Habitués Zogu Posté(e) 29 mars 2005 Habitués Posté(e) 29 mars 2005 (modifié) Le M. Zogu n'a jamais dit cela et je n'ai jamais prétendu qu'il l'ai dit, mais c'est juste que lorsqu'on se permet de dire que le français des autres est bâtard et pauvre, ben c'est qu'on a la confiance comme qui dirait!Écoute bien...En Nouvelle-Écosse, leur niveau de français est tellement pauvre qu'ils n'arrivent même plus à se comprendre entre eux. Ils n'ont plus rien de langue française... plus d'affiches, plus de traditions, plus de biens culturels... il ne reste qu'une émission de radio "en français", mais les commentateurs parlent anglais (ne reste plus que la musique qui est en français). Ce n'est qu'une question de quelques années (moins de 10 ans) avant que les derniers acadiens francophones disparaissent!Restera-t-il des francophones en Nouvelle-Écosse? Oui, bien entendu -- ils viendront d'ailleurs et n'auront aucun lien de continuité avec la culture francophone locale. Cette continuité aura été brisée lorsque les derniers p'tits vieux qui parlent encore français à Cape St-Mary mourront. Et seront enterrés par leurs petits-enfants unilingues anglophones.Même chose en Saskatchewan, même chose dans le nord-est de l'Ontario.Quelles communautés ont encore la "masse critique", la motivation et le poids politique pour faire vivre leur langue française? Celles du Québec (province officiellement francophone), du Nouveau-Brunswick (province officiellement bilingue), de quelques villes du Manitoba (ils s'accrochent malgré tout!), d'Ottawa.Alors, Dariane, avant de juger et d'idéaliser, permets-toi donc d'aller jeter un coup d'oeil sur place, dans les communautés où le français finit d'agoniser, et fais-toi une véritable opinion. Modifié 29 mars 2005 par Zogu Citer
Habitués Natauquebec Posté(e) 29 mars 2005 Habitués Posté(e) 29 mars 2005 C'est ironique de devoir expliquer cela à des immigrants francophones. On a assez des anglophones et des allophones à convaincre, vous ne trouvez pas? Allumez, ciboire! justement je pense que tu touches le point sensible, c,est que les immigrant n'ont pas conscience comme vous de ce problème. Moi quand j'ai commencée l'an dernier ma procédure j'avais aucune connaissance de cela, de la loi... et c,est grâce au forum, au intervention de Jay Jay, Jimmy, Zogu que j'ai pris conscience et d,autant plus que je suis ici.Alors moi je vous dit merci, bravo de défendre certaines idée, de vous battre pour votre langue et permettez moi de me joindre à vous dans ce combat. Citer
Habitués JayJay Posté(e) 29 mars 2005 Habitués Posté(e) 29 mars 2005 Au moins, ça en fait une! Pis ben, tu comptes pour deux, hein Nat! Citer
Habitués Natauquebec Posté(e) 29 mars 2005 Habitués Posté(e) 29 mars 2005 oui sans aucun doute je compte pour deux et il n,es pas question que mon enfant aille dans une école anglophone mais cela ne l,empêchera pas d,apprendre l,anglais comme tous les autre québécois, ce qui est sur c,est qu'il parlera bien mieux que moi l'anglais, c,est une chance suplémentaire pour lui, mais avant tout il sera québécois et parlera donc Français Citer
Habitués jimmy Posté(e) 29 mars 2005 Habitués Posté(e) 29 mars 2005 (modifié) oui sans aucun doute je compte pour deux et il n,es pas question que mon enfant aille dans une école anglophone mais cela ne l,empêchera pas d,apprendre l,anglais comme tous les autre québécois, ce qui est sur c,est qu'il parlera bien mieux que moi l'anglais, c,est une chance suplémentaire pour lui, mais avant tout il sera québécois et parlera donc FrançaisNat92 je t'aime ! (ah oui, c'est vrai, t'as déja un chum...zut) jimmy Modifié 29 mars 2005 par jimmy Citer
Habitués Natauquebec Posté(e) 29 mars 2005 Habitués Posté(e) 29 mars 2005 Jimmy tu vas avoir des problèmes quand tu reveras Seb Citer
Habitués JayJay Posté(e) 29 mars 2005 Habitués Posté(e) 29 mars 2005 Qui en 1950 pouvait prévoir l'effervescence et la prise de conscience de la société Québécoise, la création du PQ, de la Charte de la Langue Française etc. ? Personne...Je sais que c?est la mode de croire qu?on était dans une espèce de nébulosité intellectuelle incommensurable avant l?arrivée de Jean Lesage dans l?arène politique. Durocher, Linteau, Robert et Ricard disent dans «Le Québec depuis 1930» : Le Québec actuel n?est pas né soudainement avec la Révolution tranquille ; les changements qui l?ont modelé plongent leurs racines loin dans le passé. Lisez le bouquin pour avoir les détails. En fait on pouvait le prévoir depuis 1760, depuis que la Conquête avait fait des Québécois un peuple constamment menacé d?assimilation. La première manifestation de ça, ont la voit dans les élites qui ont adopté une stratégie qui visait à purifier le français québécois ; ils ont fait du français une langue mal adaptée au mode de vie québécois et incompréhensible pour le Québécois moyen. La médiatisation du joual, dans les années soixante, est une manifestation de cette libération du français du Québec. L?industrialisation et l?urbanisation qui se sont développées parallèlement au début de la Deuxième Guerre mondiale ont, certes, provoqué des changements (Marcel Rioux appelle ça l?idéologie de rattrapage, ou de contestation) et dès 1948, il paraissait clair que le mouvement contestataire qui faisait éclosion laissait présager quelque chose de grandiose (l?exemple concret le plus évident est le manifeste du « Refus Global »). Ces mouvements d?affirmation nationale allaient de pair avec la recherche d?une démocratie libérale intégrée au reste du monde. Ce qui me déçoit ici, c?est la constatation inévitable que nous devons faire : la honte «canadienne-française», dont nous croyions nous être affranchi dans les années soixante, est encore bien présente. Non seulement chez nous, mais ce qui est le plus étonnant, c?est qu?elle existe désormais en France également. Ça me rappelle ce que disait Hubert Aquin au sujet de la passivité? «noble et désespérée de l?homme qui ne s?étonnera jamais de perdre, mais sera désemparé de gagner». Il y a eu un problème de stratégie chez les francophones hors Québec. D?abord leur dispersion géographique est un obstacle majeur. Ensuite les différences majeures entre eux (contrairement au Québec où il y a une unicité culturelle, politique). Le francophone du N-B n?a absolument rien à voir avec le Fransaskois. Leur identité, leurs préoccupations ne sont pas les mêmes ; la communication entre eux est presque inexistante. D?aucuns reprochent aux leaders québécois de les avoir abandonnés. Il ne faut pas oublier que pour bien des francophones hors Québec, il n?était pas question de s?affilier au Québec, qu?ils désavouent. Même si d?autres pensent qu?il aurait été stratégiquement judicieux de s?en rapprocher. Je crois que l?État québécois aurait dû permettre aux francophones hors Québec d?accéder aux universités québécoises au «tarif préférentiel» (les étudiants du RoC doivent payer plus cher s?ils souhaitent aller à l?université au Québec puisque les frais de scolarité universitaires au Québec sont «gelés» et donc plus bas qu?ailleurs au pays). Cela dit, il y aurait sans doute eu des contestations juridiques. Quant à l?apprentissage d?une langue seconde, j?ai déjà écrit longuement là-dessus ailleurs. Je suis persuadée que l?apprentissage d?une langue seconde est facilitée dès lors qu?on maîtrise sa première langue SI l?apprentissage de cette langue seconde est fait dans des bonnes conditions. Je suis également persuadée, et les résultats douteux des écoles d?immersion à Ottawa m?ont convaincue de cela, que si on oblige les enfants à baigner dans les deux langues dès la première année, ce sera 1) un traumatisme pour eux, 2 ) un échec car c?est évident que les enfants auront du mal à apprendre et maîtriser la deuxième langue, malgré que le mythe veuille que les écoles d?immersion soient des « success story » (c?est beaucoup moins évident que cela en réalité, et de nombreux parents vous le confirmeront) et 3) pourquoi, mais pourquoi bon sang noyer leur identité maternelle ??? C?est ÇA que je ne comprends pas. Moi, je voulais des petits Français, c?