mariedm

Aurore 2 juin = Trois Rivières
Lilia 6 juin = Montréal
Barthaure 16 juin = trois Rivières
Cauet 18 juin = Montréal (Longueuil)
Nosit 20 juin = Lévis
Lejeune 20 juin =
Bebeinge 29 juin = St Jérôme (Laurentides)

mariedm 1er juillet = Gatineau
Zacarno 3 juillet = Quebec
Loreleil 10 juillet = Montréal
Bibou 16 juillet = Quebec
Quebec's dream 21 juillet = Trois Rivières
Babouk 23 juillet = Quebec

Mantall 19 août = Quebec
Léonard 20 aout = Laval (accueil chez des amis 2-3 semaines) puis Montréal

Yoan Martial 21 septembre = Saint Hyacinthe
Titoualfruck 13 octobre = Montréal

Coucou tout le monde !!

Je sais que j ai pas mal tardé a venir vous raconter notre arrivée mais les journées passent tellement vite et il ya tellement de choses a faire que me voici ! Alors je m excuse avant tout pour les fautes de frappe mais je me familiarise difficilement avec Qwerty..

Alors donc voici :
Départ de toulouse mardi a 12h30 (avec 30 min de retard) : Nous sommes arrivés a l aéroport aux alentours de 9h pour l enregistrement des bagages et de la boule de poil. Finalement nous avons pu rester avec notre chien jusqu a 10 h avant de devoir lui dire au revoir et de le voir partir sur le tapis roulant :crying:
Nous ne lui avions donné aucun médicament pour le calmer et avons eu beaucoup de chance car aucune mauvaise surprise a l arrivée... Bref comme l avion avait du retard on en a profité pour flaner en duty free jusqu a ce qu on entende notre nom appelé : OUPS... que se passe t il ??? On se dépeche de regagner la zone d embarquement et on y arrive en courant au bout du 3eme appel !! Nous avions oublié de signer un document pour le transport de l animal.... Plus de peur que de mal !

Bref le vol se passe très bien (ah oui nous sommes passés par air transat avec l option Plus et franchement rien a redire !!) et nous avons donc attéri a Montréal a 15h. Une fois la douane passée, les bagages et la boule de poils récupérés (vivant !! lol) nous voila rendus a l immigration ! C est la que ca se complique.

Immigration : il est donc 16h15, un premier agent nous prend nos CSQ,CRP et passeports et nous demande d aller attendre plus loin, ou il y a deja pas mal de monde (dont certains endormis sur les banquettes, imaginez depuis combien de temps ils devaient attendre...) Bref on patiente, patiente, toujours aucune nouvelle, quasiment aucun agent présent et des personnes appelées au compte goutte. Au bout de 2h d attente on nous appelle, nous demande de signer nos CRP, combien d argent nous avons avec nous pour subvenir a nos besoin (sans justificatif toutefois) et nous fournissons nos FAMEUX B4 avec inventaire du déménageur. A ce propos cela nous a fait gagner beaucoup beaucoup de temps d avoir tout pré rempli a l avance !! Ne le négligez surtout pas! Bref après un très attendu et apprécié " Bienvenue au Québec et félicitations !!", un passage dans le bureau du MIDI nous pouvions enfin ressortir de l aéroport et balader un peu notre chien. il était alors 18h30....

Après une heure passée a chercher notre loueur de voiture (...lol le décallage horaire ne nous aidait vraiment pas ...) nous avons enfin pris la route vers Trois Rivieres aux alentours de 20h (heure locale... eh oui)
Rendus ici 1h40 plus tard, une personne de l agence par laquelle nous étions passés pour trouver notre meublé nous attendait pour la remise des clés (oui oui a cette heure la ) et nous avons pu poser nos valises et l énoooorme caisse du chien.
Après un Mac do et un peu de rangement de base nous nous couchions enfin a 23h30 (donc 5h30 du mat pour nos horloges francaises)

C est vrai que la journée a été très longue mais nous sommes ravis d etre ici. Ce matin nous sommes allés faire nos NAS ( ca y est ) et avons contacté la RAMQ pour recevoir les formulaires afin d avoir notre carte soleil. Oui car a Trois Rivieres il te faut arriver avec tes documents deja signés et tes photos d identité pour pouvoir demander ta carte soleil (sans oublier le formulaire de la CPAM !!!). Je crois qu a Montréal tout se fait sur place mais ici ce n est pas le cas.

Sinon on se repere petit a petit dans le quartier, on fait nos courses au Maxi et découvrons le Wal Mart dans lequel on vient d acheter un ordi portable ( D ou la galere avec le clavier lol)

Mon mari a un entretien samedi avec un ébéniste sur Drummondville donc pour l instant nous ne savons pas du tout si nous resterons sur Trois Rivieres ou nan, Mais la ville est vraiment très sympa !

Cet aprem c est RDV chez Desjardins pour finaliser l ouverture de compte, puis recherche active d une voiture d occase et ouverture de ligne cellulaire.

dommage, j'avais espéré que tu ais la bonne planche à billet ! ça aurait été bien utile

dommage, j'avais espéré que tu ais la bonne planche à billet ! ça aurait été bien utile

A moins que ce soit des 500 euros que j'ai ramené.....,de mémoire j'etais sur que c'etait des 1000 eruros

C'est sur que si les milles euros n'existent pas, je n'ai pas pu en ramener...lol...

ah l'age et la mémoire...

C'est comme la traçabilité de la viande. En cas de pépin, cela permet de remonter à la source.

http://ici.radio-canada.ca/breve/17706/canada-veut-ficher-etrangers


pour ou contre?


personnellement, je suis pour. mais j'aimerais que ça soit le cas de TOUS les voyageurs, même ceux qui n'ont pas besoin de visa.. c'est pas parce que tu est français ( par exemple) que tu es sans danger.

je viens juste d'appeler la saaq pour le permis de conduire, on a rdv le lendemain de notre arrivée le 19 juin cool.... il faut apporter CRP + CSQ + Permis français + passeport

eh bien je ne croyais jamais y arriver ! 151 pages et j'ai TOUT lu !!

Bonjour à toutes et tous, nous aussi nous serons du voyage cette année. Date de départ envisagée le 20 aout.
Nous sommes actuellement en attente de caq et eimt pour un PTT décroché suite aux journées Québec du 29 novembre 2014.
Nous avons étés débités le 20 mai et donc on attends la suite. Mon entreprise à pris un avocat conseil qui gère l'affaire car nous somme 7 Français à avoir reçu notre contrat d'embauche suite aux JQ. Après étude, il ne voit pas pourquoi ça pourrais bloquer.
J'ai la chance d'avoir un métier en pénurie c'est donc des démarches simplifiées pour nous.
J'ai déja demandé ma mise en disponibilité (je suis fonctionnaire) et elle a été acceptée Lundi dernier. Je serai libre le premier septembre, d'où notre date d'arrivée le 20 aout.
Nous sommes 3 dans l'aventure, moi (41 ans), ma femme(40 ans) et ma fille de 12 ans. Ca fait depuis janvier 2014 que nous nous renseignons et la décision de nous lancer a été prise en octobre.
En février nous avons fait un voyage de prospection et j'ai pu visiter mon entreprise a Montréal à cette occasion.

Voila pour nous !

J'ai bien suivi tous les sujets, pris des notes (moi aussi j'ai un cahier !!) et remercie tous ceux qui partagent leurs expérience c'est bien utile et on se sent moins seuls car tous nous passons plus ou moins par les mêmes portes pour arriver à notre but !
Malgré tout ces renseignements j'ai aussi mon lot de questions. nous envisageons de résider a Repentigny ou Mascouche ou Terrebonne. Mon travail étant à Ajou.
Je pensait prendre le train pour me rendre au boulot. Le hic c'est que je ne sait pas si c'est fiable tous les jours...
J'écoute la radio 98.5 tous les jours et les points circulation me font peur... c'est pas la joie !
ma question est donc est ce que les trains de banlieue de Montréal sont plus fiables que la SNCF ? ou c'est le même combat ?

J'ai eu ma réponse en ce qui concerne la RP sans avoir d'adresse fixe.

