Invité Posté(e) 28 octobre 2003 Posté(e) 28 octobre 2003 Bonjour à tous,L?un d?entre vous pourrait-il me renseigner sur le statut de juriste en entreprise au Québec. Faut-il avoir le diplôme d?avocat ?Quel est l?état du marché ?Quelles sont les perspectives pour un juriste français (sans le diplôme d?avocat) au Québec ?Ok, cela fait beaucoup de questions pour un seul message , mais j?ai beaucoup de mal à trouver des réponses donc toutes les infos. seront les bienvenues.Crichou Citer
Invité Posté(e) 28 octobre 2003 Posté(e) 28 octobre 2003 helloje me demande si on trouve pas de lien interressant à ce propos sur le site d'emploi-quebec? (www.emploi-quebec.net)à verifier!!!info marché du travail Citer
Invité Posté(e) 26 novembre 2003 Posté(e) 26 novembre 2003 Faut-il avoir le diplôme d?avocat ?OUI, LA PROFESSION DE JURISTE D'ENTREPRISES N'EST PAS RECONNUE.Quel est l?état du marché ?Si tu n'es pas avocate , très mauvais ...il te sera impossible de travailler dans le droit...Quelles sont les perspectives pour un juriste français (sans le diplôme d?avocat) au Québec ?Aucune...l'avocat a un monopole absolu en terme d'avis juridique et de représentation. Citer
Invité Posté(e) 26 novembre 2003 Posté(e) 26 novembre 2003 Pour rejoindre les propos, dur mais vrai, d'indiana :Tu es juriste français (je ne sais pas dans quel domaine) donc tu ne connais pas (à priori) ni la loi federal (common law) ni la loi provincial (droit civil, common law).. donc quel intérêt pour une entreprise candienne d'avoir un français ? homis le droit international mais là les places sont limités (comme le nombre d'entreprise possible qui en plus préfère tant que possible embaucher un anglophone). Pour connaître quelques avocats dans le domaine tes chances de décrocher un emploi sont quasi nul. désolé Citer
Invité Posté(e) 26 novembre 2003 Posté(e) 26 novembre 2003 Bonjour, Désolée de devoir contredire les messages d'Indiana et de Antoinemtl pour connaître particulièrement ce domaine puisque c'est le mien.Tes perspectives au Québec peuvent être tout à fait intéressantes si tu as un domaine particulier en droit à valoriser ou même une envie de développer tes compétences ici. Il faut en finir avec les idées reçues de différences de droit puisque le juriste est par principe formé pour développer sa culture juridiqe dans toute sorte de droit.En France j'ai collaboré avec deux directeurs juridiques canadiens et un américain et le doyen de la faculté de droit d'Ottawa est lui même un juriste français.Si tu veux exercer ta profession au Canada, tu dois dépendre de l'ordre des avocats du Québec. Tu seras inscrit(e) à l'ordre des avocats après avoir fait le barreau et satisfait le programme de formation complémentaire que le comité des équivalences du Barreau du Québec t'auras prescrit. Renseigne-toi auprès de Louise Bertrand, responsable du comité des équivalences du Barreau du Québec, c'est auprès d'elle que se font les demandes d'admission au barreau pour les juristes d'autres pays et avocats d'une autre province canadienne [email protected] ou au (00) (1 ) (514) 954-3460, poste 3255. Tout ceci ne prendrait pas plus de temps (voire moins) que si tu devais passer par l'obtention du CRFPA en France, il n'y a pas d'examen d'entrée. Le programmme de formation complémentaire t'est attribué en fonction de tes diplômes et ton expérience professionnelle. Ce qui déterminera ton emploi futur sera ta recherche d'un bon stage pendant le barreau car c'est généralement à l'issu de ce stage rémunéré que démarre ton 1er emploi.Après celà tu pourras comme tu le veux exercer en entreprise comme en cabinet et les perspectives de l'avocat canadien sont plus larges que celles du juriste ou de l'avocat en France, en ce sens qu'il peut "switcher" d'une vocation à l'autre, plaider pour sa propre entreprise devant un tribunal, rédiger des actes pour sa famille et le concernant, cumuler d'autres activités et surtout tu peux facilement t'orienter vers d'autres responsabilités au sein de l'entreprise ou faire carrière dans l'administration (en particulier au ministère de la justice). Je te rappelle que 16 des 19 premiers ministres canadiens étaient avocat.Si tu as d'autres questions, n'hésite pas, je pourrais te diriger sur d'autres juristes français ici qui pourront t'aiguiller.Sandra Citer