était mon trip. Je vois tous les jours, malgré toutes les similitudes de nos deux peuples, quelles difficultés cela laisse présager au niveau de l?attachement et de l?identité. Mon petit de 4 ans et demi n?arrive pas à dire qu?il est Canadien, ni Québécois. Pour lui, un Canadien parle anglais, point barre. Il ne saisit pas ce qu?est le Québec, même si on traverse la «frontière» pratiquement tous les week-ends. Il est Français, son pays, c?est la France. Il sait que sa mère est Canadienne et il peut gérer ça, mais il est indéniablement plus à l?aise avec les petits copains qui sont français comme lui (à la garderie notamment, c?est clair). Parfois je me demande : je leur ai rendu service ? Je ne regrette pas, mais je m'aperçois que je devrais à la fois leur rappeler leurs origines, tout en m'assurant qu'ils s'adaptent à leur pays d'adoption. C'est pas si évident que ça en a l'air. Citer
Habitués cherry Posté(e) 29 mars 2005 Habitués Posté(e) 29 mars 2005 Sinon, tu penses que ce n'est pas un atout pour la vie professionnelle de "penser" en français et en anglais ? Tu peux m'expliquer pourquoi ?←Je pense en français d'abord et avant tout, c'est mon langage, mon mode de communication. Mais je peux, si je veux ou si j'en ai besoin, penser en anglais. Mais je ne suis pas obsédée par la chose, tu comprends? Mon anglais est quand même très potable même si je n'ai pas été à l'école anglaise. J'ai travaillé pendant 8 mois dans un bureau d'avocats où tout se faisait en anglais exclusivement et mon anglais s'est du coup "réveillé" par la force des choses. Il s'est depuis un peu "endormi" mais pas trop. Je ne crache pas sur le bilinguisme, c'est un plus, dans la vie professionnelle comme dans la vie privée. Mais de là à penser également en français et en anglais, non. Je suis francophone. Citer
Habitués Boudebouchon Posté(e) 29 mars 2005 Habitués Posté(e) 29 mars 2005 Sinon, tu penses que ce n'est pas un atout pour la vie professionnelle de "penser" en français et en anglais ? Tu peux m'expliquer pourquoi ?←Je pense en français d'abord et avant tout, c'est mon langage, mon mode de communication. Mais je peux, si je veux ou si j'en ai besoin, penser en anglais. Mais je ne suis pas obsédée par la chose, tu comprends? Mon anglais est quand même très potable même si je n'ai pas été à l'école anglaise. J'ai travaillé pendant 8 mois dans un bureau d'avocats où tout se faisait en anglais exclusivement et mon anglais s'est du coup "réveillé" par la force des choses. Il s'est depuis un peu "endormi" mais pas trop. Je ne crache pas sur le bilinguisme, c'est un plus, dans la vie professionnelle comme dans la vie privée. Mais de là à penser également en français et en anglais, non. Je suis francophone.←OK, on est d'accord alors ; je ne me suis pas très bien exprimée En fait, je crois que ce sont effectivement les francophones français que vous aurez le plus de mal à convaincre .... Et oui, en France, en ce moment, l'apprentissage de l'anglais est un sujet à la mode. Presque tout le monde s'accorde à dire que les français ne sont pas très doués là dedans. Qui ne s'est jamais moqué de l'accent déplorable (j'en fais partie ) d'un français en anglais ? Et c'est une situation qui préoccupe le gouvernement français. On est en train de discuter sur le fait d'enseigner l'anglais beaucoup plus tôt qu'à l'heure actuelle. Evidemment, en France, on ne ressent pas de menace pour notre langue autant qu'ici, au Québec. Et c'est bien là le problème pour les immigrants français. Je suis persuadée que beaucoup viennent ici avec l'idée de faire de leurs enfants des bilingues, car oui, ça devient une obsession en France, du moins, je pense, et peut-être à juste tître mais là est un autre débat.Pour ma part, je suis un peu comme Nat. Toutes les discussions qu'il y a ici sur le forum m'ont permis d'ouvrir les yeux. Je me rends compte maintenant qu'il y a un réel danger pour la langue québecoise et c'est pour ça que je soutiens la loi 101, même si je continue à penser un peu comme une française (excusez-moi, je viens d'arriver !) et que pour moi, l'apprentissage de l'anglais est essentiel. Pour vous dire, j'ai eu une discussion houleuse avec un ontarien francophone et bilingue l'autre jour à ce propos. Et je crois avoir bien défendu votre cause Donc il faut continuer à défendre vos idées, ça fera peut-être changer d'avis quelques uns ! Déjà Nat, puis moi ..... C'est un bon début, je trouve ! Citer
