Merci à tous hihi..donc en bref, c'est pas une bonne chose que notre dollard canadien vale cher !!

  • Habitués
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Notre pouvoir d'achat augmente car plusieurs produits proviennent des États-Unis (surtout que le dollar canadien a augmenté par rapport à toutes les autres devises pendant cette même période mais dans une moindre mesure).

Les prix à la caisse continuent à se maintenir artificiellement élevés, comme si de rien n'était. Mais bon, attendons encore un peu je présume.

Parité invisible à la caisse

[...]

Toutefois, même si le huard a la même valeur que le billet qui se trouve dans le portefeuille des consommateurs américains, les Canadiens paient toujours plus cher pour leurs produits de consommation.

Par exemple, une Pontiac Vibe 2007, modèle de base, coûte 17 345$ (taxes en sus) chez nos voisins du Sud; ici, le prix de détail suggéré par GM est de 19 080$.

Le coffret DVD de la deuxième saison de la télésérie Prison Break coûte 37,99$ sur Amazon.com; le même coffret se vend 54,96$ sur la filiale canadienne du site, Amazon.ca.

Autre exemple: un iPod Classic de base vous coûtera 249$ partout aux États-Unis, mais vous paierez 279$ si vous l'achetez de ce côté-ci de la frontière.

Même un trio Big Mac chez McDonald's coûte moins cher aux États-Unis: 5,19$ contre 5,79$ ici.

Une étude plus rigoureuse effectuée par BMO Capital Markets révèle que les Canadiens paient en fait 24% de plus que les Américains pour un panier de biens de consommation variés.

«Bien qu'il soit irréaliste de s'attendre à ce que les prix s'ajustent instantanément d'un côté et de l'autre de la frontière, cet écart n'en demeure pas moins insoutenable», écrit l'analyste Douglas Porter.

À qui la faute?

Pour l'organisme Option consommateurs, qui suit de près le prix de plusieurs biens de consommation depuis que le huard a amorcé sa remontée, rien ne justifie une différence de prix aussi marquée.

«Nous demandons au Conseil québécois du commerce de détail de fournir publiquement des explications aux Québécois, lance le porte-parole Michel Arnold. Pour nous, c'est clair que le consommateur se fait avoir. Si la situation était inverse, et que le prix du dollar canadien se mettait à chuter, c'est certain que le prix s'ajusterait immédiatement à la hausse au Canada.»

C'est la faute du marché, rétorque le Conseil québécois du commerce de détail.

«On ne peut pas appliquer une simple règle de trois et accuser les détaillants de se mettre la différence dans les poches, affirme le PDG de l'organisme, Gaston Lafleur. Avant d'arriver chez le détaillant, un produit passe par plusieurs intermédiaires.»

«Chacun établit son prix, et il peut y avoir une proportion de la différence de prix refilée à l'un ou l'autre des maillons de la chaîne. Mais il reste que si le produit est vendu trop cher, il va rester sur les tablettes. Nous sommes dans un cas classique d'offre et de demande», dit-il.

Selon les économistes consultés par La Presse, l'importante différence de prix s'explique effectivement par le marché, qui est fondamentalement différent au Canada et aux États-Unis.

«Plusieurs facteurs entrent en ligne de compte, comme la taille du marché, beaucoup plus importante aux États-Unis, les coûts de transport, qui sont peut-être plus élevés au Canada, la compétition, probablement plus féroce chez nos voisins du Sud, et le revenu moyen disponible de la population, qui avantage encore les Américains», explique Chris Ragan, professeur d'économie à l'Université McGill.

«Tout cela entre en ligne de compte et influence le prix.» Qui plus est, soutient le Conseil québécois du commerce de détail, les charges sociales assumées par les entreprises canadiennes sont plus élevées qu'aux États-Unis.

Mais chose certaine, plusieurs consommateurs canadiens ont déjà commencé à contourner les règles du marché.

Selon la chambre de commerce de Plattsburgh, les consommateurs québécois sont nettement plus nombreux à traverser la frontière depuis le début de l'été.

Plusieurs d'entre eux y achètent même des voitures.

