Un an à Montréal mais une arrivée cocasse

[shihiro]

Un an à Montréal et nous trouvons la vie vraiment agréable et satisfaisante ici. Mais notre arrivée fut quelque peu cocasse.

Tout commença quand ma blonde et moi arrivâment à laéroport Trudeau, heureux, mais fatigués du voyage, lestomac débordant des cinq collations ingérées durant le vol, attendant patiemment nos bagages, lorsque se disloqua assez brutalement notre illusion sur la quiétude conciliatrice des Québécois.

Effectivement lattente des bagages nous sembla longue et nous commençâmes à nous tracasser intérieurement. Quand un couple dindividus, très accablés, dotés de laccent de la Belle Province, en un jargon autrement plus coloré, et dans un vocabulaire incompréhensible semblable à des onomatopées, mais dont les franches inflexions me laissèrent entrevoir la richesse de ce langage, manifesta sa contrariété.

Et ce fut sans compter sur leffet de vague de mécontentement qui, au Québec, prend vite de lampleur (probablement le côté « latin » des Québécois). Et chacun y alla de son amertume contre la compagnie aérienne, et dautres, de leurs solutions radicales pour améliorer les conditions dattente. Bref, la cause de cette chialerie : une panne du tapis roulant.

Le brouhaha samplifiant, un technicien, interloqué, observant cette scène depuis cinq bonnes minutes, savança. Puis ce fut au tour du technicien chef, puis du superviseur conforté par son walkie-talkie. Tous trois sattelèrent à la tâche salvatrice: presser sur le bouton qui débloquera le mécanisme. Ce qui, après quelques tergiversations, fut fait, avec brio.

Voilà des comportements familiers dis-je en moi-même, le sourire en coin. Ai-je pris le mauvais avion ? A-t-il été détourné vers Paris pendant mon sommeil? Peut-être une brèche dans lespace-temps durant le vol ?

Avec le soulagement de voir apparaître nos bagages puis de les récupérer, nous nous dirigeâmes vers la douane où nous fûmes accueillis, par un douanier dont le visage impassible semblait figé dans un quasi-engourdissement dont jimaginai, un bref instant, que la cause aurait pu être lingestion pénible dune exécrable poutine dont la date de péremption fut largement dépassée.

Après que la phrase magique « Avez vous des marchandises à déclarer ? » marmonnée dans un accent encore inhabituel, eu résonné dans mes oreilles rendues engourdies par le timbre lancinant des réacteurs de lavion, puis aux formulaires et autres documents dêtre remplis et signés, nous sortîmes légèrement désorientés, le pas quelque peu chancelant, mais lesprit enchanté de sortir de laéroport, prêts à rencontrer Montréal. Enfin !

Telle fut ma perception de notre arrivée le 7 avril 2006.

[zukuss]

J'adore !

Joli récit, dans un style fort agréable, on s'y croirait

[shihiro]

Merci.

Ça fait plaisir, comme on dit icite

[shihiro]

Régulièrement je narrerais des moments de notre vie à Montréal. Ces instants particuliers qui nous ont dérouté, interpellé, renversé.

[kolo25]

Régulièrement je narrerais des moments de notre vie à Montréal. Ces instants particuliers qui nous ont dérouté, interpellé, renversé.

Shihiro,

tu as le talent d'un écrivain au style narratif trés surprenant, merci de ton récit et encore,;;;;;

[Hani_Jo]

Ha ha ha , c'est pas pire pantoute!!! Et ton récit se serait aussi appliqué le 15 mars 2007, le tapis roulant pour les bagages était encore défectueux, mais cette fois c'étais pour des passager en provenance de Cuba et de Casa, jolie mélange de jurons et de mécontentement...

[TiToine]

Tapis bloqué le 1er juillet 2006

[felixlechat]

Moi aussi, je veux pouvoir tester le tapis roulant ! :haouais: