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une québécoise en France


Kettu

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Aucun peuple sur Terre n'est parfait puisque personne n'est parfait ! Et les québécois comme les autres . Bien sur il y a des defauts chez les québécois. Certains dirons qu'ils n'aiment pas les français, mais je ne les aime pas non plus ! Il y a des racistes, des protectionnistes, des chialeux, des voleurs, ... Pourtant, dans la "globalité" , les québécois sont francs, sinceres, simples et gentils. Le québec est un pays riche culurellement par un folklore toujours vivant et ultramoderne. Il est sécurisant et beau (à mes yeux). Je pense que les gens qui viennent sur ce forum aiment le québec mais je pense que beaucoup ne se génent pas non plus pour dire quand ça va pas ! Et tant mieux ! Aprés, rien n'est universel et tout depend de son regard, je pense...

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  • Habitués
Tu étais agée de 100 ans et maintenant tu as 14 ans ! comment tu as fait ?

Please stay ON t-o-p-i-c. Pour une fois ce serait bien d'éviter les conversations personnelles.

Modifié par JayJay
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  • Habitués

Aucun peuple sur Terre n'est parfait puisque personne n'est parfait ! Et les québécois comme les autres . Bien sur il y a des defauts chez les québécois. Certains dirons qu'ils n'aiment pas les français, mais je ne les aime pas non plus ! Il y a des racistes, des protectionnistes, des chialeux, des voleurs, ... Pourtant, dans la "globalité" , les québécois sont francs, sinceres, simples et gentils. Le québec est un pays riche culurellement par un folklore toujours vivant et ultramoderne. Il est sécurisant et beau (à mes yeux). Je pense que les gens qui viennent sur ce forum aiment le québec mais je pense que beaucoup ne se génent pas non plus pour dire quand ça va pas ! Et tant mieux ! Aprés, rien n'est universel et tout depend de son regard, je pense...

Ca fais longtemps que tu n'es pas aller au Québec selon tes dires et tu peux déja dire comment les Québécois sont en globalité, je trouve cela fascinant....

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  • Habitués

Ca fais longtemps que tu n'es pas aller au Québec selon tes dires et tu peux déja dire comment les Québécois sont en globalité, je trouve cela fascinant....

Ce n'est pas parceque JE n'y suis pas allé que je ne connais personne qui y soit allé entre temps. Pour ce qui est de la sécurité, c'est un fait avéré . Pour le reste, si tu n'es pas d'accord avec moi, donne nous ton opinion, un forum ,c'est fait pour ça. ça fera un peu plus avancer les choses... Mon opinion découle des contacts que j'ai pu avoir recemment mais comme je l'ai deja dit, entre un courriel et la réalité des choses...

Ton opinion sur les québécois reste la bienvenue !

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  • Habitués

Pour répondre à Kettu...

Je suis québécoise et j'ai vécu 5-6 ans en France (Strasbourg et Paris). J'y étais mariée mais je suis revenue seule. Deux ans avant de me séparer nous avions commencé à regarder pour les démarches d'immigration avec mon mari (nous on lorgnait du côté de la démarche de RP comme le font la plupart des immigrants du forum, mais c'est très cher), cependant les choses n'allant pas en s'améliorant dans notre couple, nous avions tout arrêté et je suis partie seule après avoir terminé mon année d'études.

Chapeau bas à des gens comme Jay-Jay qui sont rentrés avec mari et enfants! Parce que ce n'est pas facile! J'étais seule avec moi-même et j'ai trouvé cela difficile.

Pendant les deux dernières années de ma vie à Paris, je ne pensais qu'au Québec et à rentrer. J'écoutais la radio sur le Net, dès que je voyais un reportage québécois ou sur le québec je devenais nostalgique... Bref j'idéalisais mon pays! D'ailleurs j'avais eu la chance de prendre un été off en 2004 (le début de la fin avec mon ex) et j'étais venue à Montréal pour me reposer et réfléchir. J'ai passé un des plus bels étés de ma vie: j'ai fait plein de rencontres, je me suis beaucoup amusée... Ah oui! Montréal est franchement bien, vu sous cet angle! Mais ce n'était pas la réalité...

