Habitués Guinness Posté(e) 29 novembre 2009 Habitués Posté(e) 29 novembre 2009 Je me suis toujours dit que la fonction publique était dans une autre dimension En y bossant une dizaine d'années avant d'immigrer, tu dois même avoir moyen de cumuler la mise en dispo avec les congés et les RTT, pour pousser tranquillou jusqu'à la retraite ! Je suis déjà dehors... Retraite à 55 ans gros max j'espère ? Je te rejoins scrogn a réagi à ceci 1 Citer
Habitués En.ia Posté(e) 29 novembre 2009 Habitués Posté(e) 29 novembre 2009 En gros j'étais assimilée fonctionnaire. Les conditions et salaires du privé avec les avantages du public... T'inquiète! tu n'auras pas été le premier à en être jaloux Mais après tout, les concours sont ouverts à tout le monde dnc si tu veux tenter ta chance, je t'en prie! Citer
Habitués Cherrybee Posté(e) 29 novembre 2009 Auteur Habitués Posté(e) 29 novembre 2009 Aigreur ? Amertume ? Je ne pense pas avoir lu le même texte que toi. Les "vacances" en France pour un immigrant français sont souvent synonyme de "tour de la famille, des amis" avec tous les repas que cela suppose, les kilomètres de routes, ... Pas vraiment des vacances reposantes, quoi. De notre coté, nous avons fait la liste, si nous revenons en France, au minimum il faudrait aller à : Strasbourg, Épinal, Paris, Deauville, Nantes, Bordeaux, Lyon, Batam et Shangai (pour ces deux derniers, on me dit dans mon oreillette que ce n'est pas en France ). Rien que d'y penser, j'suis fatigué moé. C'était pas de toi que je parlais C'est plus ça la façon qu'a Zelda de le dire qui me titille... Moi, je ne vois pas les choses comme ça, voilà tout! Nous sommes rentrés en France l'an passé et j'y retournerais cette année si je le pouvais (vendre, racheter un logement + moi qui ait arrêté de travailler pendant 8 mois et en plus, une reprise à temps partiel, bah il faut parfois choisir). N'empêche que j'ai passé les meilleurs fêtes de toute ma vie. J'ai passé des moments merveilleux avec mes amis, mon papa, ma maman. J'ai vu les filles de mon oncle pour la première fois (elles ont 3 ans et 1 an 1/2). J'ai senti les odeurs, MES odeurs. J'ai revécu ma France, la France de mon enfance, la France de mon coeur (Paris). je me sentais comme un poisson dans l'eau. J'ai eu le coeur serré de remonter dans l'avion, j'ai pleuré de m'éloigner de ceux que j'aime du plus profond de mon coeur. J'étais juste contente de rentrer dans ma maison, retrouver mon chat. Mais c'est tout. Pourtant, tu vois, je vais encore rester ici quelque temps parce que je vais travailler pour quelqu'un qui me plaît, avec mes valeurs (ce sont des québécois). Ce sont déjà des amis et je suis ravie de la tournure que prend ma carrière. Carrière que je n'aurais sans doute pas eue en France mais j'avais une très bonne situation avant de venir ici. Je suis consciente de ce que m'apporte le Québec. Même si je râle beaucoup, mon mari et moi-même avons la chance d'avoir tous les deux une belle carrière. En toute modestie, je crois que peu de gens sont heureux en couple, se connaissent autant et ont une situation confortable. Je m'estime chanceuse. Et pourtant, la France me manque. J'aime mon pays. J'y avais tout. Pourtant, j'envisage de rester ici encore 2 ans. Peut-être 3. Donc je vais démissionner de mon emploi en France (c'est presque acté). Après nous quitterons sans doute pour des contrées plus anglophones, parce que j'aime cette culture mais également pour ne plus avoir le sentiment de déranger. Et à Québec, il faut le dire, les étrangers dérangent. Je pourrais faire semblant de vivre ma vie, de faire comme si