Habitués Zogu Posté(e) 29 mars 2005 Habitués Posté(e) 29 mars 2005 Les grands sacrifiés à l'autel du bilinguisme officiel, c'est ceux qui ont deux langues secondes (qu'ils ne maîtrisent pas) et pas de langue maternelle. En général, ils sont la génération-pivot entre leurs parents et l'assimilation pure et dure vers l'Anglais.Vous savez, une des questions les plus fondamentales dans la définition d'un pays bilingue, c'est la nature du bilinguisme qu'il prônera officiellement.-Bilinguisme d'état: L'état regroupe deux groupes d'individus parlant des langues distinctes. Les groupent cohabitent mais gardent massivement leur langue (taux de transmission intergénérationnelle supérieur à 95%). Ils ne se mêlent que dans certaines conditions (exemple: le coeur de l'empire Austro-Hongrois).-Bilinguisme individuel: Chaque individu maîtrise les deux langues officielles, avec un certain niveau de maîtrise de chaque langue.Le problème, c'est que le bilinguisme individuel ne fontionne que lorsqu'on a affaire à deux langues qui ont une utilité différente (par exemple, langue religieuse et langue d'usage. Le Latin de messe et l'Allemand. L'Arabe de mosquée et le Bantou. Etc.)Lorsqu'il s'agit du choc frontal entre deux langues, les individus seront rapidement assimilés vers la langue la plus forte (d'un point de vue socio-économique). Cela peut prendre quelques générations, mais il y a un mouvement inexorable. Et le mouvement s'accélère aussitôt qu'apparaît un fractionnement géographique ou encore que la masse des locuteurs devient inférieure à environ 70% dans une région administrative donnée. (Les langues minoritaires ou faibles d'un point de vue socio-économique ont besoin d'un poids de loin supérieur à 50% pour se maintenir, puisqu'elles doivent constamment subir de l'érosion.)Un exemple pernicieux est lorsque la langue de travail et des contact sociaux(magasinage, code routier, loi) est différente de la langue à la maison. La maison devient une forteresse linguistique; cependant, des brèches apparaissent très rapidement. Il est impossible de garder la langue dominante dehors, ne serait-ce que parce qu'on introduit dans la maison des produits manufacturés dont les étiquettes sont dans une autre langue. Ainsi, nos grands-parents ont perdu une part importante de leur vocabulaire descriptif français à cause de l'étiquetage strictement en anglais sur les produits de consommation courante.Des statistiques indiquent que lors d'un mariage en mixité linguistique, l'assimilation se fait en général en 1 génération (si la langue du père est la langue socio-économique dominante) ou en 1-2 génération(s) si la langue de la mère est la langue socio-économique dominante.Un exemple d'assimilation.Les cartes géolinguistiques montrent hors de tout doute que la "zone de bilinguisme" Breton-Français a aussi été une zone de recul du Breton au cours des derniers siècles. Comme si le bilinguisme était la première étape de l'assimilation. L'isoglosse du Breton a reculé constamment, puisque dans les familles bilingues, on choisissait de donner priorité (après 1 ou 2 générations) à la langue associée à la réussite sociale. Ainsi, le territoire de langue bretonne a reculé de 40% entre 1900 et 2000. On peut imaginer une folklorisation de cette langue dans moins de 30 ans (puisque le processus accélère à mesure que la masse critique diminue), et donc la disparition de cette langue comme langue au foyer (ou langue maternelle).Un autre exemple intéressant d'assimilation.Les immigrants Irlandais se sont assimilés massivement... à la langue française au Québec dans les années 