Je suis retournée finir mes études en France. Ouf! 7 longs mois au cours desquels je faisais un décompte. Je profitais à fond de mes derniers moments là-bas ne sachant pas quand j'allais revenir. Don't get me wrong, j'adorais ma vie en France et elle me manque même parfois (les amis plus souvent qu'autrement et les petites habitudes que je m'étais forgées...)

Par l'entremise d'un contact avec un de mes profs j'avais même trouvé un poste d'enseignante de français dans une univ russe mais pour sept. 2006 Je me disais que je pouvais bien rentrer à Montréal 1 an et demi et repartir ensuite à Moscou... C'était mon plan à ce moment-là.

Puis le 02 mars 2005 le grand jour est arrivé! J'ai plié bagages. Par l'entremise d'une amie, j'avais réussi à me trouver une colocation à distance donc j'avais un point de chute. Et ma petite maman m'avait déposé un petit montant afin que je puisse survivre les premières semaines.

Les deux premières semaines ont ressemblé à mon été 2004. Je nageais dans le bonheur. Tout était "comme avant". Mais très vite la réalité nous rattrape... Puis j'ai commencé par faire une mini-dépression que j'ai négligée (je me disais que tout irait mieux lorsque je trouverais du travail). Effectivement dès que j'ai travaillé tout a semblé aller mieux (j'ai étudié en France pour être prof de français langue seconde mais bonne chance pour me faire reconnaître, j'avais donc de l'expérience en secrétariat - acquise en France - alors je suis allée chez Adecco et cie). Après qq petites journées de réception ici et là, j'ai eu un contrat long-terme au Cirque du Soleil (la pire job de ma vie en passant) mais ce n'était pas ce que je voulais...

En parallèle je faisais mes recherches pour devenir prof de français. J'ai contacté les commissions scolaires de Mtl (franco comme anglos) afin de faire de la suppléance (il faut dire que j'ai aussi un Bac québécois, mais pas en enseignement) mais on m'a carrément fermé la porte au nez ou on ne me répondait pas. Je me suis embourbée dans ma propre vie... Je ne savais plus vers où ni quoi aller pour faire un travail que j'aime!

En juin j'ai rencontré mon copain actuel. Tu sais les premiers papillons et tous ces bons moments effacaient ce qui allait moins bien dans ma vie. Je mettais de côté et je regardais mon chum le sourire béat. Maudit que ça rend con l'amour dans les débuts!

J'allais de moins en moins bien. J'ai lâché le Cirque avant qu'il ne me lâche, puis pendant 4 mois j'ai galéré de petits contrats en petits contrats. Je cherchais un job à temps partiel pour faire du bénévolat en francisation (2 jours / semaine) et donner qq heures de cours dans une petite école que j'avais dégotée par hasard. Pas facile de trouver du 3 jours/semaine ici ou encore du 20h sur 5 jours... Je n'ai jamais rien trouvé et en novembre, j'ai dû me rendre à l'évidence: je devais trouver un travail "normal" et laisser tomber le bénévolat (dans l'après-midi entre 15h et 17h et l'enseignement dans cette petite école (un matin entre 9h et 12h).

Entre temps mon moral baissait à vue d'oeil mais je l'ai encore ignoré me disant que tout irait mieux si je finissais par travailler dans mon domaine.

Et la vie avec mon copain était également difficile. Il me voyait dépérir, tout n'était pas rose à son boulot lui non-plus. Et le comble je lui disais que mon espoir était de foutre le camp è Moscou en septembre 2006! Tant pis si je vivais comme une morte pendant un an, ma lumière se trouvais en Russie. Il se demandait ce que je faisais avec lui, pourquoi j'étais en couple... et surtout pourquoi je n'essayais pas d'être heureuse MAINTENANT. Nous en avons eu des discussions houleuses!