Habitués karro Posté(e) 27 novembre 2003 Habitués Posté(e) 27 novembre 2003 Merci Cynderella pour cette réponse! Je reprends espoir!Et oui mon copain est juriste (tout jeune diplômé) et nous partons en Mars à Toronto. Le contexte que tu as décrit est-il le même à Toronto? Il a une spécialité en droit du numérique et des nouvelles technologies.Doit-il impérativemenent appartenir à un ordre juridique avant de travailler ("même" en tant que secrétaire juridique ou assistant)?Crichou: je ne sais pas quand tu as prévu de partir mais nous pourrons te faire part de notre expérience si nous partons avant toi, ou même te donner des tuyaux si on trouve des infos d'ici là. Jette un coup d'oeil au site suivant = http://www.zsa.ca/Apparement de gros besoins en juristes au canada! Bon courage!A plus Karro Citer
Invité Posté(e) 27 novembre 2003 Posté(e) 27 novembre 2003 Salut Karro, Ce qui vaut pour le Québec vaut pour l'Ontario, d'autre part il faut noter qu'un Accord concernant la libre circulation des Avocats au Canada (l'ALCN) a été signé le 1er juillet 2003 entre 8 provinces dont l'Ontario et le Québec (Colombie-Britannique, Alberta, Saskatchewan, Manitoba, Ontario, Québec, Nouvelle-Écosse et Terre-Neuve), le Québec et Terre neuve sont les deux seules à ne pas encore avoir pris les mesures d'application mais cela ne devrait plus trop tarder. La maison du barreau de l'Ontario se trouve à Toronto, voici le site :http://www.lsuc.on.ca/services/services_bar_devenir.jsp.Les procédures d'admission sont similaires à celle du Barreau du Québec.En outre, tu as effectivement raison on peut travailler en qualité de technicien juridique ou au titre d'une autre profession juridique sans être admis à l'ordre. Cela peut être un bon moyen détourné d'exercer de manière temporaire dans une entreprise en tant que juriste et d'avoir des mission équivalentes, mais avec un statut moins valorisant et le risque-la certitude- d'être moins bien payé pendant ce temps (à la limite ce n'est pas bien grave ce ne serait que du court terme et le retour sur investissement peut en valoir le coût).Moi même, je fais mon équivalence à Ottawa dans la seule faculté de droit civil en Ontario qui plus est billingue. Ces quelques semaines passées n'ont fait que conforter ma volonté initiale de ne pas rester indéfiniment au Québec et de m'établir du côté de l'Ontario. A moins que mon mari n'ait raison de moi.Sandra Citer
Invité Posté(e) 27 novembre 2003 Posté(e) 27 novembre 2003 Bonjour Cyderella,J'aurai juste quelques petites questions. Etais-tu avocate au barreau de Paris avant de venir au Canada ? Avais-tu des contacts pour trouver une job ici? N'oublies-tu pas de signaler ce que nous disent les employeurs en arrivant, du genre, "vous n'avez pas d'expérience québécoise"?Travailles-tu dans un bureau d'avocat ou un contentieux d'entreprise actuellement?Bien que je trouve ton intervention très enthousiaste et sympathique, je voudrai quelque peu nuancer.Louise Bertrand fait partie du personnel administratif du Barreau du Québec. La demande d'équivalence est présentée à un comité d'avocats ou directement à l'université. En moyenne, ce comité demande aux titulaires d'une maîtrise française ou même de diplômes de troisième cycle de passer 45 crédits à l'université, voire plus, ce qui représente environ 1 année et demi d'études à deux ans d'études à temps plein. Pendant cette période il est très difficile de travailler dans le domaine du droit sauf si la personne trouve un emploi en qualité d'étudiant si elle est déjà résidente permanente(ce qui implique évidemment un salaire en conséquence ) au sein d'un grand bureau ou alors que tu as un gros piston dans une entreprise française implantée ici. Par la suite elle devra étudier pendant 1 année-si tout se passe bien (en 2000 et 2001 le taux d'échec a connu des records !)