1800! Forcés d'aller dans les église catholiques francophones, ils ont perdu leur langue pour conserver leur religion (face aux Anglais qui étaient absolument anglicans). C'est un exemple d'assimilation linguistique qu'on oublie trop souvent quand on étudie les relations entre les langues au Canada. Aujourd'hui il y a beaucoup de Ross, de Conan et de Finley/Finlay de 3e génération qui sont devenus francophones!L'étude de la politique linguistique et des processus d'assimilation est très intéressante (quoique parfois déprimante). L'un des experts dans ce domaine est Jacques Leclerc, qui a publié plusieurs livres sur ces sujets. Citer
Habitués cherry Posté(e) 29 mars 2005 Habitués Posté(e) 29 mars 2005 OK, on est d'accord alors ; je ne me suis pas très bien exprimée En fait, je crois que ce sont effectivement les francophones français que vous aurez le plus de mal à convaincre .... Et oui, en France, en ce moment, l'apprentissage de l'anglais est un sujet à la mode. Presque tout le monde s'accorde à dire que les français ne sont pas très doués là dedans. Qui ne s'est jamais moqué de l'accent déplorable (j'en fais partie ) d'un français en anglais ? Et c'est une situation qui préoccupe le gouvernement français. On est en train de discuter sur le fait d'enseigner l'anglais beaucoup plus tôt qu'à l'heure actuelle. Evidemment, en France, on ne ressent pas de menace pour notre langue autant qu'ici, au Québec. Et c'est bien là le problème pour les immigrants français. Je suis persuadée que beaucoup viennent ici avec l'idée de faire de leurs enfants des bilingues, car oui, ça devient une obsession en France, du moins, je pense, et peut-être à juste tître mais là est un autre débat.Pour ma part, je suis un peu comme Nat. Toutes les discussions qu'il y a ici sur le forum m'ont permis d'ouvrir les yeux. Je me rends compte maintenant qu'il y a un réel danger pour la langue québecoise et c'est pour ça que je soutiens la loi 101, même si je continue à penser un peu comme une française (excusez-moi, je viens d'arriver !) et que pour moi, l'apprentissage de l'anglais est essentiel. ←Et de deux! Euh, je veux dire trois si je compte le futur Québécois... Pour ce qui est de l'enseignement de l'anglais en France, pour avoir assister à un cours lors d'un échange, je ne suis pas surprise de ce que tu dis. Ça m'a pris 5 minutes avant de comprendre que c'était de l'anglais et non de l'allemand! Sans vouloir piquer les jobs des Français, vous gagneriez peut-être à engager des Québécois, qui sait? On n'insisterait pas autant sur la prononciation ridiculement appuyée (par exemple ze pour the) et on attaquerait le problème de front, on a baigné dedans toute notre vie. Un ami Québécois a trouvé une super job payante à Paris grâce à son bilinguisme, job que beaucoup de français auraient pu faire si...Et Zogu et JayJay, vous me laisser coite et je vous salue bien bas. JayJay, si tu reviens à Montréal un jour, je te fais entrer où je travaille, on a besoin de rédacteurs qui sont férus d'histoire et de politique. Quant à Zogu, ça paraît que tu fais de la rédaction technique. Vraiment, vous m'épatez, je ne vous arrive pas à la cheville (mais essayer de monter un reportage en 10 minutes, hein? ). Citer
Habitués Dariane Posté(e) 29 mars 2005 Habitués Posté(e) 29 mars 2005 Le M. Zogu n'a jamais dit cela et je n'ai jamais prétendu qu'il l'ai dit, mais c'est juste que lorsqu'on se permet de dire que le français des autres est bâtard et pauvre, ben c'est qu'on a la confiance comme qui dirait!