A la mi-novembre j'ai réussi à me trouver un job de réceptionniste dans une boîte de conseil en économie et gestion. C'était correct mais rester clouée là toute la journée me donnait envie de pleurer. Comme j'avais du temps, j'ai fait des pieds et des mains pour continuer à me trouver un job à partiel (et lorsqu'on fait des tests et des entrevues le matin avant la job, le midi ou le soir après la job, ça devient presqu'un travail à temps plein) et j'ai envoyé mon CV dans presque toutes les écoles de langue de Montréal! Rien. R-I-E-N.

A noel, ayant commencé à mettre Moscou de côté pour m'impliquer dans mon couple, j'ai décidé d'entamer des démarches pour retourner à l'université (dans mon plan initial c'était prévu après mon année à Moscou, je veux finir une maîtrise et faire un PhD, c'est mon rêve). Ca a bien marché, je suis acceptée et je commence dans deux semaines.

En janvier j'ai réussi à me trouver un petit contrat d'enseignement du français en entreprise via une école de langue. C'était bien pour l'expérience mais sinon ça m'a dégoûtée de vouloir travailler pour de tels organismes! Un salaire "pas de quoi se jeter par terre", on ne paie pas le transport ni les heures de préparation des cours et on ne fournit même pas les méthodes que j'ai dû acheter moi-même! Au final j'étais payée moins que le salaire minimum... Cette expérience m'a même dégoutée de l'enseignement. J'ai rempli mon contrat et j'avais hâte à la fin!

Avoir deux jobs en même temps tout en continuant à passer des entrevues et des tests pour trouver du temps partiel m'aura énormément fatiguée. Et è la fi- mars tout a éclaté. Je n'allais pas bien psychologiquement et physiquement. J'aurais dû m'écouter avant! C'est dur d'admettre que l'on fait une dépression.

J'ai été en arrêt de travail où j'ai commencé à récupérer en juin (mais les maudits délais avec l'assurance-emploi m'auront causé plus de stress que mes jobs précédentes!). Je suis en train de faire mon propre site Internet afin d'offrir mes services de cours de français en entreprise et être à mon compte. Fini le travail pour des clopinettes pendant que les autres s'en mettent plein les poches! On verra ce que ça donne; j'ai un gros manque de confiance en moi et j'ai un peu peur de "me vendre" mais je veux essayer!

Maintenant, 1 an et 1/2 après mon retour je peux dire que je suis heureuse d'être ici. Toutes ces galères m'auront fait grandir et découvrir qui j'étais et ce que je voulais dans la vie (tiens un peu comme lorsque j'étais partie en France à 21 ans!). C'est pratiquement une seconde immigration! Sans blagues!

Lorsque je me promène dans les rues de Montréal, que je fais mon épicerie au petit marché près de chez-moi, que je vais rejoindre des amis dans un petit bar l'fun du Plateau, que je me prélasse sur ma terrasse ou dans un parc, que je me promène à vélo ou à pied pour prendre des clichés ou que j'assiste à une manifestation culturelle etc. je peux dire que je suis heureuse de mon choix. Parfois je me surprend à avoir le sourire aux lèvres en observant ce qu'il se passe autour de moi.

Les choses avec mon copain vont de mieux en mieux, ma vie prend un nouveau tournant (j'entame une maîtrise en Relations Internationales et j'espère me trouver un ou deux petits contrats d'enseignement afin de vivoter) et je ne pense pas que tout cela aurait été possible si je n'avais pas connu ces galères.

Tout n'est pas encore parfait, l'argent manque parfois mais je le prends comme un défi.

Avec le recul je peux dire que rentrer au pays n'est pas chose aisée. Jay-Jay en avait même déjà parlé lors d'une émission de radio à laquelle j'avais participé: le quotidien nous rattrape vite. Finalement il faut faire les mêmes choses que lorsque nous étions de l'autre côté de la flaque: travailler, faire l'épicerie, s'occuper des enfants, faire à manger etc. Plus ça change, plus c'est pareil!