- à l'école du bareau à temps plein. Ensuite elle fera un stage, certes d'une courte duréé (6mois), si toutefois elle en trouve un!!! Je ne dis donc pas que c'est impossible mais je dis à Karo de s'attendre à ce que ce soit parfois décourageant et frustrant. Elle doit en outre avoir des économies conséquentes pour assumer tous les coûts reliés aux équivalences et aux études...Voilà si elle veut rejoindre la grande famille des avocats bonne chance à elle mais je veux qu'elle sache à quoi s'attendre... POur le choix de la province, c'est sans conteste le barreau du Québec qui sera le moins sévère car l'Ontario demande tout simplement de repasser un baccalauréat pour intégré le barreau... Indiana Citer
Habitués karro Posté(e) 27 novembre 2003 Habitués Posté(e) 27 novembre 2003 Merci pour vos témoignages sincères.Bon, j'avoue, il sera très difficile de m'enlever de la tête l'idée de tenter ma chance au Canada!Et je m'aperçois encore que le seul moyen de juger est d'aller voir par soi-même, d'autant plus que chaque immigrant a son histoire...Personne n'a dit que c'était facile de tenter une expérience comme celle là et malgré les freins que je connais (financiers, professionnels, déracinement...), je n'arrive pas à me résigner!C'est grave docteur? Citer
Invité Posté(e) 28 novembre 2003 Posté(e) 28 novembre 2003 Salut Indiana,J'attendais presque ta réaction et je vois que tu viens toi même de tempérer tes propos initiaux !Mon enthousiasme et ma sympathie comme tu les qualifies viennent du fait qu'il n'y a pas de mérite sans labeur, ni de succès sans difficulté et quiconque qui connaît ou a déjà connu lors de ses études ou de son boulot le monde de la sélection n'ignore pas qu'il devra à nouveau se distinguer parmi ses pairs.Concernant la procédure d'équivalences, je vois que tu es plutôt pas trop mal informé, j'aimerais donc enfin savoir si tu as exercé en France ou au Canada et dans quelle branche, si c'est pas indiscret? Et si l'endroit n'est pas mal choisi.Concernant les procédures d'équivalences du Québec, tu ne contredis pas ce que j'ai indiqué, c'est bien auprès de Louise Bertrand qu'il faut se renseigner. Plutôt que de passer par une université qui peut te faire reprendre les cours qu'elle veut discrétionairement alors que chaque crédit a un coût, autant passer par le comité des équivalences du barreau qui va fixer aux juristes ayant déjà une formation solide un programme d'équivalence qui s'impose à toutes les universités, coût de l'opération 1000$.Les juristes français obtiennent souvent 60 crédits et les autres parfois davantage, mais ceux qui sont passés par là et qui ont tenu te diront toujours qu'il y a un bon retour sur investissement.Pour ma part j'en ai eu 45. Au niveau du barreau il faut s'attendre à 8 mois à temps partiel et non à temps plein et je maintiens que les 6 mois de stage sont plutôt une aubaine pour trouver son emploi et s'affirmer vite.De toute façon si tu connais bien le système français, l'examen d'entrée au Crfpa s'apparente plus à un concours d'entrée au barreau qu'un examen qui pourrait prendre davantage de temps et présenter plus de difficultés que ce que les juristes français connaissent au cours de leur programme d'équivalence au Québec. Je ne suis pas du genre idéaliste mais plutôt battante, vois-tu? Car qui se souvient en ayant décroché son premier job avoir été content d'être passé outre la fatidique question de l'expérience dans tel ou tel pays ou domaine d'expertise?Je ne parle jamais de piston car je n'ai jamais eu à y recourir, même si faire un bon usage de ses connaissances est un atout mais lorsque l'on veut rencontrer les gens on les rencontre et il n'y a pas besoin de piston pour savoir convaincre.Sandra Citer
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