Statistique Canada a également enregistré cette année une augmentation de 30% par rapport à 2006 du nombre de voitures neuves et usagées achetées par des Canadiens aux États-Unis.

«Il peut y avoir des économies importantes à faire, surtout sur les modèles de voitures haut de gamme, affirme Sophie Gagnon, porte-parole de CAA-Québec. Il faut cependant aller plus loin que le simple prix de vente. Il ne faut pas oublier qu'il y a des taxes, des droits de douane et des frais d'inspection à payer à la frontière, en plus des questions de garanties et de financement. Il faut vraiment prendre le temps de faire les calculs.»

http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/art...91/LAINFORMER01

  • Habitués
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Notre pouvoir d'achat augmente car plusieurs produits proviennent des États-Unis (surtout que le dollar canadien a augmenté par rapport à toutes les autres devises pendant cette même période mais dans une moindre mesure).

Les prix à la caisse continuent à se maintenir artificiellement élevés, comme si de rien n'était. Mais bon, attendons encore un peu je présume.

Parité invisible à la caisse

[...]

Toutefois, même si le huard a la même valeur que le billet qui se trouve dans le portefeuille des consommateurs américains, les Canadiens paient toujours plus cher pour leurs produits de consommation.

Par exemple, une Pontiac Vibe 2007, modèle de base, coûte 17 345$ (taxes en sus) chez nos voisins du Sud; ici, le prix de détail suggéré par GM est de 19 080$.

Le coffret DVD de la deuxième saison de la télésérie Prison Break coûte 37,99$ sur Amazon.com; le même coffret se vend 54,96$ sur la filiale canadienne du site, Amazon.ca.

Autre exemple: un iPod Classic de base vous coûtera 249$ partout aux États-Unis, mais vous paierez 279$ si vous l'achetez de ce côté-ci de la frontière.

Même un trio Big Mac chez McDonald's coûte moins cher aux États-Unis: 5,19$ contre 5,79$ ici.

Une étude plus rigoureuse effectuée par BMO Capital Markets révèle que les Canadiens paient en fait 24% de plus que les Américains pour un panier de biens de consommation variés.

«Bien qu'il soit irréaliste de s'attendre à ce que les prix s'ajustent instantanément d'un côté et de l'autre de la frontière, cet écart n'en demeure pas moins insoutenable», écrit l'analyste Douglas Porter.

À qui la faute?

Pour l'organisme Option consommateurs, qui suit de près le prix de plusieurs biens de consommation depuis que le huard a amorcé sa remontée, rien ne justifie une différence de prix aussi marquée.

«Nous demandons au Conseil québécois du commerce de détail de fournir publiquement des explications aux Québécois, lance le porte-parole Michel Arnold. Pour nous, c'est clair que le consommateur se fait avoir. Si la situation était inverse, et que le prix du dollar canadien se mettait à chuter, c'est certain que le prix s'ajusterait immédiatement à la hausse au Canada.»

C'est la faute du marché, rétorque le Conseil québécois du commerce de détail.

«On ne peut pas appliquer une simple règle de trois et accuser les détaillants de se mettre la différence dans les poches, affirme le PDG de l'organisme, Gaston Lafleur. Avant d'arriver chez le détaillant, un produit passe par plusieurs intermédiaires.»

«Chacun établit son prix, et il peut y avoir une proportion de la différence de prix refilée à l'un ou l'autre des maillons de la chaîne. Mais il reste que si le produit est vendu trop cher, il va rester sur les tablettes. Nous sommes dans un cas classique d'offre et de demande», dit-il.

Selon les économistes consultés par La Presse, l'importante différence de prix s'explique effectivement par le marché, qui est fondamentalement différent au Canada et aux États-Unis.

«Plusieurs facteurs entrent en ligne de compte, comme la taille du marché, beaucoup plus importante aux États-Unis, les coûts de transport, qui sont peut-être plus élevés au Canada, la compétition, probablement plus féroce chez nos voisins du Sud, et le revenu moyen disponible de la population, qui avantage encore les Américains», explique Chris Ragan, professeur d'économie à l'Université McGill.

«Tout cela entre en ligne de compte et influence le prix.» Qui plus est, soutient le Conseil québécois du commerce de détail, les charges sociales assumées par les entreprises canadiennes sont plus élevées qu'aux États-Unis.