ces gens n'existaient pas mais je peux pas. Tout le monde n'est pas fait fort Pourtant quand je pense à la France, mon esprit vagabonde, encore et encore Merci d'avoir partagé un petit bout de votre vie. Ca fait du bien d'oser dire quelques vérités sur ce forum. On a chacun des parcours différents. Contrairement à toi, je n'avais aucun avenir en France. Et j'étais loin d'avoir la qualité de vie que j'ai ici. Ma meilleure amie, qui a un an de plus que moi et qui exerce le même métier que moi, est au chômage depuis 5 ans. Disons qu'on la garde de côté, le temps d'arriver à sa pré-retraite. Elle a fait son temps. Je refuse, je déteste cette idée. Je suis arrivée ici, en 3 semaines j'avais retrouvé du travail, dans la fonction publique (chose impossible à imaginer en France à mon âge) et dès mon embauche, j'ai eu un bien meilleur salaire que là-bas. Qu'est-ce que je laisse derrière moi? 3 enfants majeurs, un petit-fils né cet été, mes parents. Et qu'aurais-je fait de plus si j'étais restée là-bas? Je serais tombée dans la dépression de me voir mise malgré moi sur la touche, plus bonne à rien? J'aurais été à la charge de mes enfants? J'aurais continué à prendre l'autoroute avec mon sac à main dans le coffre et barricadée à clef dans l'auto? J'aurais supporté les fanfaronnades du petit Sarko? (Oups, ça m'a échappé!). À un moment, il a fallu faire un choix, j'ai choisi. Citer
Habitués Guinness Posté(e) 29 novembre 2009 Habitués Posté(e) 29 novembre 2009 En gros j'étais assimilée fonctionnaire. Les conditions et salaires du privé avec les avantages du public... T'inquiète! tu n'auras pas été le premier à en être jaloux Mais après tout, les concours sont ouverts à tout le monde dnc si tu veux tenter ta chance, je t'en prie! C'est amusant que tu dises cela. À un moment, en France, j'y ai pensé, et là, il était vraiement temps d'immigrer ! Citer
Habitués En.ia Posté(e) 29 novembre 2009 Habitués Posté(e) 29 novembre 2009 En gros j'étais assimilée fonctionnaire. Les conditions et salaires du privé avec les avantages du public... T'inquiète! tu n'auras pas été le premier à en être jaloux Mais après tout, les concours sont ouverts à tout le monde dnc si tu veux tenter ta chance, je t'en prie! C'est amusant que tu dises cela. À un moment, en France, j'y ai pensé, et là, il était vraiement temps d'immigrer ! Et tu as bien fait! Personnellement, je n'avais rien à attendre de cette prison dorée. Pourtant, malgré tout, j'y resonge, on y resonge... Puis on a regardé le prix de l'immobilier, on s'est regardé et là, on a réalisé que même si on repart avec un salaire d'expat pour mon chum, on risque de rester locataire toute notre vie (j'ai la chance d'obtenir un logement de fonction rapidement mais ça veut dire aussi rester à Paris coûte que coûte) ou alors on est obligés de vendre l'autre maison (action qui avait d'autres finalités) et on se retrouve endettés comme des ânes pendant encore 25 ans si on veut vivre confortablement paris intra-muros! Mon idéal? je ne sais pas mais pour l'instant, je crois que la France ne nous mérite pas. On vaut plus qu'un 50m2 miteux en banlieue... J'aimerais bien Londres mais c'est pire que Paris. L'Espagne est au fond du gouffre et on ne parle pas espagnol On songe au Maroc. Mon mari pourrait obtenir un contrat en expat à Casablanca... On ne parle pas arabe mais disons que la maîtrise locale du français nous permettrait d'avoir le temps de l'apprendre. Le Canada anglophone? why not. J'y pense. Mon mari aussi... Une chose est certaine : je quitterais le Québec dans pas longtemps. A la limite, la Gaspésie m'aurait tenté si seulement il y avait une vraie ville par là-bas. J'aime beaucoup la mentalité gaspésienne. En fait, ce dont je rêve, c'est de pouvoir dire que je suis française, sans risquer de rencontrer un regard crispé. Et malgré tout ce que disent les défenseurs du Québec, ces situations sont bien plus rares ailleurs dans le reste du Canada (pour ceux que je connais qui ont fait les deux). Citer