Il suffit de la faire parvenir après par le formulaire du CIC dans le 180 jours.

http://www.cic.gc.ca/francais/centre-aide/reponse.asp?q=054&t=10

est ce qu'il y a un moyen de connaitre leur taux de change ? je suis allée sur leur site mais je n'ai pas trouvé. J'ai vu en tous cas qu'ils ont un bureau à Ottawa, ce qui m'intéresse car je serai à Gatineau et ne ferais que transiter à Montréal. Merci.

par contre sauf erreur le max c'est 500 euros en billet

Hello,

J'ai appellé hier les différents services...
Pour le NAS pas de soucis.
Pour la RAMQ, ça se complique avec un logement provisoire, car il faut avoir une preuve de résidence au Québec pour s'inscrire à la RAMQ. (Il faut soit un bail à notre nom, soit une facture (mais après 2jours sur place ca me parait compliquer) ou une attestion signée sous assermentation par la personne qui nous héberge)!!
Pour le permis, j'ai appelé de france et j'ai eu un rdv 4 jours après notre arrivée!

Si quelqu'un à d'autre info, nous sommes preneurs

Aurore 2 juin = Trois Rivières
Lilia 6 juin = Montréal
Barthaure 16 juin = trois Rivières
Cauet 18 juin = Montréal (Longueuil)
Nosit 20 juin = Lévis
Lejeune 20 juin =

mariedm 1er juillet = Gatineau
Zacarno 3 juillet = Quebec
Loreleil 10 juillet = Montréal
Bibou 16 juillet = Quebec
Quebec's dream 21 juillet = Trois Rivières
Babouk 23 juillet = Quebec

Mantall 19 août = Quebec
Léonard 20 aout = Laval (accueil chez des amis 2-3 semaines) puis Montréal

Yoan Martial (??? septembre) = Saint Hyacinthe

tu peux ouvrir une boîte postale avec poste canada mais il faut le faire sur place !
https://www.canadapost.ca/web/fr/products/details.page?article=best_value_shipping

tu as toute l'explication là :
https://www.canadapost.ca/cpo/mc/personal/ratesprices/receive/postalbox.jsf?LOCALE=fr

Après pour la RP je ne sais pas si on peut leur fournir l'adresse ultérieurement !

bon bah voilà les déménageurs sont passés ce matin et ils ont pu remplir de justesse tout ce qu'on avait mis, franchement j'y croyais pas mais ils ont réussi mdr, d'ailleurs comme on était les derniers à passer dans le container on avait juste nos 10 m3 de prévu, pas 1 m3 en plus du coup faut vraiment prévoir juste avec DDI
les derniers meubles seront vendus ce weekend, on a mis les voitures en vente également et voilà :biggrin2: on est prêt là !!

Quel bel article Expatried. Ca donne envie.

La centrale nucléaire s'appelle Gentilly 2.

Je sais de quelqu'un que je connais que TR est réputée pour être une ancienne ville industrielle (papier) et qu'avec la fermeture des usines, beaucoup de perte d'emploi. Mais ça fait quelques temps et je crois que les habitants ne sont pas prêts à laisser mourrir leur ville. Ca me parait donc être un bon choix tout de même. Elle est idéalement placée, de bonne taille, avec tout ce qu'il faut comme loisirs, écoles.... et pour couronner le tout, abordable.

Ah il faudra aussi faire attention côté maison, il y a pas mal de maison avec des soucis de pyrrhotite dans le béton. Cela fragilise la structure des maison (fondations). Il faut garder cette histoire en tête.

Merci Marie, j'ai fais des recherches hier soir et j'ai bien vu que c'était sur Cap de la Madeleine et TR ouest.

Il y a aussi cette histoire de centrale nucléaire de l'autre côté du St Laurent, côté Cap aussi.
Elle est fermée depuis 2012 et est en démantèlement. ceci est prévu jusqu'en 2062.

j'ai regardé par curiosité et j'i vu que l'odeur était du à l'usine Kruger qui fabrique du papier.
http://paper.kruger.com/fr/etablissements/trois-rivieres/