Mais chose certaine, plusieurs consommateurs canadiens ont déjà commencé à contourner les règles du marché.

Selon la chambre de commerce de Plattsburgh, les consommateurs québécois sont nettement plus nombreux à traverser la frontière depuis le début de l'été.

Plusieurs d'entre eux y achètent même des voitures.

Statistique Canada a également enregistré cette année une augmentation de 30% par rapport à 2006 du nombre de voitures neuves et usagées achetées par des Canadiens aux États-Unis.

«Il peut y avoir des économies importantes à faire, surtout sur les modèles de voitures haut de gamme, affirme Sophie Gagnon, porte-parole de CAA-Québec. Il faut cependant aller plus loin que le simple prix de vente. Il ne faut pas oublier qu'il y a des taxes, des droits de douane et des frais d'inspection à payer à la frontière, en plus des questions de garanties et de financement. Il faut vraiment prendre le temps de faire les calculs.»

http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/art...91/LAINFORMER01

Ouais j'ai vu ça aussi. Je parlais en théorie. Je suppose comme toi qu'il faut être patient, à force de voir les consommateurs aller de l'autre côté de la frontière, les marchands n'auront pas le choix de baisser les prix (en supposant que ce soit eux qui encaissent les profits).

  • Habitués
Posté(e) (modifié)
J'en ai compris la des choses :D Merci à tous hihi..donc en bref, c'est pas une bonne chose que notre dollard canadien vale cher !!

Non tu n'as rien compris. Tous les économistes s'entendent pour dire que ce n'est pas une mauvaise chose et bien au contraire une bonne chose. En autre, ça va forcer les manufacturiers à innover et à se moderniser et éliminer ceux qui ne survivaient que grâce au taux de change. Ce qui est dangereux est une monnaie qui subit des hauts et des bas trop rapidement.

Le huard: une excellente nouvelle

21 septembre 2007 - 06h15

La Presse

Claude Picher

La solide remontée du dollar canadien, qui a atteint la parité avec le dollar américain en cours de journée, jeudi, constitue une excellente nouvelle.

Certes, cela n'est pas évident au premier coup d'oeil, et en particulier pour les exportateurs qui voient les prix de leurs produits monter en flèche sur le marché américain.

Et il s'est même trouvé un premier ministre pour accréditer le mythe des avantages d'une monnaie faible. Au plus fort de sa descente aux enfers, en 2001, le huard ne valait plus que 62,78 cents américains. Il fallait débourser 1,59$ pour acheter un dollar américain.

Certains économistes, à l'époque, pensaient même que le plongeon se poursuivrait jusqu'à 50 cents. Le premier ministre Jean Chrétien, dans une intervention demeurée célèbre, a cru bon rappeler qu'un dollar faible, «c'est bon pour les exportations».

C'est vrai, mais le raisonnement est un peu court.

La réalité, c'est qu'on ne bâtit pas une économie solide sur une monnaie faible. La recette a été essayée à de nombreuses reprises dans le passé, et elle a presque toujours débouché sur une catastrophe.

On peut évidemment comprendre les grincements de dents des exportateurs. Entre 2001 et aujourd'hui, le huard s'est apprécié de 60%. C'est donc dire que leurs clients américains, pour acheter les mêmes produits, doivent payer 60% plus cher qu'il y a six ans.

Une telle variation du taux de change du dollar en aussi peu de temps est sans précédent. Pour maintenir leurs parts de marché, les exportateurs doivent compenser la flambée des prix en augmentant leur compétitivité. Facile à dire, beaucoup plus difficile à faire en des délais courts.

En ce sens, leurs lamentations sont en partie fondées.

Mais sur le fond de la question, il n'y a aucun doute: les avantages d'une monnaie forte l'emportent largement sur les inconvénients.

Il faut d'abord crever le mythe voulant que la montée du huard entraîne un effondrement des exportations. Entre janvier et juillet 2001, alors que le dollar canadien était à son nadir, les exportations canadiennes aux États-Unis se situaient à 217 milliards.