Écoute bien...En Nouvelle-Écosse, leur niveau de français est tellement pauvre qu'ils n'arrivent même plus à se comprendre entre eux. Ils n'ont plus rien de langue française... plus d'affiches, plus de traditions, plus de biens culturels... il ne reste qu'une émission de radio "en français", mais les commentateurs parlent anglais (ne reste plus que la musique qui est en français). Ce n'est qu'une question de quelques années (moins de 10 ans) avant que les derniers acadiens francophones disparaissent!Restera-t-il des francophones en Nouvelle-Écosse? Oui, bien entendu -- ils viendront d'ailleurs et n'auront aucun lien de continuité avec la culture francophone locale. Cette continuité aura été brisée lorsque les derniers p'tits vieux qui parlent encore français à Cape St-Mary mourront. Et seront enterrés par leurs petits-enfants unilingues anglophones.Même chose en Saskatchewan, même chose dans le nord-est de l'Ontario.Quelles communautés ont encore la "masse critique", la motivation et le poids politique pour faire vivre leur langue française? Celles du Québec (province officiellement francophone), du Nouveau-Brunswick (province officiellement bilingue), de quelques villes du Manitoba (ils s'accrochent malgré tout!), d'Ottawa.Alors, Dariane, avant de juger et d'idéaliser, permets-toi donc d'aller jeter un coup d'oeil sur place, dans les communautés où le français finit d'agoniser, et fais-toi une véritable opinion.←Je ne juge ni n'idéalise les francos du ROC et leur français! C'est juste que je trouve fort de dire que leur français est bâtard!Oui je suis peut-être idéaliste, mais bordel j'ai une maîtrise de FLE, donc à quelque part c'est que je crois en la Francophonie vous ne pensez pas!? Sauf que malgré tout désolée de ne pas vouloir être unilingue francophone! J'ai appris dans ma vie 4 langues et à chaque fois je n'ai pu m'empêcher d'avoir des regrets de n'en maîtriser aucune parfaitement....De plus je me demande... Si c'était par exemple à l'école allemande (il y en a une à Mtl) que j'aurais envie d'envoyer mon petit. Est-ce qu'on m'en voudrait autant??? J'ai l'impression que c'est vraiment l'anglais qui est vu comme un "ennemi", un danger, une menace, mais pas les autres langues! Mais il est vrai que JayJay a raison en ce qui concerne l'identité. A 27 ans j'ai parfois du mal à gérer ma double identité/nationalité. Par contre je connais des gens qui sont nés au sein de plusieurs "identités" (qu'elles soient nationales, culturelles, relgieuses...) et ils n'ont aucun problème à gérer cela. Cela dépend peut-êre du caractère individuel et d'une certaine éducation... Ce que tu dis tombe sous le sens et je suis bien d'accord avec toi Zogu quoique tu en penses! Tu peux ranger tes stats et ta rhétorique! Je sais que le français se meurt dans le ROC! Ai-je dis le contraire??Bien sûr que le bilinguisme au Canada est une affaire pour les francophones! Je ne l'ai jamais nié! Ce sont les francos qui sont bilingues pour la plupart! C'est comme on dit la loi du plus gros... et c'est frustrant bien souvent! Tu l'as bien montré avec ton exemple irlandais au Québec... Ils étaient en infériorité, ils ont perdu leur langue... A nous d'éviter cela!Quant aux Bretons ton exemple me fait un peu rigoler pcq c'est déjà folklorique comme langue (mais attention, pas nécessairement la culture)! La France a plus ou moins officilellement laminé ses langues régionales depuis 1950! Et c'est seulement une fois ce proccessus de laminage bien mis en place qu'on peut créer des organismes du genre la DGLFLF ou des cursus scolaires en langue régionale pour tenter des les "sauver". Hypocrisie... c'est trop tard! Tout le monde le sait et le gouvernement le premier! C'est pourquoi on permet ces écoles et ces pseudos regains pour une langue régionale! Tu croyais quoi? Si le Breton avait, ne serait-ce qu'une seule chance, de véritablement survivre, la République de Marianne unie et indivisible n'aurait jamais permis qu'on fasse des cursus scolaires en Breton! C'est contre la volonté républicaine et le rapport de l'abbé Grégoire (d'ailleurs celui-ci a aussi qualifié des patois "d'idiomes pauvres"... )Ceci dit j'espère que ça n'arrivera pas à la communauté francophone du Canada le Québec inclu! Pour cela il faut aussi faire des efforts pour entretenir le français (et une surtout une qualité de français) au Québec, plus précisément dans la région de Mlt et de l'outaouais càd là où la majeure partie de la population est concentrée... j'en suis consciente! Sauf que je ne suis pas non plus à fond nationaliste! Je n'ai jamais aimé les sentiments patriotiques trop exacerbés. Ca me rend mal à l'aise. Il y un monde en dehors du Québec et c'est pourquoi j'ai eu envie de m'expatrier et de voir du pays, de partager le système d'études, le monde du travail... J'en avais marre des Québécois qui se regardent le nombril! Et j'aime apprendre de nouvelles langues et de nouvelles cultures. Je trouve cela important! J'aurais tendance à croire qu'on peut combiner identité francohone au Québec et bilinguisme dans une autre langue... Mais je suis peut-être idéaliste, comme on dit... Citer