Habitués Bouclette Posté(e) 29 novembre 2009 Habitués Posté(e) 29 novembre 2009 En gros j'étais assimilée fonctionnaire. Les conditions et salaires du privé avec les avantages du public... T'inquiète! tu n'auras pas été le premier à en être jaloux Mais après tout, les concours sont ouverts à tout le monde dnc si tu veux tenter ta chance, je t'en prie! C'est amusant que tu dises cela. À un moment, en France, j'y ai pensé, et là, il était vraiement temps d'immigrer ! Et tu as bien fait! Personnellement, je n'avais rien à attendre de cette prison dorée. Pourtant, malgré tout, j'y resonge, on y resonge... Puis on a regardé le prix de l'immobilier, on s'est regardé et là, on a réalisé que même si on repart avec un salaire d'expat pour mon chum, on risque de rester locataire toute notre vie (j'ai la chance d'obtenir un logement de fonction rapidement mais ça veut dire aussi rester à Paris coûte que coûte) ou alors on est obligés de vendre l'autre maison (action qui avait d'autres finalités) et on se retrouve endettés comme des ânes pendant encore 25 ans si on veut vivre confortablement paris intra-muros! Mon idéal? je ne sais pas mais pour l'instant, je crois que la France ne nous mérite pas. On vaut plus qu'un 50m2 miteux en banlieue... J'aimerais bien Londres mais c'est pire que Paris. L'Espagne est au fond du gouffre et on ne parle pas espagnol On songe au Maroc. Mon mari pourrait obtenir un contrat en expat à Casablanca... On ne parle pas arabe mais disons que la maîtrise locale du français nous permettrait d'avoir le temps de l'apprendre. Le Canada anglophone? why not. J'y pense. Mon mari aussi... Une chose est certaine : je quitterais le Québec dans pas longtemps. A la limite, la Gaspésie m'aurait tenté si seulement il y avait une vraie ville par là-bas. J'aime beaucoup la mentalité gaspésienne. En fait, ce dont je rêve, c'est de pouvoir dire que je suis française, sans risquer de rencontrer un regard crispé. Et malgré tout ce que disent les défenseurs du Québec, ces situations sont bien plus rares ailleurs dans le reste du Canada (pour ceux que je connais qui ont fait les deux). Salut, et as-tu songé au Nouveau-Brunswick? Il paraît que c'est pas mal vers là bas Citer
Habitués En.ia Posté(e) 29 novembre 2009 Habitués Posté(e) 29 novembre 2009 En gros j'étais assimilée fonctionnaire. Les conditions et salaires du privé avec les avantages du public... T'inquiète! tu n'auras pas été le premier à en être jaloux Mais après tout, les concours sont ouverts à tout le monde dnc si tu veux tenter ta chance, je t'en prie! C'est amusant que tu dises cela. À un moment, en France, j'y ai pensé, et là, il était vraiement temps d'immigrer ! Et tu as bien fait! Personnellement, je n'avais rien à attendre de cette prison dorée. Pourtant, malgré tout, j'y resonge, on y resonge... Puis on a regardé le prix de l'immobilier, on s'est regardé et là, on a réalisé que même si on repart avec un salaire d'expat pour mon chum, on risque de rester locataire toute notre vie (j'ai la chance d'obtenir un logement de fonction rapidement mais ça veut dire aussi rester à Paris coûte que coûte) ou alors on est obligés de vendre l'autre maison (action qui avait d'autres