Comme nous venons de le voir, le huard s'est apprécié de 60% pendant cette période. Or, pour les sept mois correspondants en 2007, les exportations au sud de la frontière ont atteint 212 milliards. Recul il y a, oui, mais on est à des années-lumière de l'effondrement.

D'autre part, pour la même période, les exportations vers les autres pays sont passées de 38 à 66 milliards, ce qui compense plusieurs fois ce recul. À tout prendre, le Canada exporte davantage maintenant qu'à l'époque où sa monnaie traînait la patte.

Sur le front de l'emploi, il est vrai que les exportateurs du secteur manufacturier ont fait des mises à pied. Mais le monde ne se limite pas au manufacturier. Pendant qu'il se perd des emplois, il s'en crée ailleurs, notamment dans le secteur des services.

Entre 2001 à 2007, au net, l'économie canadienne a créé 1,8 million d'emplois, dont près de 400 000 au Québec. La majorité de ces nouveaux emplois sont à temps plein. Le taux de chômage n'a jamais été aussi bas en 30 ans.

Ce n'est pas tout. Une monnaie forte fait littéralement fondre les prix des produits importés. Les États-Unis fournissent 66% des importations canadiennes. Tout ce qui entre des États-Unis coûte donc beaucoup moins cher qu'il y a six ans.

Certes, chez les amateurs de complots, on avance que les importateurs, les grossistes et les détaillants profitent de ces bas prix pour s'en mettre plein les poches au lieu de refiler ces épargnes aux consommateurs.

Un autre mythe!

Le jeu de la concurrence fait en sorte qu'il se trouvera toujours un commerçant pour proposer des prix plus bas que ceux des concurrents.

Enfin et surtout, une monnaie forte permet aux entreprises canadiennes de réaliser des immobilisations en machinerie, outillage et équipement, ce qui augmente d'autant leurs gains de productivité.

Au contraire, une monnaie faible freine les immobilisations. Des experts ont calculé que chaque fois que le huard recule de 10%, les immobilisations diminuent de 2,5% dans l'année qui suit, et de 4,1% à plus long terme, c'est-à-dire dans les deux à dix années suivantes.

Une monnaie faible peut constituer un expédient commode pendant un certain temps. À terme, cela compromet les immobilisations, l'emploi, la création de richesse, la qualité des services publics.

Voila pourquoi il faut se réjouir des événements récents.

Modifié par pouet
  • Habitués
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Voir aussi :

http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Econo...e-Accueil.shtml

Radio-Canada

Une pétro-monnaie

Journaliste: Sophie-Hélène Lebeuf

Qui sort perdant de cette situation?

coupe-bois

À l'évidence, répond Maurice Marchon, c'est « le secteur manufacturier qui perd sa compétitivité ». Si les effets commencent déjà à se faire sentir, ils seront plus importants encore dans le futur, estime Jean-Luc Landry, plus particulièrement dans des industries comme celles de l'automobile, du vêtement et du bois.

« Mis à part le pétrole, les exportations sont en baisse depuis quelques années, et on commence à voir des entreprises fermer. À plus long terme, souligne-t-il, ce sera extrêmement difficile d'exporter autant qu'avant parce que la monnaie est trop forte. Si vous faites face à la concurrence de la Chine, où le salaire est le dixième de celui de vos employés et que votre monnaie monte, c'est presque impossible d'y arriver. »

À qui la bonne santé de notre dollar profite-t-elle?

Globalement à nous tous, jugent MM. Landry et Marchon, qui parlent tous deux de la richesse engendrée. Une situation qui aide l'ensemble de l'économie: « les rentrées fiscales sont importantes, le fédéral a des surplus. Même les provinces qui dépensent trop ont suffisamment d'argent », évalue M. Landry. Sans oublier que la bonne performance du dollar est bénéfique pour l'emploi.

« Il y a 171 000 emplois perdus dans le secteur manufacturier depuis janvier 2003, mais il y a 1,8 million d'emplois de plus au total. » Maurice Marchon

Les biens importés coûtent en outre moins cher au consommateur, ce qui, souligne M. Landry, fait baisser l'inflation. « Si l'économie va bien et que vous demandez aux gens s'ils vont dépenser, ils vont vous dire « bien sûr ! » « En tant que consommateurs, nous sommes plus riches, résume M. Marchon. C'est le nirvana, l'idéal. »

Du côté des entreprises, c'est le secteur des ressources naturelles qui en bénéficie le plus, juge Maurice Marchon, puisque le prix relatif des matières premières s'est apprécié beaucoup plus que le dollar canadien. La marge de profit de ces entreprises a donc augmenté. Si le dollar canadien s'est apprécié de 50 %, cela constitue des « pinottes » aux yeux de M. Marchon. « Les prix du pétrole depuis 1998 sont 8 fois plus élevés », souligne-t-il. De plus, « cette réévaluation du dollar génère aussi des profits et engage des investissements ». Même les exportateurs y trouvent leur compte lorsqu'ils achètent de l'équipement aux États-Unis ou en Allemagne par exemple, souligne M. Marchon, « s'ils sont capables de survivre ».

  • Habitués
Posté(e)
Qu'est-ce que vient faire le fédéralisme asymétrique là-dedans ?

Et pourquoi sommes-nous pognés plus souvent qu'à notre tour dans des chicanes de péréquation?

Ok, mais c'est un autre sujet là... que la monnaie soit forte ou faible, cela n'a qu'un impact assez limité. Question chômage par exemple, même sans pétrole, le Québec AUSSI a atteint un record vieux de trente ans.

  • Habitués
Posté(e) (modifié)
Certains économistes font remarquer que la parité, voire la supériorité du dollar canadien sur le dollar américain est une situation normale sur le très long terme (les 150 dernières années) et que les trente dernières années de sous-cotation étaient au contraire une anomalie.

En tout cas, à moyen terme, il n'y a aucune raison pour que la tendance change. Il y aura stagnation autour de 1,00 pendant quelques semaines pour des raisons techniques (effet de couverture dû aux programmes de spéculation automatique qui déclenchent des transactions au cours de 1,00) ensuite, le dollar canadien devrait continuer à monter tout doucement. 1,05 en fin d'année est une hypothèse très raisonnable, 1,15 à moyen terme n'a rien d'insensé. Rappelez-vous le parcours de l'euro depuis sa création.

Tout à fait !

Ça continuera tant que la demande en matières premières se maintiendra et tant que l'économie étatsunienne sera plombée par ses déficits et sa dette publique, et ça, on en a pour un paquet d'années. De plus, la désaffection des investisseurs pour le dollar américain, au profit de l'euro, ne peut qu'amplifier le phénomène. Il serait logique que l'euro devienne la devise officielle des transactions pétrolières, pour commencer.

Hum... tu raisonnes comme si tu parlais de la dette française, par exemple. La dette des États-Unis n'est pas aussi dommageable pour l'économie, comme tu sembles le penser. Je dirais même, en grossissant un peu le trait, au contraire !

La croissance Étatsunienne s'établit aux alentours de 3.5%, ce qui est un bon moteur économique et qui permet, malgré l'endettement, de créer de la richesse. Richesse qui alimente l'économie... De plus, le taux de chômage est de 4%. Pas si mal pour une économie "plombée" ! ;)

À part quelques exceptions (surtout du côté de l'industrie lourde, tout comme pour le Canada) les entreprises étatsuniennes se portent bien, d'ailleurs le taux de chômage particulièrement bas reflète, en partie, cette bonne santé économique...

Bref, l'économie d'un pays ne repose pas simplement sur la taille de sa dette... Pour un pays fragile, cela peut-être un lourd handicap, mais pas pour la première économie mondiale. Surtout que les raisons même des récents déficits alimentent énormément une partie de l'industrie des États-Unis (si tu vois ce que je veux dire)...

Modifié par Petit-Prince
  • Habitués
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Je n'ai pourtant pas inventé que l'économie étatsunienne tourne à crédit, on le dit depuis l'ère Reagan. Et ce crédit, c'est le reste du monde qui le lui accorde, ce qui va devenir difficile avec la baisse de leur monnaie. Je ne dis pas que la banqueroute est pour demain, mais selon Desjardins, la probabilité de récession aux États-Unis vient de passer à 50 % (pour ce que ça vaut, je sais).

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