Habitués JayJay Posté(e) 29 mars 2005 Habitués Posté(e) 29 mars 2005 (modifié) De plus je me demande... Si c'était par exemple à l'école allemande (il y en a une à Mtl) que j'aurais envie d'envoyer mon petit. Est-ce qu'on m'en voudrait autant??? J'ai l'impression que c'est vraiment l'anglais qui est vu comme un "ennemi", un danger, une menace, mais pas les autres langues! Wake up and smell the coffee!!! Ben là... Il y a quelqu'un qui aurait la patience d'expliquer qu'effectivement, l'allemand n'est disons pas à l'heure actuelle une grave menace pour le français en Amérique du Nord?... Il reste que je pense que c'est normal qu'au Québec, ce soit le français qu'on apprenne. Modifié 29 mars 2005 par JayJay Citer
Habitués PHIL_H Posté(e) 29 mars 2005 Habitués Posté(e) 29 mars 2005 J'arrive un peu tard dans le débat (désolé, un semaine de lit avec 39°C de fièvre), mais ce qui me choque, ce n'est pas que la loi 101 impose aux francophones et allophones du Québec, de suivre leur enseignement en français (c'est normal dans un pays francophone, que je sache), mais plutôt qu'on déroge à cette loi pour une communauté en particulier, résidant dans un pays francophone d'être autorisée à enseigner dans une autre langue que celle du pays en question. Moi je trouve que cette loi est au contraire trop permissive, puisqu'elle autorise les anglophones à ne pas parler le français, et en particulier sur le territoire québecois (et ça c'est grave !!!), alors que le gouvernement provincial, demande à ses immigrants de parler français. Avouer que c'est tordu comme situation, vous êtes dans un pays francophones, dont certains citoyens ( depuis plusieurs générations) ne parle pas un mot de français, alors que la plupart des étrangers le parlent Les québecois ont raison de vouloir être fermes, et de défendre notre langue (merci à eux), car le français est l'essence même de leur identité. Citer
Habitués jimmy Posté(e) 29 mars 2005 Habitués Posté(e) 29 mars 2005 vous êtes dans un pays francophones, dont certains citoyens ( depuis plusieurs générations) ne parle pas un mot de français,Ouein, ben il est justement la le problême. Le Québec n'est PAS un pays.Faque , les anglophones, pour justifier leurs écoles anglaises, leurs hopitaux anglais, leurs institutions anglaises et le fait que certains n'apprennent pas le francais disent tout simplement que le Canada est un pays majoritairement anglophone....ce qui est vrai.jimmy Citer
Habitués Dariane Posté(e) 29 mars 2005 Habitués Posté(e) 29 mars 2005 De plus je me demande... Si c'était par exemple à l'école allemande (il y en a une à Mtl) que j'aurais envie d'envoyer mon petit. Est-ce qu'on m'en voudrait autant??? J'ai l'impression que c'est vraiment l'anglais qui est vu comme un "ennemi", un danger, une menace, mais pas les autres langues! Wake up and smell the coffee!!! Ben là... Il y a quelqu'un qui aurait la patience d'expliquer qu'effectivement, l'allemand n'est disons pas à l'heure actuelle une grave menace pour le français en Amérique du Nord?... ←Bon JayJay, ça va! Je suis toujours restée polie malgré ta verve. Je ne suis pas conne! Je sais bien que l'allemand n'est pas une menace, sauf que je ne vois pas non plus l'anglais comme de quelque chose dont il faut se méfier comme de la peste à en devenir schizo!Oui il faut faire attention, de cela j'en suis tout à fait consciente, mais je n'ai pas non plus envie de rentrer dans le débat que trop souvent la francophonie