Habitués sandy81 Posté(e) 4 juin 2014 Habitués Posté(e) 4 juin 2014 Ne nous faites pas peur svp Ben.....je crois que chacun de nous a mûrement réfléchi à ce projet, c'est juste qu'il faudrait donner le meilleur de nous avec beaucoup de ténacité et de persévérance et ceux à quoi on veut aboutir. Tout le monde y a bien sur mûrement réfléchit. Mais cela ne veut pas dire pour autant que l'intégration se fera. Cela ne veut pas dire non plus que tout le monde réussit sont immigration.... Sinon. il n'y aurais personne qui finirait par rentrer en France ou dans leurs pays d'origine On ne peut prévoir, même après réflexions, les réactions face aux défis qui nous attendent. Citer
SAHALI Posté(e) 4 juin 2014 Posté(e) 4 juin 2014 Je dirais à tous bon courage et .....tenez bon. Citer
Vince336 Posté(e) 5 juin 2014 Posté(e) 5 juin 2014 Je voudrais répondre au 1er point du premier post. Oui les amis pour ceux qui en ont vont manquer, personnellement moi pas, je les vois plus trop. Ceux qui vont me manquer oui c'est bien ma famille mes parents, ma soeur et les chats Effectivement mes parents sont à la retraite, effectivement la question de la disparition d'un proche est une question qui me trotte à l'esprit. Mais la question alors est : vit on pour ses proches qui ont vécus et nous ou tout reste à faire ou presque, ou vit on pour soit et alors on vas là où sa vie aura plus un sens ?? Moi le choix est fait, je vis pour moi et oui je suis égoïste mais cela ne m'empêche pas de penser souvent à eux. Envoyé par l'application mobile Forum IC Cyrille21 a réagi à ceci 1 Citer
Habitués Cyrille21 Posté(e) 2 juillet 2014 Habitués Posté(e) 2 juillet 2014 Tu as résumé ce que je pense... On vit pour nous et non pas pour eux car au font de leur cœur ils savent très bien ce que l'on veut. Cyrille Citer
Habitués manlysha Posté(e) 2 juillet 2014 Habitués Posté(e) 2 juillet 2014 J'ai l'avantage d'avoir un père compréhensif. Il a énormément voyagé (donc je me suis habituée enfant à cette absence) pour son travail et a vécu avant que je sois née aux Us et au Canada. Il a fait plusieurs aller retour en Ontario pour son boulot et là il vient d'être pris à Quebec. Alors on se sentira moins seuls si on obtient la rp (et y a déjà mes cousines et la gd mere de mon mari). Pour les autres, oui ca sera difficile de les quitter mais comme dit plus haut, ils ont fait leur vie, à nous de tracer la notre, on en a qu'une seule. Et je conclurais qu'au pire, mieux vaut avoir des remords que des regrets. Cyrille21 a réagi à ceci 1 Citer
looli Posté(e) 9 juillet 2014 Posté(e) 9 juillet 2014 (modifié) Mes parents non plus ne voulaient pas qu'on parte...ils nous voulaient pas en entendre parler...on a avancé notre projet sans pouvoir leur en parler, ils refusaient de nous écouter. Lorsque notre départ est arrivé c'etait le drame...ils sont venus pour notre premier Noël et ça a été l'enfer, ils ne voyaient que le négatif. En été ils sont revenus et là y'a fallu taper du poing sur la table. Suffit! Ça suffit! Ils venaient chaque années deux fois et au bout de deux ans, ils se sont mis à aimer ce Québec qui leur vole leurs petits enfants, ils ont leur habitude et voyagent dans le Canada et le font découvrir à mes enfants. Cette année la maladie fait qu'ils n'ont pas pu venir et ça leur manque!!!! Jusque y'a pas longtemps ils disaient qu'ils subissaient notre immigration, maintenant ils sont heureux de nous savoir heureux...ça prend du temps, de l'écoute, de la compréhension et surtout beaucoup d'amour... Moi aussi j'ai un fils. Moi aussi j'ai des petits-enfants que je voudrais pouvoir embrasser à chaque fois que le soleil se lève. Mais si leur vie est ailleurs, que leur bonheur est ailleurs, je les incite à aller le chercher là où il est. C'est moi qui irai chercher les joues de mes petits pour y déposer mes baisers. Moi ce que j'ai beaucoup de mal à comprendre, et je le vois souvent dans ce sujet, je le lis souvent dans ce forum, ce sont les personnes «majeures et vaccinées» qui donnent la possibilité à leurs parents de statuer sur le choix d'immigration! C'est pour ça que j'ai envie de souligner ici mon admiration quand au post plein de sagesse de ANGELA 57, ci-dessus! Pour moi, une immigration, c'est d'abord un choix personnel, très personnel, avec son conjoint s'il y a, et les enfants, s'ils ont l'âge d'en discuter, oui il y a beaucoup de paramètres à prendre en compte, comme donc entre autres la famille, les réseaux d'amis ... mais ce doit être notre réflexion personnelle, ni la famille ni les amis n'ont à donner leur sentiment et encore moins leurs reproches, c'est notre vie, c'est notre avenir, ils ne vont pas la construire pour nous si l'on décidait de rester auprès d'eux! Mes parents ne m'ont pas fait de reproches, ne m'ont pas découragée même si je sentais que ce projet ne leur plaisaient pas du tout, pourquoi? parce qu'on ne leur a pas donné l'opportunité de dire ce qu'ils en pensaient, puisque c'est notre vie, notre projet, on n'a pas sollicité leur avis. Un jour mon père m'a lancé au détour d'une conversation que leur âge avançant, il aurait préféré nous voir toujours près d'eux mais que bon, c'est notre vie, on fait ce qu'on veut! il l'avait dit avec un ton culpabilisant mais cela ne m'a pas perturbé ... nous avancions dans notre procédure avec sérénité ! N'allez pas croire que je n'aime pas mes parents et que ce qui peut leur arriver ne m'importait pas, non, mais je pense qu'ils nous ont mis au monde pour que l'on vive notre propre vie, et l'amour, c'est laisser l'autre libre de son choix! La séparation a été dure, surtout entre ma maman et mes enfants ... quelques mois après, elle s'en est allée en deux temps, trois mouvements des suites de problèmes de reins mal diagnostiqués, je n'ai pu assister qu'à ses funérailles! ça aussi, ça a été dur, surtout d'avoir du laisser mon papa tout seul, mais pas une seule fois je ne me sens culpabilisée d'être partie, car je suis partie pour construire une autre vie que j'espère meilleure et plus passionnante, quand d'autres voient ça comme partir abandonnant leur parents, les priver de leurs petits-enfants etc ... tout est question de point de vue. Juste pour la petite histoire, quelques jours avant notre départ, j'ai rencontré une dame d'un certain âge à qui j'avais annoncé donc ce départ, elle avait soupiré ... puis a raconté qu'elle aussi, avec sa famille, il y a des années avait obtenu leur Visa RP mais son mari avait refusé de partir prétextant l'âge avancé de ses parents ... du coup ils sont restés , les deux parents sont finalement morts dans les 4 années qui ont suivi et eux ils n'avaient plus la possibilité de repartir, sans doute des engagements sur place, toute la procédure à refaire ... elle m'a paru vraiment plein d'amertume et plein d'envie de me voir partir! Je suis contente de ne pas voir un jour à vivre ces regrets Voilà, j'avais besoin de raconter tout ça à chaque fois que le sujet sur le forum tourne autour, maintenant c'est fait! Modifié 9 juillet 2014 par looli Cherrybee, neha, Venusta et 1 autre ont réagi à ceci 4 Citer
Invité Posté(e) 9 juillet 2014 Posté(e) 9 juillet 2014 Entièrement d'accord avec ce que tu dis Looli (j'ai cliqué sur "j'aime" ). Dans mon cas, ma mère avait 87 ans quand nous sommes partis (mon père était déjà mort). Elle nous a toujours respectés dans notre décision, jamais de culpabilisation (mes parents ont beaucoup voyagé). Elle est morte 2 ans plus tard et j'ai eu la chance de pouvoir être là pour l'accompagner. Aujourd'hui, nous rentrons en France et laissons notre fils au Canada où il s'est construit sa vie (il a 24 ans). Mon mari me disait qu'il avait l'impression de l'abandonner (on l'a emmené au Canada et on va l'y laisser seul maintenant !). Je lui ai dit que je n'avais pas du tout cette sensation-là, que c'est sûr, mon fils va me manquer, mais que non, l'abandonner n'était pas le mot qui convient. Pour clarifier les choses, on lui a posé la question (à savoir s'il avait la sensation qu'on l'abandonnait en rentrant en France) et sa réaction m'a fait plaisir. Il a pris un air étonné et nous a dit : « Ben non voyons, après tout ce que vous avez fait pour moi !!» Aimer quelqu'un, c'est avant tout le respecter dans ses décisions et choix de vie, enfin il me semble. Citer
Habitués Cherrybee Posté(e) 9 juillet 2014 Habitués Posté(e) 9 juillet 2014 Que vous dire, si ce n'est que moi aussi, j'ai choisi ma vie et mon propre futur. Si j'ai immigré, c'est avant tout par amour, et en 2 parce que je venais de perdre mon emploi sans beaucoup d'espoir d'en retrouver tout en restant auprès de ma famille. Tant qu'à m'éloigner, j'ai fait le pari d'en trouver carrrément dans le pays qu'avait choisi mon chum et dont je suis tombée raide amoureuse lors de ma visite de découverte. J'ai laissé mes parents âgés et malades. J'ai laissé mes frères et soeur. J'ai laissé mes enfants. Je suis loin de tous les événements de la famille. Et pourtant, je le vis bien. Un de mes enfants m'a rejointe en 2010, ce qui fait que j'en ai un peu là-bas, un peu ici. La seule difficulté qui arrive aujourd'hui, c'est de gérer la maladie et l'invalidité croissante de mes parents. J'ai beau revenir pendant les vacances pour leur porter l'assistance nécessaire, je suis bien consciente que je risque un jour d'arriver trop tard. Je suis bien obligée de vivre avec ça, mais je vous assure que ça fait beaucoup réfléchir et pas mal culpabiliser. Venusta a réagi à ceci 1 Citer
Habitués Cyrille21 Posté(e) 13 juillet 2014 Habitués Posté(e) 13 juillet 2014 Il n'y a aucunes culpabilités à vivre ces rêves!!! Cyrille Citer
Habitués Venusta Posté(e) 13 juillet 2014 Habitués Posté(e) 13 juillet 2014 Mes parents ont eux aussi laissé famille et amis derrière eux en partant de la suisse en 1977. 3 jeunes enfants sous le bras, dont moi, 3 ans qui ne comprenait pas grand chose à ce qui m'arrivait. Ont disparu petit à petit tout leur petit monde...leurs parents, leurs oncles, tantes... et pas mal de leurs amis. Un coup de téléphone, une mauvaise nouvelle, on pleure,on envoie des fleurs, on se remet et on continue.... c'est ce qu'il faudrait faire aussi s'ils était resté là-bas. Mais leur vie est ici et le principal : leurs enfants sont heureux et surtout, ils se sentent chez eux dans ce Québec qui nous a accueilli. ils ont encore une famille : nous leurs enfants.... et ils ont un super réseaux d'amis, dont des Suisses immigrés eux aussi, histoire de se remémorer l'ancien temps. Mais pour rien au monde ils ne quitteraient leur nouvelle vie qui dure depuis 37 ans.... Mes parents ont eux aussi laissé famille et amis derrière eux en partant de la suisse en 1977. 3 jeunes enfants sous le bras, dont moi, 3 ans qui ne comprenait pas grand chose à ce qui m'arrivait. Ont disparu petit à petit tout leur petit monde...leurs parents, leurs oncles, tantes... et pas mal de leurs amis. Un coup de téléphone, une mauvaise nouvelle, on pleure,on envoie des fleurs, on se remet et on continue.... c'est ce qu'il faudrait faire aussi s'ils était resté là-bas. Mais leur vie est ici et le principal : leurs enfants sont heureux et surtout, ils se sentent chez eux dans ce Québec qui nous a accueilli. ils ont encore une famille : nous leurs enfants.... et ils ont un super réseaux d'amis, dont des Suisses immigrés eux aussi, histoire de se remémorer l'ancien temps. Mais pour rien au monde ils ne quitteraient leur nouvelle vie qui dure depuis 37 ans.... Michoko2, Cyrille21, Cherrybee et 1 autre ont réagi à ceci 4 Citer
Lil_ Posté(e) 17 juillet 2014 Posté(e) 17 juillet 2014 Ta vision de l'immigration Venusta me semble encore une fois très exigeante vis-à-vis des immigrants. L'immigration c'est comme une histoire d'amour, il faut être deux. Venusta a réagi à ceci 1 Citer
Habitués Venusta Posté(e) 17 juillet 2014 Habitués Posté(e) 17 juillet 2014 (modifié) Ta vision de l'immigration Venusta me semble encore une fois très exigeante vis-à-vis des immigrants. L'immigration c'est comme une histoire d'amour, il faut être deux. Oui peut-être, mais tu sais quoi ? on a aussi traité mon père de maudit français (même s'il est suisse) Il s'est aussi fait dire de rentrer dans son pays.... imagine, une famille de nouveaux venus dans un fin fond de campagne en 1977... il faut être 2 peut-être, mais chose certaine... il faut aussi être fait fort parfois. Moi, toute enfant que j'étais à l'école, je me faisais niaiser à cause de mon prénom et de mon nom, et je faisais rire de moi à cause de mon accent.... Je sais pas, il me semble qu'aujourd'hui les choses sont plus facile, que les gens sont plus ouverts. C'est peut-être juste une question de sensibilité froissée. Vous pourrez nous le dire dans X nombres d'années...avec du recul. Modifié 17 juillet 2014 par Venusta Cyrille21 a réagi à ceci 1 Citer
stéphane86 Posté(e) 19 juillet 2014 Posté(e) 19 juillet 2014 Ce message est le résultat de ma réflexion sur la question qui avait été posé dans ce forum, à savoir quels sont les plus grosses erreurs à faire en immigrant. La réponse, s'il en existe une, ne m'est pas venue tout de suite. Voici cependant ce que j'ai trouvé. S'il vous plait, ne lisez pas ce texte sur un ton moralisateur. C'est plus une explication des choix que j'ai fait (parfois inconsciemment) tout au long de mon parcours. Je suis conscient que certains ont suivi des chemins différents et sont parvenus à des situations similaires à la mienne. Donc soyez chill Je crois que la première grosse erreur à faire en débutant ce projet est de croire qu'immigrer une chose facile. Si pour certains elle l'est (et être riche aide), pour beaucoup, elle ne le sera pas. Je m'explique. 1 - Famille et amis Tout d'abord, ce n'est pas facile de quitter un pays, surtout quand on a une job et un toit, et surtout quand ce pays ne va pas si mal que ça. J'entends par là: pas de dictature, pas de guerre, pas de famine, pas de faillite économique, relative sécurité publique, une famille, une carrière et des amis. Quitter un pays signifie abandonner sa famille et ses amis. Ne vous leurrez pas: Skype ne remplace pas votre présence physique. Si pour vous, Skype vous donne l'impression d'être encore là avec eux, pour eux, vous êtes parti. Malheureusement, tout le monde n'a pas cette qualité (ou défaut) d'accepter et de pouvoir bien vivre cette coupure. Et je ne dis pas ça de vous seulement; j'inclus les membres de votre famille et vos amis qui restent de l'autre côté de l'océan. Eux non plus n'ont peut-être pas cette qualité (ou défaut). Bien qu'elle puisse paraitre sans grandes conséquences au premier abord, tôt ou tard cette coupure pourrait vous ramener en pleine face les conséquences de votre choix. Imaginez un appel au beau milieu de la nuit de votre frère, ou sœur, vous annonçant la mort d'un de vos parents que vous n'aurez pas serré dans vos bras depuis 1 an, 2 ans ou plus. Pensez-y: en immigrant, vous pourrez pratiquement compter le nombre de fois que vous pourrez voir vos parents en chair et en os avant leur décès, surtout s'ils ont déjà l'âge de 50, 60 ans ou plus. C'est glauque, mais il faut être conscient d'une chose: immigrer aussi loin signifie (pour la plupart d'entre nous), qu'entre deux voyages, vous allez voir des personnes de votre famille proche décéder, des personnes tomber gravement malade, ou vivre d'autres épreuves tout aussi pénibles. Et vous ne serez pas là lorsqu'ils vont avoir besoin de votre aide car vous allez devoir balancer les coûts d’un tel voyage et la nécessité de ce voyage. Vos décisions seront questionnées. Pour ceux d'entre vous qui ont des enfants (ou qui vont en avoir), vous allez priver vos parents de serrer leurs petits-enfants dans leurs bras quand ils le veulent. Vos enfants vont probablement avoir vu votre famille plus souvent sur un écran d'ordinateur qu'en vrai... Je n’avais qu’une vingtaine d’années lorsque j’ai immigré et en 10 ans, dans ma famille proche et amis, j’ai déjà vu 3 décès (y compris un ami d’enfant de mon âge), une tentative de suicide, deux cancers (en fait trois si je compte une rechute) et une tumeur maligne au cerveau. Sans parler des accidents. Je pense que cela vaut la peine d'y penser. Ça se voit des personnes qui repartent en France parce qu'elles vivent mal l'éloignement familial. Ce que j'ai mentionné en fait partie. 2 - Nouvelle société Immigrer signifie recommencer votre vie sociale à zéro. Vous devrez probablement reconstruire votre réseau de connaissances professionnelles. Dépendamment de vos diplômes, potentiellement recommencer certains cours à l'école. Je crois que les personnes expérimentées de ce forum le mentionne souvent: prenez vos précautions et double-triple-checker vous. Ne prenez pas un oui pour acquis. Si vous êtes une personne sociable, vous allez probablement devoir aussi vous refaire de nouveaux amis. Cela signifie repasser par l'étape de connaitre des personnes, gagner leur confiance, piquer leur intérêt pour qu'ils apprennent à vous connaitre aussi, espérer qu'ils vous apprécient, pour pouvoir établir une amitié à long terme. Cela prend du temps. Beaucoup de temps. Votre personnalité va donc jouer énormément dans la balance. Certains d’entre nous sont plus doués que d'autres. Oubliez votre côté exotique d'immigrant: la plupart du temps, vous ne serez qu'un immigrant parmi tant d'autres. 3 - Intégration Immigrer signifie, idéalement, intégrer la société d'accueil. Comparez l'intégration à un saut dans un train en marche: c'est à vous que revient la responsabilité de vous préparer à sauter dans ce train. Les gens n'arrêteront pas ce train pour vous: les gens ont leurs propres préoccupations et leurs propres soucis quotidiens: arriver au travail à l'heure, chercher les enfants à la garderie avec 4:30, attrapez le bus / train etc. Ils ont leurs routines. Vous pourrez crier à l'individualisme. Si vous voulez perdre du temps, oui, vous pourrez. Eux, ils pensent à leur famille, à leurs contraintes professionnelles, et parfois même scolaires. Cette situation me fait penser à une citation que j'ai entendue de la bouche de Fabrice Luchini (je ne me souviens pas de l'auteur original): "un égoïste, c'est quelqu'un qui ne pense pas à moi". Pour faciliter son intégration dans une société, il faut comprendre ce qui la fait vivre: le seul point de salut que j'ai vu à date est d'acquérir et de partager le plus de références possible avec cette société. Regardez son cinéma, ses séries télévisées, lisez ses livres, écoutez sa musique, assistez à ses spectacles d'humour et ses pièces de théâtre, apprenez sa langue, sa politique et son histoire. Intéressez-vous à elle si vous voulez avoir des sujets de discussions (et des points communs) avec les individus qui la composent et pouvoir échanger avec eux plus aisément. Autrement, vous allez devoir répondre éternellement à cette question: "Pis, tu trouves ça comment le Québec?". Encore une fois, gardez à l'esprit que vous n'êtes qu'un immigrant parmi tant d'autres. Jusqu'à un certain point, si vous en êtes capable, débarrassez-vous de vos références françaises. Non, il n'y a pas de boulangerie à tous les coins de rue. Non, vous ne retrouverez pas toutes les marques de votre pays d'origine. Get over it. Cela ne fera pas de vous quelqu'un qui se prend pour un autre si vous adoptez de nouvelles références: votre personnalité restera la même. Sachez que vous pouvez devenir québécois et / ou canadien si vous le voulez. Pas juste sur papier. Parce qu'en réalité, ce n'est pas le sang qui fait de vous un québécois ou un français. Ni votre lieu de naissance. Ni vos ancêtres (je trouve le concept de québécois de souche / français de souche aussi révoltant que peut l’être l'idéologie du racisme). Ce sont vos références actuelles. Et ça, vous pouvez l'apprendre. Si vous le voulez. Et si vous me posez la question à savoir ce que cela apporte d'être intégré ? Je vous poserais la question suivante: savez-vous ce que c'est de se sentir chez soi dans la ville qu'on aime sans que les gens fassent une distinction entre eux et vous ? Ne vous trompez pas: aucun être humain n'est parfait. La société, en conséquence, n'y échappe pas: elle n'est pas parfaite. Par exemple : oui, la discrimination existe dans la société québécoise (comme ailleurs), qu'elle soit volontaire ou pas. Vous, en tant qu’immigrant, vous avez beaucoup à perdre face à cette discrimination. L'avantage que vous pouvez avoir en essayant de vous intégrer, c'est que vous allez pouvoir découvrir ces défauts et être capable de les contourner. Enfin, s'intégrer ne signifie pas que vous haïssez la France. Même si jamais vous vous rendez au point de renoncer votre citoyenneté française. Derniers mots La seconde plus grosse erreur est de prendre chaque expérience du forum au pied de la lettre. Et je n’exclus pas mon blah-blah précédent. Même si nous avons tous des points en commun, nos personnalités sont uniques, tout comme notre vision du monde ainsi que nos compétences relationnelles et professionnelles. Ce qui a fonctionné pour l'un ne fonctionnera peut-être pas pour l'autre. L'immigration vous fera mettre en jeu une grande partie de votre vie et celle de votre entourage avec des conséquences potentiellement désastreuses. Alors, posez-vous cette question: pourquoi voudriez-vous traverser toutes ces épreuves (qui semblent avoir plus de résultats négatifs que positifs) pour vivre au Québec ? Le besoin de grands espaces ? bravo beau message Citer
Ewilan56 Posté(e) 16 décembre 2014 Posté(e) 16 décembre 2014 Pour avoir déménagé de Bretagne dans les Vosges en France , je peux vous dire que 1000 km changent beaucoup de choses ...habitudes de vie, mentalités, climat. De plus pour voir la famille, c'est une fois par an, 2 maxi. Trop galère les déplacements en train. J ai également deja déménage en nouvelle calédonie . Alors la, pas question de revenir 1 fois par an . Beaucoup trop cher, pire que le quebec . Alors oui bouger en France peut être tres difficile et s habituer à une nouvelle région très compliqué mais on finit par s y faire Citer
Habitués Pandore Posté(e) 16 décembre 2014 Habitués Posté(e) 16 décembre 2014 Si tu trouves que faire 1000 km en France est compliqué,qu'est-ce que ça va être quand tu seras au Québec??? Citer
Ewilan56 Posté(e) 16 décembre 2014 Posté(e) 16 décembre 2014 Alors faire 1000 km en France signifie rouler pratiquement la journée . De plus, faire le trajet en train encore plus long: passage par Paris changement de gare etc...pour l avion j ai 1 h 30 de voiture jusqu a l aéroport le plus proche et ensuite il faut trouver 1 vol jusqu'à Nantes et encore 2 h de trajet min pour arriver à destination. Donc non pour moi il existe 1 moment ou la distance est trop grande pour être parcourue en 1 week end par exemple. Il faut compter avec la fatigue le boulot à reprendre...je me doute qu au quebec c'est encore plus grand, mais tant qu'à faire... Citer
Nanou2801 Posté(e) 16 décembre 2014 Posté(e) 16 décembre 2014 Magnifique commentaires de la part de tous. J'avoue qu'au début je ne voulais pas lire tous les posts qui se faisait sur immigration en disant que chacun la voie de sa propre façon et que nous verrons bien une fois que nous y seront. Cela ne fait pas longtemps que nous avons immigrés et ça n'a pas été facile non plus car mes parents n'étaient pas pour à l'inverse mes grand-parents eux nous disaient de la faire, plus facile du coté de mon mari, mais finalement nous l'avons fait. Malheureusement aujourd'hui je me demande si c'était une bonne idée. Nous avions une bonne situation, mon mari son restaurant et moi un job qui me plaisait beaucoup, nous partions souvent en week-end à l'étranger (billet d'avion pas cher) et faisions plein de choses en familles en entre amis. Aujourd'hui mon mari travail comme serveur on ne fait que se croiser, moi je n'ai pas encore de boulot ( et reprendre une formation pour l'instant ça coute) et avec notre fille à l'école on se rend compte qu'on ne fait plus grand chose et que tout coute vite cher aussi. Beaucoup nous dise de persévérer et que ça ira mieux mais je pense qu'on sait assez vite si on se sent bien ou pas dans sa nouvelle vie. De plus, mon mari aurait une opportunité de réouvrir un restaurant dans son pays donc la réflexion est là de savoir si on reste ou si on rentre. Citer
Habitués SarahJade Posté(e) 16 décembre 2014 Habitués Posté(e) 16 décembre 2014 Magnifique commentaires de la part de tous. J'avoue qu'au début je ne voulais pas lire tous les posts qui se faisait sur immigration en disant que chacun la voie de sa propre façon et que nous verrons bien une fois que nous y seront. Cela ne fait pas longtemps que nous avons immigrés et ça n'a pas été facile non plus car mes parents n'étaient pas pour à l'inverse mes grand-parents eux nous disaient de la faire, plus facile du coté de mon mari, mais finalement nous l'avons fait. Malheureusement aujourd'hui je me demande si c'était une bonne idée. Nous avions une bonne situation, mon mari son restaurant et moi un job qui me plaisait beaucoup, nous partions souvent en week-end à l'étranger (billet d'avion pas cher) et faisions plein de choses en familles en entre amis. Aujourd'hui mon mari travail comme serveur on ne fait que se croiser, moi je n'ai pas encore de boulot ( et reprendre une formation pour l'instant ça coute) et avec notre fille à l'école on se rend compte qu'on ne fait plus grand chose et que tout coute vite cher aussi. Beaucoup nous dise de persévérer et que ça ira mieux mais je pense qu'on sait assez vite si on se sent bien ou pas dans sa nouvelle vie. De plus, mon mari aurait une opportunité de réouvrir un restaurant dans son pays donc la réflexion est là de savoir si on reste ou si on rentre. Ce qui est bien dans votre situation c'est qu'il y a l'opportunité de reprendre votre ancienne vie si vous en venez à la conclusion que c'est la meilleure chose à faire pour la petite famille. C'est vrai que tout coûte très cher et particulièrement les loisirs. On vit dans un monde où tout doit aller très vite et il reste peu de place pour vivre en famille tout en s'épanouissant. Citer
dardour Posté(e) 18 décembre 2014 Posté(e) 18 décembre 2014 comment vous accepter de venir vivre la pauvreté dans cette congélateur appeler canada Citer
Ewilan56 Posté(e) 18 décembre 2014 Posté(e) 18 décembre 2014 Il faut essayer plus longtemps, je pense. En France non plus on ne fait plus grand chose une fois les enfants à l école. Je pense que lorsqu'on se jette dans une entreprise de ce genre, il faut bien y réfléchir que ce soit pour rentrer ou pour rester. Vous n avez pas encore pu essayer toutes les opportunités Citer
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