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A vos plumes, article du 'Monde'


mimile

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Fautif selon qui? Savais-tu que 60% des mots français ont été tirés de l'anglais?

C'est faux c'est le contraire !!

Je ne suis pas choqué que les québecois, publient leur propre dictionnaire, c'est normal, moi j'ai particulièrement apprécié lorsqu'un dictionnaire de mon patois local a été publié. Ce qui me gêne un peu plus, c'est d'accepter (au nom de quoi ?), qu'un même mot puisse avoir une définition différente d'un coté ou de l'autre de l'atlantique.

Les différences lexicales (et pour le français du Québec il ne s'agit que de cela et non pas de langue ou même de patois), existent d'une région francophone à une autre, on ne peut pas le nier, ni même chercher à les éliminer. Mais pour la sauvegarde de la langue française, je suis partisan que les règles soit les mêmes partout, quitte à accepter des différences. Pour la langue française, il ne doit exister qu'un seul dictionnaire, je regrette simplement qu'à ce jour, ce dictionnaire soit trop franchouillard et pas assez international.

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Si des "Quebecois" traite des Français de maudit par rapport a l'histoire (il y a 240 ans quand meme) c'est ridicule

Hé ho! Faut pas charrier. Personne n'a traité les Français de "maudit" dans cette conversation. Les seules personnes à avoir été écorchées ici sont: l'auteur de l'article du Monde, et Montcalm. wink.gif

oui Zogu,ce n'est pas ce que je voulais dire,je parlais de certaines reactions vis a vis des Français.

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Ce qui me fait ch... dans cet article publié dans le journal Le Monde (!), c'est qu'un Québécois, ancien professeur d'université de surcroît (titre qui sert sa pseudo-crédibilité), parle au nom de TOUS les Québécois, comme s'il possédait la vérité infuse.  mad.gif

Une petite précision, Monsieur Lionel Meney, ("sexy M. Meney, comme on aimait le surnommer, avec sa mèche grise et grasse qui passait des heures à se la remonter sur le coco laugh.gif ), professeur à l'Université Laval de Québec, qui a été de surcroît mon professeur, n'est pas du tout québécois (d'adoption, mais bon, selon sa mentalité que j'ai connue, je laisse tomber «d'adoption» et «québécois»), mais il est tout ce qu'il y a de plus Français et a même déjà été dans l'environnement de l'Académie de la langue française à Paris.

Il nous faisait des cours de lexique avec les fautes caractérisés à la minute qu'une expression québécoise était utilisée. Pour lui, (et il n'a pas tort, la langue évolue constamment) un dictionnaire qui a plus de 5 ans est totalement désuet.

***

Je suis d'accord à ce que l'on ait un dictionnaire québécois, mais je suis d'avis que les règles doivent rester les mêmes. Que l'on ait une ligne de conduite qui est la même pour tout le monde.

Le danger c'est que les gens risquent de ne plus s'y retrouver. Il faut établir clairement les normes, les dictionnaires de référence de la langue et les dictionnaires lexicaux comportant des régionalismes étant surtout des guides et non des références pour l'écriture de la langue standard.

Par exemple, au boulot, on travaille énormément avec les mutuelles françaises, et lorsqu' on leur envoit des documents il faut faire une révision totale parce que parfois il y a des incompréhensions, on se fit à l'Office de la langue française, mais certaines normes comme la féminisation ne sont pas les mêmes qu'en France. C'est un casse-tête à chaque fois.

De plus, la langue évolue tellement vite, vous connaissez le guide, Le Millepatte sur un nénufar, soulignant tous les changements de langue française et publié cette année? Changements non seulement pour le Québec, c'est l'Académie, l'Office, et le Conseil supérieur de la langue française qui ont approuvé ces changements. Comme éléphant peut maintenant s'écrire éléfant, nénuphar, nénufar, les accents circonflexes disparaîssent sur le i et le u, etc...

Il y a de quoi commencer à s'arracher les cheveux.... blink.gif

Modifié par DouceBrise
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Concernant M. Meney, je voulais ajouter qu'on le trouvait même plutôt méprisant à l'égard de tout ce qui concernait les mots québécois et l'Office de la langue française.

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L'usage décidera. On risque juste d'afficher son âge (ou son érudition) en conservant l'orthographe traditionnelle. Si cette réforme est sous-tendue par une idéologie égalitaire, comme je le soupçonne, ça ne prendra pas. Selon que vous écrirez nénufar ou nénuphar, on saura si vous lisez le Devoir ou si vous regardez les sous-titres de TQS, mouarf!

Éléfant... mais c'est lette! tongue.gif

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Une petite précision, Monsieur Lionel Meney, ("sexy M. Meney, comme on aimait le surnommer, avec sa mèche grise et grasse qui passait des heures à se la remonter sur le coco  ), professeur à l'Université Laval de Québec, qui a été de surcroît mon professeur, n'est pas du tout québécois (d'adoption, mais bon, selon sa mentalité que j'ai connue, je laisse tomber «d'adoption» et «québécois»), mais il est tout ce qu'il y a de plus Français et a même déjà été dans l'environnement de l'Académie de la langue française à Paris.

Bah voilà, tout s'explique ! C'est pour ça qu'il parle du maudit français : il a dû souvent entendre ce terme celui-là laugh.gif

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J'ai acheté le petit guide, "Le millepatte sur nénufar", en novembre dernier. En général les changements présentés n'apportent pas grand chose... à part la perte de la "piste éthymologique" qui a mené à certains mots. Mais bon, on le répétera: à bas la nostalgie des origines, la langue évolue, etc., etc.