finalités) et on se retrouve endettés comme des ânes pendant encore 25 ans si on veut vivre confortablement paris intra-muros! Mon idéal? je ne sais pas mais pour l'instant, je crois que la France ne nous mérite pas. On vaut plus qu'un 50m2 miteux en banlieue... J'aimerais bien Londres mais c'est pire que Paris. L'Espagne est au fond du gouffre et on ne parle pas espagnol On songe au Maroc. Mon mari pourrait obtenir un contrat en expat à Casablanca... On ne parle pas arabe mais disons que la maîtrise locale du français nous permettrait d'avoir le temps de l'apprendre. Le Canada anglophone? why not. J'y pense. Mon mari aussi... Une chose est certaine : je quitterais le Québec dans pas longtemps. A la limite, la Gaspésie m'aurait tenté si seulement il y avait une vraie ville par là-bas. J'aime beaucoup la mentalité gaspésienne. En fait, ce dont je rêve, c'est de pouvoir dire que je suis française, sans risquer de rencontrer un regard crispé. Et malgré tout ce que disent les défenseurs du Québec, ces situations sont bien plus rares ailleurs dans le reste du Canada (pour ceux que je connais qui ont fait les deux). Salut, et as-tu songé au Nouveau-Brunswick? Il paraît que c'est pas mal vers là bas Oui, NB et Nouvelle-Ecosse, on y a pensé aussi mais mon chum n'est pas chaud à cause de la difficulté de voyager vers la France. Mon fils rentre seul tous les ans et donc nous essayons de lui faire faire que des vols directs... Et comme il a bientôt 11 ans, ce critère devient très important pour nous étant donné que les UM c'est jusqu'à 12 ans, après, ils doivent vraiment voyager seuls (c'est flippant d'ailleurs). Citer
Habitués petiboudange Posté(e) 29 novembre 2009 Habitués Posté(e) 29 novembre 2009 Effectivement depuis la NS par exemple, c'est en temps des fêtes 1200$ au moins pour un montréal/halifax ou un toronto/halifax (mon boss vient de Cap breton et on a regardé ensemble pour un billet d'avion récemment pour qu'il file aux temps des fêtes dasn sa famille)... C'est beau la NS mais c'est loin de tout PTb qui pense à s'installer encore plus loin de tout Citer
Habitués geez Posté(e) 29 novembre 2009 Habitués Posté(e) 29 novembre 2009 En gros j'étais assimilée fonctionnaire. Les conditions et salaires du privé avec les avantages du public... T'inquiète! tu n'auras pas été le premier à en être jaloux Mais après tout, les concours sont ouverts à tout le monde dnc si tu veux tenter ta chance, je t'en prie! C'est drôle comme, dès qu'on parle des conditions des fonctionnaires, en boutade ou autre, on est forcément jaloux ! Comme tu le dis toi-même, les concours sont ouverts à tous. On a juste peut-être pas tous les mêmes "passions"... Citer
Invité Posté(e) 29 novembre 2009 Posté(e) 29 novembre 2009 Aigreur ? Amertume ? Je ne pense pas avoir lu le même texte que toi. Les "vacances" en France pour un immigrant français sont souvent synonyme de "tour de la famille, des amis" avec tous les repas que cela suppose, les kilomètres de routes, ... Pas vraiment des vacances reposantes, quoi. De notre coté, nous avons fait la liste, si nous revenons en France, au minimum il faudrait aller à : Strasbourg, Épinal, Paris, Deauville, Nantes, Bordeaux, Lyon, Batam et Shangai (pour ces deux derniers, on me dit dans mon oreillette que ce n'est pas en France ). Rien que d'y penser, j'suis fatigué moé. C'était pas de toi que je parlais C'est plus ça la façon qu'a Zelda de le dire qui me titille... Moi, je ne vois pas les choses comme ça, voilà tout! Nous sommes rentrés en France l'an passé et j'y retournerais cette année si je le pouvais (vendre, racheter