Sur un ancien post du forum quelqu'un disait que l'odeur avait presque disparue
"LE petit détail que tout le monde doit savoir:
Trois-Rivière a déjà été un centre important de papeterie et de transformation du bois, qui était amené par flottage par la rivière Saint-Maurice. Aujourd'hui, cette industrie est moins importante pour la ville, et les mauvaises odeur ont presque disparu."
http://www.immigrer.com/faq/sujet/trois-rivieres-et-ses-environs-en-mauricie.html

ici un autre sujet de 2008, qui montre que ça dépend aussi ou on s'installe
"J'habite 3R depuis sept 2006 et j'y est acheté une maison. Les odeurs sont principalement à 3R ouest et à Cap de la Madeleine au bord de la St Maurice. De mon côté rien à signaler (3R les Forges).
J'ai vu que tu m'avais ajouté dans ta liste alors profite-en. Poses tes questions je me ferais un plaisir d'y répondre."
http://www.immigrer.com/faq/sujet/Informations-sur-Trois-Rivieres.html

un blog en parle ici ("une odeur de vieille pitoune"... Mais il y a aussi plein de points très positifs !!!
http://treschichi.blogspot.fr/2011/05/pourquoi-vivre-trois-rivieres.html

Aurore 2 juin = Trois Rivières
Lilia 6 juin = Montréal
Barthaure 16 juin = trois Rivières
Cauet 18 juin = Montréal (Longueuil)
Nosit 20 juin = Lévis
Lejeune 20 juin =

mariedm 1er juillet = Gatineau
Zacarno 3 juillet = Quebec
Loreleil 10 juillet = Montréal
Bibou 16 juillet = Quebec
Quebec's dream 21 juillet = Trois Rivières
Babouk 23 juillet = Quebec

Mantall 19 août = Quebec
Léonard 20 aout = Laval (accueil chez des amis 2-3 semaines) puis Montréal

Yoan Martial (??? septembre) = Saint Hyacinthe

ah oui alors tu pars de france le 21 juillet ! je change !!!

Aurore 2 juin = Trois Rivières
Lilia 6 juin = Montréal
Barthaure 16 juin = trois Rivières
Cauet 18 juin = Montréal (Longueuil)
Nosit 20 juin = Lévis
Lejeune 20 juin =

mariedm 1er juillet = Gatineau
Zacarno 3 juillet = Quebec
Loreleil 10 juillet = Montréal
Bibou 16 juillet = Quebec
Quebec's dream 21 juillet = Trois Rivières
Babouk 23 juillet = Quebec

Mantall 19 août = Quebec
Léonard 20 aout = Laval (accueil chez des amis 2-3 semaines) puis Montréal

Yoan Martial (??? septembre) = Saint Hyacinthe

Bonsoir, nous nous decollons le 16/06 pour nous installer à Trois Rivières. Ces 15 derniers jours vont être intensifs ;-)

Envoyé par l'application mobile Forum IC

Salut
On a donc passé l'immigration aujourd'hui. Pas de souci particulier si ce n'est que c'était long. Le vol est arrivé à 1:15pm et on est sortis de l'aéroport à 4:30pm !
Peu de questions et j'ai presque du insister pour fournir la liste de mes affaires (que je m'étais embêté à faire). L'agent se serait contentée d'un montant global. Elle m'a aussi demandé de combien je disposais pour m'installer mais n'a demandé aucun justificatif. Rien de bien méchant excepté qu'elle n'était pas sympathique du tout.
Après, on a passé 10 minutes à immigration QC avec une charmante dame cette fois et un grand sourire en guise d'au revoir.
Demain on va chercher nos NAS et ouvrir un compte à la RBC a priori.
Et les jours suivants on reste avec la famille et les amis.
Et on rentre en Europe dimanche pour préparer la suite.
A+

Yououou !!! Super content, statut passé à décision prise !!! Je pense que ca veut dire que c'est bon ?
Je peux enfin aller acheter mes billets d'avion ? En tout les cas maintenant je vais concrètement préparer le départ et vous harceler de questions !!

Bonjour à toutes et à tous,

Avant tout, je tiens à remercier tous ceux qui témoignent, tous ceux qui répondent et tous ceux qui participent à l'existence de ce site. Au cours des 2 ans et 7 mois qui ont passés depuis mon arrivée au Québec, vous m'avez, peut-être sans même le savoir, émue, soutenue, comprise et même fait pleurer ! Ce n'est pas facile de quitter ses racines pour immigrer. À travers vos témoignages, j'ai trouvé refuge à mes propres difficultés, réalisations, émotions.