Pour ma part je pense que j'avais sous-estimé le stress de ma séparation, de mon retour au pays après toutes ces années, les démarches pour me trouver du travail (j'aurais pu prendre de meilleurs renseignements bien avant, voire me réinscrire à l'univ pour septembre 05 au lieu de 06!). Ainsi je dirais qu'il ne faut pas partir sur un coup de tête en idéalisant notre pays d'origine (et ça vaut aussi pour les immigrants qui idéalisent leur pays d'accueil).

Maintenant ceci est MON expérience et je te la fais partager, ça ne veut pas dire que tu connaîtras la même chose.

Bonne Chance dans tes démarches! Et profite-bien de la France pendant que tu y es encore :D

Modifié par Dariane
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  • Habitués

Eh ben dis donc Dariane. :unsure: C'est vraiment pas jojo ton parcours. Je ne me doutais pas de ce que tu traversais.

Tu as bien décrit le choc du retour.

C'est un colonel rencontré dans un autobus de mon quartier (lui même expatrié en Allemagne pendant 3 ans) qui m'avait annoncé : "J'ai mis autant de temps à m'en remettre que le temps que j'étais là-bas". Les expat du gouvernement bénéficient d'ailleurs d'aide psychologique, c'est pas pour rien. Un ex-major de l'armée m'avait également dit, brutalement : "Tu vas faire une dépression". C'est au point où la dernière année, je ne voulais plus voir personne, je n'ai littéralement parlé à personne à part mon mari, mes enfants et ma cousine. J'ai fui tout le monde. Les amis de France, plus de nouvelles. Les immigrants mal dans leur peau? Pas capable non plus. T'es entre deux chaises, c'est assez horrible comme sentiment, a forciori si ton avenir professionnel est incertain. Cela dit lorsque tout se met à aller bien, professionnellement, personnellement, ce n'est plus du tout l'enfer décrit précédemment! :D

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  • Habitués

Dariane et Jayjay, bravo pour vos témoignages! :)

Ça ne doit pas être toujours évident de se livrer ainsi...mais je crois que vos témoignages vont sûrement aider plusieurs personnes qui ont vécu la même chose que vous!

peanut

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  • Habitués

Eh ben dis donc Dariane. :unsure: C'est vraiment pas jojo ton parcours. Je ne me doutais pas de ce que tu traversais.

Tu as bien décrit le choc du retour.

C'est un colonel rencontré dans un autobus de mon quartier (lui même expatrié en Allemagne pendant 3 ans) qui m'avait annoncé : "J'ai mis autant de temps à m'en remettre que le temps que j'étais là-bas". Les expat du gouvernement bénéficient d'ailleurs d'aide psychologique, c'est pas pour rien. Un ex-major de l'armée m'avait également dit, brutalement : "Tu vas faire une dépression". C'est au point où la dernière année, je ne voulais plus voir personne, je n'ai littéralement parlé à personne à part mon mari, mes enfants et ma cousine. J'ai fui tout le monde. Les amis de France, plus de nouvelles. Les immigrants mal dans leur peau? Pas capable non plus. T'es entre deux chaises, c'est assez horrible comme sentiment, a forciori si ton avenir professionnel est incertain. Cela dit lorsque tout se met à aller bien, professionnellement, personnellement, ce n'est plus du tout l'enfer décrit précédemment! :D

Ah oui se retirer du monde, ne plus voir personne, ne plus répondre aux mails... qui s'accumulent et qui au lieu d'être du pur plaisir (écrire à des gens que l'on aime et qui nous aiment) deviennent une vraie corvée (oh non! un de plus à devoir répondre)...

C'est triste mais c'est ainsi...

Par contre, comme tu le dis, c'est vrai que lorsqu'on surmonte l'enfer, tout va beaucoup mieux et on est heureux dans notre décision! :D En fait je me demande même si ce n'est pas ce parcours du combattant qui nous fait, par la suite, apprécier notre vie?

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  • Habitués

Limportant, cest dêtre conscient de ce risque et de se comprendre lorsque ça arrive. Votre entourage passe son temps à vous demander « Alors comment ça va la nouvelle vie ? » et on finit par sauto-bullshitter. On ne veut pas non plus passer son temps à se lamenter (lentourage sen exaspère rapidement, jai vu ça), mais il faut une bonne dose dintrospection pour comprendre ce qui se passe et se le pardonner.

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  • Habitués

Très intéressant tous vos témoignages ! Par rapport à celui de Dariane, il est aussi intéressant pour ceux qui vivent depuis quelques années au Québec et qui souhaitent retourner dans leur pays d'origine. Je m'en doutais un peu faut dire, mais l'illustration faite par Dariane est encore plus clair : retourner dans son pays, c'est comme une deuxième immigration.

Certes, je pense que l'expérience professionnelle à l'étranger est un "plus" dans un CV... mais pour le reste, les difficultés de l'immigrant sont bien présentes. Évidemment, tout dépend aussi de l'expérience professionnelle et des diplomes que l'on avait dans son pays... des possibilités de reconnaissance de ces diplomes, etc.

Je pense que l'on ne s'imagine pas qu'un retour dans son pays d'origine peut aussi être pleins d'obstacles. Pourquoi d'ailleurs y penserait-on vu que c'est NOTRE pays, NOTRE environnement, NOTRE famille...

Et puis comme pour n'importe quel immigré, il y a aussi les difficultés de la vie... On a eu beaucoup d'exemples ici malheureusement. Il suffit qu'une seule chose ne fonctionne pas pour que cela agisse sur tout le reste... Vous arrivez ici, vous ne trouvez pas de travail, c'est bien normal que ça agisse sur le moral. On se pose des questions, on se demande si l'on a fait le bon choix. On se demande si on ne nage pas en plein délire... on devient plus susceptible, plus tendu... faque, ça se rensent sur l'entourage, le couple, la famille.

Et c'est vrai que cela ne doit pas être simple à admettre. En plus, en étant jeune, on se se sent invicible... et on sous-estime peut-être l'importance qu'ont ces obstacles sur nos petites vies.

Mais cela dépend de chacun... de la chance que l'on a... de la préparation à cette migration... De mon côté aussi j'ai passé quelques temps difficiles en arrivant. Rien de comparable avec l'expérience de Dariane. C'était plus au plan personnel que professionnel que cela se passait. J'ai passé quelques semaines pas mal "down", peut être dans un état approchant la dépression... j'en suis pas certain, mais j'imagine. C'est étonnant pour quelqu'un comme moi qui est parfois trop optimiste, quelque soit les circonstances... mais voilà, c'est arrivé pareil !

Cet état a duré un mois, un mois et demi... en novembre 2001. Puis vers la mi-décembre, j'ai eu le contre-coup, ou la "réplique" comme pour un tremblement de terre, et là, ça a été l'inverse : grosse exteriorisation, abus en tous genres, socialisation à outrance... comme il fallait que le "gros moton" sorte ! ... et après l'explosion... retour à la normale. Naturellement...

Cela n'avait pas grand chose à voir avec mon immigration, mais je pense que mon immigration a été un élément agravant...

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  • Habitués

Eh bien quand on sait que ce genre de chose arrive sans immigrer (je parle d'expérience et dans mon cas c'est l'année Québec qui m'a fait remonter la grosse pente!), j'imagine sans mal la décuplation que produit l'immigration!

Si changer d'univers peut aider certaines personnes (dans mon cas, parce que l'environnement, les personnes et les interactions étaient très fortement la cause de ma lente descente aux enfers), ça en déstabilise plus d'un. De façon "légère" comme PP (je n'amoindris pas ton expérience loin de là, juste que comparé à Dariane par exemple, on peut la dire plus légère, j'espère que tu m'accorderas donc le terme ;) ) ou très forte comme Dariane, peut-être d'autant plus forte que revenant au bercail, elle n'a pas pris les mêmes gants et mit les mêmes barrières et s'est laissée complètement submergée?

En tous les cas, c'est une chose qu'il faut prendre en compte, le changement de pays n'est jamais anodin... Merci de nous le rappeler les filles, vos deux témoignages sont touchants, et quelque chose en moi se souvient...

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  • Habitués

De façon "légère" comme PP (je n'amoindris pas ton expérience loin de là, juste que comparé à Dariane par exemple, on peut la dire plus légère, j'espère que tu m'accorderas donc le terme ;) )

Mets-en que mon expérience est plus "légère" ;) ... en plus, ça n'a pas duré bien longtemps !

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  • Habitués

Je crois que dans la première année d'immigration dans un sens ou un autre, nous vivons une espèce de choc émotionnel. Un changement de vie comme Dariane me parait plus difficile car elle laisse une vie de couple en échec et doit repartir sur d'autre base, bien sûr, il vaut mieux vider la poubelle avant de partir, la vie sans moins mauvais ensuite. Une immigration en famille, permet de se tenir les coudes, en celà c'est plus facile.

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  • Habitués
J'ai un bon canapé les filles

MF. ^_^:lol:

Une immigration en famille, permet de se tenir les coudes, en celà c'est plus facile.

Je veux pas faire une compète, mais ça dépend. Si la famille se tient les coudes... mais ça n'arrive pas tout le temps. On dirait que la crise a le don de faire ressortir le vilain en nous.

Modifié par JayJay
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  • Habitués

Merci de vos bons commentaires! C'est gentil...

Ca m'a fait plaisir de témoigner et à vrai dire si j'avais pu lire des témoignages comme celui de Jay ou le mien, je me serais mieux préparée au retour. Si Ketty peut en profiter; tant mieux pour elle!

Ceci dit la dépression on peut la vivre sans immigrer! C'est de moins en moins tabou mais pas toujours évident à détecter et à en parler!

J'avais essayé d'en parler à mon copain l'été dernier mais il pensait que j'étais une petite princesse capricieuse qui ne voulait pas travailler! Effectivement ça pouvais avoir l'air de cela vu de l'extérieur... Il n'était pas "entraîné" pour détecter les signes de dépression chez-moi... et je ne parlais que très peu. Je vivais tout "par en dedans".

J'ai eu aussi ma passe trash (de mars à décembre 05) dont je n'ai pas envie ici d'évoquer les détails. Mais bref ce ne fut rien pour m'aider à remonter la pente, bien au contraire!

Il faut donc y penser avant de faire un move (mais bon je suis plutôt du genre à me jeter à l'eau et puis après à faire ouch! C'était pas assez profond...). Je comprends le découragement des immigrants diplômés qui se retrouvent à faire un job n'ayant aucun rapport avec leur domaine.

Moi le secrétariat je n'ai rien contre; mais je ne suis pas celle qu'on enferme dans une vie de 9h-17h pour des clopinettes! Et le plus dur de cette vie, c'est lorsqu'on le fait juste pour payer le loyer et les factures et qu'on arrive à peine à avoir de petits extras. En fait je dirais même qu'on le fait pour survivre uniquement... juste histoire de garder la tête hors de l'eau.

J'ai tellement eu l'impression de passer à côté de ma vie lorsque je faisais des photocopies ou que j'imprimais des mails au Cirque du Soleil par exemple (Vi! Vi! C'était cela le gros de ma job. La fille qui m'a remplacée était super heureuse! Elle recherchait un truc qui payait correct et qui ne lui demandait pas trop d'effort... A chacun ses priorités, moi ce ne sont pas les miennes)

Enfin si ça peut aider les québécois qui rentrent au pays ou les futurs immigrants. Euh comme PP l'a souligné, le Québec j'y avais de la famille, des amis, des amants, des repères et ça ne m'aura pas empêchée de vivre de grosses émotions, imaginez pour ceux qui n'ont rien de tout cela... Donc revenir dans son pays ou aller dans un nouveau pays, n'est pas une décision que l'on prend à la légère...