a utilisé pour se définir: Etre contre l'anglais plutôt que pour le français.Je pense que la meilleure façon de "répondre" à l'anglais en tant que francophone (et ce, de n'importe où dans le monde), c'est de développer notre langue et d'en faire la promotion (d'où mes études de FLE), et ce n'est pas en perdant nos énergies à être contre l'anglais qu'on arrivera à cela!Et ceci dit, désolée d'avoir une opinion différente de la tienne, mais je crois qu'on peut développer une langue dans des situations bilingues (de tout façon on s'en rend vite compte dans le milieu du FLE qu'on a pas vraiment le choix de composer avec plusieurs langues sur un même territoire). Il est vrai que j'ai énormément d'amis "mélangés" entre deux ou plusieurs cultures, langues etc. et je vois que ça semble marcher sans trop poser de problèmes... C'est mon expérience personnelle qui fait que j'ai envie d'y croire. Voilà!Mais ça ne fait pas de moi qqn qui est contre la Charte de la Langue Française pour autant! Bien, bien au contraire! Citer
Habitués JayJay Posté(e) 29 mars 2005 Habitués Posté(e) 29 mars 2005 Bon ben alors, c'est quoi ta solution, Dariane? Mettre l'anglais au même niveau que le français dans la répartition des heures d'enseignement, c'est ça? Non mais c'est vrai, what's your point? T'es contre la loi 101 dans l'enseignement, c'est ça?Je voudrais juste qu'on arrête de comparer la situation du Québec avec celle de l'Europe et qu'on arrête de donner des exemples d'enfants nés de couples mixtes pour "prouver" que c'est une bonne chose d'être bilingue, et qu'on arrête de vouloir bourrer le crâne des petits et noyer leur identité et qu'on lâche un peu le vieux mythe de faire passer les Québécois pour des vieux quétaines repliés sur eux-mêmes et attardés parce qu'ils n'ont pas tout à fait le bon accent. Scuse-moi de m'énerver, mais tu pousses la mauvaise foi un peu loin quand tu amalgames allemand et anglais... Tu crois que c'est possible à Paris d'envoyer tes enfants dans une école allemande, ou japonaise, ou arabe? OUI, ça l'est, à condition d'aller dans le fort coûteux privé. Tiens il y a une école américaine à St-Cloud, c'est environ 20 000 euros par an. Ici, tu as aussi cette possibilité, alors si c'est vraiment ce que tu veux, fais-le, mais ne demande pas à l'État d'en défrayer la totalité du coût (il en défraie déjà environ 60%. C'est pas trop demander, non? Citer
Habitués PHIL_H Posté(e) 29 mars 2005 Habitués Posté(e) 29 mars 2005 vous êtes dans un pays francophones, dont certains citoyens ( depuis plusieurs générations) ne parle pas un mot de français,Ouein, ben il est justement la le problême. Le Québec n'est PAS un pays.Faque , les anglophones, pour justifier leurs écoles anglaises, leurs hopitaux anglais, leurs institutions anglaises et le fait que certains n'apprennent pas le francais disent tout simplement que le Canada est un pays majoritairement anglophone....ce qui est vrai.jimmy←Peut etre, mais il existe une nation québecoise qui peut gérer (par son autonomie)la façon dont elle dispense son enseignement (et surtout dans quel langue). Tu dis que le canada est un pays pays majoritairement anglophone, c'est vrai sur lensemble de son territoire, cela ne l'est plus au québec.Question à nos amis belges et suisses : En quel langue se fait l'enseignement des communautés néerlandophones et germanophones, italophones, romanches dans les provinces francophones ? Vont ils dans des écoles francophones ou dans des écoles où l'enseignement est dispensé dans leur langue maternelle ?PS : ça veut dire quoi "Faque" ? Citer
Invité Posté(e) 29 mars 2005 Posté(e) 29 mars 2005 Heu, c'est tendu ici, je repasse plus tard OK Jayjay, je serai morte de rire si tu acceptes la proposition de Cherry !Mais ceci est un aparté... I'll be back in a moment ! Citer
Habitués JayJay Posté(e) 29 mars 2005 Habitués Posté(e) 29 mars 2005 Prune, j'aurais quasiment l'impression de commettre une infidélité!!! PS : Cherry, je commence quand? Citer
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