Jusqu'à maintenant, je faisais partie de ces anonymes qui lisent assiduement le Bulletin Immigrer.com sans plus ample participation. Aujourd'hui, les choses vont changer ! J'ai créé ce compte et je compte bien, à mon tour, témoigner. Peut-être mon expérience personnelle apportera-t-elle réciproquement soutien et réconfort à l'un d'entre-vous. Quand nous sommes compris, nous nous sentons indéniablement moins seuls.

Je suis née au Québec, à Drummondville, par une belle journée ensoleillée d'octobre 1977. L'idylle s'arrête ici. Le reste de mon enfance pourrait être représentée dans un film qui seraient une parfaite combinaison entre Le fabuleux destin d'Amélie Poulain et Misery ! À 15 ans, j'étais partie de chez moi, je travaillais de nuit pour gagner ma vie et je poursuivais mes études à temps plein. Profondément nomade et totalement détachée du matériel, je ne rêvais que d'une chose, partir ! Durant mes années d'études secondaires, j'ai cumulé les correspondants étrangers qui voulaient apprendre le français via un programme de l'école. Je voulais tout connaître sur tout ce qui se trouvait sur Terre, tant la faune, la flore que la culture des gens. Mon cerveau n'avait aucune limite d'emmagasinage !

En attendant de trouver les bonnes conditions pour partir au loin, j'ai exploré le Québec dans plusieurs de ses recoins. Je n'ai pas tout vu, mais je m'y connais drôlement bien. J'ai eu un profond et durable coup de coeur pour la région de Charlevoix, que j'ai découverte à mes 18 ans. C'est cette région qui me manquait quand je vivais au loin et pensais au Québec. Depuis mon retour, nous y allons d'ailleurs chaque année en vacances familiales.

C'est lors de mon avant-dernière année d'études à l'Université Laval que s'est présentée la parfaite occasion pour un séjour prolongé à l'étranger. Je me suis inscrite au programme d'échanges du Bureau International et j'ai demandé pour partir en Australie. J'ai été acceptée, mais j'ai échoué le test d'anglais obligatoire. Non, tous les Québécois ne sont pas bilingue ! J'étais déçue et j'avais abandonné l'idée de partir quand j'ai été convoquée par mon directeur de programme. Il avait pris connaissance de mon échec au test d'anglais et avait une proposition à me faire. Étant dans les meilleures de ma promotion, il me donnait la posibilité de partir six mois, avec bourse importante et mention au diplôme, comme embassadrice dans le cadre d'un tout nouveau programme avec leurs partenaires francophones européens, le Profil International. J'avais le choix entre "une université dans une petite ville construite sur d'anciens marécages" à Louvain-La-Neuve (Belgique) et "une université dans une grande métropole comptant des millions d'habitants" à Lyon (France). J'ai choisi les marécages, négociée pour un séjour d'un an et obtenue deux fois le montant de la bouse. Je ne suis pas du tout quelqu'un qui a la fibre commerciale, mais j'adore négocier !

Je suis partie pour la Belgique en septembre 2001. Le 1er mars 2002, j'y ai rencontré l'homme de ma vie, un magnifique Belgo-Argentin dont je suis tombée éperduement amoureuse, et ce réciproquement. Nous voulions nous établir au Québec, mais vous savez comment fonctionne l'immigration et les coûts qui y sont liés. Pour deux finissants sortant à peine de l'université (dont moi qui était très endêtée ayant bénéficié du Programme de prêts et bourses du Québec), c'était tout simplement inenvisageable. Comme la Belgique m'accueillait à bras ouvert et sans aucun frais, nous nous y sommes établis, temporairement. Ce qui devait durer une ou deux années a finalement duré plus d'une décennie et je suis devenue Belge. Nous nous sommes mariés (ce que nous avons appelé notre "Acte d'adoption réciproque"), avons mis au monde deux magnifiques enfants Belges, Canadiens et Argentins (ils sont nés de parents Canadien et Argentin en Belgique) et avons vécu des jours heureux auprès des gens que nous aimons. Nous n'avons jamais envisagé de nous établir en Belgique tout simplement parce que nous avions besoin d'espace. J'imagine que c'est parce que nous venons, mon mari et moi, tous les deux de pays aux espaces si grands que lorsqu'on regarde à l'horizon, on peut voir la terre se courber. Ne voulant pas revenir au pays endettée, nous avons soldé ma dette d'études, puis mis des sous de côté et finalement, nous sommes venus nous installer au Québec à l'automne 2012.

Depuis notre arrivée, j'ai l'impression d'être dans une course à obstacle ! Ce fût d'abord (en ensuite) les longues et coûteuses procédures administratives pour l'immigration de mon mari et la reconnaissance de nationalité canadienne des enfants, le container à négocier pour le déménagement outre-mer, le déménagement en soi, l'organisation de la grande fête de départ et les aurevoirs déchirants. Vint ensuite l'arrivée tumultueuse avec logement et emploi à trouver, les économies qui partent en fumée, les tonnes d'inscriptions à faire (école pour les enfants, assurance-maladie, transfert de permis de conduire, inscription à la liste d'attente pour un médecin de famille, etc) et l'adaptation aux nouvelles moeurs et aux nouveaux produits.

Quand vint enfin l'accalmie dans nos vie, ce fut les questionnements sur notre décision de venir s'établir au Québec qui ont ressurgis. Jamais mon mari n'a regretté ou remis en question notre choix, mes enfants ont pleuré l'éloignement de la famille et des amis, mais se sont vite habitués à la vie au Québec, mais moi, ouf, je suis passée par toutes les étapes ! Je repars, je reste, je repars, je reste, ... Ce que l'immigration Belgique-Québec m'a fait comprendre et que je ne pouvais pas comprendre lors de mon imigration Québec-Belgique parce que je n'avais pas d'attaches, c'est que mes racines, elles n'appartiennent pas à un territoire, mais à tout ces gens qui m'aiment et que j'aime et qui font que j'existe, que je m'estime, que je suis belle, unique et unie aux autres. Chaque relation est unique et jamais l'une ne peut remplacer l'autre.

Au Québec, mon grand amour c'est la terre ! J'aime d'un amour infini ces espaces qui n'en finissent plus, ces paysages époustouflants qui me donnent de l'énergie et me font me sentir vivante et partie intégrante du tout. Les ravages de nos civilisations du profit à tout prix au détriment du respect de l'environnement sont présents ici aussi, mais il y a encore des endroits splendides non atteints par la cupidité de l'Homme ou protégés par ceux pour qui le respect de la Terre est une valeur. Plus que cela, j'ai l'impression que la population peut faire la différence concernant la direction que prend la société. C'est toujours une lutte, mais qui peu aboutir. Peut-être suis-je trop utopisme ou optimisme, mais sur ce point, je sens une ouverture. Et puis pour des gens qui ont choisi un cadre de vie simplifiée, le Québec, c'est l'Eldorado !

J'ai donc récemment choisi moi aussi de rester au Québec, d'élaborer mes projets de vie ici et d'accepter de vivre loin de mes racines, le coeur outre-mer. Nous développons progressivement notre réseau social et de nouvelles amitiés, mais l'approfondissement d'une relation et la connaissance de l'autre demande du temps. Immigrer, c'est accepter de se sentir seul un bon moment et plus l'amour était présent, plus l'éloignement est douloureux. Il faut apprendre à vivre avec cette souffrance. J'ai attendu qu'elle s'estompe, elle s'est tout au plus un peu apaisée... dépend des périodes. C'est un classique, mais le temps des Fêtes est le pire à passer.

Alors, vous me direz : "Mais tu es Québécoise et tu parles comme une étrangère !". C'est précisément ce point qui m'a amenée à franchir le pas et à témoigner moi aussi de mon expérience. J'ai beau avoir vécu les 23 premières années de ma vie au Québec, être née au Québec de parents Québécois, de grands-parents Québécois, d'arrières-grands-parents Québécois et ainsi de suite sur je ne sais combien de générations, je ne suis jamais, mais absolument jamais reconnue comme tel ! Partout où je vais depuis mon retour au pays, je suis une étrangère.