Et pourtant ce n'est pas pour autant que je resterai ici le reste de ma vie... Non j'ai la piqûre de l'étranger et je ne fais pas des études en relations internationales pour rien ;) d'autant plus que j'ai la double nationalité! Plusieurs portes me seront ouvertes! Mais maintenant après deux immigrations, je vais essayer de mieux prévoir le choc et mieux me préparer (ah vieillir ça a du bon parfois :) )

Modifié par Dariane
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  • Habitués

Bien que je n'aie jamais vécu l'expérience d'une immigration (ou d'une deuxième quand on retourne dans son pays d'origine après x années), c'est évident que ça fait un choc, il y a inévitablement une période de transition. Mais, corrige-moi si je me trompe Dariane, la dépression n'est pas quelque chose qui arrive du jour au lendemain, c'est latent et ça couve insidueusement pendant des années. Ce retour au bercail a été la goutte, mais pas la cause de la dépression en soit.

Qu'on change d'environnement -donc de culture, de repères, de relations- influe peut-être sur notre comportement, notre humeur ou notre approche de la vie, mais on reste sensiblement la même personne, avec nos qualités et nos défauts, nos forces et nos faiblesses, notre passé, nos problèmes. On les trimballe partout où l'on va dans nos valises, et c'est d'autant plus frappant quand on revient dans son patelin après s'être expatrié, car certains morceaux du puzzle trouvent alors leur place, ceux-ci ayant été mis de côté pendant un temps et étant de nouveau interpellés, le point de vue ayant changé. En gros, revenir dans son pays d'origine, c'est comme (re)traverser le miroir. C'est du moins mon impression.

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  • Habitués

Bien que je n'aie jamais vécu l'expérience d'une immigration (ou d'une deuxième quand on retourne dans son pays d'origine après x années), c'est évident que ça fait un choc, il y a inévitablement une période de transition. Mais, corrige-moi si je me trompe Dariane, la dépression n'est pas quelque chose qui arrive du jour au lendemain, c'est latent et ça couve insidueusement pendant des années. Ce retour au bercail a été la goutte, mais pas la cause de la dépression en soit.

Qu'on change d'environnement -donc de culture, de repères, de relations- influe peut-être sur notre comportement, notre humeur ou notre approche de la vie, mais on reste sensiblement la même personne, avec nos qualités et nos défauts, nos forces et nos faiblesses, notre passé, nos problèmes. On les trimballe partout où l'on va dans nos valises, et c'est d'autant plus frappant quand on revient dans son patelin après s'être expatrié, car certains morceaux du puzzle trouvent alors leur place, ceux-ci ayant été mis de côté pendant un temps et étant de nouveau interpellés, le point de vue ayant changé. En gros, revenir dans son pays d'origine, c'est comme (re)traverser le miroir. C'est du moins mon impression.

Oui effectivement tu n'as pas tort! Tu as raison même! J'aime bien ta méthphore de traversée du mirroir (wow ce que tu peux être pouète qd tu t'y mets ;) )

En y réfléchissant bien, il y avait déjà qq signes lorsque j'étais en France mais ceux-ci étaient plus ou moins bien "contrôlés". Si j'étais restée là-bas je ne sais pas ce qui aurait pu se passer, mais peut-être que j'aurais traîné le tout pendant des années avant que ça n'éclate. Mon retour au Québec n'aura fait que précipiter les choses étant donné ce que je vivais à ce moment là dans ma vie. A quelque part c'est peut-être mieux ainsi! Maintenant que le gros de la crise est passée, je peux passer à autre chose et continuer ma vie... :)

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  • Habitués

En y réfléchissant bien, il y avait déjà qq signes lorsque j'étais en France mais ceux-ci étaient plus ou moins bien "contrôlés". Si j'étais restée là-bas je ne sais pas ce qui aurait pu se passer, mais peut-être que j'aurais traîné le tout pendant des années avant que ça n'éclate. Mon retour au Québec n'aura fait que précipiter les choses étant donné ce que je vivais à ce moment là dans ma vie. A quelque part c'est peut-être mieux ainsi! Maintenant que le gros de la crise est passée, je peux passer à autre chose et continuer ma vie... :)

Voilà tu es entrain de vider la poubelle

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