Ce qui me tracasse, surtout, c'est l'élimination sélective des accents circonflexes. Cette élimination n'a pas pour but de "simplifier la langue écrite"; elle a pour but de réfléter la prononciation des mots qui est en vigueur dans un certain dialecte de la langue française... De plus, l'aspect sélectif de cette élimination rend la langue plus complexe; désormais, on ne conserve l'accent circonflexe que si l'on doit départager deux homophones ("dû" et "du"). Ce qui nous force à mettre un mot en relation avec l'ensemble du vocabulaire avant de décider de l'écrire! Le français demeure une langue d'exceptionS...

De toute manière, on se souvient (peut-être) de la fameuse "réforme" présentée en grande pompe il y a une quinzaine d'années. On apprenait que le mot "oignon" peut désormais s'écrire "ognon". Il y a eu à l'époque une petite tempête médiatique... Alors 15 ans plus tard, voici une petite question: qui a commencé à écrire "ognons" sur sa liste d'épicerie? Personne?

Pour les termes médicaux, ça pourrait aller plus vite puisque le domaine est rigoureux; ainsi, "eczéma" est devenu "exéma". Les cancres avaient le bon orthographe! Vive les cancres! Mais je ne pleurerai pas la disparition de l'eczéma. (hohoho)

On sera heureux d'apprendre qu'on ne s'asseoit plus, on s'assoit. (Et je suis le premier à approuver cette correction!!! S'assoir n'aura jamais été aussi aisé... d'autant plus qu'on facilite la publication de "La disparition 2".)

Bilan: Certaines modifications étaient souhaitables (la disparition des "ign" et des "cz" par exemple) mais d'autres sont d'une utilité douteuse (la modification non systématique de l'accent circonflexe).

Tout cela est bien joli en théorie... mais dans les faits, il demeure difficile de changer la graphie des mots, ne serait-ce que parce qu'on a des milliers de livres pour nous rappeler l'ancienne graphie et semer le doute dans notre glande orthographine. wink.gif Le guide d'écriture, utilisé dans un cadre académique seulement, ne fera pas le poids face à la masse des livres en circulation. La seule solution serait d'encourager les maisons d'édition et les journaux à utiliser les nouvelles formes dans toutes leurs publications.

Référence:

http://www.druide.com/points_de_langue_18.html

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  • Habitués

Voir le contre-article paru dans le Devoir :

http://www.ledevoir.com/2005/01/14/72531.html

C'est ce que je pensais: une guéguerre interne entre linguistes... glare.gif

Une petite précision, Monsieur Lionel Meney, ("sexy M. Meney, comme on aimait le surnommer, avec sa mèche grise et grasse qui passait des heures à se la remonter sur le coco ), professeur à l'Université Laval de Québec, qui a été de surcroît mon professeur, n'est pas du tout québécois (d'adoption, mais bon, selon sa mentalité que j'ai connue, je laisse tomber «d'adoption» et «québécois»), mais il est tout ce qu'il y a de plus Français et a même déjà été dans l'environnement de l'Académie de la langue française à Paris.

Ça explique son ton alarmiste, comme celui que l'Académie française a dès qu'on ose proposer des ajouts ou des changements. Maudit français...! satans.gifwink.gif

Concernant M. Meney, je voulais ajouter qu'on le trouvait même plutôt méprisant à l'égard de tout ce qui concernait les mots québécois et l'Office de la langue française.

Ça explique le mépris émanant de son "article". mmm.gif

Le danger c'est que les gens risquent de ne plus s'y retrouver. Il faut établir clairement les normes, les dictionnaires de référence de la langue et les dictionnaires lexicaux comportant des régionalismes étant surtout des guides et non des références pour l'écriture de la langue standard.

Plutôt d'accord avec toi. Et je crois que le dictionnaire en chantier sera bien identifié: un dictionnaire de la langue québécoise. Ses utilisateurs en tiendront compte et ne brûleront pas leur Larousse ou leur Robert pour autant. Faut pas paniquer.

Pour ce qui est des changements proposés dans la graphie de certains mots français, comme l'a souligné Zogu, il y a la théorie et il y a la pratique. D'abord, on peut continuer à écrire ces mots comme on l'a appris (ce que je compte faire). Et les professeurs de français vont probablement continuer à transmettre l'ancienne graphie -celle qu'ils connaissent-, en insistant peu sur la nouvelle. Ça m'est arrivé -la plupart des profs ne sont pas très friands de ce type de réforme- et j'ai compris qu'il valait mieux m'en tenir à l'usage courant.

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  • Habitués
Voir le contre-article paru dans le Devoir :

http://www.ledevoir.com/2005/01/14/72531.html

En effet, c'est une querelle de linguistes, mais j'ai choisi mon camp. J'aime beaucoup cet extrait :
Pour ma part, je préfère citer la seule recommandation (no 63, page 89) du rapport final, le seul qui soit officiel : «Que soit mis en oeuvre une politique de valorisation du français standard en usage au Québec. Que cette politique contribue à l'élaboration, à l'instrumentalisation et à la diffusion d'une norme linguistique conciliant le respect de la langue française telle que parlée par les autres francophones et francophiles et la légitimité des particularités des usages de la langue française du Québec.» Position qui est toujours la mienne et celle de la plupart de mes collègues linguistes.

Quant aux réformes de l'orthographe, on dirait que ça pogne pas vraiment, en France... Les Allemands en ont fait une récemment, de grande ampleur. Je voudrais bien savoir ce qu'il en est !

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  • Habitués

Bonjour à tous !

Etant donné que c'est moi qui ai lancé ce débat après lecture de cet article, je tiens à vous remercier tous de vos réponses qui ont permis, j'en suis certain, de voir et de comprendre le sujet sous divers angles.

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