Les nouvelles connaissances, qui pour certains me connaissent depuis plusieurs mois, m'appelle toujours "La Française". J'ai renoncé à faire accepter aux gens l'idée que je suis Québécoise, sérieusement, et je me bats maintenant pour faire accepter aux gens que je suis Belge, pas Française. J'ai bien voyagé en France, mais quelques mois de vacances ça et là ne font pas de moi une Française. Pour ceux qui persistent, je les appelle "Les Américains". Généralement, les gens me disent : "Mais non, je ne suis pas Américain", et je réponds : "Pas plus que je ne suis Française". C'est tout de même pas de ma faute si j'ai dû apprendre, pour me faire comprendre, à articuler au point d'en avoir, certains soirs, mal à la mâchoire et ce durant plus d'une décennie ! Je ne parle en effet plus comme avant et bien que mon accent Québécois revienne, ce n'est pas au galot.

Même pour l'état, je suis une étrangère. Une dame au bureau du gouvernement du Québec, ce n'est pas une blague, s'est même énervée sur moi une fois parce qu'elle ne me croyais pas que j'étais Québécoise. Elle m'a obligée à lui montrer mon certificat de résidence permanente, ce que je n'ai pas, puis ma carte de citoyenneté, ce que je n'ai pas. J'ai persisté à lui expliquer que j'étais Québécoise, que j'étais née ici, mais que j'étais simplement partie plusieurs années vivre à l'étranger, il n'y avait rien à faire. J'ai dû retourner chez moi chercher mon Certificat de Naissance du Québec pour qu'elle veuille bien ouvrir mon dossier. Elle a photocopié mon certificat et constaté son authenticité grâce à la filigrane qui apparaissait !

Mais ce qui est aberrant, dommage, déplorable, c'est que j'ai connu la xénophobie pour la toute première fois de ma vie quand je suis revenue au Québec, sur la terre qui m'a vue naître et grandir, de la part de ceux qui partagent la même histoire et la même culture que moi. Je suis riche de deux cultures, l'une n'efface pas l'autre ! Pourtant, je suis devenue trop différente de l'idée qu'un Québécois se fait d'un Québécois. Je suis "La Française", quand je ne suis pas "L'ostie de Française", parce que les Français, ils n'ont pas la quote ! Heureusement que ce n'est pas du tout tout le monde et qu'il y a aussi des gens ouverts et intéressés. Des commerçants désagréables à cause de notre accent et de notre "provenance", les enfants qui se font baver à l'école, bousculer, insulter, rejeter et dire : "Tes parents sont cons parce qu'y viennent d'un pays moins riche" (ces mots ont été réellement prononcés par une élève de l'école de ma fille), les clients désagréables au travail qui s'énervent et nous disent de "r'tourner dans not' pays", des gens qui se baladent en rue, nous croisent, nous entendent et disent en continuant "ostie de Français" sans nous avoir jamais vu auparavant, des gens que tu veux aider et qui te répondent sèchement "On l'sait ben, vous savez toute vous autres les Français", tout ceci fait partie de notre lot quotidien.

En Belgique, je n'ai JAMAIS subi de racisme, bien au contraire !!! Les gens m'accueillaient les bras grands ouverts, curieux, toujours sympathiques, je me faisais offrir verres et repas dans les cafés par les patrons, pareil pour les couques et les gauffres, hummm, les gauffres ! J'ai découvert pleins de gens extraordinaires en peu de temps, développé des amitiés formidables, durables, profondes qui ont été facilités justement par le fait que j'étais Québécoise.

Il serait temps que les racistes mettent leurs culottes, affrontent leurs peurs, leurs clichés et leurs préjugés car les principales victimes du racisme sont les racistes eux-mêmes. Non seulement ils vivent la haine au coeur, mais en plus, ils manquent de magnifiques occasions de faire des rencontres enrichissantes Tel Don Quichote, nous nous battons tous contre nos propres moulins à vent... ce que je sais avec certitude, c'est que la différence est une force, jamais une faiblesse.

Je vous souhaite à tous bon courage dans cette aventure et comme le disais Brel, "Je vous souhaite des rêves à n'en plus finir, et l'envie furieuse d'en réaliser quelques-uns."

Maryse @--}---