un logement + moi qui ait arrêté de travailler pendant 8 mois et en plus, une reprise à temps partiel, bah il faut parfois choisir). N'empêche que j'ai passé les meilleurs fêtes de toute ma vie. J'ai passé des moments merveilleux avec mes amis, mon papa, ma maman. J'ai vu les filles de mon oncle pour la première fois (elles ont 3 ans et 1 an 1/2). J'ai senti les odeurs, MES odeurs. J'ai revécu ma France, la France de mon enfance, la France de mon coeur (Paris). je me sentais comme un poisson dans l'eau. J'ai eu le coeur serré de remonter dans l'avion, j'ai pleuré de m'éloigner de ceux que j'aime du plus profond de mon coeur. J'étais juste contente de rentrer dans ma maison, retrouver mon chat. Mais c'est tout. Pourtant, tu vois, je vais encore rester ici quelque temps parce que je vais travailler pour quelqu'un qui me plaît, avec mes valeurs (ce sont des québécois). Ce sont déjà des amis et je suis ravie de la tournure que prend ma carrière. Carrière que je n'aurais sans doute pas eue en France mais j'avais une très bonne situation avant de venir ici. Je suis consciente de ce que m'apporte le Québec. Même si je râle beaucoup, mon mari et moi-même avons la chance d'avoir tous les deux une belle carrière. En toute modestie, je crois que peu de gens sont heureux en couple, se connaissent autant et ont une situation confortable. Je m'estime chanceuse. Et pourtant, la France me manque. J'aime mon pays. J'y avais tout. Pourtant, j'envisage de rester ici encore 2 ans. Peut-être 3. Donc je vais démissionner de mon emploi en France (c'est presque acté). Après nous quitterons sans doute pour des contrées plus anglophones, parce que j'aime cette culture mais également pour ne plus avoir le sentiment de déranger. Et à Québec, il faut le dire, les étrangers dérangent. Je pourrais faire semblant de vivre ma vie, de faire comme si ces gens n'existaient pas mais je peux pas. Tout le monde n'est pas fait fort Pourtant quand je pense à la France, mon esprit vagabonde, encore et encore Merci d'avoir partagé un petit bout de votre vie. Ca fait du bien d'oser dire quelques vérités sur ce forum. On a chacun des parcours différents. Contrairement à toi, je n'avais aucun avenir en France. Et j'étais loin d'avoir la qualité de vie que j'ai ici. Ma meilleure amie, qui a un an de plus que moi et qui exerce le même métier que moi, est au chômage depuis 5 ans. Disons qu'on la garde de côté, le temps d'arriver à sa pré-retraite. Elle a fait son temps. Je refuse, je déteste cette idée. Je suis arrivée ici, en 3 semaines j'avais retrouvé du travail, dans la fonction publique (chose impossible à imaginer en France à mon âge) et dès mon embauche, j'ai eu un bien meilleur salaire que là-bas. Qu'est-ce que je laisse derrière moi? 3 enfants majeurs, un petit-fils né cet été, mes parents. Et qu'aurais-je fait de plus si j'étais restée là-bas? Je serais tombée dans la dépression de me voir mise malgré moi sur la touche, plus bonne à rien? J'aurais été à la charge de mes enfants? J'aurais continué à prendre l'autoroute avec mon sac à main dans le coffre et barricadée à clef dans l'auto? J'aurais supporté les fanfaronnades du petit Sarko? (Oups, ça m'a échappé!). À un moment, il a fallu faire un choix, j'ai choisi. Merci pour votre témoignage En.Ia. Au moins vous avez le courage de dire ce que beaucoup de gens n'osent pas dire. Par ailleurs, il ne faut pas généraliser et idéaliser les conditions de travail au Québec. Si je perdais mon emploi demain, à 54 ans, je ne suis pas certaine que je me retrouverais quelque chose facilement. Je suis réaliste. Là où je travaillais avant, une collègue qui avait donné ses meilleures années à cet organisme a été remerciée à 52 ou 53 ans, sous prétexte qu'elle n'était plus assez calée en informatique (elle se débrouillait très bien et il y avait plein de choses à faire autre que de l'informatique là-bas). Elle prévoyait prendre sa retraite vers 56 ans et ce fut un très gros choc pour elle; elle m'a téléphoné quelque jours plus tard et j'ai su comment ça c'était passé. Mon ex-patron lui a carrément dit qu'il voulait la remplacer par une plus jeune ... ce qu'il a fait, mais la plus jeune n'avait pas envie d'être secrétaire toute sa vie. Elle vient de quitter pour retourner aux études. Et quand moi j'ai quitté, après 16 ans de service, mon patron m'a également dit ouvertement qu'il voulait me remplacer par une plus jeune ! Bof, je l'ai pris en riant ... mais ça en dit long et si lui, pourtant ouvert d'esprit, pense comme ça, combien d'employeurs pensent comme ça aussi. Pour un poste ouvert il y a environ un an, même si une femme avait tout ce qu'il fallait pour faire le boulot, on n'a pas retenu sa candidature, car elle avait un certain âge (sûrement) et on n'avait pas envie que dans un an, elle nous dise : « Cio ! Je prends ma retraite. » Alors ... Citer
Habitués Cherrybee Posté(e) 30 novembre 2009 Auteur Habitués Posté(e) 30 novembre 2009 Aigreur ? Amertume ? Je ne pense pas avoir lu le même texte que toi. Les "vacances" en France pour un immigrant français sont souvent synonyme de "tour de la famille, des amis" avec tous les repas que cela suppose, les kilomètres de routes, ... Pas vraiment des vacances reposantes, quoi. De notre coté, nous avons fait la liste, si nous revenons en France, au minimum il faudrait aller à : Strasbourg, Épinal, Paris, Deauville, Nantes, Bordeaux, Lyon, Batam et Shangai (pour ces deux derniers, on me dit dans mon oreillette que ce n'est pas en France ). Rien que d'y penser, j'suis fatigué moé. C'était pas de toi que je parlais C'est plus ça la façon qu'a Zelda de le dire qui me titille... Moi, je ne vois pas les choses comme ça, voilà tout! Nous sommes rentrés en France l'an passé et j'y retournerais cette année si je le pouvais (vendre, racheter un logement + moi qui ait arrêté de travailler pendant 8 mois et en plus, une reprise à temps partiel, bah il faut parfois choisir). N'empêche que j'ai passé les meilleurs fêtes de toute ma vie. J'ai passé des moments merveilleux avec mes amis, mon papa, ma maman. J'ai vu les filles de mon oncle pour la première fois (elles ont 3 ans et 1 an 1/2). J'ai senti les odeurs, MES odeurs. J'ai revécu ma France, la France de mon enfance, la France de mon coeur (Paris). je me sentais comme un poisson dans l'eau. J'ai eu le coeur serré de remonter dans l'avion, j'ai pleuré de m'éloigner de ceux que j'aime du plus profond de mon coeur. J'étais juste contente de rentrer dans ma maison, retrouver mon chat. Mais c'est tout. Pourtant, tu vois, je vais encore rester ici quelque temps parce que je vais travailler pour quelqu'un qui me plaît, avec mes valeurs (ce sont des québécois). Ce sont déjà des amis et je suis ravie de la tournure que prend ma carrière. Carrière que je n'aurais sans doute pas eue en France mais j'avais une très bonne situation avant de venir ici. Je suis consciente de ce que m'apporte le Québec. Même si je râle beaucoup, mon mari et moi-même avons la chance d'avoir tous les deux une belle carrière. En toute modestie, je crois que peu de gens sont heureux en couple, se connaissent autant et ont une situation confortable. Je m'estime chanceuse. Et pourtant, la France me manque. J'aime mon pays. J'y avais tout. Pourtant, j'envisage de rester ici encore 2 ans. Peut-être 3. Donc je vais démissionner de mon emploi en France (c'est presque acté). Après nous quitterons sans doute pour des contrées plus anglophones, parce que j'aime cette culture mais également pour ne plus avoir le sentiment de déranger. Et à Québec, il faut le dire, les étrangers dérangent. Je pourrais faire semblant de vivre ma vie, de faire comme si ces gens n'existaient pas mais je peux pas. Tout le monde n'est pas fait fort Pourtant quand je pense à la France, mon esprit vagabonde, encore et encore Merci d'avoir partagé un petit bout de votre vie. Ca fait du bien d'oser dire quelques vérités sur ce forum. On a chacun des parcours différents. Contrairement à toi, je n'avais aucun avenir en France. Et j'étais loin d'avoir la qualité de vie que j'ai ici. Ma meilleure amie, qui a un an de plus que moi et qui exerce le même métier que moi, est au chômage depuis 5 ans. Disons qu'on la garde de côté, le temps d'arriver à sa pré-retraite. Elle a fait son temps. Je refuse, je déteste cette idée. Je suis arrivée ici, en 3 semaines j'avais retrouvé du travail, dans la fonction publique (chose impossible à imaginer en France à mon âge) et dès mon embauche, j'ai eu un bien meilleur salaire que là-bas. Qu'est-ce que je laisse derrière moi? 3 enfants majeurs, un petit-fils né cet été, mes parents. Et qu'aurais-je fait de plus si j'étais restée là-bas? Je serais tombée dans la dépression de me voir mise malgré moi sur la touche, plus bonne à rien? J'aurais été à la charge de mes enfants? J'aurais continué à prendre l'autoroute avec mon sac à main dans le coffre et barricadée à clef dans l'auto? J'aurais supporté les fanfaronnades du petit Sarko? (Oups, ça m'a échappé!). À un moment, il a fallu faire un choix, j'ai choisi. Merci pour votre témoignage En.Ia. Au moins vous avez le courage de dire ce que beaucoup de gens n'osent pas dire. Par ailleurs, il ne faut pas généraliser et idéaliser les conditions de travail au Québec. Si je perdais mon emploi demain, à 54 ans, je ne suis pas certaine que je me retrouverais quelque chose facilement. Je suis réaliste. Là où je travaillais avant, une collègue qui avait donné ses meilleures années à cet organisme a été remerciée à 52 ou 53 ans, sous prétexte qu'elle n'était plus assez calée en informatique (elle se débrouillait très bien et il y avait plein de choses à faire autre que de l'informatique là-bas). Elle prévoyait prendre sa retraite vers 56 ans et ce fut un très gros choc pour elle; elle m'a téléphoné quelque jours plus tard et j'ai su comment ça c'était passé. Mon ex-patron lui a carrément dit qu'il voulait la remplacer par une plus jeune ... ce qu'il a fait, mais la plus jeune n'avait pas envie d'être secrétaire toute sa vie. Elle vient de quitter pour retourner aux études. Et quand moi j'ai quitté, après 16 ans de service, mon patron m'a également dit ouvertement qu'il voulait me remplacer par une plus jeune ! Bof, je l'ai pris en riant ... mais ça en dit long et si lui, pourtant ouvert d'esprit, pense comme ça, combien d'employeurs pensent comme ça aussi. Pour un poste ouvert il y a environ un an, même si une femme avait tout ce qu'il fallait pour faire le boulot, on n'a pas retenu sa candidature, car elle avait un certain âge (sûrement) et on n'avait pas envie que dans un an, elle nous dise : « Cio ! Je prends ma retraite. » Alors ... Ah ben alors! Si les patrons québécois commencent à adopter les défauts des patrons français !!!!! Citer
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